Sommet Génération d'idées 2010 : Sommet Génération d'idées 2010 : Nous n'avons rien à perdre et tout à gagner
Je pense que

Sommet Génération d’idées 2010 : Sommet Génération d’idées 2010 : Nous n’avons rien à perdre et tout à gagner

Le 26 novembre, s’ouvre au Palais des congrès de Montréal le Sommet Génération d’idées (GEDI), qui se veut un tonique remue-méninge pour la génération Y. Le comité organisateur a adressé à Voir un aperçu du programme.

Cette réflexion découle de l‘actualité des derniers mois et d’un désir puissant de faire bouger les choses.

Lister les ratés politiques et les cas de corruption récents au Québec serait rébarbatif tant la dernière année a été chargée à cet égard. Les débats qui ont animé la place publique québécoise au cours des dernières années stagnent: souveraineté ou fédéralisme, éducation, santé, finances publiques, construction, éthique, nomination des juges, services publics, recensement… quels résultats avons-nous atteint à ces égards comme collectivité? C’est maintenant clair, nous arrivons au bout, à l’extrémité d’un cul de sac, au fond du baril, avec une corruption omniprésente en toile de fond. Pour plusieurs, ça donne le goût du désespoir…

Qu’est-ce qu’on a à perdre à essayer de faire bouger les choses ?

Ce n’est pas la première fois que le Québec se trouve dans une situation aussi désolante : rappelez-vous la corruption sous Duplessis. Rappelez vous tout ce que fut cette période noire et dépressive. Il n’y avait pas beaucoup plus d’espoir que les choses changent, la classe politique était régie par les dictats de l’Église catholique et déconnectée des besoins de la nation. La population quant à elle, gagnait son petit pain en vivant les conséquences de telles décisions.

Et pourtant, le Québec a su se sortir de la noirceur. Réagissant à ce qui n’avait plus de sens, les instigateurs de la Révolution tranquille ont su se rassembler, questionner les décisions, prendre des initiatives, sonder les besoins de la population et, surtout, se responsabiliser quant aux actions à mettre de l’avant. Ils ont cessé de regarder le Gouvernement comme une chose loin d’eux. Ils ont pris le taureau par les cornes et ont proposé ce qui faisait leur affaire. La Révolution tranquille était d’abord l’œuvre de réformistes, de penseurs qui ont eu l’audace de dénoncer et de changer les manières de faire au Québec (le slogan de Lesage en 1960 était, rappelons-le, « Il faut que ça change ») et ce vent de changement a su attirer des politiciens de qualité qui allaient former l’équipe du tonnerre. Mais surtout, ce qui fit la force de cette équipe, c’est le désir d’identifier réellement et concrètement les besoins de leurs concitoyens et de proposer des réformes réalistes. Par la suite, les individus ont su orienter et modifier leurs actions et décisions en fonction de ce qu’ils souhaitaient vraiment. Nous sommes capables du pire, mais nous sommes aussi capables du meilleur.

Heureusement, le fait de toucher le fond du baril implique qu’il faudra remonter. Au Québec, la remontée passera par notre créativité et notre aptitude à se réinventer. Saurons-nous rebondir ?

Par où commencer ? Par les décideurs de demain.

Le Sommet Génération d’idées a justement été crée pour sortir la génération Y de son immobilisme. Les 26, 27 et 28 novembre prochains, les 20 à 35 ans de tout le Québec sont invités à transformer leur cynisme à l’égard de la situation sociale et politique actuelle en solutions et en actions concrètes. La formule proposée est atypique : à travers des ateliers sur des sujets qui ont été suggérés par les participants eux-mêmes, le Sommet recueillera les préoccupations et surtout les solutions que la relève veut mettre de l’avant dans le domaine des affaires publiques québécoises. Le Sommet vise donc la responsabilisation d’une génération vis-à-vis les défis qui attendent le Québec au cours des prochaines années.

Nous avons développé une formule de participation unique qui place chaque individu dans le rôle potentiel de leader, d’idéateur. En ce sens, la formule du Sommet cherche à se distinguer des autres événements jeunesses où le participant écoute passivement des conférences données par leurs ainés : le programme repose entièrement sur l’initiative de la relève.

Nous sommes parfaitement conscients que nos aînés en connaissent bien plus long que nous…

C’est pourquoi le Sommet sera également l’occasion d’un échange intergénérationnel avec des mentors de renom, sur des thèmes choisis par les participants eux-mêmes. De Jacques Languirand à Jacques Ménard, de Emmanuel Bilodeau à Céline Hervieux-Payette, près d’une vingtaine de personnalités issues de milieux différents ont confirmé leur présence lors du Sommet. Leur mandat sera de contribuer aux discussions en les ponctuant de leurs connaissances et de leurs expériences. À la fin de chaque atelier, les participants seront appelés à discuter en groupe des pistes de solutions et à déterminer 4 ou 5 idées qui seront priorisées dans la discussion plénière du dimanche.

Nous ne sommes pas des sauveurs, nous n’avons pas la science infuse et nous n’espérons pas gagner de notoriété personnelle en organisant cet événement. Nous voulons simplement prendre le taureau par les cornes. Nous souhaitons ainsi permettre à une génération créative et nombreuse de mettre en commun la diversité de ses idées et pistes de solutions et peut-être, si l’ouverture y est, donner à nos concitoyens et dirigeants le goût de rebondir.

Nous n’avons rien à perdre et tout à gagner.

L’équipe organisatrice du Sommet GEDI 2010.

www.generationdidees.ca/sommet