Profilage politique au Grand Prix : Profilage politique au Grand Prix: récit d’expulsion : Récit d’expulsion
Au lendemain du Grand Prix, tandis que plusieurs crient au profilage politique, nous avons reçu cette lettre d’un lecteur qui avait décidé d’aller se promener au Parc Jean-Drapeau hier. Il nous raconte son expulsion.
Le 10 juin 2012 en avant-midi, moi et mon mari sommes allés flâner sur l’île Sainte-Hélène. Pour l’occasion, nous nous sommes vêtus de façon tout à fait ordinaire, n’avions pas de sac, ni de carré rouge. Le passage à la station Berri-UQAM s’est fait sans qu’aucun policier ne s’intéresse à nous (ils fouillaient toutefois arbitrairement plusieurs personnes portant un sac et n’ayant pas l’apparence d’un fan de F1). La sortie du métro à l’île Sainte-Hélène, malgré la présence de dizaines de policiers, s’est elle aussi faite sans qu’aucun policier ne s’intéresse à nous. Arrivés sur l’île, nous avons décidé de flâner en s’éloignant du site de la F1, c’est-à-dire en direction de la Biosphère, puis dans les sentiers entre la Biosphère et la Ronde. Près de la Biosphère, j’ai décidé d’épingler mon carré rouge sur ma chemise. Nous n’avions pas l’intention de perturber le Grand Prix, ni de provoquer la police. Nous voulions toutefois voir ce qui arriverait à des flâneurs pacifiques portant le carré rouge au Parc Jean-Drapeau.
Nous avons pu marcher paisiblement 30-45 minutes, entre la Biosphère et la Ronde, jusqu’à ce que nous croisions trois policiers en vélo qui patrouillaient les sentiers et ont remarqué mon carré rouge. L’un d’eux m’a alors demandé ce que nous faisions, si nous allions au Grand Prix. Je lui ai répondu que nous prenions simplement une marche et que nous allions maintenant vers le métro, pour retourner chez nous. Il nous a ordonné de retourner au métro sans tarder, car, a-t-il dit, ils expulsaient toutes les personnes sur l’île qui n’allaient pas au Grand Prix. Je lui ai demandé s’il est possible d’aller à la Biosphère ou à la Ronde. Il m’a rétorqué sèchement : « T’as pas compris, je viens de te dire qu’on expulse tous ceux qui ne vont pas au Grand Prix. »
Sans rien dire de plus, nous leur avons tourné le dos et avons repris le chemin vers la station de métro. En route, nous avons croisé un autre jeune homme qui arborait le carré rouge et était accompagné d’un enfant. Mon mari l’a prévenu par rapport aux policiers. Le jeune homme a répondu, souriant, que les policiers sont plus gentils lorsqu’il y a un enfant…
Près de la piscine, nous avons croisé la file de policiers qui, l’un derrière l’autre, escortaient des dizaines de « jeunes » vers une zone quelconque, probablement ces personnes détenues de façon « préventive » (sic). Parmi ces personnes, nous avons reconnu des habitués des manifestations nocturnes, y compris le jeune homme pacifique portant régulièrement la bannière du Cégep André-Laurendeau.
Arrivés à la station de métro, nous sommes entrés et le premier policier qui a aperçu mon carré rouge nous a indiqué de descendre tel escalier qui menait au quai et, surprise, à une zone improvisée où attendait une jeune femme, elle aussi expulsée, sous l’œil hargneux d’une policière. Lorsque le métro est arrivé, quelques policiers ont dirigé le flux des passagers sur le quai, à l’écart d’où nous étions, puis ils nous ont intimé d’entrer dans le métro et de s’asseoir. Deux policiers nous ont surveillé pendant tout le trajet jusqu’à la station Berri-UQAM, où nous avons été escortés par divers policiers (toujours deux), qui se relayaient du métro au quai et aux différents étages de la station Berri, jusqu’aux tourniquets.
En sortant, j’ai dit à la policière que ça me remémorait mon expulsion d’Israël en 2003 (escorté jusqu’à mon siège d’avion par un officier et passeport retenu jusqu’à mon arrivé à Vienne), à la différence que je suis maintenant dans mon propre pays. Elle m’a répondu que je n’étais pas détenu, mais qu’ils ne voulaient pas me voir dans le métro.
