On ne peut pas être sérieux tous les jours… quoique derrière un sujet d'apparence frivole se cache une vraie problématique.
Je parle ici du retour glorieux de la corde à linge… en Ontario! Eh oui. Il sera dorénavant interdit d'interdire les cordes à linge. C'est qu'on semble redécouvrir ce que nos mères savaient déjà (je m'excuse, mais les pères ne faisaient pas la lessive «dans mon temps»): que la sécheuse est l'électroménager le plus énergivore. Et qu'à choisir, lorsque la température le permet, la bonne vieille corde à linge fait des merveilles en économisant de l'argent et de l'énergie.
Non seulement, elle sèche en effet les vêtements, mais on sait également aujourd'hui qu'une sécheuse utilisée régulièrement émet autant de gaz à effet de serre qu'une voiture dans une année.
Pourtant, au fil du temps et de la gentrification, on a diabolisé la corde à linge : pas assez esthétique, ne cadre pas avec les développements de condos, fait trop «prolo», etc…
On verra si au Québec, on finira, nous aussi, par retourner à la corde à linge (lorsqu'on a la chance d'avoir un poteau disponible au bon endroit et à la bonne hauteur, bien entendu!).
Un autre avantage qu'avait la corde à linge était la socialisation. Les voisins (les voisines surtout à l'époque) se parlaient beaucoup plus par le biais de la corde à linge. Étendre son linge, le vérifier, le retirer – autant d'occasions de jaser avec celle (ou celui, de nos jours), qui faisait de même…
Pas mal pour un petit bout de corde.
Oui , la corde à linge, cette corde qui était bien utile du temps des grosses familles nombreuses, du temps des laveuses à tordeur.
La corde à linge, l’étendard multicolore de l’armée des enfants nombreux du Québec jadis il n’y a pas si longtemps.
Lundi jour de lavage, et du ‘chior’ (ou chiard, patates fricassées mélangées de morceaux de baloney)
Lundi des grands vents parfois, guenilles et couvertures sur la corde accrochée au tambour de la maison que le vent chicanait et virvoltait en tous sens faisant trembler les vitres du tambour qui grondait comme le tonnerrre par moments; c’était la timonerie de ma mère, c’est elle qui domtait les force de la nature par les vantaux du tambour pour récupérer ses voiles .
Tout le linge séché et rentré dans la maison, humm, quelle bonne odeur se répandait alors dans toute la cuisine. Parfum céleste glané par le vent du nord écornifleux de paysages embaumés du printemps.