Élection fédérale 2011 : Majorité conservatrice appréhendée : Élection fédérale 2011 : Majorité conservatrice appréhendée : Péril en la demeure
À dix jours des élections fédérales, nous vous proposons un «Je pense que» un peu particulier, un texte rédigé en tandem en réaction au triste spectacle auquel assistent, en ce pays, ceux qui ont encore à cœur les notions de démocratie, de vision politique et de liberté d’expression.
Nous sommes deux jeunes dans la trentaine qui ne partagent pas les mêmes opinions politiques. Tristan est souverainiste. Simon croit qu’il est encore possible d’aménager une réelle confédération canadienne. Nous travaillons cependant ensemble, au sein d’une entreprise vouée à la diffusion culturelle.
Il n’en faut pas davantage pour être suspectés par certains d’être des gauchistes membres de la Clique du Plateau. Et pourtant, notre entreprise publie un hebdomadaire francophone dans six régions du Québec, un hebdomadaire anglophone à Montréal, un autre à Ottawa et réalise une émission de télévision témoignant des différents courants de la culture au Québec et ailleurs au Canada.
Nos collègues et nous faisons preuve, il nous paraît difficile d’en douter, d’une ouverture à l’autre, d’un parti pris pour le dialogue.
Oui, nous sommes politiquement différents, mais nous défendons des valeurs communes: la liberté d’expression, la libre circulation des idées, la liberté de presse, la liberté d’association. Ces valeurs ne sont ni fédéralistes, ni souverainistes. Ce sont des valeurs libérales, au sens fort du mot, et nous voyons dans les mouvances politiques actuelles de bonnes raisons de croire qu’elles sont en péril.
Une liberté dénaturée
N’hésitons pas à les pointer du doigt. Nous parlons de certains animateurs de radio et chroniqueurs de la presse écrite pour qui le sens du mot liberté se limite au droit de dire tout ce qui leur passe par la tête. Nous parlons de regroupements tels que le Réseau Liberté-Québec, pour qui la liberté se résume à la vague dénonciation des gauchistes de Montréal, des souverainistes, des journalistes, des travailleurs culturels, des environnementalistes et des syndicats. Nous parlons aussi, et surtout, du Parti conservateur du Canada, qui trouve dans ce discours un terreau électoral fertile et une voix médiatique inespérée.
On nous promet moins d’État, moins de taxes, moins d’impôts, moins de subventions mais aussi moins de cotisations… Voilà qui suffit pour séduire ceux qui croient que «liberté» est synonyme de «dépenser». Comme si l’exercice de la citoyenneté se résumait à la simple gestion d’un portefeuille.
Il y a de quoi s’indigner à entendre ces protagonistes de droite se faire les hérauts de la «liberté» pour mieux dissimuler un conservatisme, un conformisme et un traditionalisme flirtant avec le fondamentalisme religieux. Si on nous promet plus d’argent et moins d’État, jamais la tendance d’un gouvernement à intervenir dans les libertés individuelles et la vie privée des citoyens ne nous est apparue plus menaçante.
Jamais, depuis la Révolution tranquille, un parti politique ne s’est approché plus près de la négation de la liberté. Au cours de la présente campagne, Stephen Harper a simplement refusé de répondre aux questions des journalistes, son département des communications se contentant d’envoyer chaque semaine des dizaines de communiqués de presse dépourvus de toute substance («Le PM Harper et son épouse Laureen font de la motoneige en compagnie d’enfants», se borne à dire l’un de ces communiqués, reçu le 18 avril).
Des citoyens qui désiraient participer à des assemblées du Parti conservateur s’en sont vu refuser l’accès. Les raisons? L’une avait diffusé une photo avec Michael Ignatieff dans son album Facebook, une autre avait participé à des activités environnementalistes. Ce ne sont que deux cas. Avant de reconnaître ces faits troublants, Stephen Harper se contentait de répondre par une boutade: «Mieux vaut refuser des gens que ne pas être capable d’en attirer.»
Il faut bien prendre la mesure de ces faits et le sens des propos de l’actuel premier ministre: les conservateurs menés par Stephen Harper nient la liberté de presse, tandis que ceux qui usent de leur liberté d’expression et d’association sont tout simplement écartés du débat politique.
Telles sont les rides au visage du conservatisme et du conformisme. Toute opposition est suspecte, toute dérogation à la loi et l’ordre du Souverain est passible d’exclusion. Mais il y a pire: de ce conservatisme émane un parfum de plus en plus fort de fondamentalisme religieux.
Il y a plusieurs années maintenant qu’on craint d’assister à une réplique chez nous de ce qui gangrène la politique aux États-Unis: l’influence de la droite religieuse sur le débat public. Là-bas, les fous de Dieu n’ont aucun mal à agir directement sur les rouages politiques (on sait en outre que les créationnistes ont l’oreille de décideurs influents, eux qui croient dur comme fer que les dinosaures et les hommes se côtoyaient tranquillement sur la Terre il y a 4000 ans).
De ce côté de la frontière, nous nous consolons en disant: «Mais pas chez nous, voyons…» Nous tenons la laïcité pour acquise. Et pourtant.
