Sur le contexte social entourant l'émeute ayant suivi la mort du jeune Fredy Villanueva, tiré par un policier du SPVM, pas de solution magique.
Des expériences vécues dans d'autres quartiers, ici comme à l'étranger, démontrent par contre que si la société doit fournir des ressources et des outils pour mieux éduquer ces jeunes et leur offrir un avenir plus intéressant, il reste qu'une partie de la solution devra aussi venir de plus en plus des communautés concernées elles-mêmes.
Faire des policiers LE bouc-émissaire ne mène nulle part.
Ce qui se passe à Montréal-Nord n'est pas ce qui se passe dans les banlieues de Paris, mais quelque chose ne tourne pas rond dans ce quartier.
Il est plus que temps d'y voir.
La politique de l’immigration est la première coupable. Il y a 25 % de chomage dans ces quartiers ethniques. On accepte comme immigrants des pères de familles qui soit ne sont pas qualifiés pour remplir les 210 000 emplois vacants ou, soit on refuse de reonnaître leurs qualifications. Le résultats est le même : emplois vacants, chomeurs assurés. Résultats, ce que l’on vient de vivre, et qui risque de se répéter pendant de nombreuses années.
Il faut radicalement changer notre politique d’immigration et n’accepter que les canditats qui ont un emploi assuré à leur arrivée. Pour ce faire, il faut ouvrir des bureaux à l’étranger et tout arranger avant le départ de l’émigrant.
Les ordinateurs permettent une flexibilité impensable il y a 25 ans. Aujourd’hui, c’est l’enfance de l’art : un poste vacant, un candidat potentiel, une entrevue et ensuite un poste comblé si l’entrevue est satisfaisante. Si le candidat est refusé, il reste dans son pays et va tenter ça chance ailleurs.
Les moyens existent, il manque la volonté. Quel est le parti politique qui oserait prendre le taureau par les cornes? Voilà la question.
@ M. Gingras
Je m’inscris en faux face à la simplification outrancière que vous faites de la situation. La solution que vous proposez aura comme conséquence probable une sélection plus ou moins consciente fondée sur la race, la situation économique, la religion. Nous pouvons observer les effets de ces sélections perverses avec le refus d’octroyer des visas de séjour à des Africains ou des Sud-Américains pour des motifs économiques (même à des religieux âgés lors du Congrès eucharistique de Québec) pour assister à des événements au Canada.
La situation à Montréal-Nord est très pénible et je crois, comme Mme Legault, que la solution sera un processus long, difficile et qu’il risque encore d’être émaillé d’accidents graves.
La police joue au cowboy et se surprend que les gens se révoltent.
On ne veut pas blâmer le vrai responsable, le policier à la gâchette facile qui tremble de peur devant des jeunes, mais on va blâmer l’immigration !
Depuis combien d’années les gens qui vivent là-bas sont-ils des immigrants ?
Ça, ce sont les événements résiduels poubelle de la chère mondialisation des marchés, qui a commencée bien avant qu’on en parle. Ce n’est plus de l’émmigration, c’est de la traite d’esclaves à la moderne.
On importe les problèmes qu’on a indirectement déclenchés nous-mêmes par notre façon de vivre et on voudrait que tout soit parfait toujours et tout le temps.
Avez-vous envie de déménager dans un autre pays vous? Qu’est-ce qui vous »forcerait » à le faire ? Pourquoi est-ce qu’on importe tant de gens? J’aimerais bien que quelqu’un m’explique ici sur ce forum. Quelqu’un qui s’y connaît.
S’y connaître ce seras d’expliquer la chose très clairement et de démontrer que l’immigration moderne origine d’un phénomène sain et utiles pour »tous » à commencer par les immigrants eux-mêmes, puisque ce sont eux qui portent la majeure partie du fardeau de cette opération.
Bonjour M. Côté!
Si votre analyse tenait la route, il n’y aurait pas de minorités visibles au Québec ou au Canada présentement. Oui, il y a du racisme au Canada\Québec. Si votre analyse est la bonne, ne serait-il pas plus honnêtes de laisser ces victimes de racisme dans leur pays plutôt que de leur confirmer, ici, sur place que nous sommes racistes.
L’employeur a un choix : il engage une personne compétente, peu importe sa race; il reste coincé avec un poste à combler, faute de candidats de la bonne couleur.
Le problème est ici, au Canada\Québec. La solution aussi.
