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Jour 32: Maman Harper

Mercredi: Le constat est clair et répété dans tous les médias: aux deux débats des chefs, face à l'inquiétude montante sur les questions économiques, Stephen Harper a manqué d'empathie et de compassion envers ces mêmes Canadiens «ordinaires» dont il se prétend pourtant le défenseur…

Soit. Mais je persiste et signe. Plus que le manque d'empathie – un problème important en soi, c'est certain -, je crois que le recul du PC dans les sondages est surtout dû à l'absence de mesures concrètes pour tenter de protéger les Canadiens de la tempête financière qui gronde. (Aujourd'hui, Harris-Decima place le PC à 31%, le PLC à 27%, le NPD à 20% et le Parti vert à 12% – soit un petit écart de 4 points entre les conservateurs et les libéraux).

Pis encore, dans son entrevue donnée hier soir au National de CBC, Stephen Harper s'est même réjoui des «bonnes affaires» qu'on pourrait maintenant faire sur la Bourse… On a presque entendu Peter Mansbridge en tomber de sa chaise… Les Canadiens craignent pour leur sécurité économique et le PM se réjouit que les gens ayant beaucoup d'argent puissent profiter des malheurs des autres? Ouch…

Et comme en culture, où M. Harper justifiait son «amour» de la chose en se montrant taquinant le piano et en nous racontant que sa fille prenait des leçons de ceci ou de cela, hier soir, tout ce qu'il a trouvé à dire aux Canadiens inquiets était que oui, il en était très conscient. Et pourquoi? Parce que sa MÈRE était inquiète en ouvrant ses relevés d'investissement! Maman Harper est inquiète.

Et c'est là que la philosophie ultraconservatrice se révèle sous sa forme la plus claire, la plus simple : tout est personnalisé, l'individu seul compte. Quant au bien commun, on repassera.

Ce qui explique l'absence de mesures gouvernementales concrètes.