Nous sommes-nous assez inquiétés, en 2009, de l’ambiguïté de la réponse du ministre d’État (Sciences et Technologie) Gary Goodyear, qui répondait par cette formule énigmatique à un journaliste lui demandant s’il croyait en la théorie de l’évolution: «Je suis chrétien et je ne crois pas que ce soit approprié de me poser une question sur ma religion»?
Avons-nous bien compris Stephen Harper qui, en 2005, face à ceux qui déclaraient que le mariage gai allait à l’encontre de la création de Dieu, n’hésitait pas à déclarer qu’ils étaient porteurs des «vraies valeurs canadiennes»?
Nous sommes-nous assez étonnés que des groupes évangélistes de tout acabit influent sur les positions politiques du Parti conservateur, y voyant un climat favorable à leurs préjugés contre les homosexuels, l’avortement et tous ceux qui ne partagent pas leur confession?
Les protagonistes de droite proclamant la liberté sur leur plaque de voiture n’hésitent jamais à dénoncer les extrémismes religieux des autres. Pourquoi ferment-ils les yeux sur le fondamentalisme qui pénètre les bases du Parti conservateur?
L’enjeu du 2 mai 2011
Une idée circule de plus en plus dans les cercles souverainistes, cette idée voulant qu’un éventuel gouvernement conservateur majoritaire entraînerait certaines des fameuses «conditions gagnantes» nécessaires au déclenchement d’un processus référendaire sur l’avenir du Québec.
À l’opposé, il se trouve des fédéralistes pour penser qu’un gouvernement conservateur majoritaire pourrait assurer une certaine unité canadienne.
L’un comme l’autre, nous jugeons ces théories non seulement opportunistes, mais aussi carrément malsaines. À l’ère où les courants de pensée politiques se résument à des slogans et à du marketing clientéliste, nous refusons de brader nos idéaux démocratiques dans quelque calcul stratégique, dans l’unique but de faire mousser telle ou telle option. La liberté et l’égalité des citoyens ne sont pas des valeurs négociables.
Avancer dans cette voie marquerait un recul pour les deux options: autant le projet d’une confédération canadienne renouvelée que celui de la souveraineté du Québec s’en trouveraient ternis, affaiblis. Car ces deux projets reposent sur une base libérale. Que nous penchions pour l’un ou pour l’autre, ils ne sauraient exclure tel ou tel groupe d’individus selon des critères religieux et encore moins la liberté d’expression et d’association.
Qu’on nous comprenne bien: nous sommes ouverts à un débat sur la réduction de la taille de l’État, il nous apparaît sain de questionner le rôle et le poids politique des syndicats tout comme il nous semble fondamental de remettre en question le pouvoir, parfois démesuré, des empires de la finance. Que nous soyons fédéralistes, souverainistes, de droite ou de gauche, nous ne pouvons, selon nous, accepter qu’un simulacre de liberté fragilise les acquis du passé.
Le conservatisme et le fondamentalisme ne représentent en aucun cas des avenues orientées vers l’avenir.
Nous invitons tous nos concitoyens canadiens à ne pas voter, le 2 mai prochain, pour le Parti conservateur.
Simon Jodoin
Chroniqueur et directeur du développement des nouveaux médias au Voir
Tristan Malavoy-Racine
Rédacteur en chef au Voir
J’apprécie votre contribution et je partage l’entièreté de vos inquiétudes. Cependant, vous semblez tous deux oublier le fait que ce gouvernement Harper est déjà en place, risque de le demeurer pour des années encore et continuer à corroder notre tissu démocratique. Et ce, malgré le fait qu’il n’ait jamais été plébiscité par plus du quart des Québécois. Derechef, plus des deux tiers des Québécois n’ont plus confiance en ce gouvernement qui est à la veille d’être réélu.
Si l’érosion des valeurs libérales et démocratiques est condamnée à se poursuivre, n’est-ce pas un argument pour chercher une autre voie? Ne devons-nous pas faire un examen de conscience collective et se décider enfin de se dissocier d’un ensemble qui s’apprête à voter à plus de 40% pour Harper?
Si nous, Québécois de tous les horizons, nous opposons catégoriquement à Harper, nous refusons par le fait même au choix démocratique du ROC. Après tout, Harper serait d’ores et déjà majoritaire si le Québec ne faisait plus partie du Canada.
N’est-ce pas un constat qui contredit le fédéralisme réformateur de M. Jodoin, que la voie de la réforme de la confédération est barrée pour ainsi dire à jamais? Ne vous aventurez-vous jamais sur les sites des journaux anglophones du pays, où le fiel anti-Québec semble être le ciment unissant le reste du pays? Voulons-nous vraiment continuer dans cette logique d’affrontement qui risque de dégénérer vers notre marginalisation politique, peu importe si Harper remporte une majorité ou non? Combien de temps devrons-nous endurer ça?
Un tout petit mot…..
Un énorme MERCI à ces deux auteurs (souverainiste et fédéraliste) pour leur texte si rafraîchissant et franchement très éloquent !
