Crise sociale au Québec : Le Québec : Précurseur de la révolution populaire occidentale?
Tandis que plusieurs parlent d’un printemps érable qui serait inspiré des événements s’étant déroulés en Égypte et en Tunisie au printemps 2011, d’autres considèrent que l’expression est exagérée et que la situation québécoise est beaucoup moins précaire qu’elle ne l’était dans certains pays du Magreb. Quoi qu’il en soit, une crise sociale frappe présentement le Québec, et le musicien Laurent Aglat nous a fait parvenir cette lettre à travers il tente d’évoquer l’existence réelle d’un appel au changement de la part du peuple québécois.
« Nous ne sommes pas si loin des revendications qui ont vu naître les plus grands changements de société : la Révolution française, la Russe, mai 68, le printemps arabe, pour n’en nommer qu’une fraction. »
Au contraire, nous en sommes très loin. La révolution française a été une révolution de la bourgeoisie, non du peuple, qui voulait une certaine liberté commerciale contre la monarchie et son contrôle total sur l’état et l’économie alors que la révolution Russe est née au sein d’un petit groupe de révolutionnaires qui ont provoqué la révolution bolchévique. Pour ce qui est de mai 68, même un militant communiste convaincu comme Maître Jacques Vergès n’y croyait pas. Mai 68 n’a été que visuellement spectaculaire mais n’a pas débouchée sur une révolution dans le sens propre du terme, soit un changement de régime. Même que la droite fut reportée au pouvoir après les évènements de mai 68, démontrant à quel point nous étions loin d’un basculement politique. Pire, comme l’historien et économiste Niall Ferguson le disait, les manifestants étant habillés de jeans, symbole purement américain, il ne faisait que promouvoir la version occidentale et capitaliste de la civilisation et non l’idéal socialiste.
Le mouvement actuel démontre une mobilisation qui, maintenant, transcende les générations et qui prouve, dieu merci, que les Québécois ne sont pas aussi dépolitisés qu’on le croyait. Par contre, les comparaisons avec les révolutions dans le monde arabe ou, pire avec la révolution française et bolchévique semblent nous venir directement de l’imaginaire de certains et non d’une analyse historique. Si la comparaison perdure, c’est beaucoup plus à cause d’un manque de repères culturels que par similitudes sociales et politiques avec le moyen-orient ou les évènements historiques mentionnés.
La ‘colère populaire’ dont parle l’auteur n’est pour l’instant que cela: une émotion partagée par plusieurs et non une alternative viable et réaliste aux institutions, aussi imparfaites soient elles. Une émotion ne se traduit pas facilement en mouvement politique qui, inévitablement, se frottera à la réalité et par conséquent, dévoilera le besoin de faire des concessions, de mettre de l’eau dans son verre de vin idéologique et surtout, nous fera réaliser que nous étions bien loin de la révolution perpétuel souhaitée par les romantiques une fois que les casseroles reprendront leurs places dans les cuisines et que les étudiants, comme ceux de mai 68, retourneront en classe.
« Nous ne sommes pas si loin des revendications qui ont vu naître les plus grands changements de société : la Révolution française, la Russe, mai 68, le printemps arabe, pour n’en nommer qu’une fraction. » Laurent Aglat
Au contraire, nous en sommes très loin. La révolution française a été une révolution de la bourgeoisie, non du peuple, qui voulait une certaine liberté commerciale contre la monarchie et son contrôle total sur l’état et l’économie alors que la révolution Russe est née au sein d’un petit groupe de révolutionnaires qui ont provoqué la révolution bolchévique. Pour ce qui est de mai 68, même un militant communiste convaincu comme Maître Jacques Vergès n’y croyait pas. Mai 68 n’a été que visuellement spectaculaire mais n’a pas débouchée sur une révolution dans le sens propre du terme, soit un changement de régime. Même que la droite fut reportée au pouvoir après les évènements de mai 68, démontrant à quel point nous étions loin d’un basculement politique. Pire, comme l’historien et économiste Niall Ferguson le disait, les manifestants étant habillés de jeans, symbole purement américain, il ne faisait que promouvoir la version occidentale et capitaliste de la civilisation et non l’idéal socialiste.
Le mouvement actuel démontre une mobilisation qui, maintenant, transcende les générations et qui prouve, dieu merci, que les Québécois ne sont pas aussi dépolitisés qu’on le croyait. Par contre, les comparaisons avec les révolutions dans le monde arabe ou, pire avec la révolution française et bolchévique semblent nous venir directement de l’imaginaire de certains et non d’une analyse historique. Si la comparaison perdure, c’est beaucoup plus à cause d’un manque de repères culturels que par similitudes sociales et politiques avec le moyen-orient ou les évènements historiques mentionnés.
