Henri Salvador est parti. J'ai aimé et aime encore ses chansons, sa musique.
Mais ce qui m'impressionnait surtout chez-lui était sa douceur, sa grande, son extrême douceur. La douceur m'impressionne toujours.
Un homme doux, un homme amoureux fou de sa femme, au sourire et au rire heureux, quitte à ce qu'ils camouflent les moments d'épreuves aux yeux du reste du monde.
Dans un monde où la dureté, la froideur ou l'indifférence dominent de plus en plus souvent, autant dans nos rapports collectifs qu'interpersonnels, sa douceur apaisait. La musique adoucit les moeurs…
À tort ou à raison, on ne pouvait pas l'imaginer pousser une vraie colère ou autrement qu'en train de dire à son épouse comment elle était belle, comment il l'aimait. Douceur, amour et rires – sûrement une bonne recette de longévité.
C’est assurément une belle image que vous vous êtes forgée de l’homme à travers sa musique. Mais était-il aussi doux que vous le pensez ?
Benjamin Biolay disait d’Henri Salvador qu’il était « gâté, pourri et imbus de lui-même ». Avait-il raison ? On le saura peut-être un jour. Reste la douceur de ses derniers disques, ceux du retour. Et une image parfaite que dessineront les médias dans les prochains jours. Mais qui se ternira peut-être plus tard. Comme celle de Montand, un homme doux aussi, en apparence…
Je connais plus ou moins Henri Salvador, l’ayant vu que quelques fois à la télé sur TV5, et ce que j’ai vu de lui m’a plu, c’est vraiment dommage, qu’il n’ait pas pu profiter de sa retraite plus longuement.
Je ne connais pas Henri Salvador personnellement. Avait-il des défauts? Sans doute, qui n’en a pas. L’homme publique était sympathique, les exemples abondent.
Je préférais ses chansons sérieuses, comme lui, d’ailleurs. Il en avait assez de faire le clown et la bête de cirque. J’aime beaucoup son interprétation et sa version de » Petite fleur « , de Sydney Bechet. Un classique.
Il nous reste sa discographie, et nous avons tout le temps pour nous en régaler.
Adieu! M. Salvador. Merci pour tout.