Je pense que

Hausse des frais de scolarité : Faire notre part

La hausse des frais de scolarité touche, directement et indirectement, une grande partie des Québécois. D’ailleurs, le nombre de lettres que nous avons reçues en lien avec ladite hausse en témoigne. En voici quelques unes.

Psssssssssssst..

J’ai un «scoop» pour vous.

Des quelques 55 000 étudiants actuellement en grève générale illimitée, une infime partie sera touchée par la hausse des frais de scolarité…

Oui oui! La plupart auront complété leur formation d’ici 2017, d’autres sont en technique et ne frôleront même pas les tuiles des universités, et d’autres se paieront quand même le «voyage dans le sud,  le Iphone, le Ipad, les deux bières par semaine» sans que leur budget annuel en soit affecté, parce qu’ils en ont les moyens.

«Diantre! Mais pourquoi sont-ils dans la rue? Ils chialent pour rien ces enfants gâtés!»  De rétorquer les adultes gâteux…

Parce qu’ils ont peur et sont conscients des dangers engendrés par de telles mesures qui toucheront l’ensemble des contribuables. Nous devons aimer ce que l’on voit présentement, le débat de la hausse des droits de scolarité atteint enfin sa juste valeur: celle sociale, si large, si grande, si temporelle. Quadridimensionnelle…

Alors qu’il y a quelques mois nous sortions de nos poches les arguments du pauvre étudiant endetté et inéligible aux prêts et bourses par faute du calcul de la contribution parentale, nous nous armons dorénavant d’arguments sociaux et économiques appuyés par de nombreuses études et thèses. Ces chiffres ont été dits et redits, je m’abstiendrai de les répéter.

Lorsque le gouvernement et les personnes revendiquant la hausse nous parle encore de juste part, de payer pour soi-même, de deux bières et de manteau Canada Goose, nous pouvons en conclure qu’ils n’ont encore rien compris, qu’ils sont en deçà des standards argumentaires nécessaire au progrès de ce débat qui semble prendre une tangence. Bref, la balance penche drastiquement d’un côté et le curseur pointe heureusement vers l’équité sociale.

À savoir que si la hausse passe, c’est que le peuple n’est malheureusement pas assez éduqué pour comprendre l’ampleur du gouffre dans lequel il se lancera. De là le danger du cercle vicieux et l’importance à chacun de faire sa juste part et d’ainsi, faire la part des choses:

Lorsqu’il ne suffit que d’un accès à Internet; d’une heure de lecture; d’une fierté et d’une ouverture d’esprit digne d’un Québécois de nos jours, l’information n’a jamais été aussi accessible et il n’a jamais été aussi simple de choisir le «juste» côté d’un combat.

Soyons fiers, soyons francs, soyons solidaires, et surtout, soyons informés et éduqués.

Pier-Luc Picard, Étudiant en Techniques de Génie Mécanique (et non, je n’irai probablement pas à l’université…)