Je ne sais pas si c'est l'odeur du printemps qui se pointe le bout du nez… mais je viens de passer une journée à l'hôpital, et j'en suis ressortie le sourire aux lèvres!
Bon, j'avoue : aucune mauvaise nouvelle ne me fut communiquée et je n'ai pas entendu un mot sur l'«affaire» Jonathan & Patrick Roy! Mais ce qui m'émerveille à chaque fois, c'est le professionnalisme, la diligence, la patience et la courtoisie des médecins, infirmières, bénévoles, radiologues, techniciens, etc..
Ah oui, j'oubliais. Je parle bel et bien ici d'un hôpital PUBLIC, pas d'une clinique privée-privée, comme on les appelle maintenant. Hier, j'ai aussi passé ma soirée dans un autre hôpital. J'y accompagnais quelqu'un pour un test important. Encore une fois, malgré l'heure avancée, il y avait du professionnalisme, de la diligence, de la patience et de la courtoisie.
C'est sûr que notre système public est certes imparfait et qu'il souffre encore des compressions budgétaires de Saint-Lucien. Mais si vous me lisez régulièrement, vous connaissez déjà mon extrême méfiance face à la place croissante que prend le privé dans notre système de santé.
Vous savez aussi ce que je pense de l'injustice sociale que ce mouvement impose de plus en plus dans ce Québec qui se croit «social-démocrate», mais qui, dans les faits…
Vous aurez aussi peut-être remarqué dans une de mes récentes chroniques que j'observais que le Québec est devenu la province où le privé occupe le plus de place en santé. Pas l'Alberta de droite! Non. Le Québec!
Eh bien, malheureusement, ça se confirme. Et c'est ce dont le numéro courant de l'Actualité fait amplement démonstration. Super épeurant.
Mais un citoyen bien informé est un citoyen mieux équipé pour exprimer son désaccord.
Parce que les Cubains ont une bonne dentition ne veut pas dire que c’est un paradis. En général, nous avons un bon système de santé, mais comme les coûts augment beaucoup plus vite que notre niveau de richesse, maintenir un pareil système va demander une plus grande part de nos budgets. Soit qu’on prive d’autres secteurs,soit qu’on diminue la qualité du système ou soit qu’on augmente son efficacité.
Or, augmenter l’efficacité du système est devenu quasi-impossible vu sa bureaucratisation et sa lourdeur. Pourquoi pas avoir recours au privé? La réponse de Mme Legault est toujours la même, le privé va ruiner le système et diminuer son accessibilité parce que le privé est un mal en soi. Elle en fait une question de doctrine « social-démocrate » et jette tout ce qui est pratico-pratique par la fenêtre idéologique.
C’est justement cette attitude idéologique qui empêche toute forme d’inovation et de créativité et qui freine l’élan de modernité que nous devrions se donner.
Avec une pareille idéologie, il suivrait logiquement que tout le secteur alimentaire devrait être nationalisé, vu son importance capital pour le bien-être de toute la population. Comment ce fait-il que ce secteur, depuis les cultivateurs, en passant par les transformateurs et les distributeurs arrive à nous livrer un choix d’aliments à des prix intéressants tout en permettant à tous les intervenants PRIVÉS de faire un profit raisonnable?