Un souhait: que le plus grande nombre de citoyens ait la chance de le lire et prenne le temps d’y réfléchir…
Toujours est-il que je vais le mettre sur Facebook et le faire circuler dans mes divers réseaux.
Marie-Jeanne Carrière
En ce moment j’entends de tous côtés « ne laissons pas un gouvernement majoritaire à Harper » !
Je comprends le message, je l’appuie pleinement. Mais quelque chose me gène!
Harper vient de passer deux magnifiques années de pouvoir sans partage tout en étant minoritaire.
Quand il y a eu risque de coalition, celle-ci a été balayée d’un revers de la main par la représentante de la reine, ce qui signifie que les électeurs du Canada, du Québec, n’ont pas de droit, dans la réalité. Le Canada n’est pas un pays à part entière. La Reine décide encore pour le Canada quand on le veut bien.
Que s’est-il alors passé ? Le gouvernement minoritaire s’est vu libéré de toute obligation envers la majorité des électeurs non conservateurs, il a pris des décisions, choisi des orientations, enclos bien serré le système d’information, a frappé et enfermé des contestataires pacifiques en toute impunité; dépensé pour ses amis et pour la « frime » face aux autres pays, nié les changements climatiques, nommé des sénateurs à l’efficacité redoutable, du genre commentateur sportif quasi illettré, etc.
Qu’ont fait les autres députés? Ne voulant pas grever le budget canadien par de nouvelles élections, ils ont accepté de voter pour certaines lois, sans broncher ou presque. Chacun à son tour faisant mine de se fâcher, mais pas trop, afin de rester sur leur siège, jusqu’à ce que Harper, se fiant à des sondages positifs, se débrouille lui-même pour provoquer si évidemment les autres partis qu’il ne pouvait, alors, aucunement être soutenu par le reste de la chambre. Enfin, il croit alors se retrouver en face des électeurs pour devenir majoritaire. Horreur totale, je l’admets !
MAIS !
Admettons que le nouveau résultat revienne à un gouvernement minoritaire conservateur… On peut cauchemarder en paix, car ce sera exactement la même chose, à moins que certains se dédisent et forment une coalition… On aura le » moins pire », mais encore faut-il que le nouveau représentant de la reine ne soit pas à l’écoute des sirènes conservatrices. Sinon, Canadiennes, Canadiens, vous allez direct au casse-pipe! Est-ce que vous aimez ça refaire toujours les mêmes tours de manège politique ?
Il faut donc , non seulement que Harper soit minoritaire, mais suffisamment minoritaire pour ne pas laisser une ombre de possibilité de sombrer dans l’obscurantisme, le capitalo-ultralibéralisme à outrance, pour que cessent les cadeaux aux entreprises pétrolières, pour que vive le reste du Canada de manière décente, pour que la pauvreté ait une chance de diminuer, pour que la culture et l’environnement aient une vraie place, pour que les Canadiens aient une véritable voix ! Il faut que Harper soit donc LOIN derrière au moins un autre parti!
N’oublions pas que le discours de Harper est : »Votez pour moi et si vous avez un siège conservateur, je m’occuperai de vous, sinon vous pouvez crever la bouche ouverte, surtout si vous êtes Québécois… »
Monsieur Harper, bravo pour votre sens de la démocratie appliquée!
Alors, Québécois, Canadiens, pensez très fort à tous les possibles quand vous irez voter, et surtout ALLEZ VOTER!
Étant né en 1943, je deviens de plus en plus un vieillard. J’ose espérer que je ne suis pas trop sénile et dans cet univers de plus en plus DÉSENCHANTÉ (vieux concept sociologique beaucoup utilisé par un des fondateurs de la sociologie, Max Weber), je dois vous dire que votre texte m’a ENCHANTÉ, ravi, tonifié et bouleversé.
Aujourd’hui on parle beaucoup du CYNISME. C’est à mon humble avis une utilisation distordue de ce mot dont les racines sont philosophiques. Je pense que de nombreux citoyens sont plutôt blasés, déçus, désabusés, désenchantés (je me répète), sceptiques et parfois «revenus de tout».
Je pense que dans toute société il y a des citoyens minables, indifférents, égocentriques et (ô concept ambigu) «aliénés» et abrutis. Mais je pense fondamentalement qu’au Québec de très nombreux citoyens ont perdu leur intérêt pour la politique parce qu’ils sont plus surpolitisés ou politisés que vraiment dépolitisés. Il suffit de prendre acte de la petite lueur d’intérêt et d’espérance qui se rallume face au discours d’un personnage comme Jack Layton. La dernière fois que j’ai vu cela, sauf erreur, c’est l’espoir suscité par René Lévesque, Paul Gérin-Lajoie et de nombreux autres personnages entre 1960 et 1968 (?). Il y a eu une sorte de luminosité de ce genre en 1976.
Aussi, lors du référendum de 1995, le taux de votation a été proche de 96%. Est-ce là l’attitude d’un peuple inculte, égocentrique et dépolitisé?
JE TERMINE EN DISANT: MERCI POUR CE TEXTE STIMULANT, ROBORATIF, SENSIBLE ET PROFONDÉMENT PERTINENT!
