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Quand le chat n’est pas là…

 

Quand le chat n'est pas là, la souris gaffe… Pauvre Jean-Pierre Blackburn. Pendant que son patron, Stephen Harper, est dans les vieux pays, voilà que ce ministre en sort une bonne. Une très bonne. Comme un gros poisson d'avril en retard…

À la une du Globe & Mail – rien de moins -, Blackburn promet de rouvrir la constitution pour enchâsser un statut de nation pour le Québec en échange d'un beau 30 ou 40 sièges de plus dans la Belle Province pour les conservateurs. Traduction : balayez le Bloc et on jasera «nation». Ouais. Le Canada anglais va l'adorer, celle-là… (Et après, on se demandera pourquoi Stephen Harper contrôle à ce point ses ministres…)

Se méfiant d'un messager s'exprimant probablement sans la permission de son maître, sans surprise, Benoît Pelletier, le ministre québécois aux affaires canadiennes qui en a vu bien d'autres, a pris le tout avec un GROS grain de sel.  D'ailleurs, ce pauvre Blackburn, sûrement affaibli par le douloureux coup de règle que son patron lui a donné «longue distance», vient tout juste de reprendre la ligne officielle du PC, du PLC, du PLQ et de l'ADQ : on rouvrira la constitution «lorsque le fruit sera mûr». Traduction: pas de notre vivant.

À mon humble avis, ce que cela traduit surtout c'est que malgré les problèmes des libéraux de Stéphane Dion et le recul actuel du Bloc, les conservateurs ne sont toujours pas certains d'obtenir une majorité s'il y avait élection dans les prochains mois. Bref, on sent les conservateurs inquiets. Et on les sent surtout compter encore et toujours sur le Québec… Auraient-ils fait leur deuil de l'Ontario?