Le titre de ce billet est peut-être déplacé, mais un article ravageur publié ce matin dans La Presse m’incite à me solidariser avec l’institution où j’enseigne. Je tiens d’abord à affirmer que je fais partie des profs qui ont milité activement pour alerter la direction du Collège à propos des incivilités nombreuses, du bruit et de l’atmosphère inacceptable qui sévissait au 2e étage de la bibliothèque depuis plusieurs semaines. Mais je considère que l’article publié par La Presse brosse un portrait sensationnaliste et donc déformé de l’atmosphère qui règne dans mon Collège.
On le sait, l’institution a été happée par l’existence d’une filière de recrutement de djihadistes l’année dernière… Mais rapidement, la communauté du Collège a cherché à comprendre comment de jeunes étudiants ont pu basculer dans le fanatisme et divers groupes de travail ont été mis en place, plusieurs mesures, activités, conférences ont été organisées pour éviter que notre milieu soit à nouveau le berceau d’un tel processus d’endoctrinement et que de nouveaux basculements surviennent de la part de nos étudiants.
Dans le dossier de la bibliothèque, il semble qu’une dizaine de têtes brûlées a réussi à créer une atmosphère pourrie et la direction de mon Collège n’a pas pris ce problème au sérieux. Mais il ne faudrait pas pour autant considérer que le collège de Maisonneuve est en état de guerre et qu’il mérite un correspondant de La Presse attitré (avec casque et veste pare-balle) ! L’enflure est un réflexe médiatique courant.
J’ai une grande confiance en la qualité de l’enseignement de l’immense majorité de mes collègues. Je considère que la très grande majorité de mes étudiants sont respectueux et adoptent une attitude adéquate dans leur cheminement académique pour obtenir leur diplôme. Je ne ferai pas ici l’énumération de tous les projets extraordinaires pilotés ici et là au Collège par des profs et un personnel d’exception, qui en font un milieu de grande qualité pour les études supérieures.
Il me semblait simplement que je devais, comme prof au sein de cette institution, souligner que «mon Collège» n’est pas aussi sombre… Le Collège de Maisonneuve demeure une institution d’enseignement de grand calibre où il est tout-à-fait possible d’étudier sereinement, ce que l’article de La Presse ne laissait en aucun cas supposer.
Bravo ! Merci de corriger le sensationnalisme négatif des médias au sujet du collège.
L’article, sensationaliste soit-il, met à jour l’omertà des directions de cegeps qui tentent souvent par tous les moyens d’étouffer se genre d’histoire. En tant qu’ancien permanent d’une association étudiante je suis content de voir ses problèmes arrivé dans les médias et enfin clouer le bec à tous ses directeurs arogants.
Je suis d’accord avec vous: la direction de mon Collège a erré dans ce dossier et on peut dire qu’ils ont en quelque sorte causé leur propre turpitude… Mais je trouvais important de chercher à restaurer la réputation de l’institution… Quand le bateau coule, on sauve l’équipage, on tire pas sur le capitaine!
@ François,
S.V.P., veuillez distinguer les adjectifs démonstratifs ( ce ou ces) du pronom personnel (se) ou de l’adjectif possessif (ses).
Trois fautes d’orthographe en quatre lignes, c’est beaucoup trop, même pour un permanent d’association.
Merci.
Hmm… J’espère que vous n’êtes pas prof en français!
Non. Ça n’excuse pas mes fautes, mais j’ai écris ce texte dans l’urgence… Pour éviter que la réputation de mon institution ne soit entachée durablement. Derrière les dérapages et les comportements inacceptables et l’inaction de la Direction, il y a des profs et des étudiants de grande qualité…
Il a dit : « ancien permanent d’une association étudiante ».
Mais que faites vous de la présence de djihadistes dans l’école? Mes parents m’interdissent d’y étudier par peur qu’il n’y arrive quelque chose!!