JSB, sociologue des médias
C’est bien pour dire comme les temps changent.Tout en restant pareils.
Dans les années cinquante, aux élections,les curés nous avertissaient en chaire: »le ciel est bleu et l’enfer est rouge! »
Aujourd’hui, en lisant l’encyclique de messieurs Racine et Jodoin, c’est un renversement révélateur des couleurs. Sale temps pour les daltoniens!
Le rouge libéral vire au bleu conservateur. Ce qui démontre bien que le bon Dieu n’est plus dans le bleu du ciel mais descendu sur terre, gracieuseté des écolos. Il est vert Layton. Moi ça me fait peur. Autrefois la religion catholique nous enfermait dans l’église, aujourd’hui, l’écologisme et sa gauche infaillible nous enferment dehors, sur le plancher des vaches. Touchez pas au paysage, qu’ils nous ordonnent, c’est la nouvelle Immaculée-Conception!
Messieurs Racine et Jodoin ont bien le droit de penser ce qu’ils veulent des conservateurs et je me battrais jusqu’à mon dernier soufle pour défendre leur liberté d’expression. Ce qui gâche tout, c’est la dernière phrase. Les curés de campagne nous disaient pour qui voter en 1955, aujourd’hui, c’est la gauche du Plateau qui cherche à me dire pour qui ne pas voter.Autres temps,autre pays, mêmes moeurs.
Et les couleurs de s’ajuster à l’avenant. Avec force diabolisation de Harper, dénoncée par Matthieu Bock-Côté, dans le 24Heure d’hier.Ce n’est pas la droite qui compare Harper à Hitler, à ce que je sache…
Je ne peux souscrire à une telle invitation, qui fait peu de cas des allégeances politiques très variées des lecteurs de Voir, qui pourraient d’ailleurs y voir là une invitation plus ou moins claire à aller véhiculer leur liberté d’expression ailleurs.
Le problème est double et il est dans les mots. D’une part, nous avons un parti dit « conservateur », mais qui en fait est le Reform Party déguisé en bleu, un bleu auquel les personnes qui pensent à droite croient devoir rendre allégeance. De l’autre, créé par un agent double bleu, reconverti dans la défense du gaz de schiste, copain d’enfance d’un premier ministre bleu, nous avons le Bloc qui casse le vote rouge de l’ensemble du pays et par conséquent assure la victoire des bleus, qui dans les faits n’en sont pas.
Résultat, que l’on soit rouge ou bleu, de droite ou de gauche, nous serons tous perdants le 2 mai puisque ceux qui risquent d’être majoritaires imposeront alors à ce pays une marche à suivre qui n’est celle ni des bleus ni des rouges ni de la droite ou de la gauche, mais d’une façon d’envisager le monde qui n’aurait pas déplu à Pinochet ou aux généraux argentins, car c’est bien dans cette impasse où se dirige tranquillement le Canada, qui n’est pas plus immunisé contre le fascisme que ne l’était le Chili ou l’Argentine.
Je souhaite seulement me tromper.
J’ai cette intuition que l’augmentation du % des suffrages prévue en faveur du NPD partout dans le RoCanada provenant des libéraux (des bloquistes au Québec) provoquera l’élection d’un gouvernement majoritaire conservateur le 2 mai prochain. Comment? En faisant tomber les libéraux élus et les bloquistes élus en 2008 par une faible majorité de votes sur les conservateurs qui étaient arrivés deuxièmes. Seulement au Québec de 11 députés conservateurs élus en 2008 ils peuvent facilement passés de 18 à 20 élus, c’est à bien y penser avant d’apposer notre X sur le bulletin de vote dans l’isoloir le 2 mai prochain.
L’augmentation du % des suffrages prévue en faveur du NPD partout dans le RoCanada provenant des libéraux (des bloquistes au Québec) provoquera l’élection d’un gouvernement majoritaire conservateur le 2 mai prochain. Comment? En faisant tomber les libéraux élus et les bloquistes élus en 2008 par une faible majorité de votes sur les conservateurs qui étaient arrivés deuxième. Seulement au Québec de 11 députés conservateurs élus en 2008 ils peuvent facilement passés à 20 élus, c’est à bien y penser avant d’apposer notre X sur le bulletin de vote dans l’isoloir le 2 mai prochain.
Après simulation du sondage Ipsos par le HKDP voilà les résultat en sièges au Québec:
Canada:PC 43 % NPD 24 % PLC 21 % % BQ 6 % PV 4 %
Québec: Sièges BQ 37 (-11)
—————LIB 18 (+ 4)
—————PC 17 (+ 6)
—————NPD 2 (+ 1)
M. Jean-Pierre Gascon, vos arguments sont clairs et bien présentés. Il y a beaucoup de vrai dans vos propos. Mais nous n’en serions pas là si «on» avait, un jour, décidé de mettre en place une forme, peut-être modérée, de scrutin proportionnel.
