BloguesOn prend toujours un thread

Je suis un salopard

Il y a quelques mois, je préparais des boîtes et voilà que je tombe sur un vieil agenda scolaire du temps de mon secondaire 5. Alors que je m'amusais à replonger dans toutes ces notes débiles que j'écrivais un peu partout, je tombe sur un message d'un ami qui me reprochait d'avoir gâché son avenir à cause de mon comportement en classe qui relevait de l'imbécilité pure et simple.

Voilà que cette semaine, grâce à la magie de Facebook, je retrouve ce vieil ami et dans ma Friend Request, je joins un petit mot où je m'excuse de lui avoir gâché son avenir. Comme je suis un salopard de la première espèce, voici sa réponse intégrale et suivront à cela quelques considérations de mon cru:

"Ça fait plus de 10 ans que j'attends tes excuses!

J'peux pas croire que tu te décides aujourd'hui. J'avais de l'avenir moi, un p'tit Doogie que ma famille disait.

N'empêche
que je suis très heureux maintenant tout de même! Je suis « hote» de
l'air. Ouep! Pour une compagnie au rabais tellement poche que moi aussi
je dois porter la jupe parce que sont trop cheap pour me payer un
pantalon.

Ça fait que dans l'fond, je ne suis pas heureux pantoute! C'est docteur moé que j'voulais et que j'aurais du être sacrement.

Bravo l'grand! T'en as scrapé combien des avenirs de mêmes? Rassure moé en me disant que j'suis pas l'seul.

Ça
fait pratiquement 1 an maintenant que je lis ton blogue sur Voir.ca. À
quelques reprises, j'ai voulu commenter, mais je me suis retenu. Peur
que tu me rappelles ma misérable existence, dont tu es l'unique
responsable soit dit en passant. Aussi, je dois avouer que j'ai lu un
commentaire que tu as fait à quelqu'un d'autre et je n’étais pas
certain que je voulais me faire lyncher sur internet tout en me faisant
rappeler ma misérable existence. Je pourrai le faire ici maintenant à
l'abri.

J'te laisse, car le gars du BestBuy trouve que ça fait
assez longtemps que j'utilise un de ses démonstrateurs pour répondre à
mes courriels aujourd'hui."

Vous devinerez que par empathie et par souci de confidentialité, je garderai secrète l'identité de cet ami réduit au pathétique statut de parasite de BestBuy. La raison pour laquelle je vous fais part de cette correspondance, c'est le passage où il est question de mon caractère de pas fin en tant que blogueur.

Suite à ce message, j'ai parcouru les nombreuses réponses faites à certains lecteurs et certaines lectrices de ce blogue et j'avoue, il m'arrive d'être baveux. Ici, ce n'est pas un mea culpa mais bien une affirmation. Je suis chien des fois. D'autres moins et même des fois pas du tout. En fait, je dis ça parce qu'en terme de lynchage, il ne se fait pas mieux que Christian Mistral sur son blogue. Sauf que là, je vous écris ça et de ces temps-ci, il a l'air de filer relax. Par relax, j'entends sa façon de répondre aux commentaires, pas dans ses billets.

Parce que pour être bien franc, au moment où je vous écris, ça ne paraît peut-être pas mais je shake littéralement. Dans mon top 10 des cyber-cauchemars, il y a la notice: "Que Mistral parle de moi sur son blogue et me plante tellement qu'à partir de ce jour-là, la seule vue d'un ordinateur me crisse la chienne et me fasse tomber dans un état de psychose irréversible". 

Tout ça pour vous dire que j'aime ça quand vous me laissez des commentaires. Quand ce que je vous réponds a l'air pas fin, dites-vous que je fais juste ça avec les commentaires que je trouve vraiment trippants. J'aime ça envenimer la situation. C'est juste pour le fun.

J'aime aussi les autres commentaires qui disent que j'ai ben raison mais que veux-tu répondre à ça? À part: "oui, je sais que j'ai raison". Et de toute façon, si je vous répondais ça, je serais vraiment un menteur de la pire espèce. Les seules fois où je suis certain d'avoir raison, c'est quand j'affirme haut et fort que Monsieur Showbiz, c'est l'émission de télé la plus drôle à regarder.

Bref, si les blogues étaient un match de boxe dans Punch-Out au Nintendo, je serais Don Flamenco et Mistral serait Mike Tyson.