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Tête de b*te

 Je lisais Microserfs de Douglas Coupland quand ma blonde a changé de poste de télé. C'était Guy A. Lepage qui annonçait sa prochaine invité: Anne-Marie Losique. À la différence de bien du monde, j'ai beaucoup de respect pour cette productrice. Elle a du chien et malgré les airs de nouille qu'elle se donne parfois, je suis certain qu'elle peut en battre une tonne question QI.

J'ignore si vous avez vu ce moment de télé mais si cette entrevue avait été ma première expérience avec Tout le monde en parle, j'aurais pu être victime de deux chocs traumatiques. Le premier étant qu'une des émissions de télé les plus regardées au Québec est animée par une gang de mononcles qui n'ont jamais vu un décolleté de leur vie. Pour ce qui est du deuxième choc, j'aurais pu facilement croire avoir fait une randonnée dans la Delorean du Doc Emmett Brown et m'être fait expédié vingt ans en arrière.

La scène était d'un pathétique absolu. Dès l'arrivée de Losique sur le plateau, Jean-Michel Anctil s'est immédiatement empressé de faire une remarque sur sa poitrine qui, disons-le, était mise en valeur. Et là, s'est ensuivie une cascade de gags faciles et clichés à connotations ultra-sexistes que tout le monde sur le plateau semblait endosser avec grand bonheur. 

Ici, je ne voudrais pas jouer au faux-cul et à la vierge offensée et je l'avoue, en tant que membre de la gente masculine, j'ai une certaine fascination innée pour les décolletés mais j'ai aussi hérité d'une faculté qui ne me fait pas de tort: de l'éducation. Et vous savez les effets secondaires de l'éducation? Ça donne parfois de la classe et de la retenue. Ça peut aider quand on ne désire pas passer pour un has-been libidineux devant des centaines de milliers de téléspectateurs.