Quelle drôle de coïncidence.
Juste comme le film W. d'Oliver Stone sort sur les écrans, montrant Colin Powell, l'ancien Secrétaire d'État républicain du même George W. Bush, s'opposer à l'invasion de l'Irak en 2003, puis roulé dans la farine par son obéissance finale à son Président, le voilà, à deux semaines de l'élection présidentielle, sortant en faveur de Barack Obama, le démocrate.
Sûrement un coup fatal à John McCain. Même Saturday Night Live n'y pourra rien…
Comme la vengeance doit être est douce au coeur du soldat bafoué….
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Ma collègue Chantal Hébert écrit que «que les ténors souverainistes semblent être les seuls à se passionner pour l'exercice qui consiste à faire l'exégèse du discours pro-Canada prononcé par le président français Nicolas Sarkozy à l'Assemblée nationale.»
Pourtant, autant d'«exégèses» nous sont venues de Lawrence Cannon, de Benoît Pelletier, de Jean Charest, Josée Verner (et oui, elle parle, mais seulement APRÈS les élections), et même de Monique Gagnon-Tremblay, selon laquelle, ce discours signifierait la fin du mouvement souverainiste. Ne manque plus que le grain de sel de Justin.
Sur une note plus sérieuse, m'est avis que ce discours marque en effet un tournant majeur dans la politique française envers le Québec et le Canada – un tournant qui s'annonçait d'ailleurs déjà amplement et clairement le printemps dernier, comme je l'avais écrit à l'époque.
J'y reviendrai cette semaine.
Colin Powell donnant son appui à Obama est tombé comme un gigantesque tremblement de terre sur les Républicains.
J’y ai vu tout de suite que Powell, pour les bonnes raisons, venait de faire payer les Républicains pour l’avoir entraîné dans cette guerre d’Irak malgré lui ( il s’y opposait ) ainsi de l’avoir ridiculisé à la face du monde lors des fameuses « preuves ».
Il doit se sentur mieux aujourd’hui d’avoir fait ce choix.
Chantal Hébert : je me pose des questions sur son « objectivité » en autant que faire se peut. On a beau porter à son cou la carte chouchou de Tout le Monde en Parle, on n’est pas infaillible pour autant.
Bravo! M. Powell. Bien joué. On l’a abusé sans vergogne, sans respect pour ses états de services. Et ces gens-là sont les modèles de M. Harper…
M. Sarkozy n’a pas aidé la cause séparatiste, mais il ne lui a pas nuie non plus. Il n’a pas cette importance, ni cette influence.
La cause est juste et rien ne saurait lui nuire, si ce n’est une constitution assymétrique qui lui enlèverait toute pertinence. On peut toujours rêver, comme j’aime à dire.
Chantal Hébert a toute ma confiance. Elle est une des rares aussi à l’aise au Canada anglais que chez-nous. Elle connaît bien les deux mentalités et les deux cultures. Mme Legault aussi, évidemment.
Dans le cas de Colin Powell je doute qu’il s’agisse d’un geste de vengeance. Cet homme semble être trop intelligent pour être gouverné par ce type de sentiment. Je crois que Colin Powell a tout simplement considéré les enjeux et les forces en présence. Je veux bien croire qu’on puisse à la fois être intelligent et républicain mais quand être républicain signifie se ranger du côté de John McCain et de Sarah Palin ça force à faire un effort de réflexion supplémentaire. C’est ce qu’a fait Colin Powell. Si les républicains offraient une meilleure alternative que les démocrates Colin Powell les auraient probablement appuyés. Après tout Colin Powell n’a jamais donné l’impression d’être le plus ardent républicain. On se demandait parfois ce qu’il faisait aux côtés de George W. Bush, de Dick Cheney, de Donald Rumsfeld et de Condoleezza Rice.