Je trouve que l’actuelle élection est profondément «embêtante» et il n’est certes pas facile de s’y retrouver dans cette situation labyrinthée et confuse. Mais je sais une chose: il ne faut pas laisser passer Harper, cet «étroniforme» politicien.
Mes salutations.
JSB
@ Jean-Serge Baribeau
Malheureusement les planètes ne sont pas encore en place ou assez bien « alignées » pour favoriser l’implantation du scrutin proportionnel à court ou moyen terme. Dans notre système oligarchique le mode actuel de scrutin favorise le maintien de l’emprise des pouvoirs de la finance sur nos institutions démocratiques. Seul un mouvement de masse des citoyens peut permettre d’espérer des changements à cet égard…À suivre.
Je persiste et signe:UN VOTE POUR LAYTON EST UN VOTE POUR HARPER
Les votes pour le NPD en 2011 vont réduire nécessairement les majorités obtenues par les bloquistes et libéraux élus en 2008 pour faire élire les candidats conservateurs dans les comtés où ces derniers détenaient la deuxième place à l’élection de 2008. Il faut vraiment être prudent le 2 mai prochain lorsque viendra le moment d’apposer notre X sur notre bulletin de vote dans les comtés où un candidat bloquiste ou libéral l’a emporté par une faible marge en 2008. Si nous ne voulons pas provoquer l’élection d’un gouvernement majoritaire conservateur il faut éviter de voter pour le NPD parce qu’un vote pour le NPD favoriserait le faufilage du conservateur en tête pour son élection.
Parlons mathématiques:
Parti A 15 votes ( Bloc québécois )
Parti B 10 votes ( Conservateur)
Parti C 1 vote ( Libéral )
Parti D 2 votes ( NPD )
Élu parti A ( BQ )
Si 6 votes du parti A passe au parti D voici la nouvelle répartitions des votes
Parti A 9 votes -6 ( Bloc québécois )
Parti B 10 votes ( Conservateur )
Parti C 1 vote ( Libéral )
Parti D 8 votes +6 ( NPD )
Élu parti B ( Conservateur )
Si vous ne voulez pas que le parti B ( Conservateur ) soit au pouvoir mais vous désirez « essayer » le parti D ( NPD ) votre geste entraine l’élection du parti que vous ne voulez pas voir au pouvoir ( Conservateur ) et votre parti D ( NPD ) finira en troisième place !!!
S-V-P, ALLUMEZ !!!!!
Régulier de Voix Publique et dans l’Effet Lawton de J.Legault sur 116 messages à cette heure, j’en ai envoyé 25 ou 26. Je fais mien les messages de J.P.Gascon puisque nous pensons de façon identique sur plusieurs points.
En réaction à l’article, je précise ceci: la majorité des souverainistes qui ne sont pas des super radicaux, je précise super radical c’est radical! La majorité des souverainistes sont opposés à un gouvernement conservateur majoritaire qui minoritaire a enfermé 200 jeunes pendant le G-20 à Toronto l’année dernière.
Sur le sujet, il va de soi qu’il y a une nécessité de refuser un tel gouvernement policier déterminé à construire des prisons à faire du Canada une puissance d’intervention impériale à supposé vocation humanitaire.
Le problème concret néanmoins au Québec se trouve sur ce plancher des vaches peu philosophique qu’un vote croissant pour le NPD ne fera qu’assurer l’élection de 18 conservateurs au Québec contribuant à un gouvernement majoritaire d’Harper. Une circonscription comme Saint Hyacinte à 20 minutes, voiture de Montréal pourrait passer de bloquiste à conservatrice dont le député serait un ancien policier.
L’heure est grave et ce n’est pas que du vote bloquiste dont il est question, ce qui compte aussi c’est cette probabilité sérieuse à cause d’une attraction pour le NPD de voir par le Québec, l’assurance d’un gouvernement Harper de détenir tous les leviers pour appuyer les lobbys religieux, accroître le développement pétrolifère, réduire le Québec francophone à peu d’impact, augmenter le budget de la défense en crevant l’équibre budgétaire comme aux É.U tout en pratiquant une justice aveugle sans circonstances atténuantes sans politique sociale d’équilibre afin d’éviter l’aggravation de la pauvreté.
Un gouvernement Harper majoritaire va laisser se développer également la santé à deux vitesses en croissance au nom du -pas d’impôt pour les entreprises pas de taxes pour les citoyens- leitmotiv classique des républicains américains.
À bon entendeur!
JACKasser comme CAQasser (François Legault) ça mène nulle part.
Ce texte est sans aucun doute le truc le plus hilarant et délectable qu’il m’ait été donné de lire depuis des années. Rien ne me rend plus enjoué que de voir cet alarmisme kétaine de la gauche qui s’imagine que l’Apocalypse est à nos portes advenant la victoire majoritaire de Harper.
Il y a deux ans, j’étais en Alabama lors de l’élection de Barack Obama à la présidence. J’ai assisté à la soirée électorale en présence d’une bande de républicains qui croyaient que la fin du monde se produisait devant leurs yeux, que le socialisme allait s’imposer aux USA, que l’on allait venir leur enlever leurs armes à feu et augmenter l’impôt sur le revenu de 100% et je ne sais quelle connerie encore.
