On a surtout parlé des ratés du voyage de Mario Dumont à Paris et moins du discours qu’il a donné à Barcelone devant le Collège des docteurs et des diplômés de Catalogne.
Il y avait beaucoup de mots-clé, d’apparence fort vertueuse, mais avec peu de contenu. Et comme le diable se trouve habituellement dans les détails…
Le chef de l’ADQ a donc parlé de changement, évidemment, de vision à long terme, d’une approche humaine, de valorisation de l’effort, du travail et de l’excellence (très bon message pour son propre caucus), d’accroître le soutien aux familles, de faire une place intelligente (?) au privé en santé, d’audace, de liberté, d’autonomie, de consensus (Lucien Bouchard, sortez de ce corps!), de mobiliser les forces vives (un de mes clichés préférés), du Cirque du soleil et de Robert Lepage (LE must de tout discours à l’étranger), etc…
Le mot responsabilisation y était aussi. Un beau mot. Un très beau mot. Du moins, au premier degré. Le problème, c’est que pour les partis penchant vers la droite, c’est un mot qui, une fois décodé, veut surtout dire : «on réduira encore plus le rôle de l’État, alors préparez-vous à vous débrouiller!». Et là, on sort des clichés et on tombe dans le contenu… mais un contenu qui ne s'avoue toujours pas ouvertement.
Dans l’idée de responsabilisation, il y a absolument à avoir l’idée d’éducation, un ne va pas sans l’autre. Mais on sait bien ce qu’il pense de l’éducation…
Toute cette discrimination autour du voyage de Mario Dumont, en Europe, et, particulièrement, en France, comme représentant de l’opposition officielle au Parlement de Québec, est inacceptable, par la classe politique française gouvernante qui l’a snobé et qui s’est sentie obligée, à la toute fin, de le recevoir, sans trop d’enthousiasme. Quel contraste flagrant avec la réception de Jean Charest, ces derniers jours, par le Président Sarkozy, lui-même, en grande pompe, avec la famille Desmarais, alors que Jean Charest est juste là, en vacances privées….Curieuse de savoir comment pourrait être reçue Pauline Marois? L’accueil a été plus chaleureux et plus équitable, pour Mario Dumont, dans l’autonome Catalogne, son idolâtre exemple pour un Québec en devenir…Oui, responsabilisation est le terme approprié pour la conduite générale de notre Mario qui lui, comme jeune politicien québécois, a le courage de ses opinions et a eu l’audace de confronter ces nullités de politiciens français, qui se prennent pour ce qu’ils ne sont pas. Aujourd’hui même, de retour de son voyage, Mario Dumont, en entrevue à TVA, prend en main ses responsabilités, en avouant, directement, que son parti n’a pas été à la hauteur des attentes des québécois et qu’il travaille très fort à corriger cette situation. Cette franchise lui vaut toute mon estime et ma confiance, pour les prochaines élections…