Il y a un principe de base en communication politique : pour dédramatiser une situation problématique qui traîne dans les paysage depuis longtemps, vaut mieux se la réapproprier carrément, la normaliser et tenter ainsi d'en neutraliser les effets les plus néfastes.
C'est précisément l'exercice auquel se sont livrés ce matin Jean Charest et le premier ministre français, François Fillon.
Et l'objet de cette neutralisation fut nul autre que Charles de Gaulle lui-même. Ou, plus précisément, le traumatisme que son «Vive le Québec libre» de 1967 cause depuis aux leaders fédéralistes.
Pour «réparer» la référence que M. Fillon a faite hier à la mémoire du général, il fallait le voir ce matin, avec M. Charest, dédramatiser le tout de la manière la plus calme, mais combien préparée d'avance conjointement!
Il faut se remettre de ce «traumatisme», a dit M. Charest, et se souvenir PLUTÔT de toutes ses belles initiatives moins politiques de rapprochement entre la France et le Québec. Voilà ce en quoi constitue vraiment ce «marqueur» important de l'histoire récente.
Poussant l'opération de communication à son extrême limite, M. Charest s'est même permis de dire que dorénavant, on entendrait parler de Charles de Gaulle encore plus!
Et voilà comment M. Charest a transformé le général de Bonhomme sept heures officiel des leaders fédéralistes en bon ami gentil et dorénavant politiquement inoffensif du Québec.
L'art de dépolitiser le fameux «Vive le Québec libre» en le noyant dans un tout nettement plus neutre!
Au milieu de l'opération, M. Fillon a tout de même confirmé clairement que la France – ou Sarko, pour être plus précis -, «veut sortir du «ni-ni»» (politique de non-ingérence et de non-indifférence visant l'«accompagnement» du Québec, même s'il devenait souverain).
Nous voulons «entrer dans une nouvelle ère», Fillon disait ce matin – l'ère du «le Québec est notre frère et le Canada est notre ami»…
D'où le sourire radieux de Jean Charest…
Quant à Pauline Marois, dont la réaction ce matin fut doucereuse, elle ne semble pas vraiment comprendre ce qui est en train de se passer.
Je dois être aveugle aussi puisque je ne vois rien de choquant ici pour un souverainiste ni pour Mme Marois.
Que M. Charest tente de récupérer De Gaulle, ça n’a rien de surprenant. M. Charest tente de récupérer tout ce qu’il trouve d’intéressant chez ses adversaires. C’est comme ça qu’il se rend populaire dans les sondages et qu’il devrait gagner la prochaine élection « la troisième en ligne » en étant aidé par les 2 partis d’opposition à Québec qui passent leur temps à s’entre-déchirer et à s’insulter.
@Gilles Bousquet
Reine Marois n’est pas une souverainiste, le PQ n’ont plus.
Pour Charest, le « Vive le Québec libre » est un traumatisme parce que le Canadien tel qu’il se perçoit ne se reconnaît pas comme Québécois. Voilà bien le premier ministre du Québec le plus sensible au Canada depuis Jean Jacques Bertrand. Quarante ans plus tard, cette régression de gouvernance prépare notre mort comme nation ou l’occasion d’un réveil d’urgence sous peine d’une lente agonie sans maîtrise des outils pour y mettre fin.
À force de vouloir réduire tout le caractère conflictuel de la vie humaine, à faire croire que tout va très bien, on finit par scorer dans son propre filet.
Une déclaration politique est un trauma pour Charest. Wow!
On ne proclame pas la liberté et l’égalité pour les individus et les nations lorsqu’elle existe peu dans le monde. Cela c’est du révisionnisme national mais aussi universel.
Se prendre régulièrement les pieds dans les fleurs (de lis?) du tapis a assez duré, il me semble. Les Français, les Québécois et les Canadiens s’entendent fort bien depuis toujours. Et c’est bien tant mieux ainsi.
Mais que ceux qui cherchent à déceler dans les formules protocolaires d’insidieux reculs ne se gênent pas, si pareille perte de temps les amuse. Tandis qu’ils s’adonnent à scruter le sens étymologique profond, voire même caché, des mots employés, d’autres s’occupent à des choses plus utiles, notamment Jean Charest qui réalise depuis un bon moment déjà divers rapprochements à caractère pratique avec nos cousins français.
De l’action positive plutôt que de la réaction répétitive.
Notre survivance et sur le rapport Québec France. Et puis sur que vaut le « gaullisme » relatif de Fillon contre l’atlantisme de Sarkozy.
Notre survie est produit du pouvoir de l’église mais aussi plus positivement de notre souvenance d’avoir maîtrisé une partie importante du continent avant la conquête tout comme du fait que de s’assimiler aurait consister à donner raison au colonisateur britannique.
