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Bref commentaire sur la France, championne du monde

Dans les grands débats qui nous assaillent sur le «vivre ensemble» et la possibilité de bien vivre le pluralisme culturel au Québec, ceux et celles qui se disent «inclusifs» repoussent souvent le modèle républicain français, le caractérisant d’intolérant à la différence ou d’inhospitalier aux sensibilités issues de l’immigration ou de la colonisation…

C’est surement vrai. Mais on oblitère alors toute l’ambition du modèle républicain français: faire abstraction de toute différence pour justement promouvoir la liberté, l’égalité et la fraternité pour tous (et toutes). C’est le paradoxe des revendications égalitaires: demander un traitement différencié parce qu’on est différent; ou alors exiger un traitement qui ne tient pas compte des différences pour éviter toutes formes de discrimination…

Je vois dans la victoire française ces reliquats de la République: tous égaux sous le même drapeau. Une équipe qui, comme en 1998,  représente la France plurielle, mais pour laquelle il ne suffit que de prendre pour la France pour être Français… «Qui ne saute pas n’est pas Français, OUI!» chantaient en cœur tous les sympathisants des bleus à Paris lors de la grande finale.

Photo: J-Félix Chénier
Photo: J-Félix Chénier
Photo: J-Félix Chénier
Photo: J-Félix Chénier

Et dans ces moments de réjouissances et d’unité nationale, j’ai même vu une Française, voilée, peinturlurée au visage du drapeau bleu-blanc-rouge, qui taquinait son bébé avec le tricolore dans les mains! Ça ne s’invente pas!

Photo: J-Félix Chénier
Photo: J-Félix Chénier

Et puis, vous avez vu tous les joueurs de l’équipe de France chanter en cœur l’hymne national? Ils le faisaient avec respect et honneur, et ils connaissaient les paroles! C’est dans ces moments que je me dis, «Vive la république!» Et que je pleure sur notre condition de provinciaux noyés dans la grande mosaïque multiculturelle canadian