C'est un blogueur littéralement pocké qui vous écrit en ce moment. Grosse fin de semaine. Tout d'abord, vendredi soir avait lieu le show tant attendu de Barrés. Pour la petite histoire, deux colocs qui rêvaient de se procurer un minibar dans leur appartement ont eu la brillante idée de se faire engager une fin de semaine à la Tour à Bières afin de présenter un show où ils interpréteraient du Herbert Léonard et du Roch Voisine sur une musique de karaoke. Le genre de shows où l'on boit dans l'espoir de finir par trouver ça bon. Et ça a plutôt bien fonctionné. En d'autres mots, je me suis retrouvé pompette à faire du body surfing sur C'est zéro de Julie Masse.
Après une courte nuit de sommeil d'environ 4 heures, je me retrouvais dans un autobus en direction de Montréal. J'ai profité du voyage afin de jouer au Nintendo DS et j'ai enfin réussi à passer Ninjatown, un jeu sympathique où il faut protéger un village de ninjas envahi par des démons qui veulent leur voler leur recette secrète de biscuits. J'ai aussi essayé de rattraper le manque de sommeil mais un grand dadais en arrière de moi a parlé sur son cellulaire de Québec jusqu'à Montréal avec son chum Frank. Je peux dire que je connais maintenant une bonne partie de sa vie. Son père trippe sur les chars et boit plein de bière, sa mère sort avec un gars plein de cash et son adjectif préféré est crazy. Prendre l'autobus, c'est crazy, à la discothèque c'est super crazy, faire de la moto c'est crazy, le poulet chez St-Hubert est crazy et je pourrais continuer comme ça jusqu'à Noël.
Après ce voyage idyllique, mon collègue et ami monsieur JF Caron me retrouvait au terminus et après avoir bu un apéro, le joyeux duo s'est rendu à leur party de bureau. Champagne à volonté et rencontres intéressantes. À un certain moment, JF me présente quelqu'un mais la musique m'empêche d'entendre son nom et son titre. Ce dernier me félicite pour ce blogue et je le remercie en disant que je n'ai pas grand mérite parce que dans le fond, je ne fais que copier tous les billets du blogue de Martineau et je me contente de changer un mot par-ci et par-là. Ma blague fonctionne à merveille et quelques secondes plus tard, je réalise que je suis en train de parler au chef de la rédaction.
Je prends donc la décision d'éviter les gaffes et de me concentrer particulièrement sur la consommaion de boisson. J'enfile donc les gin-toniques un après l'autre et après avoir rencontré une dizaine de collègues, je remarque que la phrase la plus populaire est "C'est le fun, tu es beaucoup moins baveux que sur ton blogue". Je me dis donc que malgré mon état éthylique avancé, je fais plutôt bonne impression. Je me dis justement ça alors que je me rends aux toilettes et en revenant au party, je n'arrive plus à reconnaître personne. J'erre parmi la faune, tentant de trouver un regard qui m'est familier et suis surpris d'entendre Pour que tu m'aimes encore de Céline, sachant que le DJ de la soirée est Patrick Baillargeon. C'est à peu près là que je réalise que je suis dans le mauvais party depuis cinq minutes. Erreur de salle.
J'apprends alors par hasard qu'il reste du champagne et pour le reste de la soirée, un million de bulles me remplissent. Je quitte le party vers les trois heures du matin et constatant que je ne suis plus que l'ombre de moi-même, je m'amuse à imaginer à quoi je ressemblerai au lendemain. J'élabore une théorie comme quoi du Macdonald's pourrait peut-être me sauver la vie en pensant à tous les antivomitifs ajoutés dans leur produit. C'est là que sans crier gare, dans la solitude d'une ruelle, je dégobille pendant une trentaine de centièmes de secondes -probablement le record Guiness du dégueulis le plus bref de l'Histoire- et après avoir mâché un paquet de gommes au complet, je me rends de peine et de misère jusqu'à ma chambre d'hôtel.
Inutile de vous faire un dessin, la route a été longue aujourd'hui. Autant celle du retour à Chicoutimi que celle d'un retour à la dignité physique. JF et moi écoutions Chinese Democracy et toute tentative de conversations s'arrêtait après 17 mots. Mais bon, un litre de jus d'orange plus tard, la vie a repris et JF m'a même amené chez Krispy Kreme pour me montrer la chaîne de fabrication de beignes.
S'il peut y avoir une morale dans cette histoire, c'est que dans un party de bureau, il faut savoir se retirer au bon moment et hier, il n'aurait suffi que de cinq minutes de plus et je serais devenu "le gars qui est beaucoup moins baveux que sur son blogue mais qui peut vous vomir dessus à tout moment". Merci la vie.
C’est sûr qu’écouter Chinese Democracy n’a rien de bon pour un lendemain de party ! Moi je me le suis tapé dans une salle d’attente à l’urgence et lorsque finalement on m’a rentré une aiguille pour anesthésier la région malade, j’ai eu plus de fun que pendant l’écoute douloureuse de cet album interminablement pénible avec un Axl qui lui aussi n’est plus que l’ombre de lui-même…C’est ça les institutions…Pink Floyd pourrait sortir un album créé à partir de sons de flatulences de vieux performés par Gilmour et Waters et il serait numéro 1 le jour de sa sortie…
Vous me fascinerez donc toujours, Monsieur Martel!
Sans jamais raconter quoi que ce soit de particulièrement intéressant, vous parvenez néanmoins à garder notre attention. C’est un talent certain, ça.
À cet égard, vous surpassez – et de loin – quiconque de votre coin de pays s’aventure à déblatérer des insignifiances et des grossièretés en se pensant très sympathique…
Mais, comme vous vous en doutez possiblement, j’ai un petit faible pour vous. N’empêche, attention aux excès: les lendemains de veille ne sont pas souvent agréables…
Comme c’est pertinent…
Je me suis presque rendue à la fin.
C’était intéressant, les beignes? Vous devriez peut-être suggérer à Jean-Luc Brassard d’aller y faire son tour, pour «Comment c’est fait».