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Le vote stratégique

Après moins d'une semaine de campagne, le Parti conservateur poursuit sa montée dans les sondages.

La campagne de Stéphane Dion peine encore à lever de terre pendant que celle de Gilles Duceppe se cherche encore et change de «message» presqu'à chaque jour.

Conclusion: même si tous les partis à Ottawa soupçonnaient fortement qu'ils iraient en élection cet automne, seul Stephen Harper semble s'y être vraiment préparé. Les coffrets du PC ont beau déborder d'argent et le parti a beau profiter de l'avantage qu'il y a à former le gouvernement, le manque réel de préparation surprend au PLC et, dans une moindre mesure, au Boc.

La question devient donc maintenant: si le PC demeure aussi fort au sortir des deux débats des chefs, et qu'une majorité conservatrice semble plus que probable, qu'arrivera-t-il de ce qu'on appelle le «vote stratégique»?

Que feront ces électeurs effrayés à la pensée même d'un gouvernement Harper majoritaire? 

Les stratèges conservateurs sont persuadés que le vote «non-conservateur» continuerait quand même à se diviser entre le Bloc, le PLC, le Parti vert et le NPD. Et ce, à leur très grand avantage. C'est la «stratégie» classique du «diviser pour régner».

D'autant plus que cette division existe bel et bien.

Dion, lui, espère que ces électeurs, même s'ils doivent se boucher le nez, voteront pour le PLC plutôt que de se diviser.   

Bien sûr, un revirement majeur peut se produre dans cette campagne et rebrasser toutes les cartes, telles qu'on les voit maintenant.

Mais si le PC reste fort, la seconde moitié de la campagne nous dira si ce fameux «vote stratégique» bougera… ou non.