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Voir un ami pleurer

Tout d'abord, je serais malhonnête avec vous si je ne vous précisais pas que Guillaume Ouellet est un de mes meilleurs amis depuis plus de dix ans. Comme Guillaume m'avait maintes fois parlé lors de soirées arrosées de sa pièce à venir, c'est avec une certaine curiosité que je me suis présenté hier soir, à la première de À trop chercher, on oublie c'qu'on cherche.

Il faut savoir que la mise en scène – qui tient plus du monologue que du théâtre – très minimaliste et le texte de Ouellet sont très déstabilisants en tout début. Ce fut le cas pour moi. Mais bon, on finit par s'y faire et malgré quelques passages un peu méprisants – oui c'est vrai qu'il y a des bonnes femmes qui écoutent les Feux de l'amour mais ça veut pas dire qu'elles sont connes pour autant – et un certain acharnement un peu juvénile sur la classe moyenne – que veux-tu Guillaume, on ne peut pas tous être des visionnaires comme toi… –  qui peuvent finir par déranger, le tout finit par s'équilibrer après quelques minutes. Ouellet réussit à nous faire passer par toute une gamme d'émotions. Du rire à la mélancolie, c'est un texte très riche qu'il nous sert tout en s'adressant à l'intelligence du public.

Aussi, il serait tout à fait ridicule de passer sous silence la performance très étonnante de Dave Girard Boudreault dans le rôle de Guy Gagné. Seul sur scène, le comédien fait une interprétation d'une intensité unique. Les yeux constamment dans l'eau, Boudreault devient son personnage et parvient à créer une bulle qui contient le public entier. Un beau moment de théâtre.

 On peut donc dire que pour sa première production, La Société des Mégalithes a bien réussi son coup. Comme il reste deux représentations et que les places sont très limitées, je vous conseille fortement de réserver au 545-5011poste 4708.

Maintenant, souhaitons que Guillaume demeure mon ami.