Oui, nous sommes allés sur l’île pour « tester » l’attitude des policiers (comme plusieurs autres sans doute, y compris le jeune homme que nous avons croisé), mais sans aucune volonté de perturber le Grand Prix, ni de provoquer (si ce n’est de flâner en s’éloignant du site de la F1). J’ai participé à une trentaine de manifestations nocturnes au cours des dernières semaines, mais sans aucune intention criminelle, si ce n’est de manifester. Le geste le plus violent que j’ai commis au cours des dernières semaines aura été de frapper sur une rôtissoire. Je n’ai jamais été arrêté au cours de ces manifestations, mais j’ai goutté, comme des dizaines de milliers de personnes, aux charges de l’antiémeute, aux gaz poivre et irritant, aux grenades assourdissantes.
Le SPVM affirme ne pas faire de profilage politique sur la base du port du carré rouge. Or, mon témoignage prouve que le SPVM et le commandant Simoneau ont menti. Ont-ils réellement expulsé tous les flâneurs du Parc Jean-Drapeau, ou seulement ceux et celles qui osaient porter un carré rouge. Rien d’autre que mon carré rouge ne pouvait me qualifier de « suspect » en cette matinée au Parc Jean-Drapeau, et malgré mon assiduité dans les manifestations nocturnes, je ne pense pas que le SPVM connaisse mon visage. Et si tel était le cas, mon expulsion serait néanmoins tout autant arbitraire car je n’ai commis aucun acte illégal lors de ces manifestations, autre que de participer à une manifestation illégale…
Comment peut-on faire confiance à la police lorsqu’elle ment, à l’image du Premier ministre et de ses ministres???
Olivier Roy
C’est drôle car mon ami et moi avions l’idée d’aller se balader sur l’île nous aussi, question de changer nos habitudes. Nous avons déduit qu’ils seraient plus intelligents de ne pas aller à cet endroit en cette fin de semaine de Grand Prix. Vous croyez que c’est simple d’être policier dans le contexte actuel ? Vous croyez qu’il est écrit dans tous les visages qui sont corrects de ceux qui pourraient semer la pagaille ? Il ne faut vraiment avoir rien d’autre à faire que d’aller tester le travail des policiers. Ils s’assurent justement de votre sécurité. Pensez à la situation inverse où vous auriez été pris dans quelque chose de dangereux. Vous auriez aimé que l’on porte attention à la personne qui aurait été à l’origine d’un futur problème pour éviter les dégâts ou tout simplement vous sortir de là. Et non M. Olivier on ne peut pas commencer à dialoguer avec tous et chacun quand on est constamment sur l’adrénaline, prêt à devoir intervenir dans la seconde qui suit en cas d’incident. J’en ai marre de voir et d’entendre des gens parler de choses qu’ils ne connaissent pas. J’aimerais bien vous voir sur le terrain. Vous comprendriez. Il est fort probable que si j’observais votre emploi j’aurais des choses à critiquer. Pourquoi ? Parce que je ne connaitrais pas les différentes nuances qui justifieraient vos gestes et votre façon de faire. Alors de grâce, faites preuve de discernement vous aussi. Je vous souhaite un bel été en espérant que vous vous renseignerez sur les endroits chauds où il risque de se passer des actions qui pourraient vous choquer dorénavant. Pourquoi chercher le trouble après tout ?
Le profilage existe.
Je me rappelle que les gens avec des vestes en cuir marqués « Hells Angels » étaient systématiquement profilés quand ils étaient pas trop loin de mon école secondaire (à l’époque où j’y allais)…les policiers intervenaient à chaque fois. Pourtant, les « Hells » n’avaient certainement rien fait juste avant l’intervention et la vaste majorité des motards n’avaient probablement aucune intention d’agir de façon violente autour de l’école.
C’est catastrophique, du profilage.
Sylvie supporte les arrestations et autres formes d’interventions « préventives » qui sont pourtant illégales. Même son de cloche du côté de Claude. Entre cette position commune aux deux et une proposition claire de changer notre société en État policier où les idéologies (et non les exigences) de l’ordre et de la sécurité donnent tous les pouvoirs discrétionnaires, il n’y a qu’un pas. Nous pousser dans cette direction est absolument déraisonnable.