Vous ne vous en rendez pas compte, mais vous êtes tout aussi ridicules, insignifiants et hypocrites. Vous n’aimez la démocratie que lorsqu’elle vous sert, mais la méprisez lorsqu’elle ne penche pas de votre bord. SI je ne savais pas qui vous étiez, je dirais que votre texte ressemble presque à une parodie écrite par des types de droite qui veulent se moquer de la gauche.
@ Jonathan Gagné
J’ai beau relire notre texte, je ne trouve pas les prophéties apocalyptiques que vous auriez sans doute aimé y trouver… Dommage, ça aurait peut-être donné un peu de poids à vos insultes.
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@ François Morin
Vous avez écrit : « N’est-ce pas un constat qui contredit le fédéralisme réformateur de M. Jodoin, que la voie de la réforme de la confédération est barrée pour ainsi dire à jamais? Ne vous aventurez-vous jamais sur les sites des journaux anglophones du pays, où le fiel anti-Québec semble être le ciment unissant le reste du pays? »
Je ne crois pas que cette voie soit barrée à jamais. Pas plus que celle de l’indépendance. Je crois que les deux options semblent inaccessibles pour l’heure, mais à choisir entre les deux, j’emprunterais la première. Je m’aventure effectivement sur beaucoup de sites où je peux lire des propos fielleux, d’un côté comme de l’autre. Le fiel anti-Canada semble aussi parfois le ciment de certains indépendantistes, et pourtant, dans ce cas, on m’avertit toujours de ne pas juger l’ensemble du mouvement sur la base de quelques énervés… J’imagine que ce conseil est valable dans les deux cas.
À observer ces discussions cependant, il me semble qu’un constat s’impose : Dans les deux cas, nous gagnerions à considérer les deux options « objectivement ». Je me prends souvent à imaginer qu’en considérant les deux options ensemble, sans partisanerie et sans rancune, nous pourrions arriver à une solution commune. Quoi qu’il en soit, une chose me semble certaine : le statu quo ne pourra tenir éternellement…
Au plaisir.
S.
Les générations X, Y et Z qui s’évertuent à clamer sur tous les toits leur internalisation dans la mondialisation devront réaliser un jour que seul un pays souverain peut avoir droit de cité aux différentes tables internationales ( politique, économie, culture, etc ). On nous répétera jamais assez que notre pays réel, le Québec, est une province, une colonie de l’horizon fermé qu’est le carcan constitutionnel Rocanadian.
Erratum: à mon dernier commentaire vous avez compris que j’écrivais « internationalisation » et non « internalisation »
À voir le nombre de commentaires reliés à cet article on peut s’interroger sur la capacité des gens à croire à la démocratie aussi imparfaite soit telle qui néanmoins demande une vigilance et une volonté de la renforcer plutôt que de l’affaiblir. Voir est un hebdo culturel certes, il y a la page spécialisée de Page Publique ce n’est tout de même pas une raison pour démissionner à ce point des conséquences d’un gouvernement majoritaire conservateur, de l’avenir du Québec qu’il soit souverain ou respecté autrement dans le cadre fédéral.
L’inquiétude envers le résultat de l’élection ne peut être que grande avec en prime une tendance à l’abstention qui se devine.
En espérant que plus d’une centaine de personnes et plus tomberont encore sur cette page et ses réactions.
@ Jonathan Gagné, même s’ils ne sont pas les plus nombreux en Alabama, vous auriez plutôt dû assister aux résultats dans le camp démocrate, cela aurait été un peu plus joyeux pour vous.
À présent, ma question : Pensez-vous que Harper représente plutôt une idéologie économique ou une idéologie réactionnaire ?
Car voyez-vous, beaucoup de Canadiens qui ne sont ni nécessairement de gauche, ni alarmistes, ni kétaines ont pu évaluer les tendances de cette formation et déterminer que si elle venait à être majoritaire, ce serait fort probablement une victoire attribuable au même courant populiste réactionnaire dont vous faites le portrait en Alabama.
Je le répète, il ne s’agit pas de choisir entre la gauche ou la droite, l’enjeu est de donner ou non carte blanche à une formation réactionnaire dont les visées n’ont jamais servi l’économie, au contraire !
AU RISQUE DE ME RÉPÉTER UN TANTINET, JE PROPOSE LES MODESTES COMMENTAIRES QUE VOICI:
Le 11-04-26 à 10:16, jean-serge baribeau a écrit :
*****Désenchantement et «ré-enchantement» de l’univers politique*****
Depuis quelques mois ou années le mot «cynisme» est devenu un concept analytique et médiatique omniprésent et constamment répété. Jamais dans ma vie de sexagénaire avancé je n’avais vu ce concept d’origine philosophique occuper un tel espace, prendre une telle importante.
