En novembre 2008, ma blonde a donné naissance à une magnifique petite fille que l'on a nommée Lucie. Nous n'aurons jamais entendu son premier cri car à cinq mois de grossesse, c'est trop tôt. La vie est parfois cruelle comme ça. Une longue histoire de décollement du placenta suivie d'un déchirement du sac amniotique nous aura donc amené à vivre notre première expérience dans une salle d'accouchement de façon plutôt triste et désarmante. Croyez-moi,le statut de parents endeuillés, ça craint.
J'ignore si c'est pour cela que le dernier épisode des Invincibles m'a autant chamboulé mais si j'entends une seule personne affirmer que cette heure de télé manquait d'humanité, je lui arrache les yeux avec une pince. La scène où Carlos était confronté à la vue d'un heureux père promenant fièrement son nouveau-né était notamment d'une éloquence parfaite. Autant du côté de la scénarisation que de celui de la réalisation, on peut parler d'un réel tour de force de la part de Jean-François Rivard.
Là où il aurait pu céder à l'envie de puncher pour puncher, Rivard a plutôt priorisé sur l'humanité dans sa nudité la plus crue qui soit. L'éclatement des Invincibles n'a répondu à aucun standard classique. Ni heureuse ni tragique, la fin de cette amitié est à l'image des événements qui ponctuent notre vie. Rien n'est manichéen. La lumière est toujours présente dans les ténèbres et la naissance ne se dissociera jamais de la mort.
Ce soir, si la tendance s'est maintenue quant à la cote d'écoute des Invincibles, 821 000 québécois sont restés sans mots devant leur téléviseur alors qu'il était 22h00. Pour ma part, j'ai regardé ma blonde en me disant qu'en novembre 2008, nous sommes peut-être revenus de l'hôpital les mains vides et le coeur déchiré, mais nous sommes revenus ensemble. Et en plus, moi ma blonde est fine.
Je ne comprends pas le »buzz » sur cette série. En fait, on capote ( par on j’entend la faune québécoise adepte de tv ) parce que cette série en est une de qualité. WOW ! On s’extasie parce qu’enfin on a droit a un produit télévisuel minimalement abouti. À lire les critiques ce matin, la scène de la toune de scorpion ou on voit les loosers de l’émission brailler en est une d’anthologie…BEN LA C’MON…y’a une scène de même dans les american pie aussi…CRIONS AU GÉNIE…j’ai vraiment un sentiment bizarre quand je vois sur quoi la population de ma province trippe!!!
Par contre Joel, en réagissant aussi vertement j’en ai oublié de te féliciter pour ta philosophie…et ta dernière phrase…je te comprend, on se comprend!!!
Quant à moi j’ai trouvé cette finale mémorable, pour ne pas dire parfaite. Y’a des séries ou des films comme ça qui vous chamboulent complètement, qui font qu’on se sent tout croche à la fin. Bravo aux acteurs et surtout bravo aux scénaristes. Du grand et beau travail. Vous pouvez être fier.
Julien. T’as le droit à ton opinion, mais t’as pas vu la meme chose que nous. C’est pas une série stérile pour parler de 4 beaux caves. Ca c’est le premier degré. Ultimement, le 2e degré on l’a eu en pleine face hier.
Tu devrais peut-etre louer la premiere saison et la regarder comme il faut…
Moi aussi ca ne m’intéressait pas vraiment au début. J’ai loué les 3 premiers épisodes pour voir. Pour tester.
Je suis assez difficile. Mais j’ai embarqué et à date, rien, meme pas Six Feet Under m’a rejoins comme ca.
Parce que à part si tu veux pas le voir ou tu viens d’une autre planète, on a tous un peu de ces personnages. A petites ou grandes doses, qui sait. Mais quelque part, c’est pas nous, cette génération qui a du mal à embarquer dans l’age adulte, de vouloir continuer éternellement à etre jeune et ne pas avoir de responsabilités ?
Qu’importe ce que les gens en diron, une réalisation et une scénario intelligent et sensible. Qui nous montre ce que nous sommes : un peu de tout ce qu’on pourfend et aussi ce qu’on admire.
Hier, en lisant les commentaires, j’ai pris un peu le pouls d’une frange de mon groupe d’age qui avait suivit une série avec des personnages qui leur parlaient, qui à quelques égards, leur ressemblait. Et ca leur a fait du bien.
Merci les Invincibles….
D’accord aussi…
J’étais ultra réticent à cette série, ayant détesté Québec-Montréal et Horloge biologique…Je n’étais pas sûr de vouloir me taper un produit faisant appel aux acteurs principaux des films susmentionnés.
Mal m’en pris, car deux ans plus tard j’ai loué la série et je suis devenu accro. En dessous de la première couche, les personnages vivent des questionnements et des conflits que nous avons tous vécu ou que nous vivrons en temps et lieu.