Il aurait été bon de trouver dans vos commentaires un peu plus d’engagement citoyen. Vous connaissez ? C’est ce qui fait qu’on doit se parler. Votre apologie policière, aveugle devant dérives totalitaires de l’Establishment, ne peut que servir à de plus grands abus perpétrés contre nous. Bravo.
Sylvie, par exemple, compatie avec des policiers transformés en junkie (sur l’adrénaline… jusqu’à ce que dérapage s’en suive ?). Pour ma part, je crois que le droit du citoyen est aussi celui de ne pas être interpelé par un névrosé, mais bien par un constable reposé et rationnel, en pleine possession de ses moyens, n’outrepassant pas les limites de son pouvoir et ne répondant pas à des commandes politiques ou corporatistes/privées (la F1 en cas de figure).
Par ailleurs, ce n’est pas en relayant vos peurs et vos craintes, en amplifiant les discours paranoïdes sur « le climat de crise et de violence », que vous allez calmer le jeu ou faire avancer le débat. Soyons donc responsables dans nos réponses. Des individus ont vu leurs droits et libertés suspendus par les forces de l’ordre sensées les « servir » et les protéger. Pour assurer le bon roulement d’un show de boucane de surcoît. C’est intolérable. Ce n’est pas justifiable. Il n’y a pas de contexte qui justifiera, jamais, ce type d’intervention. Même si on pense que la victime de l’abus policier est « baveux ».
Pendant ce temps, Jonathan compare les « carrés rouges » aux Hells pour justifier le profilage. Ce genre de commentaire est tellement déconnecté de la réalité (et repose sur une vision tellement erronée des articulations existant entre la criminalité, les libertés, les faits associatifs, la loi, son interprétation, les techniques de la police, etc.) qu’on ne peut en souligner l’insignifiance qu’en l’ignorant. Bonne journée, Jonathan, en espérant que celle-ci te fasse buter sur de plus intelligentes réflexions.
Mais Sylvie, mais il n’y avait pas vraiment de menace au Grand-Prix, personne n’a annoncé d’actions violentes, seulement des intentions de manifester paisiblement ont été annoncées. L’organisation du GP à exagéré sa sécurité de façon alarmiste et irresponsable. Par contraste regardez l’approche des Francofolies: ils ont permit aux joueurs de casseroles de circuler librement et à leur personnel d’afficher leur soutient au carré rouges s’ils le désirent. Et les Francofolies se sont très bien déroulées. Franchement les Francofolies sont un modèle à suivre.
La police à profité du GP pour abuser de son pouvoir et c’est simplement inacceptable. Les policiers se comportent de façon de plus en plus éhontés, le tout supportée par une culture du silence. Aucun policier n’ose remettre en question le comportement de leur collègues de travail ou de dénoncer les multiples bris d e déontologie policière.
@jonathan
ah ouin? tu trouves que c’est correct que des gens se fassent harceler par la police, voire interdire l’accès à un parc public parce qu’ils affichent leur opinion contre la hausse des droits de scolarité?
t’es bizarre.
p.s. bravo pour la nouvelle version du point godwin, là, avec les motards criminels, t’as pris ça où? c’est un argument pourri, mais c’est créatif.
Porteriez-vous le même jugement sur mon acte si je l’avais fait en tant que journaliste d’enquête (ce que je ne suis pas) au lieu de citoyen? Des journalistes du Devoir ont effectué une opération similaire: la condamnez-vous?
Bien sûr, tous ont droit à l’erreur dans l’exercice de leur profession. Mais pratiqueriez-vous la même indulgence à l’égard d’un infirmier qui, épuisé par des quarts de travail inhumain, ferait une erreur de dosage ayant pour effet de rendre aveugle l’un de vos parents? Pratiqueriez-vous la même indulgence à l’égard d’une enseignante qui, épuisée par la multiplication des « cas problèmes » dans sa classe et le manque de ressources, frapperait votre enfant? Probablement pas, même que vous porteriez probablement plainte (et soit dit en passant, ces personnes n’auraient pas le privilège de se retrouver devant un comité de déontologie complaisant qui les absoudrait ou ne leur imposerait qu’une petite pénalité, ils se retrouveraient devant un comité (et des parents) qui aurait le potentiel de ruiner leur carrière). Pourquoi cette indulgence à l’égard d’un corps professionnel qui porte à la ceinture des armes semi-létales et létales?
