Je l'avoue, mis à part deux ou trois pubs qui m'ont semblé plutôt ordinaire, la campagne promotionnelle des Rôtisseries St-Hubert m'amuse plus souvent qu'autrement. Vous savez, ce concept où une vedette y apparaît et où, à la toute fin, on voit que le cachet de celle-ci a été versé à une fondation ou un organisme x.
Pour une campagne qui dure depuis déjà très longtemps, c'est plutôt un exploit dans notre monde télévisuel. De ce fait, il était absolument infaillible statistiquement qu'un jour ou l'autre, une mauvaise pub surgisse du lot. Et c'est maintenant arrivé.
En fait, quand j'utilise le qualificatif mauvais, je considère user de gentillesse extrême.
Ici, je vous parle de cette pub mettant en vedette l'humoriste Lise Dion.
Tout d'abord, disons franchement les choses, côté acting, c'est très difficile de faire pire. Même dans nos pubs régionales, un tel mauvais jeu n'a même pas sa place. Ce qui est le plus terrible, c'est qu'à ma connaissance, les castings pour celles-ci sont plutôt inexistants. Généralement, les producteurs se fient au bon jugement du réalisateur afin de trouver des comédiens et même si les candidats potentiels à un Academy Award se font rares, je me répète mais il y a bien longtemps qu'on ait pu voir quelqu'un jouer aussi faux que Lise Dion.
Ça peut sembler niaiseux mais de voir une aussi mauvaise publicité m'insulte. J'ai l'impression que quelqu'un à quelque part prend le téléspectateur que je suis pour un con. Genre: "Lise Dion, tout le monde l'aime et elle a beau jouer comme Miguel dans Watatatow, personne va le remarquer parce que c'est une vedette."
Bullshit.
Même que cette mauvaise pub m'a obligé à créer un néologisme: métapoche. Le préfixe méta venant du grec et signifiant au-delà et le terme poche étant une relecture contemporaine du qualificatif médiocre, je crois que ce néologisme s'impose.
Mais bon, rendons à César ce qui lui revient, le cachet de cette pub aura été versé à une cause noble. (Pardonnez-moi mais après de nombreuses heures de recherche sur les internets, je n'ai toujours pas trouvé le nom exact de la fondation mais je sais qu'elle oeuvre dans le domaine de la prévention du suicide.)
Maintenant, voilà ce que je suggère aux Rôtisseries St-Hubert.
On voit le gâteau en promotion ainsi que le prix. Une note grave de piano se fait entendre alors qu'on voit le logo des Rôtisseries St-Hubert et enfin, on peut lire: "Si ce gâteau fait partie de votre alimentation quotidienne, il est toujours temps de demander de l'aide." Et là, on voit le logo de l'organisme oeuvrant pour la prévention du suicide.
Je tiens à le dire, je donne mon concept. Je ne veux rien en retour.
En réalité, le simple fait de ne plus revoir cette piètre performance de Lise Dion serait mon cachet et du même coup, c'est la collectivité qui en profitera.
Comme quoi on peut dire que mon idée est en continuité avec le concept de la campagne publicitaire.
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MISE À JOUR: L'organisme en question est la Fondation Suicide Action Montréal. Donc la prochaine fois que vous aurez une fringale de St-Hubert, faites-vous donc un sandwich et versez le montant de votre repas à l'organisme.
PFK et Saint-Hubert… WOW! J’me peux plus
Trop de télé, ça rend malade; la preuve en est faite…
Apparemment, cher Monsieur Martel, vous ne regardez pas encore assez la télé…
Parce que des pubs exécrables, il y en a aux dix minutes. Par exemple, celles de Glade – dont s’est remarquablement moqué « 3600 secondes d’extase » encore récemment – et surtout celles de ING.
Comparativement, les pubs de St-Hubert, Lise Dion ou qui que ce soit d’autre, c’est de la petite bière…
Installez-vous donc sérieusement devant votre petit écran. Ce petit écran devenu grand et envahissant très souvent, avec le progrès technologique. Soyez un peu attentif. Zappez ici et là. Vous verrez rapidement bien pire que Lise Dion et St-Hubert. Des trucs comme « Dollars for Gold » ou ce verbo-moteur Kevin Trudeau, un charlatan qui devrait être interdit de temps d’antenne si le bon sens existait.
Ceci dit, cela me fait bien plaisir de vous retrouver après un long moment d’absence sur ce site!
P.S.: et le dépanneur?
Bonjour monsieur Perrier!
Eh oui! Ce sont nos retrouvailles 2.0 !
En fait, si je suis subjugué par la médiocrité de cette publicité, c’est que j’ai ma petite idée du budget dont ont pu bénéficier les producteurs de celle-ci.
On est bien loin des publireportages ou choses du genre.
Je suis de l’école idéaliste qui croit qu’avec de l’argent, on ne peut pas faire une mauvaise publicité. Du moins, on peut toujours faire moins pire.
Ah, l’utopiste en moi pleure.