La France n’a donc rien fait avant De Gaulle pour les anciens Canadiens de la Nouvelle France. Rien moins que rien, un verdict qu’aucun historien ne peut contester. Et là maintenant Sarkozy qui est président et non pas Fillon ne s’intéresse qu’à un atlantisme nord américain anglo saxon. Avec la réinsertion de la France dans le commandement de l’Otan, Sarkozy défait tout l’héritage du général De Gaulle.
Mais Sarkozy n’est pas qu’un politicien en réaction sans trop d’intelligence, il témoigne à sa façon d’une certaine France relativement dominante qui n’a jamais vraiment cru à la francophonie comme force si ce n’est pour assurer à travers celle ci la première position à la France.
Historiquement et même aujourd’hui encore. La France par sa culture étroitement républicaine nourrie par la mythologie révolutionnaire a joué la carte des valeurs universelles en compétitionnant avec les États-Unis pour le titre de premier pays porteur du flambeau de la liberté. Dans tout cela jusqu’en 1964, le Québec a compté zéro pour la France. La nouvelle « porte d’entrée pour l’Amérique » était déjà pourtant là bien avant les années soixante. L’entente cordiale entre la France et l’Angleterre au 20ème siècle pour le nouveau partage des colonies s’est aussi fait au détriment du Canada français d’alors.
La fraternité de M.Fillon est probable bien relative à notre endroit. Si la France protège par devers Sarkozy et ses lubies son marché au Québec de produits culturels consistant en livres, DVD, disques CD et cinéma défendu notamment par TV5 Québec Canada ici, il ne faut pas être dupe du jeu des intérêts que connaît la France comme n’importe lequel autre État du monde.
Le Québec français est essentiellement seul sans allié, voilà la réalité. Et si l’autonomisme prend trop longtemps le dessus sur la souveraineté, il va de soi comme le titre le Paris Match que le Québec au mieux pour la France d’aujourd’hui ne sera que la « belle province » du Canada. Les amis bien pourvus sont souvent plus intéressants que les frères oubliés devenus lointains.
Rapport Québec France , optimisme discutable.
Terre à Jean Pierre Bouchard
Ça fait 40 ans que les souverainistes disent aux Français que l’indépendance du Québec est imminente. Faut croire qu’ils ont finalement compris que c’est pas pour demain et qu’il va falloir vivre avec le Canada et le Québec au sein du Canada.
À force de scruter chaque parole, chaque geste d’un politicien français, les souverainistes démontrent, encore une fois, leur déni de la réalité.
Il y a un gros problème ici au Québec avec Charles de Gaulle et le gaullisme en général. Premièrement il faut comprendre que le gaullisme est l’héritier du colbertisme. Ce n’est pas pour rien que De Gaulle est arrivé ici sur un bateau qui s’appelait « le Colbert ». En plus d’être le plus grand homme d’état de tous les temps, Colbert est aussi le père spirituel du Québec car c’est lui qui favorisé la colonisation avec l’envoi des fills du roi. Dans le sens colbertiste, un vrai québécois est le mélange des races françaises et amérindiennes. Le colbertisme, de gauche ou de droite, est le seul véritable défenseur de l’état nation. Il s’oppose souvent au libéralisme et en particulier au libéralisme financier.
Il s’oppose aussi souvent (mais pas toujours) au libre-échange et donc à la mondialisation actuelle.
Les grands hommes d’état qui ont fait avancé la civilisation dans tous les pays riches étaient généralement des colbertistes. Au vingtième siècle Roosevelt, Kennedy et De Gaulle sont probablement les colbertistes les plus importants de ce siècle. Il n’est pas surprenant que Nicholas Sarkozi, une véritable marionnette du monde de la finance, soit un anti-De Gaulle. Étant anti-gaulliste, il est aussi anti-civilisation française et donc n’a rien à faire du Québec.
Le parti Québécois n’a jamais été un parti franchement gaulliste. René Lévesque provient du Parti Libéral du Québec et a même voté contre le fameux « Vive le Québec libre » du général en appuyant la motion de son chef Jean Lesage dénoncant la déclaration du général, rendant fou de rage Pierre Bourgault. Plus récemment, le Parti Québécois a modifié le sens originel du message du général en disant que le sens du message voulait dire »
Vive le Québec libre de ses choix » ! Alors que plusieurs témoignages confirment bien que le général
voulait bien dire Vive le Québec comme pays libre…
Lorsqu’on s’apperçoit que le stratège en chef du PQ était une taupe de la GRC, que le PQ n’a jamais favorisé la qualité du français, l’histoire nationale, nos routes, nos ponts, etc..qu’il a transformé Radio-Québec, notre télévision nationale en télé-communautaire, on voit bien que ce n’est pas Jean Charest qui va faire comprendre le gaullisme au québécois…
….René Lévesque provient du Parti Libéral du Québec et a même voté contre le fameux « Vive le Québec libre » du général ….
Ti-Poil comme son Parti comme Marois, tous des menteurs qui nous font accroire qu’ils sont séparatistes.