Comme beaucoup de personnes, je pense que le concept de cynisme n’est pas le concept dont nous avons besoin pour prendre acte d’un désabusement apparemment assez profond vis-à-vis, notamment, de l’univers politique et électoraliste. Étant sociologue depuis le milieu des années 60 j’ai été appelé à «fréquenter» un concept qui a été installé dans le champ intellectuel et analytique par le sociologue allemand Max Weber: le désenchantement du monde. Si je simplifie le tout, je dirai qu’un univers désenchanté, c’en est un dans lequel on voit décliner, entre autres, l’espoir et les perspectives religieuses et «magiques».
Dans le monde actuel le désenchantement vis-à-vis de la politique est plutôt lié au fait que de nombreux citoyens, pas nécessairement dépolitisés (certains sont même «surpolitisés») ou «aliénés» sont blasés, déçus, désabusés, sceptiques et parfois «revenus de tout».
Je dirai, suivant cette logique «weberienne», que ce qui m’a le plus «frappé»pendant l’actuelle période électorale, c’est qu’il est apparu un personnage «positif» appelé Jack (Layton), appuyé par un «sympathique» député québécois appelé Thomas Mulcair. Et de manière plutôt inattendue le message des néo-démocrates semble avoir donné l’impression qu’un certain «ré-enchantement» du monde se profile à l’horizon. Harper fait peur. Les libéraux ont été profondément égratignés par un long règne et par de nombreux scandales et le Bloc semble avoir atteint sa date de péremption aux yeux de nombreux citoyens. On voit donc se réallumer une petite lueur, un peu timide, d’intérêt et d’espérance.
Comme un monde totalement désenchanté devient suicidaire et «tragique», suivons de près ce possible «ré-enchantement»! Espérons que la déception ne sera pas au rendez-vous!
Qui vivra verra!
JSB
Contre-propagande des sondages de poubelles aux services de leurs clients médiatiques fédocollabos.
Il est déplorable que dans tous les médias des bêlements de journalistes objectivement fédocollabo en cette campagne électorale rendent très efficacement la marchandise commandée par l’employeur qui leur verse leur pitance.
Mais ce que je déplore le plus, malgré les expériences du passé dont semble-t-il on ne tire jamais de leçons, c’est la mollesse d’encore beaucoup trop de Québécois prêts à virer le dos à leur peuple pour livrer servilement leur laine au maître Rocanada.
Et que dire de tous ces vers de terre dont la devise est “Faire le mou et se taire” qui ne se présentent jamais aux urnes de peur d’avoir peur de provoquer quoi que ce soit qui puisse venir chambarder leur quiétude de misérables parasitaires.
Peut-être réaliserons-nous un jour que les “turbulences” provoquées par le colonialisme rocanadian sont extrêmement néfastes pour l’avenir et l’existence même du peuple québécois.
Les Québécois peuvent-ils collectivement avoir suffisamment de maturité politique le 2 mai prochain en ne se tirant pas dans les pieds et faire le choix de leurs représentants à la House of commons du Rocanada en fonction des intérêts supérieurs du Québec ?
Selon les derniers sondages il se dessine un autre gouvernement minoritaire conservateur, gouvernement pouvant être formé deux mois plus tard par une coalition Layton-Ignatieff pour diriger le Rocanada.
En tout scénario possible et inimaginable jamais les néo-démocrates pourront défendre les intérêts du Québec à Ottawa comme le Bloc peut le faire: 74 des 75 candidats NPD au Québec sont de parfaits inconnus qui n’ont aucune expérience parlementaire rocanadian.
Avec une représentation québécoise divisée entre néo-démocrates et libéraux, sans une députation bloquiste forte dans le parlement rocanadian, le Québec perdra tout rapport de force politique pouvant influencer les décisions d’un prochain gouvernement conservateur qu’il soit majoritaire, minoritaire ou un gouvernement de coalition. Les Québécois devront allumer d’ici le deux mai prochain.
@Simon Jodoin
Vous avez tout à fait raison sur le fiel anti-canadien des sites indépendantistes, qui débordent malheureusement dans le débat politique bien trop souvent. Le ton très négatif du Bloc me désole d’ailleurs. Mais il faut bien voir, ce qui se passe sur des sites indépendnatistes marginaux n’a pas de commune mesure avec ce qui se dit dans la presse anglophone professionnelle. Sans même parler de ceux qui se déchaîne dans les sections de commentaires pour n’importe quel billet ayant rapport à la belle province.
Quant au bloquage du côté indépendantiste, il est bien réel. Il semble qu’une bonne proportion de nationalistes québécois (tant fédéralistes qu’indépendantistes mous) veulent donner une autre chance au Canada et plusieurs se tournent vers Layton, la voie libérale étant inadmissible pour une grande majorité de francophones.
J’ai de grands doutes par rapport aux promesses de Layton, qui semble promettre des changements constitutionnels sans avoir de plan concret. Il avance dans un champ de mines les yeux bandés, si vous voulez mon avis, mais je pourrais avoir tort (c’est également l’avis du G&M: http://www.theglobeandmail.com/news/opinions/editorials/the-globes-election-endorsement-facing-up-to-our-challenges/article2001610).
