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Dave Chose: lumière noire

J’ai assisté au lancement de l’album de Dave Chose. J’ai acheté le vinyle de Dave Chose. Ces temps-ci, printemps tardif, je sors mon skateboard, je skate, pis j’écoute du Dave Chose sur ma table tournante en rentrant à la maison. C’est comme plonger dans l’époque grunge qui fut très importante pour moi, mais avec l’énergie du Québec profond. Un post-grunge dans un phrasé québécois. Il y a une noirceur évidente dans le propos de Dave Chose, mais il y a une lumière qui sort de sa personne et de ses chansons. Ça provient de sa voix, de ses basses tonalités. Mais aussi de ses mélodies, des modulations de ses tounes. Il faut dire que la réalisation de l’album, les musiciens (le drummer Jonathan Big Bigras!), tous concourent à rendre cet album un nouveau classique du genre… Mais cé quoi ça, le genre de Dave Chose?

C’est justement une belle bébitte du paysage culturel de la belle grande région (il y en a deux là-dedans) du Saguenay-Lac St-Jean. Dave vient de Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours (Oups: correction. Ça c’est le tire de la toune d’ouverture de l’album). Dave vient de l’Ascension-de-Notre-Seigneur. Belle ironie, les paroles de Dave Chose évoquent souvent la violence que l’on se fait à soi-même… (Le grand départ, Que’que chose), mais aussi les limites que l’on s’impose pour rester en vie (Peur de chauffer). Dave, tu nous illumines de ta noirceur, pis tu la changes en quelque chose de beau et de grand ! L’énergie adolescente de Kurt Cobain avec l’esprit régional et l’humanité profonde d’un Richard Desjardins. D’ailleurs, j’haïrais pas ça que tu choisisses une toune du répertoire du bonhomme de Rouyn pour te l’approprier: seul avec ta guit’ ploguée, je t’imagines puissant et fragile à la fois… Je te suggère Va t’en pas, sur l’album Tu m’aimes-tu?  Me semble qu’elle t’irais bien celle-là. Mais tu peux choisir celle que tu veux. C’est toi l’artiste Dave.

En tout cas, tu tournes dans mes oreilles pis j’te r’mercie.