Il est criminel de faire venir ici des gens qui ne trouveront jamais d’emplois dignes de leurs qualités par notre faute. Le processus de sélection doit se faire à l’étranger. Une fois rendu ici, les victimes de notre racisme, parents et enfants, ne font qu’alimenter la grogne qui s’installe et s’est manifestée ces derniers jours. Etre honnêtes est plus intelligents et respectueux qu’être hypocrites comme nous le sommes présentement.
Bien à vous.
Une immigration massive de 100,000 personnes par années faite de chômage, de multiculturalisme aveugle et relativement de non intégration linguistique au Québec francophone est problématique. Parler d’immigration c’est possible lorsqu’on dégage ce qui fait problème sans faire de la démagogie.
À la source des émeutes se pose la question proprement sociale tout de même dans notre monde capitaliste de l’inclusion économique des nouveaux arrivants qui ici aussi et à peu près comme aux É.U se fait plus vers le bas que vers le haut. La police comme réalité sur le terrain ne fait qu’empirer la situation puisqu’elle traite seulement des symptômes apparents du mal. De là ce probable excès de zèle de policiers samedi à Mtl Nord qui a conduit au meurtre et aux émeutes. Prétendre le contraire est un aveuglement.
Je travail sur la route a Montréal et les environs . Je vois et je constate . Je vois une police communautaire émettre des contravations a la tonne. Je vois des cadets , les prochains gendarmes de notre belle ville , de plus en plus petits et chétifs .Je vois des petits » bouttes » de jeunes femmes qui embrassent cette profession , qui devient de plus en plus dangereuse avec temps ! Je me pose de sérieuses questions comme celle-ci : Cette police peut-elle IMPOSER le respect et l’autorité a des jeunes délinquants criminalisés ?
L’autre facette de cette intervention policière mal baclée :
Les communautés visibles de ce coin de Montréal ont elles aussi des responsabilités ? La couleur de la peau et la pauvreté sont elles suffisantes pour balayer sous le tapis le phénomène des gangs de rues de ce district ?
Voici un extrait d’un ancien membre de gang de rue haïtien :
» Il y a deux problème ici . D’abord le manque de compétence dans la police . La police ne nous respecte pas ( parlant de la communauté noire ) ..!
» L’autre problème , il ne faut pas le cacher, c’est la communauté , qu’elle soit haïtienne ou latinos . On est paresseux ! Les parents se complaisent dans la misère et le manque d’éducation. Ils ne prennent pas leurs responsabilités et laissent aller leurs enfants. »
Extrait du JdM mardi le 12 août …..
Pensez-vous sérieusement que des jobs a 12 $ de l’heure seraient suffisant pour attirer des jeunes qui font de l’argent comme de l’eau avec la dope et la prostitution ?
Le problème est-il réellement le chomage et la pauvreté ?????
L’immigration massive, telle que nous la connaissons, prendrait ses origines dans un sentiment de culpabilité à la suite de la période coloniale : un retour d’ascenseur en quelque sorte. Cela me surprend tout de même, cet état d’âme, de la part d’individus qui n’avaient pas de ces états d’âmes au moment du colonialisme. Je prends cette explication avec un grain de sel.
Aux USA, au 19 sciècle, on importait des tonnes d’individus non qualifiés que l’on envoyait travailler pour des industriels criminels et amis du pouvoir politique qui légiféraient en faveur des besoins de leurs » amis « . On allait jusqu’à refuser l’entrée au pays à des immigrants qui avaient un emploi assuré chez un parents ou un ami de la famille. Ah! l’Histoire des USA, c’est édifiant.
Maintenant, aujoud’hui, pourquoi fait-on venir au pays des bouches parfaitement inutiles? La question se pose en effet. A qui cela profite-t-il?
On parle des droits de l’Homme\personne pour justifier cette abomination. Il faut ouvrir les portes aux malheureux. Minute! papillon. Sont-ils plus heureux ici, sans emplois et victime de racisme, ou bien étaient-ils plus malheureux dans leur pays d’origine?
Ma femme vient du Sud. Pour les pauvres de son pays, le Canada et les USA c’est le ciel sur la terre, vu de loin. Pourtant, on a vu aux USA des vietnamiens mourir de stress provoqué par la peur d’être assassinés sans raison par des criminels qui sont capables de vous tuer pour une paire de chaussure. C’était après la guerre du Vietnam.
On connait les causes de l’émigration : la misère sous toutes ses formes. Connaît-on les raisons de l’immigration? Ce n’est certes pas pour combler des emplois vacants.
