Bon. Tout le monde a sûrement vu la scène. Jonathan Roy, le fils de Patrick Roy, tabassant Bobby Nadeau dans une partie de hockey mineur entre les Remparts et les Saguenéens.
Le jeune Roy s'est justifié ainsi : «J'ai agi sous l'effet de l'adrénaline et de la frustration». Ouais. Elle a le dos pas mal large, cette adrénaline! Mieux connue sous le vocable d'«hormone d'urgence», elle sert souvent d'excuse à certains hommes incapables de reconnaître que c'est le cerveau qui contrôle les poings, et non l'inverse…
Et parlons-en de l'adrénaline. Le même week-end, il y avait une autre histoire, bien plus édifiante celle-là, sur ses effets. En plein incendie, un pompier de Montréal, André Chartrand, n'a pas hésité une seconde avant de pénétrer par une petite fenêtre pour sortir une jeune fille handicapée endormie de sa chambre.
Une autre histoire d'«adrénaline». Une belle, celle-là. Vraiment belle.
Je n’ai jamais compris comment on peut se faire des bras et se construire un cerveau en même temps…faudra qu’on m’explique !
Je n’ai jamais compris pourquoi chez certains forcenés le cerveau semble incompatible avec les bras et vice versa. La force physique exclut-elle tout signe d’intelligence chez eux? Dépourvus de la moindre logique, ce sont bien souvent de grands bébés gâtés dont on aurait pu calmer les excès dès le début par une bonne fessée bien placée. Mais aujourd’hui on le sait, la fessée ne fait plus partie de la discipline pédagogique.
Je suis un anti-héros et leur descendance ne m’impressionnent pas du tout. J’ai déjà écrit ici dans Voir tout ce que je pensais d’eux. Quand ils perdent la tête, on voit ce que ça donne.
On aurait dit une démonstration de dictature orgueilleuse et courroucé tant l’insistance des coups portés n’en finissait plus dans cette scène. C’est l’étonnement et l’indignation soudainement qui nous monte au plexus.
Je crois que le père n’a pas réussis à filtrer les ingrédients défavorables dans l’héritage éducationnel de ce garçon.
Émotions destructrices, l’Alien indécrottable du vaisseau . À défaut de ne pas tout comprendre ce qui nous habite, il nous reste le centre de contrôle des émotions, à condition que la »fuse » ne soit pas déjà pété avant de pouvoir tenter d’ opérer un retour normal à la réalité sur le pilote automatique.
Il a droit à sa chance de se reprendre tout de même