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Juste pour rire… de nous.

Il y a de ces politiciens qui, avouons-le, ont tout un sens de l’humour ! Prenez, par exemple, Michael Fortier, le ministre fédéral des Travaux publics. 

 

Cette semaine, il s’en prenait à Maka Kotto, député bloquiste faisant le saut au PQ dans le comté de Bourget. Parce que M. Kotto demeurera député fédéral tant que Jean Charest n’aura pas déclenché une élection partielle dans Bourget, M. Fortier se plaignait dans le Journal de Montréal d’un «problème d’éthique» et d’un «net déficit démocratique».

 

Je laisserai à Maka Kotto ses choix. Mais d’entendre ces mots sortir de la bouche de Michael Fortier, c’est fort en bibitte. C’est que M. Fortier vit lui-même son propre «déficit démocratique». Patron du très puissant ministère des Travaux publics, M. Fortier n’est toujours pas élu. Ce qui n'est pas un détail. M. Kotto, au moins, l’est

 

Depuis que Stephen Harper l’a nommé sénateur afin qu'il puisse joindre son conseil des ministres après l’élection de janvier 2006, Michael Fortier a systématiquement refusé de se faire élire dans une quelconque élection partielle. Résultat : celui qui trône à la tête du ministère responsable pour l’approbation de la plupart des contrats gouvernementaux n’a toujours pas reçu le sceau d’approbation des électeurs.

 

Et cela fait deux longues années que ça dure. C’est, me semble-t-il, ce qui s’appelle un véritable déficit démocratique…