A qui profite ce crime?
Donc la pauvreté serait en partie responsable des troubles survenus à Montréal-Nord en fin de semaine. Vous m’en direz tant! Pis les systèmes de son ultra hi-fi dernier cri, ousse que vous prenez l’argent pour awouère toute ça? Sans parler des autres gagets ben inutiles juste pour montrer que vous ne voulez pas passer pour des trous de cul! C’est un maudit grand service que je vous rends en vous disant toute ça en plein dans la face. On aurait dû vous le dire ben avant aujourd’hui sacrament, pis sus l’même ton en plussssse. Ya juste ce moyen-là que vous semblez assimiler pour fonctionner socialement.
J’appuis à 100% le commentaire qui précède le mien. Et j’ajoute en plus que ce genre d’individus sont des paresseux, des fainéants qui voudraient se trîner le cul à ne rien faire pantoute. Ceux parmi vous qui ont du travail le font en se traînant les pieds. Pis ça vous arrange de passer pour des victimes, ça vous enlève vos responsabilités de savoir-vivre. Des fois, certains parmi vous ressemblez à des animaux qui mériteraient d’être dressés au même titre qu’une bête de cirque. C’est de la pitié que vous voulez awouère. Ben moé j’ai pas de pitié, j’ai juste de la compassion pour ceux qui refusent de se pogner le cul sur les bancs des parcs le soir!
Prenez-vous donc en main une fois pour toutes ‘stie pis arrêtez de vous plaindre que les québécois sont racistes, vous l’êtes ben plusssssse que toute nous autres ensemble! On est tanné de faire vivre des paresseux pis des fainéants. Motivez-vous, pis grouillez-vous le cul! Au lieu d’accuser la police de harcèlement, organisez-vous des programmes qui se tiennent vraiment dans l’accomplissement de ce que voulez faire dans la vie. Apprenez donc itou à awouère un peu de reconnaissance pour ce que l’on fait pour vous ici à Montréal, parce que finalement malgré toute ce que vous pouvez penser de nous, vous êtes un gang de privilégiés. Le saviez-vous?
Pis toute ça là, ben j’sus prêt à le répéter n’importe où, n’importe quand à n’importe qui.
Note personnelle à Mme Josée Legault, et donc à ne pas publier.
Merci Mme Legault pour avoir publié mon texte. J’ai hésité un moment avant de vous le soumettre caignant d’être allé trop loin. J’aurais été capable d’aller encore plus loin, mais il fallait bien modérer mes transports comme on dit.
Ce matin pourtant, j’ai eu le « guts » pour plonger.
Yvon Turcotte
303 – 1595 Henri-Bourassa O.
Montréal, H3M 3B4
Tél: 514 336-5958
Pourquoi les populations de Montréal-Nord et autre quartier chaud protège-t-elle les membres de gangs de rues? La majorité veut vivre en paix et est formée d’honnêtes citoyens qui ne sont pas mêlés à la criminalité. Alors pourquoi permettez-vous que les membres de ces gangs parlent en votre nom ? Se disent des victimes, alors qu’ils ont des dossiers criminels, manquent de civisme et ne cherchent que la provocation. Avec des pistolets et des armes blanches, leur ambition n’est pas de se scolariser ni de s’intégrer à la société. Ne vous apercevez-vous pas que ces petites frappes vous prennent en otage ?
Il y a sans doute des policiers qui abuent de leur pouvoir mais en général, ils ne sont pas non plus des éducateurs. Ils sont là pour permettre aux gens de vivre en paix. Je suis peinée pour la jeune victime qui s’est fait tiré par le policier. Il y avait d’autres moyens de le maîtriser. Mais se peut-il que sa collègue ait eu de bonnes raisons d’interpeler son frère qui est en instance de procès et a des conditions à respecter. Les jeunes ne jouaient pas «aux billes», comme le laissait entendre lors d’un reportage télévisé un compatriote à la Mercedès. Une Mercedes à 25 ans !!!!! Y a-t-il quelque chose qui cloche ?