On y retrouvait quelques clins d’oeil au cinéma gore des années 70…Vous connaissez It’s Alive!…La scène du rêve avec le bébé evil est une réplique quasi exacte d’une scène de ce bijou du cinéma pas fin…
En plus les réalisateurs sont des fans finis de la scène locale de Montréal…Et là je ne parle pas de Coeur de pirate ou Malajube…On a entendu dans les invincibles Priestess, Half-Baked, Duchess says et autres merveilles montréalaises…C’est grâce à Jean-François Rivard que les psycho rides et haf-baked ont été invités aux sessions de Bande à part…Des artistes qui autrement n’ont pas ou très peu de visibilité médiatique. c’est sûrement pas Guy A. Lepage, ce fan fini de Dumas et Éric Lapointe, qui invitera ces bands là sur son plateau de lichage fromagé….
Enfin bref, merci pour les Invincibles!
Je n’ai pas regardé les premières séries. Ça ne m’attirait pas (mais moi j’avais bien aimé Québec-Montréal). Je ne sais trop pourquoi je me suis mise à regarder la dernière saison. Je suis restée accro. La partie « extra-terrestre » et ses effets spéciaux ne m’ont jamais bcp accrochée (peut-être parce qu’il me manque les réfs des premières saisons), mais j’ai bcp apprécié tout le reste.
Eh ! Oui ! Madame Blouin a bien aimé les Invincibles ;).
Effectivement, Nancy, les références extra-terrestres font référence à l’imaginaire de bédéiste de Carlos, qui est beaucoup plus exploité pendant la deuxième saison…Les deux autres sont à découvrir si vous avez aimé celle-ci…D’ailleurs, on a jamais su ce qui s’était passé avec Marvel comics, dans cette saison-ci…Carlos avait reçu une lettre de l’éditeur de BD américain qui voulait voir davantage de son travail…avons-nous là une piste annonciatrice quelconque d’une éventuelle 4ième saison ?
Je suis repasser lire les commentaires sur ce billet des invincibles ( lequel j’ai moi meme commenté hier ) pour m’en faire une idée un peu plus claire.
Je m’attendais à me faire blaster pour ne pas comprendre le »buzz » créée par cette série. Je suis agraéblement surpris de voir vos répliques, elles sont constructives et très respectueuse.
Pour ce qui est du deuxième degré, oui Martin je m’était rendu par moi meme au constat que ces 4 personnages sont des représentations au deuxième, troisieme jusquau 48 ieme degré si tu veut.
Oui pour la symbolique de la représentation, oui pour la qualité du produit. Je n’en ai pas contre les artisans du produits, mais les conclusions qu’on en tire.
Pour commencer, je ne m’étalerai même pas sur le fait que depuis des années, la génération x et y est toujours representé par des gens un peu looser pas pressés de grandir. Bon ok, mettons qu’on peut tous s’y retrouver un peu, pourquoi ce sont toujours des gars qui doivent se faire montrer le »droit » chemin par des filles. Je commencerai pas le débats de la société de l’homme mou, mais c’est une raison qui me fait détester cette émission et son approche.
Deuxièment, et ca je trouve sa plus frustrant, au Québec, dès qu’un produit télévisuel dépasse le carcan pré établit par la demande, et donc utilise ( je n’emploi pas le mot créé ) un concept d’approche différent pour raconter une histoire, on vire sur le top pis on se grouille à se mettre en ligne pour baiser les pieds des auteurs ( concepteurs ou whateveurs 😛 )
La seule raison qui fait que je met my 2 cents dans cette discusision c’est que ce phénomène me fait vraiment réaliser à qu’elle point on voit pas souvent les 2 emes degrés…JUSTEMENT !
En passant, j’veut pas être de mauvaise foi, encore une fois c’est pas contre l’émission comme telle…les goûts ne se discutent pas, les phénomènes oui !!!
Merci
Moi, je me suis couchée hier et réveillée ce matin avec le motton et “Still loving youuuuuuuhouuuu” dans la tête. Quand l’épisode fût fini, j’ai regardé mon chum droit dans les yeux et je lui ai dit : “Imagine si ça nous arrivait ?”. Je me trouve soudainement chanceuse d’être en couple avec mon conjoint et d’avoir un merveilleux ti-poulet de six mois qui ne fait pas ses nuits.
Oui, ils étaient pathétiques et puis après ? Cette série dépeignait un problème sociétal flagrant, soit le problème qu’ont souvent les hommes à exprimer vraiment leur émotions et à trouver leur place dans la société…D’où le haut taux de suicide chez les jeunes hommes, le décrochage scolaire, etc. Et tant qu’à le faire pourquoi pas avec une touche d’humour, ce qui rejoint beaucoup plus de gens que d’écouter une de ses émissions dramatiques où l’on est sur le bord de la dépression à la fin de chaque épisode.
Le dernier épisode des Invincibles nous laisse justement sur UNE note plus dramatique (sur trois saisons tout de même) pour nous rappeler que tout ça c’est quand même un VRAI problème et qu’il faut y réfléchir.
En tout cas, c’est un gros « four tumbs up » (mes 2 pouces et mes 2 gros orteils) pour les 2 auteurs et tous les gens qui ont participé à cette production super originale !!! Du grand art selon moi.