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Jour 19: L’«espoir» Trudeau

 

À la Saint-Jean-Baptiste de 1968, Pierre Elliott Trudeau se faisait lancer des pierres en avant du Parc Lafontaine. Une émeute avait suivi et de nombreux manifestants indépendantistes, dont Pierre Bourgault, se faisaient tabasser et ramasser dans les «paniers à salade» de la police.

En refusant de se sauver, Trudeau avait montré au Canada anglais qu'il était capable de tenir tête aux méchants «séparatisses» et devenait premier ministre du Canada dans les jours suivants.

Aujourd'hui, 40 ans plus tard, autres temps, autres moeurs.

Son fils adoré, Justin, vit en des temps nettement plus doux… Hier, lors du lancement officiel de sa campagne comme candidat libéral dans le comté de Papineau, le jeune Trudeau se retrouvait, lui aussi, devant des manifestants indépendantistes. Cette fois-ci, la manif était conviviale, faite d'humour et de dérision – les manifestants s'opposant à ses déclarations farfelues sur le bilinguisme, mais disant aussi souhaiter son élection parce que sa présence favoriserait supposément la montée de l'option souverainiste…

Mais au-delà du «destin» de Justin, une autre différence majeure entre la montée politique de son papa et sa propre arrivée aujourd'hui, est que le PLC est dans le trouble. Dans le gros trouble.

Au Québec, le PLC est quasiment disparu du radar en régions. En Ontario, le PC gruge ses appuis à l'extérieur de Toronto. Et, vlan, même en Colombie-Britannique, le NPD et les Verts sont en train de supplanter les libéraux! Et ce matin, à la une du Globe & Mail: un reportage dévastateur sur des libéraux se préparant maintenant à vivre leur défaite et se demandant comment sauver les meubles principaux dans leurs châteaux forts…

En fait, ça va tellement mal au PLC que Jean Lapierre poussait le sadisme hier soir jusqu'à qualifier Justin Trudeau du «seul grand espoir» pour l'avenir du PLC, au Québec ET au Canada anglais…

Pauvre PLC….