Puis, laissez-moi tranquille, avec les policières «pas assez bâties» pour accomplir leur métier. Elles reçoivent la même formation et le même entraînement que les hommes. Dans un cas d’attroupement, homme ou femme, ils doivent demander de l’aide. Avez-vous vu le déploiement des 500 policiers de l’escouade antiémeutes. Heille ! Ils étaient 500, ils sont arrivés tout était fini et ils n’ont fait que 7 arrestations. Les femmes sont reconnues pour être meilleures lorsqu’il faut dialoguer. Avez-vous vu le policier «noir» qui essayait d’établir un contat avec un citoyen de la même race. Parce que nous autres, on est raciste. Bien, il l’a même pas laissé parler.
Vous avez raison madame Legault, il n’y en as pas de solution magique. Les policiers doivent apprendre à gérer ce genre de situations et la population doit cesser d’être complice de ses gangs de rue. Je comprends qu’ils soient menaçants, plus personne n’osent les regarder en pleine face.
Il y a sûrement moyen de faire autant, sinon plus de sous qu’avec la drogue ou la prostitution. Je propose que les autorités du quartier engagent des hommes et des femmes d’affaires prospères, de la Chambre de commerce ou d’ailleurs, afin que ces derniers donnent des conférences gratuites aux jeunes de ce quartier en racontant leur histoire. J’ai écrit au maire Tremblay afin qu’il mette sur pied un centre jeunesse comme celui du père Sablon, mais avec plus d’activités. Cela pourrait être financé par le privé et par des spectacles musicaux ou autres données par des vedettes et par les jeunes eux-mêmes. Avez-vous des suggestions ?
Qu’est-ce qui se produirait si la municipalité imposait un couvre-feu comme la chose semble vouloir se confirmer en la personne d’un certain M. Gendron, même temporairement? Cela calmerait-il les esprits de ces petits magnats de ruelle plus vite que leur ombre. Parce qu’il y a une grande part de provocation dans l’attitude de tous ces morons. Mme Proulx a raison quand elle souligne que la majorité locale ne devrait pas se laisser mener par le bout du nez par un groupuscule d’exaltés fainéants et paresseux. Je crois qu’il y a un laisser-aller que les parents ne parviennent pas à maîtriser. Vous savez ce que sont les enfants, ils promettent mer et monde à leurs parents et une fois réunis en gang leurs bons sentiments se satanisent. Puis ils crient au racisme et répètent à tue-tête qu’on veut les marginaliser davantage.
Mais revenons au couvre-feu. Est-ce un mal pour un bien? Parfois la chose s’avère positive alors qu’elle peut être aussi très explosive. Où est le juste milieu s’il en existe un? Est-il familial, municipal ou provincial? Qu’on ne vienne pas me dire qu’il est aussi social, c’est strictement local. Mme Beaudoin semble avoir trouver le bon moyen pour faire fonctionner une organisation où chacun pourrait s’exprimer ou s’imposer si besoin sans pistolet ou armes blanches.
Les jeunes de Montréal-Nord sont uniquement intéressés à faire du pognon rapidement pour la dolce vita que cela promet. Un jeune pourrait se sentir valoriser en gagnant un peu d’argent régulièrement, mettons juste un quantum X pour le sécuriser socialement dans sa gang. Il n’y trouverait peut être pas sa vraie motivation mais cela pourrait au moins lui faire comprendre qu’on prend ses désirs en considération et qu’on veut l’aider concrètement.
Alors il n’y aurait plus besoin de couvre-feu.
Cette volonté de vouloir offrir aux jeunes un modèle autre que celui de leurs aînés qui les attendent au détour pour les embrigader dans leurs activités criminelles existe-t-elle encore aujourd’hui ? Il existe un centre sportif à Montréal-Nord, mais un endroit où on s’occupe de former les jeunes et de les motiver c’est autre chose.
L’idée d’un centre sportif comme celui du Père Sablon suppose une vision et une mission éducative. Pas juste un endroit où pratiquer quelques sports. Un programme d’aide financière aussi aux personnes qui en ont besoin. Je me demande si ce que ce visionnaire a réalisé avec son oeuvre pourrait se répéter, compte tenu des coûts. Le Père Marcel de La Sablonnière avait créé une fondation qui a pu soutenir sa mission. Avec l’aide du ministère des Affaires municipales et du Service des sports et loisirs de la ville de Montréal, le centre poursuit son oeuvre depuis plus de 50 ans. Aujourd’hui, un CPE, le plus grand au Québec est en construction juste à côté, sur les terrains vacants et sera terminé à l’automne.