Dans le cas de Nicolas Sarkozy, si quelqu’un vient me dire que le Québec aujourd’hui a besoin des remarques d’un petit président français intrigant, impertinent et prétentieux, qui n’est que le porte-voix de ses amis canadiens fédéralistes n’ayant pas le courage d’exprimer eux-mêmes publiquement ce qu’ils pensent, c’est qu’on n’a pas la même lecture de la situation.
Quand les québécois viennent tout juste de dire qu’un parti souverainiste est encore pertinent à Ottawa et que Nicolas Sarkozy semble prétendre le contraire, il ne fait pas la bonne lecture de la réalité québécoise.
S’il est vrai que le monde n’a pas besoin d’une division supplémentaire, toute division n’est donc pas une bonne chose. Si Sarkozy est le moindrement conséquent avec ses déclarations, il doit prêcher par l’exemple et s’empresser de renoncer à la souveraineté de la France et la lier politiquement à ses amis anglais qu’il semble adorer. Sarkozy devrait également recommander la même chose à tous les membres de l’Union européenne.
Bonne chance Nicolas!
Colin Powell vient de faire le plus beau pied-de-nez à l’administration républicaine qui l’a utilisé pour leur guerre en Irak comme un vulgaire pion pour justifier la doctrine Bush sur le «droit d’attaque préemptive».
Quant à Nicolas Sarkozy, il aurait mieux fait de demeurer neutre. «Sans nuire, ni intervenir», fidèle aux administrations françaises précédentes. Mais son bon ami Paul Desmarais, de Power Corporation, patron de l’empire de presse Gesca étant son idole canadienne, comment refuser de lui retourner l’ascenseur en échange de sa Légion d’honneur.
Madame Hébert est une femme clairvoyante qui traverse les clôtures selon ses intérêts et ses opinions. Ce qui lui semble une «exégèse» partisane de la part des souverainistes se transformerait en commentaires pertinents et éclairés de la part des fédéralistes ?
Hallucinant les niaiseries qui se disent de la part des chums a Desmarais ces jours ci !
Hey ! Le Québec vient d’envoyer 50 députés d’un parti SOUVERAINISTE a Ottawa et nos fédéraste nous parlent d’unité canadienne et de la fin de la cause souverainiste ?????????????????
En passant le petit président de la France est-il au courant du résultat des dernières élections fédérales ? Faudrait pas qu’il continue a faire un fou de lui trop encore une fois , il commence a accumuler les gaffes ce président !
Sarkozy s’est fait une réputation de politicien exécrable et méprisable. C’est un président voyou comme Bush pas à cause de la guerre mais parce qu’il ne connaît pas le savoir vivre. Quant à la France, la pauvre, elle se croit encore au centre du monde au moment où la Chine et même la Russie font sentir de nouveau leur présence.
Le Québec est libre aussi contre la France.
Ce que peut dire Nicolas Sarkozy devant un parlement élu à l’extérieur de son pays, ça ne m’impressionne pas trop.
Il n’en est pas à sa première percée historique hors des frontières de son pays… Un pays qui a, je crois une crise a gérer aussi de l’intérieur – et elle n’est pas que de nature économique.
Enfin, je me souviens que lorsque ce « bon » président de la République française s’est exprimé pour la première fois devant le Congrès aux États-Unis, sa fameuse « lecture du monde » version Paris Match lui a fait faire l’éloge d’Elvis Presley devant tout le monde… lorsqu’est venu le temps de souligner la grande culture de nos voisins du Sud.
Et son ovation à la fin de son glorieux « discours d’apaisement », à ce moment-là a été pour souligner le soutien indéfectible de la France envers les États-Unis dans sa lutte interminable contre le terrorisme international.
Alors, son beau discours de la Francophonie cherchant à ne pas encourager les divisions dans un monde en crise, il peut se le foutre où je pense…
J’invite toutes les personnes qui s’imaginent que les déclarations de Nicolas Sarkozy étaient spontanées, improvisées, ne faisaient pas référence à la souveraineté du Québec en particulier ou ont été mal interprétées, à lire un article paru en avril dernier dans Le Devoir. Cet article annonce ce qui s’est produit lors de la dernière visite de Nicolas Sarkozy au Québec.