Si je faisais des erreurs dans ma thèse de doctorat en cours de rédaction, si j’inventais des données et mentais, je serais recalé définitivement. Tel n’est pas le cas de ces policiers qui, depuis des mois, abusent de la force, interprètent abusivement les lois et les appliquent de façon arbitraire.
Oui, ont a le droit à l’erreur, y compris les policiers. Mais encore faut-il apprendre de ses erreurs. Le SPVM n’apprend pas de ses erreurs: il cherche plutôt à les banaliser et normaliser, afin d’en faire des stratégies opérationnelles. Le SPVM se moque de la CDPDJ qui lui reproche ses pratiques de profilage racial et social. Le SPVM se moque de l’ONU qui lui reproche son usage des arrestations de masse.
J’aurais préféré ne pas écrire mon récit, car j’avais un certain respect du SPVM malgré certains problèmes. Le SPVM a fait du bon boulot de proximité ces dernières années. Le SPVM, du moins ses représentants, avaient un discours plus nuancé que celui du gouvernement à l’égard des étudiants et « casseurs ». Lors de certaines manifestations nocturnes, le SPVM a agi de façon raisonnable et stratégiquement efficace. Dimanche, le SPVM s’est « tiré dans le pied ».
La « menace » à l’égard du Grand Prix avait été gonflée par le politique et certains médias, tout comme la baisse de fréquentation, afin de faire peur et de délégitimer les revendications et actions des étudiantes et étudiants. L’action sécuritaire était totalement disproportionnée.
« Près de la Biosphère, j’ai décidé d’épingler mon carré rouge sur ma chemise. Nous n’avions pas l’intention de perturber le Grand Prix, ni de provoquer la police. Nous voulions toutefois voir ce qui arriverait à des flâneurs pacifiques portant le carré rouge au Parc Jean-Drapeau. »
Bravo! vous aviez vraiment rien de mieux a faire que d’aller flâner avec les touristes sur l’île en portant un petit carré rouge ?
Tu voulais PAS provoquer, mais juste VOIR. juste tester la limite. JUSTE pour savoir ce qui arriverait. juste pour… en tout cas dis pas que tu l’as pas cherché.
La prochaine fois, trouve donc une activité plus riche.
Sam
Vous avez ete chanceux. Ayant la meme intention de voir ce qui se produisait sur l’ile, mais ayant enleve mon carre rouge, j’ai ete detenu pendant 4 heures, malgre ce que Simoneau a pu dire (il a mentionne que les detenus seront liberes dans l’heure) et libere a l’autre bout de la ville lorsque la course du Grand Prix fut terminee.
Je trouve que les policiers ont fait un travail remarquable lors du Grand Prix. Personne ne semble souligner que cet événement s’est finalement bien passé malgré toutes les menaces de perturbation. Je pense que les événements de la rue Crescent et plusieurs autres manifestations ont donné raison aux policiers d’agir ainsi. Si cela a pu incommoder quelques vierges offensées, c’est un très petit prix à payer pour avoir réussi à éviter les débordements anticipés.
Contrairement à Sylvie, je vous dis, bravo Olivier. Vous étiez en droit de flâner sur l’île et de tester ce régime policier qui se dit présent pour la sécurité civile mais qui, selon plusieurs, protège plutôt les intérêts du PLQ. Grâce à votre tactique de mettre votre carré rouge qu’une fois arrivé sur place, il n’y a plus AUCUN doute que le SPVM a fait du profilage politique. Ce que je n’arrive pas à comprendre c’est comment peuvent-ils nier ce profilage avec tant de témoignages soumis à ce sujet? De plus, comment peuvent-ils dormir la nuit en sachant très bien que leur comportement est injustifiable même si requis par leurs chefs et commandants?
Je répond a cet question pour toi:
1.Parce que de base c’est leur travail et si il se mettent a agir de façons désunis ils peuvent mettre leur vie et cel que leur compatriote ou civil en danger.
