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Hausse des frais de scolarité : Où serions-nous?

La hausse des frais de scolarité touche, directement et indirectement, une grande partie des Québécois. D’ailleurs, le nombre de lettres que nous avons reçues en lien avec ladite hausse en témoigne. En voici quelques unes.

Où serions-nous si des frais de scolarité trop élevés nous avaient empêchés d’accéder aux études supérieurs? Sans dénigrer aucun de ces postes, serions-nous chauffeur, caissier, conseiller dans une boutique? Quel salaire gagnerions-nous? Où seraient monsieur Charest, monsieur Bachand et madame Beauchamp aujourd’hui? Seraient-ils en train de manifester contre les mises à pied d’Aveos du 18 mars 2012 en bloquant le boulevard de la Côte-Vertu Ouest à l’entrée des installations d’Air-Canada? En tout cas, ils ne seraient certainement pas ministres.

Évidemment, le salaire des ministres leur permettra d’aider leurs enfants à payer les coûts faramineux des études universitaires et cette hausse n’aura pas d’impact sur leur vie. Il en va tout autrement des parents et des étudiants, qui peine déjà à joindre les deux bouts. Les jeunes voient leur avenir et leurs projets remis en question par un gouvernement qui oublie qu’il a été élu par la population et qu’il devrait contribuer à son développement en favorisant les études supérieures. La société sera-t-elle plus avancée lorsque de moins en moins de citoyens auront l’instruction nécessaire à la recherche, aux découvertes, aux connaissances et aux diplômes essentiels aux carrières professionnelles?

Le Québec n’est pas une compagnie privée appartenant au gouvernement de Jean Charest. Les députés sont élus et doivent être à l’écoute de la population. Nul ne remet en question le fait que les universités doivent mieux financées.  Les étudiants et leurs parents ne peuvent absorber cette hausse scandaleuse. D’autres sources de financement existent (privatisation de l’industrie minière, etc.). En espérant que monsieur Charest, monsieur Bachand et madame Beauchamp quitteront bientôt la voie de leur stérile entêtement qui pourrait faire régresser la société québécoise, qu’ils reviennent dans la réalité et qu’ils prennent des décisions plus justes qui feront avancer notre société.  L’accessibilité aux études doit demeurer un droit et est une condition sine qua non à notre évolution.

Caroline Leblanc – Montréal, le 20 mars 2012