Vous soulevez là un problème sérieux qu’il nous faut documenter. L’article de La Presse m’a appris qu’un de nos étudiants faisait partie de ceux qui cherchaient à partir pour la Syrie et qui ont été interceptés. Et il semble que cet étudiant pose encore problème. Il faudra donc qu’il soit encadré, rencontré, et si ses errences comportementales et déviances idéologiques semblent irrécupérables, on devra le diriger ailleurs que dans une institution d’enseignement… Mais ce cas ne rend pas compte de l’atmosphère générale qui a court dans les classes et dans le Collège. Tout le problème de la bibliothèque relève d’un aveuglement et d’un entêtement de la Direction de mon Collège à laisser une situation intenable pourrir… Je crois que l’article de La Presse a mis fin à cette posture… Le problème est qu’il discrédite l’ensemble de l’institution,, c’est pourquoi je tenais à «répliquer»…
Peur d’avoir peur! Comment allez-vous affronter les gens de votre société, de votre ville, de votre province, de votre pays, de votre monde? si vous ne pouvez faire face à quelques cas (même pas une dizaine) parmi quelques milliers d’étudiants…
J’imagine que vous adressez cette missive à la direction de mon Collège… De mon côté, je travaille fort pour éviter toute dérive idéologique fanatisée (et pas seulement dans mes cours) et je poserai d’autres actions (sans éclats) au sein de mon Collège pour être sûr que l’on ne se mettra pas la tête dans le sable par rapport à la filière islamiste qui a existé et qui pourrait encore avoir quelques agents au sein du Collège…
Il y a toujours risque qu’il arrive quelque chose, quelque part. Cela ne sert à rien de vivre dans l’évitement…
Merci mon gars, cette article de la presse de merde mettait un tout petit peu trop de sauce…
En tant qu’ancien permanent d’une association étudiante je suis content de voir ses problèmes arrivé dans les médias et enfin clouer le bec à tous ses directeurs arogants.
Contente que quelqu’un le dise. J’adore mon école, et l’atmosphère y est incroyable. Ce qui est arrivé aux étudiants d’administration en Décembre est terrible, et je suis franchement surprise d’apprendre que le jeune qui avait tenté de partir pour rejoindre EI est encore à l’école… Cela me déplaît, bien honnêtement… Mais l’article donne l’impression que l’école est un champ de guerre, alors que c’est tout le contraire. Il n’y a plus de groupes qui s’attroupe à la source, que des gens solitaires qui font leurs affaires bien tranquillement. Il y a tellement de belles choses à notre école, et c’est franchement déplaisant de voir tout ce sensationnalisme. La Presse pourrait parler du bon aussi… Une fois de temps en temps ça ferait du bien.
J’ai entendu à la radio qu’il n’y a pas plus de restriction de bruit au 5e étage, est-ce vrai? Si c’est le cas, tout les mots qu’on m’a interdit de prononcer vont faire éruption monsieur!!!
Ce n’est pas une mauvaise chose qu’un journaliste face le portrait de la violence et de l’intimidation dans ce que j’aime appeler le Cégep ISIS. Cela va peut-être secouer la gestion de ce cégep dans lequel il est certain que ma fille qui devait y aller prochainement n’ira pas.
Dommage, elle ratera un Cégep où l’indice de groupe est très fort, pas sûr que vous lui rendez service pour sa cote R. Les élèves sont souvent très bons, dans une ambiance de compétition qui reste relativement saine. Les élèves viennent de loin, car ils connaissent la qualité de l’enseignement.. À vouloir les couver, on ne rend pas compte qu’on ne rend pas nécessairement service à nos enfants. Faut venir, ici, sur le terrain pour voir que ce qu’a écrit la presse est très exagérée.
Merci Jean-Félix de rectifier certains faits.
Bravo Monsieur Chénier
http://www.sppcm.org/component/content/article/1-nouvelles-recentes/700-un-melange-toxique.html
L’association étudiante du Collège réplique à l’enflure qui accable l’institution:
https://sogeecom.org/lettre-aux-medias/