Avant même que le paysage musical soit infesté de Tricot Machine et sa horde de fans revival hippies, des précurseurs en matière de couple amoureux s'adonnant à la chanson étaient dans le décor depuis un bon bout de temps. N'ayant pas pu bénéficier d'un buzz médiatique tel que Truc Machin, le duo Geneviève et Mathieu a toujours semblé réservé à un public plutôt marginal.
Il reste que leurs prestations délirantes n'ont jamais pu être égalées et un peu comme le crystal meth, il suffit d'y toucher une fois pour risquer d'en devenir accro pour une bonne partie de notre vie.
Alors voilà, Geneviève et Mathieu étaient donc en spectacle au Café Cambio hier soir et malgré une sono plutôt merdique et un public des plus monolithiques, le duo a persisté et avec raison. Tout d'abord, les habitués du couple ont pu être déroutés par la nouvelle mouture qui nous était présentée. En effet, ceux qu'on a généralement vus en duo étaient accompagnés d'un batteur et d'un bassiste et qui dit batteur et bassiste, dit rock.
Donc exit le côté électro-kitsch et bonjour aux rythmes endiablés et aux riffs de guitare totalement géniaux de Mathieu. Du même coup, ce que l'aspect musical du duo gagnait avec une telle formule en a grandement fait perdre par rapport au côté dément et schizophrénique auquel Geneviève nous avait précédemment habitué. Rien ne se perd, rien ne se crée.
Mais bon, cette prestation fut quand même très intéressante et on notera qu'en fin de spectacle, Geneviève nous a offert sa célèbre reprise de Touch Me de Samantha Fox. Aussi, s'est-elle empressé de préciser que bien avant les Lost Fingers, il y avait Geneviève et Mathieu.
Terminons avec une citation de Geneviève, bête de scène mythique qui on l'espère, passera à la légende: "Si vous voulez être à ma place, faites comme moi!"
On peut dire que vous savez vous faire attendre, Monsieur Martel… Peut-être quelques démarches auprès des candidats locaux (concernant une promesse électorale pour un éventuel dépanneur nocturne…) en guise d’explication?
En attendant, ça se passe apparemment au Café Cambio, par chez vous. Côté public, toutefois, ça n’a pas l’air trop excitant, à ce qu’il semble.
Enfin, l’important c’est qu’il se passe quelque chose, non? Il faut toujours voir le bon côté de la vie, ce qui aide souvent à faire avaler le reste. Et, en attendant l’avènement prochain d’un « nightlife » grâce à votre imminent dépanneur nocturne – une affaire certainement dans la poche si vous allez en chercher la promesse électorale – continuez à nous donner de vos nouvelles, de temps à autre.