2. Parce qu’ils n’ont pas le choix! même si sa fait pas leur affaire, ils peuvnet pas eu dire: »Bon bas si c’est sa je vias me trouver une job ailleur! »… Ya pas vraiment 10 000 réseau politique au québec donc…. Il voudrait vraiment gacher leur années d’études?
3. Encore parce qu’ils sont obliger! Saviez-vous qu’il y avait même des policiers en uniformes qui n’avait pas fini leur formation? Ils sont, oui compétent, puisque se sont des dernières années, mais il ne sont pas payer pareille et ils sont obliger d’y aller sinon il poche leur cours!( p.s: cela vien d’un copain policier lui-même!)
Finalement, j’aimerais rappellez que les policiers sont humains et donc tous différent les un des autres. Certains peuvent mal agir alors que d’autres agissent de façons exemplaire. Donc traité les policiers avec respect, car je vous rappelle eux aussi ont déja été en grève, mais ils ont quand même garder le respect envers les citoyens!! ( je n’approuve pareil pas les mesures anti-emeute appliquer dans des cas ou l’emmeute n’a même pas dérapé!)
conseil de la journée: Prenez le temps d’aller discuté avec un policier, des fois en echangeant les visions des choses, ont fini par voir plus clair!
Heureusement qu’il ne s’est rien produit – lors du GP – comme événement terriblement fâcheux sur l’île…
Imagine-t-on seulement tous les blâmes (totalement justifiés) dont les services policiers auraient été prestement accablés de n’avoir alors pas su veiller au grain? Malgré les «engagements répétés» de certains à l’effet qu’ils s’efforceraient de perturber la course…
Mais, évidemment, «tester» ce n’est pas «provoquer»… Que le contexte soit déjà très survolté ou pas, hum?
Une expression (en anglais) note que dans certains contextes «You’re damned if you do and you’re damned if you don’t»… Perdant-perdant.
Facile de critiquer la «jugeote» des autres (ou ce qu’on prétend être cette absence de «jugeote»)… Surtout quand, ce faisant, on fait la consternante démonstration qu’on en a encore moins de cette «jugeote», sinon pas du tout!
Vraiment heureux qu’aucun événement malheureux ne soit survenu.
Et que la sécurité – pourtant explicitement menacée par quelques têtes brûlées – y aurait été laissée négligée comme s’il ne s’était agi que d’un petit pique-nique de bambins que de gentilles intervenantes en garderie auraient annoncé vouloir venir visiter pour protester contre ceci ou cela, de façon pacifique.
Désespérant.
Je ne comprends pas d’où venaient les « menaces » au GP. Aucun groupe n’a annoncé d’actions « menaçantes ». Seulement des intentions de manifester pacifiquement ont été annoncées. Même les manifestants qui ont passé la sécurité ont simplement joué de la casserole.
Des «évènements malheureux»?? L’arrestation de milliers de manifestants depuis le début du conflit, qui sans doute pour la plupart d’entre eux n’ont commis aucun acte de violence et encore moins à l’endroit d’une personne ou des forces de l’«ordre», ce ne sont pas des évènements malheureux? La perturbation d’une course de char polluants et bruyants conduits par des millionnaires! Ça aurait dont été malheureux! Choisis ton camp! Plaider sa cause dans les rues, c’est pas malheureux! Que l’état utilise les forces de police pour réprimer un mouvement populaire pacifique, c’est malheureux!
Vous savez que malgré toute cette « sécurité » délirante (parce qu’honnêtement quelqu’un qui aurait voulu « faire du trouble » n’aurait certainement pas porté un carré rouge devant un policier; alors expulsé les « carrés rouges » n’aident en rien la sécurité), l’autobus menant à l’Ile Sainte-Hélène n’a fait l’objet d’aucune surveillance pendant toute l’avant-midi ? N’importe qui qui aurait voulu apporter un cocktail Molotov ou des roches aurait pu le faire sans aucune difficulté.
L’effet de cibler les porteurs de carré rouge, avec les discours délirants du gouvernement Charest les associant à la « violence » commence malheureusement à porter fruits: Les gens hésitent depuis dimanche à porter le carré rouge, par peur.
Faites le test, même si vous-mêmes êtes en faveur des recteurs dans ce conflit: Épinglez un carré rouge sur votre habit et faites un tour dans le métro et observez les regards: deux catégories: haine (« maudits casseurs ») et surprise (« quoi il a le courage de s’afficher encore malgré les risques »).