Le Centre s’appelait l’Immaculée Conception au moment de sa création, du nom de l’église à côté. Mon conjoint a joué au baseball pour leur club à l’époque, mes enfants sont allés à leur camp d’été Jeune Air, et j »y vais nager toutes les semaines. Après plus de 50 ans d’existence, le Centre fermera un an à cause de réfections majeures. Au coût de 6 millions.
Y a-t-il encore des personnes engagées, des philantropes qui pourraient changer l’orientation de ces jeunes désoeuvrés qui traînent dans Montréal-Nord sur la pente du crime ? Dont les seuls modèles sont les rappers et leurs aînés déjà actifs dans des bandes criminalisées. Dans Hochelaga Maisonneuve, les Dr Julien avec l’aide de la fondation Chagnon fait un travail exemplaire auprès des jeunes du quartier. Mais au départ, il y a toujours un désir de vouloir aider ses semblables. Je souhaite à ces jeunes de rencontrer sur leur route une personne dévouée à leur cause comme le Père Sablon l’a été à son époque.
Je pense qu’il faudrait aussi donner plus de moyens aux organismes déjà existants. À Montréal-Nord, Il y a déjà des centres jeunesse et des travailleurs de rues. Il y a aussi un centre de thaï kwndo ou quelque chose du genre relié au arts martiaux qu’a fondé un ancien membre de gang de rues. Tous ces organismes qui sont déjà impliqués et enracinés dans le milieu devraient recevoir plus de ressources afin d’intéresser et d’offrir une identité et un sens d’appartenance à ces jeunes qui n’ont qu’une idée en tête : le bling bling.
Bonjour monsieur Turcotte. Je m’excuse de prendre tant d’espace mais les événements du weekend ne m’ont pas laissé indifférente. J’ai beaucoup réfléchi à votre commentaire dans lequel vous faites mention que le problème rencontré à Montréal-Nord n’en est pas également un de société. Je suis plutôt convaincue du contraire. Je vais vous dire pourquoi.
Ce que la communauté dénonce, c’est le profilage ethnique, le harcèlement et la discrimination. Ont-ils tort ou raison ? Je l’ignore. Mais, comme ont dit, la perception, c’est aussi la réalité pour certains. Afin d’éviter que se forment des ghettos, les jeunes doivent pouvoir s’identifier à un milieu sain et positif. N’est-ce pas à la société de leur offrir de tels horizons ? Toutefois, les contribuables ont-ils la volonté d’exiger que les divers paliers de gouvernement contribuent au moyen de leurs impôts à modifier le cadre de vie d’une des communautés les moins favorisées du Québec.
En parlant des événements du weekend, mon conjoint et mois nous nous rappelions une époque révolue. Un temps où tous les quartiers et les parcs de la ville offraient aux jeunes durant la période des vacances d’été des loisirs organisés du matin au soir. Des jeux, des ateliers de peinture, des compétitions de sauts, des «séances», des parades, des concours d’amateurs, l’élection d’un maire et d’une mairesse, des olympiades où tous les parcs de la ville se mesuraient. Et tout ça gratuitement. Que reste-t-il de tout cela ?, comme dit la chanson. Des camps de jour que peuvent s’offrir les plus favorisés. Beaucoup de jeunes livrés à eux-mêmes, tapis dans leur sous-sol, pluggés à leur ordi ou, comme ceux qui n’ont pas les moyens, la rue et tous ses dangers.
On peut toujours évoquer le rôle des parents, leur manque d’autorité, mais il me semble que lorsque les parents sont soutenus par un réseau social efficace, les enfants ont moins tendance à dévier. Comme vous le soulignez le problème n’est pas si local. D’autres quarties de Montréal sont aux mains de gangs de rue. Ça n’explose pas tous les jours, heureusement.
Tous les paliers de gouvernements sont responsables lorsqu’ils s’agit de redresser une situation à la dérive, mais aussi les citoyens, la société toute entière. Comme le mentionne madame Beaudoin, les mieux nantis aussi doivent se sentir interpelés. Il me semble que la réponse violente d’une communauté à ce que ses membres considèrent du «profilage», c’est aussi une question de société. La société étant pour moi, un ensemble de citoyens représentés par des élus qui prennent des décisions dans le sens du bien commun.
