Consommation écoresponsables : Consommation écoresponsables : Comment choisir des cadeaux écoresponsables pour Noël?
Dans le milieu écolo, son livre Le Grand mensonge vert fait beaucoup de bruit. Jean-Sébastien Trudel nous a adressé une petite réflexion complémentaire: dix conseils pour acheter moins bête à Noël.
Le temps des Fêtes est une période faste pour notre société de (sur)consommation. À un point tel que l’on se questionne de plus en plus sur la pertinence de Noël. Pour certains, les sapins, artificiel ou naturel, sont un gaspillage. D’autres trouvent que les lumières de Noël représentent une consommation irresponsable d’énergie. Et plusieurs militent pour éliminer les échanges de cadeaux. Ce n’est pas mon cas.
Il faut l’admettre, les sapins, les décorations et les repas en famille et entre amis font plaisir. Les cadeaux aussi font partie de la tradition.
En revanche, il faut aussi admettre qu’il y a des excès et beaucoup de gaspillage. Par exemple, de tous les cadeaux que vous avez reçu dans votre vie, combien étaient inutiles? Combien ne correspondaient pas à vos goûts? Combien avez-vous conservé sans jamais vous en servir?
Ce gaspillage s’explique de deux manières, selon moi. La première, c’est que, socialement, nous sommes devenus «obligés» de donner des cadeaux. Par conséquent, nous ne prenons plus le temps de choisir le bon cadeau, c’est-à-dire celui qui fera vraiment plaisir parce qu’il est à la fois spécial et utile. Nous cherchons le cadeau qui fait: « WOW! J’capote ben raide!», «C’est exactement ça que je voulais!» ou «T’es le meilleur papa du monde!». Aussi le nombre de cadeaux sous l’arbre est-il devenu un indicateur d’appréciation dans plusieurs familles. Bref, nous succombons facilement aux pièges des fabricants et des publicitaires qui ont compris comment nous faire consommer plus.
La deuxième raison de tout ce gaspillage est la perte du sens de cette période de réjouissance. À l’origine, Noël est une fête axée sur le partage. À mon avis, les valeurs, les traditions et la famille sont les vrais cadeaux que l’on s’échange.
Afin d’éviter de tomber dans les pièges de la surconsommation cette année, je vous propose quelques questions à vous poser pour orienter vos choix.
1. Êtes-vous victime du syndrôme de l’exception?
Vous avez besoin d’un sac de couchage et vous ressortez du magasin de plein air avec le sac haute performance conçu pour se rendre sur le sommet du mont Everest? Le syndrôme de l’exception nous pousse à acheter un produit alors que nous n’en avons besoin que dans de très rare cas, voire jamais. Acheter plutôt en fonction d’un usage récurrent et courant. Évitez les souliers verts qui n’iront avec aucun autre ensemble de votre garde-robe et la scie ronde pour votre frère qui ne rénove jamais.
2. Passez-vous le test des générations?
Parmi tous les objets que vous avez achetés au cours des cinq dernières années, lesquels seront encore utiles pour vos enfants ou vos petits-enfants? La plupart des gens répondent aucun, ou encore ceux de leurs grands-parents. Autrement dit, nous avons perdu la notion de la qualité des produits. De nos jours, les produits sont fait pour briser. C’est ce que les ingénieurs appellent la désuétude planifiée. Recherchez des produits conçus avec des matériaux nobles, comme le bois et l’acier. Assurez vous qu’ils soient réparables (oui, ça existe encore!). Et évitez autant que possible les produits à batteries.
3. Avez-vous pensé à un cadeau «durable»?
Personnellement, j’aime donner des cadeaux «durables», c’est-à-dire où l’amour et l’amitié priment sur le matériel. Voici des idées cadeaux qui pourraient vous inspirer:
– Un cours de cuisine, de dégustation de vin (ou de thé, ou de chocolat…), de danse, de musique, de photographie, de peinture, etc. L’idée est de prendre le cours ensemble, de sorte à ce que vous passiez un bon moment.
– Une photo de famille: profitez du fait que toute la famille est réunie pour aller faire prendre une photo professionnelle. Achetez un cadre et offrez un souvenir inoubliable à vos proches.
– Des billets pour un spectacle: théâtre, danse, opéra, orchestre symphonnique, improvisation, une exposition… que des excuses pour passer de bons moments ensemble.
– Des coupons d’aide pour des travaux à la maison: nous hésitons souvent à demander l’aide de nos proches pour faire de petits travaux, comme peinturer, refaire la clôture, cuisiner des petits plats, ranger le garage, etc.
– Un souper ou un brunch
– Un livre ou un disque que vous avez dans votre bibliothèque
– Un voyage (pas nécessairement en avion!)
– Un massage, une session de Yoga, une séance de relaxation, etc.
– Une journée en plein air, de ski alpin, de ski de fond, de patins ou de raquette (louez l’équipment s’il le faut)… et n’oubliez pas le chocolat chaud!
– Une sortie de pêche sur la glace
– Un après midi avec un magicien (très populaire auprès des enfants)
– Faites un film.
– Faites un calendrier ou un diaporama. Redonnez vie à vos vielles photos de famille et de vacances oubliées dans le fond d’un tiroir.
Bref, vous avez compris le principe. Trouvez le moyen de passer du temps ensemble, de partager des souvenirs et de créer des moments magiques.
Comme le dit l’annonce de carte de crédit: un cadeau quelconque (qui ira à la poubelle), 40$; un moment inoubliable, ça n’a pas de prix!
suggestions…
pour les fêtes, pas seulement Noël, anniversaires, etc…je cuisine mon propre saumon gravlax que je partage avec ma famille, mes amis.
le Salon des Métiers d’Arts, pour des jouets d’enfant en bois, pas donné, mais durables, et faits chez-nous, au Québec.
Dans les bars, durant les fêtes, je suis encore plus généreux en pourboires aux serveuses et serveurs, qui nous donnent à boire et à manger pendant que nous, on s’amuse incontinent…