Tous les commentateurs politiques ou presque déplorent que le début de grève étudiante auquel on assiste et déjà fortement réprimé par des «forces de l’ordre» plutôt créatrices de désordre et de violence, que ce mouvement que l’on tente déjà d’étouffer donc, ne repose sur aucune revendication concrète, claire, qui puisse mobiliser de manière large et ultimement mener à une évaluation juste de ses objectifs puisque non-fondée sur un enjeu bien identifiable (je viens d’écrire ma plus longue phrase à vie!).
Or, ce mouvement qui semble si éparpillé devrait peut-être cibler deux combats précis, qui englobent pratiquement tout ce contre quoi ses militants disent se battre:
- Promouvoir des modifications aux régimes fiscaux canadiens et québécois qui permettent et favorisent l’évasion fiscale;
- Bloquer le projet Énergie Est qui a pour but d’accroître l’exportation des sables bitumineux sans bénéfices réels pour le Québec et au risque de détruire le bassin du Saint-Laurent, notre milieu de vie et source principale d’eau potable…
Ces deux combats, précis, s’inscrivent précisément contre ce que cette nouvelle gauche mobilisée appelle la lutte au néolibéralisme et à l’extractivisme.
Cette jeunesse que j’admire tant par son courage et par sa cohérence exigeante qu’elle a. Cette portion mobilisée du mouvement étudiant qui cherche une adéquation entre sa vision du monde et la vie qu’elle mène. (Venez me faire croire que ces jeunes qui votent la grève n’ont que des motivations personnelles, individuelles… Bien sûr que cette jeunesse est capable de penser à elle, mais elle m’apparaît pas mal plus généreuse que cette autre portion de la jeunesse qui utilise les tribunaux comme des «machines distributrices de droits»… )
Voilà donc ce que je suggère comme pistes d’action concrète que ce vaste mouvement qui conteste l’austérité libérale devrait adopter.
Ça commence par visionner ce petit doc de 20 minutes, réalisé par Échec aux paradis fiscaux. On a là un programme politique assez précis.
L’autre combat, à mener en simultané, c’est de s’impliquer auprès de Coule pas chez nous!, cette coalition que GND (personnalité liante de ces deux combats) a rendu «célèbre» en lui octroyant sa bourse du Prix du Gouverneur Général…
Voilà nos cibles! Arrêtez de dire que c’est impossible de résister à ces monstres et faites votre «juste part»… (désolé de cette récupération médiocre d’un slogan orwellien daté de 2012).
être étudiant , je te recommanderais au poste de président de notre syndicat .
J’ai bien aimé cette «nouvelle» du Navet: http://lenavet.ca/4782/des-banquiers-radicaux-refusent-de-fournir-litineraire-de-leur-argent-vers-les-paradis-fiscaux/
On peut commencer par signer ceci: http://www.echecparadisfiscaux.ca/levez-le-voile/agissez/
Puis-je préciser que je serai dans la rue le 2 avril, le 11 avril à Québec et le 1er mai…
Lire Michel David et Antoine Robitaille dans Le Devoir qui n’est pas le porte-parole du Conseil du Patronat ni de l’IEDM