Dans la vie, je trippe sur le lait. J'en bois même en mangeant des patates chips. Je sais que c'est dégueulasse mais je suis comme ça.
Toutefois, je ne trippe vraiment pas sur la nouvelle campagne publicitaire du lait. Vous savez, celle-là avec la grand-mère qui tricote des trucs dans un décor tout blanc? Visuellement, il n'y a rien à dire, c'est très bien réussi. Mais pouvez-vous me dire comment ils en sont arrivés à un tel concept.
J'imagine la réunion…
CONCEPTEUR 1: On a pensé à utiliser un clown qui aime boire du lait.
CONCEPTEUR 2: Pas pire mais ça ressemble à notre affaire de l'autre fois avec la sloche.
CONCEPTEUR 1 : Ah ouais… Je l'avais déjà oublié. Au pire, on peut engager Boule Noire, ses tounes reviennent à la mode. Tsé comme dans l'annonce des Mini-Wheat par exemple?
CONCEPTEUR 2: Ouais mais Boule Noire est mort…
CONCEPTEUR 1: Oh shit… Bon ben j'pense qu'il ne nous reste plus qu'à piger dans notre sac à idées qu'on a jamais trouvé quoi faire avec… (Il pige.) Hop… Grand-mère.
CONCEPTEUR 2: Grand-mère… quel lien on peut faire avec le lait?
CONCEPTEUR 1: Ah ben oui… une grand-mère ça tricote.
CONCEPTEUR 2: Et?
CONCEPTEUR 1: T'inquiètes CONCEPTEUR 2, on va ben trouver un rapport d'ici lundi. L'important, c'est de nous trouver un directeur photo qui est bon avec le blanc.
Ah ! Super votre texte. Je me suis posée les mêmes questions lorsque j’ai visionné les nouvelles pub du Lait en début de semaine sur le site Grenier aux nouvelles.
Je me suis tellement demandé quelle était la stratégie, le briefing de départ pour pondre des pubs si… comment dire, ternes ? Tout est plate dans ces publicités, le concept, le texte, les couleurs. Bon, la grand-mère est sympathique, bon point, mais l’ensemble ne me donne pas du tout le sentiment de publicité ‘réconfortante’ ni que le Lait est ‘réconfortant’ comme le lance la signature. Le sentiment qui se dégage en est plutôt une de tristesse, de lassitude, d’étouffement… d’un ennui profond.
S’adresse-t-on à la clientèle des 60 ans et plus ?…
Bonne question madame Morrisseau…
Une chose est certaine, je ne crois pas que les grand-mères tricotent autant de nos jours…