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S.O.S UQAM

 

Pendant qu'on discute de la situation du français et que la chicane est prise entre les organismes responsables de l'application de la Loi 101, on passe à côté d'un gros morceau.

Depuis la débâcle financière de l'Îlot Voyageur, l'UQAM, une des deux universités francophones de Montréal, est de plus en plus fragilisée. Il y a grève depuis un mois, le déficit s'accumule, l'atmosphère est malsaine, l'administration a obtenu une injonction de la Cour supérieure pour contenir les manifs, etc…

Même si une entente de principe est dans l'air pour un retour en classe, il reste que les étudiants grévistes ont raison de s'inquiéter. Le fameux plan de «redressement» supposé «redresser» la situation de l'UQAM ouvre surtout la porte à son affaiblissement à terme.

On parle ici d'éliminer des programmes, geler l'embauche de profs, etc.. Pas compliqué de prévoir le cercle vicieux dans lequel l'UQAM risque d'être enfermé si Québec laisse aller : moins il y aura de programmes et de profs, moins d'étudiants s'y inscriront. Et moins d'étudiants s'y inscriront, moins il y aura de programmes et de profs. Le principe Hygrade, mais à l'envers!

Pendant ce tems, les deux universités anglophones de Montréal – Concordia et McGill – vont plus que bien et continuent d'attirer plus de 40% des allophones, qui ont pourtant fréquenté une école secondaire francophone.En laissant l'UQAM s'affaiblir ainsi de l'intérieur, comment penser renverser un tel mouvement? Sans oublier qu'on affaiblit aussi une université où le niveau de politisation des étudiants dérange encore et toujours…

Je reviendrai de manière plus détaillée sur le sujet dans une future chronique.