Montréal-Nord n’a jamais été un quartier favorisé, mais on y vivait paisiblement. D’ailleurs, c’est toujours le cas sur la majorité du territoire. Mais les gens fuient. Ma fille qui y a habité quelques années a vendu sa maison à temps, il y a environ 5-6 ans. Parce que c’est évident que la valeur des maisons va chuter. Comme les voisins le disaient, le quartier «change». Je n’ajouterai pas l’autre verbe qu’utilisaient les voisins. N’y a t-il pas eu aussi il n’y a pas si longtemps, un problème semblable aux environs de la rue Pelletier, une rue paisible, là où une de mes sœurs a élevé sa famille dans les années 60. Elle n’en croyait pas ses yeux de voir ainsi son ancien quartier l’otage de bandes criminalisées. Les autorités municipales, et la police ont fait ce qu’il fallait et le coin est redevenu paisible. Mais, le problème s’est transporté ailleurs.
C’est bien clair que si ça continue au même train, Montréal-Nord va devenir un no man’s land comme certains hoods américains où les habitations sont placardées et les terrains vacants abandonnés servent de terrain de jeux à des communautés désorganisées et criminalisées.
Selon moi, les débordements de la nuit de samedi à dimanche sont l’illustration d’un problème de société parce que c’est tout le tissu social qui se dégrade par un effet d’entraînement. Ce qui se passe dans ce coin, ne peut se régler uniquement par la répression, je suis d’accord avec vous sur ce point. Je crois cependant que le droit d’une communauté de vivre en paix, de ne pas devenir l’otage de jeunes qui sèment la terreur, c’est aussi une problématique sociale. «Terreur», le mot est peut-être fort, mais essayez de traverser un parc où ces jeunes se tiennent sans trembler un peu. Mon petit-fils, lorsqu’il était ado n’avait qu’un souhait : les éviter. Trembler en arpentant son quartier, n’est-ce pas un problème de société ?
Bonjour monsieur Turcotte. Je m’excuse de prendre tant d’espace mais les événements du weekend ne m’ont pas laissé indifférente. J’ai beaucoup réfléchi à votre commentaire dans lequel vous faites mention que le problème rencontré à Montréal-Nord n’en est pas également un de société. Je suis plutôt convaincue du contraire. Je vais vous dire pourquoi.
Ce que la communauté dénonce, c’est le profilage ethnique, le harcèlement et la discrimination. Ont-ils tort ou raison ? Je l’ignore. Mais, comme ont dit, la perception, c’est aussi la réalité pour certains. Afin d’éviter que se forment des ghettos, les jeunes doivent pouvoir s’identifier à un milieu sain et positif. N’est-ce pas à la société de leur offrir de tels horizons ? Toutefois, les contribuables ont-ils la volonté d’exiger que les divers paliers de gouvernement contribuent au moyen de leurs impôts à modifier le cadre de vie d’une des communautés les moins favorisées du Québec.
En parlant des événements du weekend, mon conjoint et mois nous nous rappelions une époque révolue. Un temps où tous les quartiers et les parcs de la ville offraient aux jeunes durant la période des vacances d’été des loisirs organisés du matin au soir. Des jeux, des ateliers de peinture, des compétitions de sauts, des «séances», des parades, des concours d’amateurs, l’élection d’un maire et d’une mairesse, des olympiades où tous les parcs de la ville se mesuraient. Et tout ça gratuitement. Que reste-t-il de tout cela ?, comme dit la chanson. Des camps de jour que peuvent s’offrir les plus favorisés. Beaucoup de jeunes livrés à eux-mêmes, tapis dans leur sous-sol, pluggés à leur ordi ou, comme ceux qui n’ont pas les moyens, la rue et tous ses dangers.
On peut toujours évoquer le rôle des parents, leur manque d’autorité, mais il me semble que lorsque les parents sont soutenus par un réseau social efficace, les enfants ont moins tendance à dévier. Comme vous le soulignez le problème n’est pas si local. D’autres quarties de Montréal sont aux mains de gangs de rue. Ça n’explose pas tous les jours, heureusement.
Tous les paliers de gouvernements sont responsables lorsqu’ils s’agit de redresser une situation à la dérive, mais aussi les citoyens, la société toute entière. Comme le mentionne madame Beaudoin, les mieux nantis aussi doivent se sentir interpelés. Il me semble que la réponse violente d’une communauté à ce que ses membres considèrent du «profilage», c’est aussi une question de société. La société étant pour moi, un ensemble de citoyens représentés par des élus qui prennent des décisions dans le sens du bien commun.