La ‘colère populaire’ dont parle l’auteur n’est pour l’instant que cela: une émotion partagée par plusieurs et non une alternative viable et réaliste aux institutions, aussi imparfaites soient elles. Une émotion ne se traduit pas facilement en mouvement politique qui, inévitablement, se frottera à la réalité et par conséquent, dévoilera le besoin de faire des concessions, de mettre de l’eau dans son verre de vin idéologique et surtout, nous fera réaliser que nous étions bien loin de la révolution perpétuel souhaitée par les romantiques une fois que les casseroles reprendront leurs places dans les cuisines et que les étudiants, comme ceux de mai 68, retourneront en classe.
Merci beaucoup pour ce texte merveilleusement écrit et plein d’émotions. J’ai toujours été fière et maintenant encore plus, j’ai toujours pensé même que le Québec se réveillerait, par instinct je ne sais trop mais je ne suis pas surprise de ce qui arrive. J’arrive de la manif et c’était tellement beau à voir, j’ai parlé à des touristes qui sont tout émerveillé de ces forces vives et de l’allure combattive et si déterminé de cette jeunesse dans la rue. Nous faisons le spectacle de la réalité avec coeur par ce printemps 2012 et il y a une maudite gang de jaloux qui bégaie en ce moment. Je ne suis pas étudiante mais avouons que nous avions besoin d’eux pour sortir dans la rue.
Ce printemps 2012 est la suite de plus de 20 ans de revendications de la gratuité scolaire aux études supérieures au Québec. Le CEGEP est déjà gratuit; je ne comprends pas pourquoi ces étudiants protestent aussi….
Les étudiants universitaires se préparent à devenir le 1%de la société qui gagne le plus d’argent …mais ils veulent que l’autre 99% des contribuables leurs donnent tout.
Les profs universitaires qui font la « grève »et encouragent les étudiants à désobéir aux lois et aux injonctions des juges sont toujours payés même s’ils n' »enseignent « pas!
Je n’ai pas encore entendu parler de profs qui se seraient fait congédier pour insubordination envers leur employeur!
Et pourtant ce sont eux qui encouragent l’anarchie!
« Le CEGEP est déjà gratuit; je ne comprends pas pourquoi ces étudiants protestent aussi…. »
Ce n’est pas une question de « moi », c’est une question de « nous ». Combien de fois faudra-t’il le redire ? Je suis dans une technique, je n’irai pas à l’université, ce n’est pas dans mon intérêt personnel de protester. Pourtant j’ai manifesté presque chaque soir. Mais en plus de la solidarité sociale, il y a une autre question très importante. C’est l’accessibilité à l’éducation. Car je crois que l’éducation est le fondement le plus important d’une société moderne. Il est primordial que les gens aient un esprit critique, qu’ils soient capables de critiquer leur gouvernement, leur société, d’observer les événements, notre influence sur le monde, l’environnement, etc. et d’en faire une analyse éclairée.
« mais ils veulent que l’autre 99% des contribuables leurs donnent tout. »
Non, ils veulent, pour la plus grande part, une redistribution équitable des richesses et une économie tournée vers des valeurs humaines.
Entre la classe politique corrompue et autoritaire, les banques indécemment prospères, les fermetures d usines, l endettement galopant des consommateurs
, notre actuelle démocratie parlementaire n est plus la solution. Pour celle-ci, le ¨bon peuple¨n a qu a voter tous les 4 ans.Pendant ce temps, les décideurs économiques et politiques se frottent les mains et se remplissent les poches. Le seul choix qui reste donc a la population est de se taire, de payer ses taxes et ses impôts et d attendre 4 ans pour élire un autre gouvernement, qui devra vivre avec les conséquences de la dilapidation des fonds publics de son prédécesseur, toujours aux dépens des contribuables.IL EST TEMPS DE VIVRE UNE AUTRE DÉMOCRATIE! Celle qui redonne un sens a l idéal démocratique.
« Voici les 8 conditions essentielles qui rendent possible une révolution sociale »
-Jean-Jacques Dubois, Docteur en sciences des religions et spécialiste des théories de la révolution *Thèse sur la révolution sandiniste* (conférence après la représentation de Pol Pelletier à l’Église Ste-Brigide)
1) Identification d’une oppression sur des enjeux reliés à la dignité et à la subsistance (nourriture, reconnaissance des droits fondamentaux, etc.)
2) Peuple confronté à une idéologie totalitaire et cohérente.
3) Cette oppression doit étouffer l’identité profonde, ancestrale du peuple en question. (intensité critique)
4) Proposition d’un idéal moral commun NOVATEUR et intensification d’une ESPÉRANCE chez le peuple.
5) Propension OBLATIVE d’un gr d’individus près à risquer sa vie pour la cause.
6) Mobilisation de masse des MINUSCULES contre les MAJUSCULES.
7) Climat de TERREUR qui déstabilise le pouvoir en place.
8) Un contexte socio-politique qui favorise la révolte (Les Canadiens de Mtl qui perdent dans les séries…)
Notre ami Jean-Jacques Dubois prétend que la majorité des conditions sont réunies dans le cas du Québec… À SUIVRE!