Vous savez comment on appelle cela ? Du profilage politique visant à faire de l’intimidation.
Conséquence ? Plus grande sécurité ? Non, parce que les gens qui ont l’impression de ne plus avoir droit d’afficher leurs positions tentent à se radicaliser. La plupart rentreront dans le rang, non par conviction, mais par peur. Mais les autres seront encore plus en colère.
Personnellement, je continuerais de porter mon carré rouge et défendrais mes droits becs et ongles. Je refuse de céder à l’intimidation.
La liberté n’existe plus ici… Liberté de manifestation, d’expression, d’opinion, de circulation… Charest et son gouvernement auront été, dans l’histoire récente, le gouvernement le plus liberticide… Ça presse de se débarrasser de ces dictateurs!
J’entendais au 98,5 FM cet après-midi que toutes ces dérives sont le sujet numéro un à propos du Québec, à l’échelle internationale. Tous les efforts de promotion du Québec comme destination touristique, sont réduits sinon à néant, du moins considérablement. Et la facture qui vient avec ça, hein? L’heure des comptes va sonner, Jean Charest! D’ailleurs, il est plus que temps de les réclamer!
L’exagération de la présence policière et les abus policiers font dire à plusieurs que c’est pire qu’à Cuba! Il semblerait qu’on ne parle que de ça à l’étranger. Mauvaise image pour le Québec. Même le modéré Paul Houde parle du gouvernement qui « a perdu les pédales »!
Cet homme (Jean Charest) aura été toxique pour le Québec. Une greffe qui n’a jamais vraiment pris. Un rejet de part et d’autre.
Bravo pour la police qui a assuré une fin de semaine GP sans bavure. Nous en sommes tous reconnaissants! Pour M. Olivier, la police a bien agi. Probablement, il vous ont tutoyés à cause de votre carré rouge – pensant que vous ne comprendrez pas de belles manières.
Ce qui est triste, c’est que nous en soyons là. Tout simplement, je ne peux en vouloir au policiers totalement, mais c’est rendu qu’on doit y penser à deux fois avant de porter un signe qui, à la base, n’est pas du tout violent, c’est une preuve d’appui comme n’importe quelle boucle ou bracelet que bien des gens portent.
On en est arrivé là, parce qu’on a laissé pourrir et qu’on continue de laisser pourrir un problème.
En dépit de la propagande que RDI et RACIO-CANADA font de l’anarchisme et de la foire antisociale, par ses couvertures pro-manifestants tous azimuts, il faut avouer honnêtement que les policiers agissent avec force, mais surtout avec un professionnalisme dont l’exemplarité ne peut être mise en doute que par les agitateurs, les casseroles ou par ceux et celles qui sont de mauvaise foi et qui raisonnent comme des fonds de chaudrons. Les policiers de Montréal et leurs confrères de la Sureté du Québec ont fait un excellent travail, dans les circonstances. Ils ont démontré force, patience et surtout gros bon sens et bon jugement. L’histoire du profilage politique ne peut venir que de celui ou de ceux des siens qui pratiquent le profilage policier et qui sombrent dans l’agitation et dans la provocation. C’est exactement le même illogisme qui alimente ceux et celles qui crient au profilage racial et qui pratiquent impunément le racisme à rebours. Non, il n’y a aucun profilage politique dans l’action policière de Montréal, dans le cas de la fille du député solitaire Amir Khadir ni dans l’action policière de Québec, dans le cas de l’arrestation dudit député solitaire qui joue son cinéma minable de vedette et de victime Les policiers ont fait preuve de professionnalisme et de patience plus qu’exemplaires, s’attirant, depuis le début de l’orgie-étudiante tous les respects de la vaste majorité silencieuse qui devra rompre avec son silence, avant qu’il ne soit trop tard.
ah ouin? tu supporte les arrestations de masse en vertu de lois liberticides?
eh ben.
et concernant la vaste majorité silencieuse, là, tu parles de qui au juste? tes amis? tes collègues? je veux dire, à partir de quel échantillon élabores-tu cette généralisation abusive?
Toute une rupture du silence à Argenteuil, 42% de participation!