Montréal-Nord n’a jamais été un quartier favorisé, mais on y vivait paisiblement. D’ailleurs, c’est toujours le cas sur la majorité du territoire. Mais les gens fuient. Ma fille qui y a habité quelques années a vendu sa maison à temps, il y a environ 5-6 ans. Parce que c’est évident que la valeur des maisons va chuter. Comme les voisins le disaient, le quartier «change». Je n’ajouterai pas l’autre verbe qu’utilisaient les voisins. N’y a t-il pas eu aussi il n’y a pas si longtemps, un problème semblable aux environs de la rue Pelletier, une rue paisible, là où une de mes sœurs a élevé sa famille dans les années 60. Elle n’en croyait pas ses yeux de voir ainsi son ancien quartier l’otage de bandes criminalisées. Les autorités municipales, et la police ont fait ce qu’il fallait et le coin est redevenu paisible. Mais, le problème s’est transporté ailleurs.
C’est bien clair que si ça continue au même train, Montréal-Nord va devenir un no man’s land comme certains hoods américains où les habitations sont placardées et les terrains vacants abandonnés servent de terrain de jeux à des communautés désorganisées et criminalisées.
Selon moi, les débordements de la nuit de samedi à dimanche sont l’illustration d’un problème de société parce que c’est tout le tissu social qui se dégrade par un effet d’entraînement. Ce qui se passe dans ce coin, ne peut se régler uniquement par la répression, je suis d’accord avec vous sur ce point. Je crois cependant que le droit d’une communauté de vivre en paix, de ne pas devenir l’otage de jeunes qui sèment la terreur, c’est aussi une problématique sociale. «Terreur», le mot est peut-être fort, mais essayez de traverser un parc où ces jeunes se tiennent sans trembler un peu. Mon petit-fils, lorsqu’il était ado n’avait qu’un souhait : les éviter. Trembler en arpentant son quartier, n’est-ce pas un problème de société ?
J’apprécie grandement vos réflexions concernant les évènements de Montréal-Nord. Merci Mme Proulx de prendre le temps d’élaborer votre pensée sur un sujet aussi explosif. Vu sous cet aspect le regard peut se modifier c’est certain mais pas au point de me dédire tout de même! Avec tous les avantages que tout ce monde-là peut utiliser sans même devoir quémender quoi que ce soit, je me pose la question à savoir si ce ne sont pas des privilèges! D’où la fameuse question de mon dernier commentaire: Le saviez-vous?
Se pourrait-il qu’on truque un peu le visage du misérabilisme (pauvreté supposée) au profit si exaltant de la becquée forcée? La dignité de se prendre en main soi-même est la meilleure des thérapies, que je sache! Mais voilà on se cogne sur un mur où les valeurs ne semblent pas correspondre à celles de la majorité.
Faudrait peut-être leur demander, c’est quoi leurs valeurs ? Est-ce vraiment une question de valeurs ? Est-ce qu’on devient un trouble-fête, un criminel et qu’on provoque ceux qui font partie de la majorité parce qu’on veut briser un isolement et un cercle vicieux de pauvreté ? Par mépris ? Sans doute un peu de tout ça.
Le problème, Serge Gingras l’a décrit dans le premier commentaire : on fait venir du «cheap labour» et on se plaint que ces immigrés restent «cheap». Notre politique d’immigration est une forme dérivée de l’escavagisme.
L’isolement ou cercle vicieux dont vous parlez sont des gangs de rue ou clans fermés hyper hiérarchisés où les membres refusent justement d’en sortir parce qu’ils marginalisent un certain pouvoir direct sur les autres associations du même genre. Rien alors ne nous surprend dans les batailles de ruelles où le territoire est délimité au pouce carré. Malheur à ceux qui violeront ces cercles vicieux justement sous prétexte qu’on veut les briser. Quoique la brisure soit parfois fatale, elle renaît de ses cendres et la vie continue.
La valeur dont il est question ici est la volonté de se sortir de la mouïse par tous les moyens qu’offrent ici et là des organisations qui viennent en aide aux démunis ici à Montréal et même à travers le Québec.
Veuillez éclairer ma lanterne, qu’est-ce que le bling bling? J’ai omis de le faire tout à l’heure. Merci à vous.
Ce terme m’amuse : bling-bling, c’est une onomatopée issue du de la culture hip-hop popularisée à la fin des années 90. On désigne ainsi le bruit que font les chaînes dorées des rappers et leur arsenal de bijoux. Les rappers prétendent qu’ils ont transformé les chaînes de l’esclavage en or. C’est un symbole très fort. Il est depuis utilisé pour désigner tout ce qui brille. De la tête aux pieds même les dents. On l’utilise même aujourd’hui pour désigner l’apparence de parvenu de Nicolas Sarkozy.
