Sommet Génération d’idées : Incarner le changement
Le 2e Sommet Génération d’idées se terminait il y a quelques jours à Montréal. Comme en témoigne ce texte des organisateurs, l’enthousiasme et les idées porteuses étaient au rendez-vous!
Pour une deuxième année consécutive, plus de 300 jeunes ont participé au Sommet Génération d’idées qui avait lieu au Palais des congrès de Montréal, du 25 au 27 novembre. Les participants sont la preuve vivante que la génération Y se soucie de l’avenir du Québec, qu’elle est informée et créative, et qu’elle dispose des clés pour dénouer plusieurs des impasses dans lesquelles les partis politiques au pouvoir ont mené le Québec. À une époque où la sphère politique en dégoûte plus d’un, la réponse de Génération d’idées est claire: il faut incarner les changements dont le Québec a besoin en démontrant que l’intégrité, la tolérance et le service de la démocratie sont possibles.
Les Sommets Génération d’idées ne sont pas des fins en soi: ils s’inscrivent dans un long processus visant à déterminer de manière démocratique, bottom-up, des positions propres aux jeunes de 20 à 35 ans ainsi qu’à favoriser l’engagement de notre génération dans la sphère publique. En mettant en place un processus transparent, démocratique et fiable, Génération d’idées réussit à attirer des participants et des mentors de qualité et à raviver leur engagement envers la chose publique. Tout tient à la fiabilité du processus et à la confiance qu’il inspire.
Le Sommet de l’an dernier avait permis aux participants d’effectuer un premier débroussaillage et d’identifier les enjeux qui leur tenaient le plus à cœur. L’objectif de la seconde édition était double. Dans un premier temps, nous avons demandé aux participants d’aller plus loin, de raffiner et d’actualiser les propositions soumises l’an dernier. Dans un second temps – et c’était le thème du Sommet –, nous leur avons demandé de s’engager à poser des gestes concrets pour mettre en œuvre les solutions proposées. Nous sommes particulièrement fiers du résultat à ce chapitre puisque des dizaines de plans d’action ont été signés par les participants, qui se sont donc engagés à agir rapidement et de diverses manières pour l’avènement du Québec qu’ils se souhaitent.
En ce qui a trait aux idées exprimées par les participants, elles sont très nombreuses. Génération d’idées s’était engagée à faire siennes les propositions recueillant plus de 75% d’appuis lors d’une plénière tenue le dimanche. Une quarantaine d’idées et de solutions ont atteint ce seuil, dont: la réforme du mode de scrutin et l’instauration d’élections à date fixe; la réforme de la Loi sur les mines; la mise en place d’une certification propre aux produits de l’économie sociale; l’instauration d’une véritable taxe sur le carbone; l’ouverture des données des gouvernements (open data); l’adéquation entre le coût de la garderie et le revenu familial; la hausse des seuils d’aide juridique pour rendre celle-ci accessible gratuitement aux gens travaillant à temps plein au salaire minimum; la nécessité pour l’État de se doter d’une politique d’achats éco-responsables basée sur des normes et des critères clairement définis; l’imposition d’une cible contraignante pour le Québec en matière de transport éco-responsable, soit la fin de l’utilisation des combustibles fossiles d’ici 2030; l’utilisation des technologies de l’information afin de limiter le temps d’attente dans le réseau de la santé; et favoriser le rapprochement entre les artistes et les urbanistes pour la conception et la réalisation d’espaces publics.
L’édition 2011 du Sommet, dans la tradition de Génération d’idées, a également fait une large place aux artistes de la relève, dont les nombreuses œuvres ornaient les différentes salles du Palais des congrès. Génération d’idées a toujours été convaincue que les artistes avaient un rôle important à jouer dans l’innovation sociale et les changements politiques.
À l’origine, Génération d’idées n’était qu’une simple plate-forme neutre et non partisane, offrant un espace pour que les jeunes de 20 à 35 puissent s’exprimer. Forte des dizaines de bénévoles qui s’investissent en son sein et des idées mises de l’avant par ses participants, et avec la collaboration de plusieurs mentors issus de la génération X et de celle des baby-boomers, elle est maintenant en mesure de devenir un acteur de changement social et, espérons-le, de faire adopter certaines de ses idées. Dans tous les cas, Génération d’idées demeure un remède stimulant pour tous ceux qui affirment avoir «mal à leur démocratie» et qui rêvent encore de changer les choses.
La meilleure manière de changer les choses, c’est d’incarner ce changement.
– L’équipe organisatrice du Sommet Génération d’idées 2011