Pourquoi pas porter le carré rouge au Grand Prix.. Si un policier vous acoste vous n’aviez qu’a répondre « C’est pour donner mon support aux Ferrari! GO SCUDERIA! ».. 😉
J’ai tellement hâte aux élections et de voir si les gens vont se rapeller de toutes la merde que Charest nous a passer sous le nez depuis son arrivée au pouvoir de dictateur! Incompétance et implications continuelles des envelloppes brunes à la Courchesne et les gens ont continué de voter pour eux.. J’espère que les étudiants de plus de 18ans vont se montrer la face aux urnes! C’est notre seule chance contre la corruption de Charest!
4 commentaires et la seule chose qui me vient en tête c’est ça:
http://www.youtube.com/watch?v=9U-ecov0vLw&list=PL63FE99ADB0435660&index=26&feature=plpp_video
C’est clair qu’il y as du profilage politique. Y’a un mechant menage a faire dans l’impunité policiere au Quebec.
Autres temoignages:
http://www.twitlonger.com/show/hpv3ml
http://www.twitlonger.com/show/hpq5u1
http://francoisarguin.wordpress.com/2012/06/10/emoignage-de-francois-arguin-sur-le-profilage-politique-au-parc-jean-drapeau-le-samedi-9-juin-2012/
Video des 2 journalistes du devoir qui se font expulser du Parc Jean-Drapeau pour avoir porté un « symbole revolutionnaire »
http://francoisarguin.wordpress.com/2012/06/10/emoignage-de-francois-arguin-sur-le-profilage-politique-au-parc-jean-drapeau-le-samedi-9-juin-2012/
N’aurait-on pas l’obligeance de décréter une pause d’une durée trimestrielle et de nous épargner l’imagerie à répétition que semble savourer Gabriel Nadeau Dubois avec sa face de petit jésus de plâtre, comme l’a si bien résumé, entre autres, Stéphane Gendron, à son émission matinale du lundi 11 juin, sur V ? Tous les médias dont principalement RDI et RADIO-CANADA qui patronnent et commanditent la CLASSE, la CLAC, les emmouchoirés du BLACK BLOCK, tous les béats des chaudrons et les badauds des casseroles, pourraient-ils cesser, pour un temps certain, leurs pratiques de la désinformation systématique, leurs iniques verbiages à sens unique et toujours en faveur des marginaux des parcs et des rues ainsi que la surmultiplication de leurs appuis qui n’ont de cesse, en raison des cotes d’écoute, appuis subventionnés aux agitateurs et aux perturbateurs, aux crâneurs et aux casseurs, aux anarchistes et aux putschistes, aux fomenteurs de troubles et coupables de dommages qui se chiffrent dans les milliards, à tous ces tortionnaires à la solde du plus corrompu et du plus outrancier des syndicalismes capitalistes qui sévit au Québec et qui tente par tous les moyens de prendre les Québécois en otage ? Ne pourrait-on pas nous sacrer patience et nous laisser, en paix, respirer ce qui reste d’oxygène à une démocratie tiraillée qui s’épuise et qui est prise à partie par les clins-clins du réseautage que systématisent les maffias solidaires du pouvoir parallèle ?
je crois que tu manque totalement d’information sur ce qui se passe réellement, ou alors tu prends un plaisir malsain à imiter les animateurs de radio démagogues, en faisant du salissage publique plutôt qu’en réfléchissant. Je t’invite à t’informer et faire preuve de plus d’intelligence; et surtout de respect envers tes concitoyens.
Quand un commentaire se base Stéphane Gendron et V je doute déjà de la crédibilité du reste…
C’est pour quand une enquête policière sur ce petit agitateur-provocateur? Une enquête sur l’individu, son entourage, son syndicat fourré par l’infiltration des centrales de la corruption et du banditisme? Une enquête dont les résultats publics soient à l’abri du réseautage de la désinformation, des manipulations et des distorsions. Une enquête dont les résultats publics éclaireraient les employeurs éventuels de tels crâneurs, casseurs, anarchistes et putschistes? C’est pour quand? Il semble que ça ne doit plus tarder. N’y a-t-il pas légion d’anguilles sous ces tireux de roches et tireux de pavés, sous ces adeptes de boules de billard, d’objets contondants ? Oui, c’est pour quand une enquête serrée sur GND, ce petit fana nombriliste que cajolent, que lèchent et pourlèchent RADIO-CANADA et autres appuis à tous ces marginaux putschistes et anarchistes de la CLASSE, de la CLAC et autres spécialistes du crânage dont les casses et dommages se chiffrent dans les milliards ? Tout ce qui traine et torchonne ne se crotte et ne crotte-t-il pas ?