L’indépendantisme au Québec s’appuie sur deux types d’électeurs: ceux qui y croient plus que tout et ceux qui se buttent aux refus du Canada (je me situe un peu entre les deux). Il existe un précédent, Meech, sous lequel le Québec ne peut s’abaisser. Si un 3e parti fédéraliste devait échouer à faire rentrer honorablement le Québec dans la constitution, je crois que la conclusion s’imposerait: la voie est barrée à jamais.
Je ne suis ni désenchanté, ni désespéré. Au contraire, la réalité rattrappe le Bloc. Et après ce sera au tour du PQ de Marois à subir le même sort. La sortie injurieuse de Larose est fort révélatrice à cet égard.
Nous assistons à la fin d’une époque en politique canadienne et québécoise. Au fond, c’est pas l’insulte ici d’un apparatchik de notre vieux monde syndicalo-nationaleux qui compte, c’est le décalage historique. Larose, comme le BLOC et le PQ, carburent encore à l’ancien temps, les années 70, quand c’était cool d’insulter les gens de « l’autre bord ». Michel Chartrand, Pierre Falardeau,voilà les deux « classiques2 de cette époque. C’était de bonne guerre, et d’ailleurs Pierre Elliott Trudeau ne cédait pas sa place. Souvenons-nous « le mangeur de hot dogs » à l’endroit de Bourassa…
Mais Falardeau et Chartrand avaient de l’humour, une vertu qui fait cruellement défaut chez Larose.
Je pense que tout va chavirer très vite en politique québécoise. Je suis indépendantiste depuis 1966, avec Bourgault. J’ai apostasié de toute partisanerie politique le lendemain du référendum de 1995. Aujourd’hui je me sens politiquement libre comme l’air. Et vous pouvez pas savoir comme ce recul( et je suis pas le seul)me donne une incroyable liberté de pensée.
Le Canada réel, qui n’a rien à voir avec la satanisation lancée contre Harper et l’Ouest,ce pays à venir, totalement étranger et pas encore hostile au québec, je pense qu’il nous mettra très bientôt devant l’inéluctable:la seule souveraineté possible pour le Québec, elle se fera à l’intérieur même d’une confédération canadienne renouvelée, qui n’a déjà plus rien à voir avec le centralisme de l’Ontario.
D’ailleurs, la donne la plus importante de cette campagne électorale, c’est tout autant la marginalisation des libéraux ontariens avec Ignatieffque la déconfiture du BLOC. L’envers si on veut d’une double défaite: celle de Trudeau et de Bourgault.
D’où l’on s’aperçoit que c’est René Lévesque qui avait raison. René Lévesque, « démissionné » honteusement du PQ en 1985 par la même clique qui vampirise le PQ, à moins de deux ans des prochaines élections. Si madame Marois était le moindrement lucide, elle quitterait le PQ immédiatement, avant que la tornade qui frappe le BLOC, ne détruise son parti. Les jeunes gens prendront la relève, AVEC 15 ANS DE RETARD. Les tornades, en météo comme en politique, elles vont d’ouest en est, dans nos latitudes…Ne sentez-vous pas le vent se lever, par là…
Monsieur Bourbonnais, il nous arrive assez souvent de n’être pas d’accord. Mais j’ai savouré gloutonnement votre texte le plus récent.
Moi, je vivais dans la région de Hull pendant les années 50 et une partie des années 60. Le fondateur du RIN (Rassemblement pour l’indépendance nationale) a alors été Marcel Chaput, vivant à Hull. Il a écrit POURQUOI JE SUIS SÉPARATISTE. J’avais 19 ans et j’ai été ENCHANTÉ ET RAVI. Des amis m’ont présenté à Chaput et j’ai participé à des «meetings» séparatistes. À partir de 1963 je suis venu vivre à Montréal et je suis devenu indépendantiste, puis souverainiste.
Depuis le référendum de 1980 mes convictions «séparatistes» ont légèrement vacillé. À plusieurs reprises j’ai été candidat du PARTI RHINOCÉROS et je travaillais avec les principaux responsables du parti. J’ai eu la chance de connaître assez bien JACQUES FERRON, médecin et écrivain, fondateur de ce drôle de parti. Puis, ô trahison suprême, lors de l’élection provinciale de décembre 1985, j’ai été candidat du NPD. Je pourrais en dire beaucoup sur ce déroutant parti.
En fait, j’aime bien le débat lancé par les deux auteurs de ce blogue et je continue à penser qu’un profond «désenchantement» weberien a atteint de larges secteurs de la population.
Comme je l’ai déjà dit je me permets d’espérer un «ré-enchantement» minimal dans les mois et années à venir. On ne peut pas vivre dans le désabusement et le désenchantement permanent.
Jean-Serge Baribeau
Le péril est en la demeure. Mais il faut éviter les visions simplificatrices. Une formidable force de changement s’est mise en branle. Et nous verrons bien. N’empêche que Harper me fait peur, surtout dans ce système électoral uninominal à un seul tour.
JSB
Quand on est devant un tsunami, y’a deux possibilités.
Ou bien t’es emporté, corps et biens, si t’es trop près.
Ou bien tu déguerpis au plus vite si t’es assez loin pour le voir venir.
Le PQ doit « quitter » Marois et vite, ça presse!!!