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VLB vs. PQ+ADQ = ?

 

J'ai toujours apprécié le goût du risque calculé chez Victor Lévy-Beaulieu.

L'an dernier, le souverainiste VLB tournait le dos à Boisclair – et qui ne l'a pas fait? – pour appuyer l'ADQ de Mario. Aujourd'hui, autant déçu de l'ADQ que du PQ post-Boisclair de Pauline Marois, VLB annonce qu'il tourne définitivement la page sur SON Parti québécois – prisonnier selon lui de sa bourgeoisitude devenue chronique au fil du temps. Dorénavant, VLB se dit du nouveau Parti indépendantiste(PI) créé par le jeune Éric Tremblay – un autre déçu du PQ.

Comme d'autres l'ont fait plus discrètement, VLB a terminé son deuil d'une indépendance à court ou moyen terme. À tort ou à raison, se réalisant pleinement «orphelin» d'un PQ passé à autre chose, VLB en aura sûrement pour son argent de remontrances des uns et de moqueries des autres.

Comme tous les orphelins endeuillés d'un rêve, VLB a cherché un nouveau chemin et s'est sûrement demandé, lorsqu'il a cru le trouver, s'il était le bon. Son nouveau chemin, c'est non seulement ce PI, mais tant qu'à y être, c'est de se présenter comme candidat pour ce même parti contre Mario Dumont lui-même dans Rivière-du-Loup. Mais ne vous y trompez pas, son adversaire sera double: ADQ + PQ.

Déçu aussi d'un Mario Dumont prêt à «recevoir sous la table 50 000$ par année de son parti» – selon ses mots – et ajoutant «que Mario Dumont s'entende avec Jean Charest sur le sujet comme s'ils étaient deux larrons en foire, c'est démontrer qu'on est en politique pour se servir d'abord en s'en mettant plein les poches. Je n'ai plus beaucoup de respect pour Mario Dumont : on ne peut pas en avoir pour quelqu'un qui laisse son être identitaire au vestiaire parce qu'il rêve de devenir un parvenu ! On a donné suffisamment avec Brian Mulroney, avec Jean Chrétien, on donne encore avec Pauline Marois sous la couverture de Claude Blanchet. Trop, c'est trop ! Et trop, c'est assez ! L'écrivain passionné et le citoyen indépendantiste que je suis repose donc la question : mais comment recommencer et avec qui ?»

Les mots de VLB sont durs, sûrement trop. Ils ne pardonnent pas et refusent surtout ce que VLB appelle cette «futile conversation nationale ou une nouvelle saison des idées ou la simple gérance d'un gouvernement provincial». VLB veut aussi entendre parler de «social-démocratie». Bonne chance!…

Son nouveau chemin sera-t-il le bon? Qui peut le savoir et qui peut vraiment en juger? L'important pour tout être libre d'esprit est de suivre son propre chemin. Pour le meilleur et pour le pire.