Je suis d’accord avec vous, il faut enquêter sur ceux qui font la casse lors des manifestations! Après plus de 100 jours de manifestations, on peut se demander comment se fait-il qu’ils soient encore là dans les rues? Facilement identifiables, pourquoi ne sont-ils pas arrêter aussitôt par nos policiers?
Mais avec la dernière pub hors-élection et payée par nos taxes, Monsieur Charest semble vouloir faire du carré rouge et les démoniaques manifestations son prochain slogan électoral? Alors finalement depuis le début des ‘pourparlers’ les casseurs lui profitent drôlement 😉 On pourrait même se demander si le profilage des policiers ne tient pas compte de ce fait: on laisse aller les casseurs?
Hum.. pourquoi il ne sont pas arrêter? Je vois quelques possibilité:
1. Ils sont trop loin pour que la police puisse les capturées et les maitrisées
2. On peut présumer que se sont des casseurs et des pertubateurs insérer par la policer( avant de protester ou de critiquer, rappellez-vous que même les policiers ne sont pas parfait, il reste humain au premier abord)
3. Se sont des VIPP(Very important personne payante), Des gens intouchables soien tpar don monétaire ou parce qu’il sont protéger par une lois quelquonque.( pas fréquents, mais cela arrive de temps en temps)
4. Les policiers ne sont pas suffisament nombreux pour se proteger des attaques des copains de la personne qu’il arrête.
dimanche,je m’en allais danser au Piknik Electronik…honnnn!!!!…un vieux qui danse pendant que les carrés rouges de la jeunesse font la révolution mondiale!!!…honte à lui!…anyway, dans le métro, deux flics dans chaque voiture…à leur air, on voit bien qu’ils voudraient être ailleurs…à la sortie sur Jean Drapeau, les bergers allemands renifleurs de la SQ de chaque côté, certainement pas là pour détecter l’odeur de patchouli des tout nus…je jase avec un vroum vroum qui sort du Grand Prix, manifestement heureux : »Hamilton won the race », qu’il me dit, ravi. « Vettel freaked out near the end, » qu’il ajoute. « Just like last year » que je lui réponds
On se dirige vers l’entrée du Piknik, quelques carrés rouges nous accompagnent, certains avec leurs jeunes enfants, que je verrai aussi danser avec joie ensemble plus tard au son des DJ. À l’entrée du Piknik, on fouille nos sacs, comme d’habitude, because l’alcool. Et tout le monde s’agglutine lentement sous le Calder, carrés rouges inclus. Durant tout mon séjour sur le Parc Jean Drapeau, trois heures environ, je n’ai été témoin d’aucune interpellation, d’arrestation ni de quelque geste ou parole aggressifs des policiers, pourtant très nombreux.
Un seul incident ,cocasse, un vroum vroum, manifestement paqueté, torse nu, qui vendait son teeshirt parmi la foule. « ten bucks only! ». Ça n’a pas duré longtemps. Bingo!..Un flic en vélo sort du buisson: « enwoueille, décolle…ou on t’embarque ». Le fêtard « décolle », c’est la fin abrupte de son immersion dans la langue de la majorité…
J’ai dansé deux heures avec des jeunes gens avec ou sans carrés sur leur chemise ou dans leur tête…et y avait ni flic ni cagoulé pour nous faire chier…
La police fait une c… de bonne job, malgré quelques abus qu’on monte en épingle dans le journal janséniste « Le Devoir »…et elle a l’intelligence de nous laisser danser en paix au Piknik. C’est peut-être là, plus que dans les rues de Montréal, qu’est en train de se faire un autre genre de révolution entre les générations, les classes sociales. Laquelle? ben je vous le dirai pas…venez donc danser sur les Îles, dimanche prochain, si vous voulez le savoir:-)