La mort fait vendre des journaux. Elle est aussi efficace afin de faire grimper les cotes d'écoute. Et ça, TVA l'a vraiment compris depuis longtemps.
C'est donc sans grande surprise qu'une de leurs manchettes de la journée ressemblait à "Grippe A (H1N1): Québec a entreposé plus de 10 000 sacs mortuaires".
Déjà qu'un mort, ça attire l'attention, 10 000, c'est du gros bonbon!
Ce que cette manchette suggère ressemble drôlement à une scène de n'importe quel film apocalyptique de votre choix. Du genre qu'un expert de la santé, probablement célibataire et se déplaçant uniquement à bicyclette, se serait rendu dans le bureau du Premier Ministre en tenant à la main droite un rapport troublant et là, affichant un certain regard de panique, aurait annoncé un hécatombe imminent.
Mais la vérité est beaucoup plus plate. Québec n'a pas acheté les 10 000 sacs aujourd'hui. Ni cette semaine. Dans les faits, c'est depuis 2005 que Québec a entreposé ces 10 000 ziplocs de la mort. Ça peut sembler anodin mais il y a toute une nuance entre récemment et depuis 2005. J'ignore si je suis dans le champ mais en 2005, le H1N1 était plus ou moins dans l'air du temps. En fait, il y a quatre ans c'est les poulets qui nous donnaient la chienne, pas les porcs.
Mais bon, je vous dis ça et dans le fond, il reste que ces 10 000 sacs vont quand même finir par servir un jour ou l'autre. TVA le saura certainement en premier…
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Pour ceux qui aiment me détester, je vous invite à lire mon autre blogue!
Bah, c’est simplement une forme soft (matantisée) du crapou qui a fait la fortune des proprios du Journal de Mtl.