Oui, le show des Chick'n Swell était excellent. Disons que le risque était gros. Nous étions nombreux à nous demander, en ce 25 octobre 2007, comment la joyeuse bande allait réussir à transposer leur univers débile de leur caméscope jusqu'à la scène mais bon, le tout s'est fait avec brio. Tout d'abord, il faut savoir qu'étant donné l'aspect multimédia du spectacle, les projections sur écran nous gardaient en terrain connu.
En fait, ce qui frappe le plus dans le spectacle des Chick'n Swell, c'est l'habile interaction entre le jeu sur scène et ces fameuses projections. Notamment le vidéoclip live de "Don't Cry" où l'on simule une course et où Daniel Grenier se trémousse en harmonie presque parfaite avec la troupe de danseuses sur l'écran.
Pour ce qui est de la facture "cheap" qui a toujours été une des marques de commerces importante du trio de Victo, le public a été abondamment servi. Que ce soit les perruques, les déguisements ou les décors, on aurait pu croire à une commandite de la tristement célèbre chaîne de magasins Dollarama à plus d'un moment.
Une autre caractéristique dominante des Chick'n Swell, soit l'absurde, elle aussi était au rendez-vous. Toutefois, ici absurdité ne veut pas nécessairement dire imbécilité pure. Des sketchs comme celui de Jésus ou celui de la ligne en attente le prouvent très bien. Mention spéciale au sketch où Francis Cloutier accompagne une joke dans ses derniers moments!
À noter que l'arrivée de Ghislain Dufresne (en remplacement de Simon-Olivier Fecteau) au sein du groupe est une réussite. Aussi, compte tenu du côté très technique du spectacle, il serait ridicule de ne pas saluer le fabuleux travail au son et à l'éclairage. Aux dires des comédiens à la fin de la représentation, on retrouve plus de 200 "cue" en bon français.
En fait, le seul point négatif de la soirée (serait-ce en train de devenir une tradition dans les blogues du VOIR/Saguenay?) fut de l'ordre du public. Pouvez-vous m'expliquer comment on peut arriver 45 minutes en retard à un spectacle? Et c'est quoi le trip de vouloir se faire remarquer à tout prix en gossant tout le monde avec un masque d'Optimus Primus? Mais bon, faut croire que ça marche parce qu'au grand bonheur du Transformer modèle réduit, les Chick'n Swell en ont fait mention… avec une certaine ironie.
Enfin, les fans des Clowns Noirs auront peut-être remarqué deux moments dignes de la légendaire troupe de théâtre saguenéenne, soit le combat du Black Ninja et la poursuite finale. Comme quoi il arrive que l'avant-garde se trouve parfois dans notre région!