La valeur dont vous faites mention : la volonté, n’est pas absente chez ceux qui vivent du crime. Elle est utilisée contre la société. Ce n’est pas le crime qui surprend. Ce n’est pas un phénomène nouveau. Ce qui est nouveau et inquiétant, c’est que le chaos et l’anarchie qui se sont installés dans ce quartier.
Aujourd’hui, les résidants observaient l’absence d’enfants dans les rues et les parcs. Lorsque la population a peur autant de la police que des gangs de rues, est-ce qu’il faut déplorer leur absence de volonté ou leur impuissance ? C’est peut-être rapide comme jugement. Je préfère croire à une difficulté de s’intégrer, à une absence de chance égale pour tous.
Mais la victimisation, c’est l’arme de la petite pègre locale qui aspire au bling-bling. 🙂
J’ai écouté sur le Canal Savoir une émission intitulée « Des jeunes filles sous influence » parlant de prostitution et de gangs de rue. Le spécialiste invité, Michel Dorais, expliquait à quel point les jeunes se font avoir par les caïds de ces gangs. Un vrai miroir aux alouettes ! Si cette émission était montrée dans les écoles, le goût de faire partie d’une de ces organisations tomberait d’un coup. Les commissions scolaires, les professeurs et les parents devraient à mon avis se procurer ce vidéo d’une heure. C’est très intéressant à regarder et ça aiderait probablement à endiguer une bonne partie du problème.
Madame Beaudoin, vous avez raison, en effet, une partie du problème serait réglé. L’attrait du bling-bling 🙂 est si fort pour ces filles. Ces jeunes filles sont très influençables. Les caïds, comme vous dites, au début, les traitent aux petits soins. Les inondent de cadeaux, de sorties, leur font plein de promesses, surtout, leur font miroiter L’AMOUR . Ces filles venant de milieux défavorisés sont vulnérables. Ils savent qui choisir.
Les arracher de leurs griffes exige énormément d’efforts de la part des parents. Alors, imaginez si les parents sont le moindrement en difficulté eux-mêmes. J’ai 3 exemples en tête de parents qui ont dû se battre (au sens figuré) avec leurs filles pour tenter de leur éviter d’être prises dans les filets de ces proxénètes. Soit elles fuguent, soit les parents doivent jouer le rôle de la police. Sur ma rue, en l’espace de deux ans, il y a eu plusieurs tentatives faites par des «noirs» d’attirer des jeunes «blanches». Les parents ont dû appeler la police je ne sais plus combien de fois. Pire, avez-vous déjà vu des avortons de 17-18 ans prendre une rue d’assaut pour tenter d’intimider une mère de famille qui élèvent ses filles, seule, le père étant décédé. Ça fait peur. Et j’habite le Plateau. Imaginez Montréal-Nord. Évidemment que dans ces conditions, la rentrée scolaire est appréhendée. Je ne voudrais pas être à la place des profs de l’école secondaire Henri-Bourassa. Près de chez moi, il y a l’école secondaire Jeanne Mance. Sur l’heure du midi, il y a des périodes de natation prévues au Centre Sablon, juste à côté. Les jeunes crient, hurlent, se poussent mais au moins, c’est un sain débordement.
Vous avez raison l’éducation, la prévention devraient aussi faire partie des mesures à mettre en place pour former des jeunes avisés. Tout le monde s’entend que la prévention est le meilleur moyen pour éviter l’anarchie. Pour redonner aux citoyens un quartier paisible. La répression serait sans doute moins nécessaire comme l’affirme Yvon Turcotte.
Ce duel par écrit est exténuant d’autant plus que le sens des mots diffère selon chaque individu. Plutôt que de suer sang et eau, le podium est à vous, je me suis suffisamment surexposé.
Allez, au plaisir chère madame.
Idem. Bon dimanche.
J’ajoute juste une petite remarque. Je n’ai jamais, jamais conçu ces échanges comme un duel. C’est pour cette raison que j’ai quitté les forums de discussion au ton hostile et aux répliques assassines. Avec de nombreux trolls (provocateurs). Je me hasarde à l’occasion sur certains forums. Parfois, sous mon vrai nom, comme celui-ci que je trouve réfléchi et de bonne volonté. Sans doute pas le plus lu, mais celui qui compte le moins de trolls.