« Jean-Pierre Raffarin nous annonce que le président Nicolas Sarkozy profiterait de son passage à Québec en octobre prochain pour mettre à mal la politique de la France par rapport au Québec. Cette politique, dont un des principaux éléments, énoncé en 1977 par le ministre de la Justice de l’époque et grand ami du Québec, Alain Peyrefitte, s’énonce comme suit: «Non-ingérence et non-indifférence.» »
La suite est ici: http://www.ledevoir.com/2008/04/01/182990.html
M. Sarkozy, tout comme son illustre prédécesseur, a préparé son intervention » spontanée » de longue haleine.
Comme disent les arabes : » Le chien aboie, la caravane passe. »
On s’énerve pour rien.
….et puis le météorite frappa et tous les dinosaures furent tués, sauf nos bons vieux souverainstes sur ce blogue.
Que Sarkozy soit petit, hyperactif ou emmerdant ne change rien à son constat qui est pourtant facile à confirmer. Les Québécois ont rejeté la souveraineté deux fois par référendum, le PQ est le troisième parti à l’Assemblée Nationale ( et ne parle plus de référendum) et mardi dernier les mêmes Québécois ont voté à 62 % pour des partis fédéralistes.
Il aurait fallu que le président de la France , et en l’occurrence de l’Union européenne, prenne activement pour la cause souverainiste au Québec alors que le PQ et le Bloc n’ose plus en parler eux-même ?
S’il était venu au Québec en hiver et constaté qu’il y avait beaucoup de neige, auriez-vous exigé qu’il parle de notre été pour « être neutre »?
Je veux bien croire que Paul Desmarais a de l’influence, mais franchement vos théories de complot font pitié. Tout comme la lettre ouverte de Mme Beaudoin et M. Lisée, vos colères collectives démontrent, encore une fois, le piètre état du mouvement et ne font qu’illustrer le déclin de son influence ici et ailleurs.
David Lépine
Et le piètre état de l’unité canadienne les fédéralistes n’en parlent point ! Le Bloc est majoritaire au Québec depuis plus de quinze ans , y aurait -il autre chose que la chance ou la conjoncture dans cette réalité ?
La » cause » sera enterrée le jours ou les québécois voteront en majorité pour un parti fédéraliste a Ottawa et que le PQ sera mort ! Pour le moment c’est plutôt l’ADQ au Québec qui est moribond !
Faut jamais oublier que la dernière fois que le peuple québécois a été consulté sur la souveraineté 49.9 % était d’accord avec ce projet .
Faurda lire le bouquin de Robin Philpot sur l’empire Desmarais avant de juger et en attendant faut pas faire comme Lapierre qui n’a PAS lu le livre et qui défend déja le clan de ses amis de longue dates !
@ David Lépine
Vous êtes plutôt prompt à sonner le glas du mouvement souverainiste québécois. C’est une habitude chez les fédéralistes qui semblent croire qu’à force de se répéter que ce mouvement n’existe plus, qu’il en viendra à ne plus exister.
Les fédéralistes ne se souviennent que ce dont ils veulent bien se souvenir. Jamais ils ne se donnent la peine de rappeler le cuisant échec de l’Accord du Lac Meech et le revers référendaire subi par l’Accord de Charlottetown. C’est donc 2 à 2. Il faudra bien finir par trancher. Le fait est que les souverainistes (49.9% des québécois aux dernières nouvelles officielles) ont une option à offrir aux québécois. Le camp fédéraliste n’est pas en mesure d’offrir quoi que ce soit d’autre que le statu quo aux québécois. Or, la très vaste majorité des fédéralistes québécois sont contre le statu quo. Alors, qu’est-ce qu’il nous reste comme option?
Lors des deux référendums proposés par le Parti Québécois, le camp fédéraliste a toujours eu le beau jeu, le jeu le plus facile. Il suffisait d’embrouiller les gens, de leur faire peur avec tous les épouvantails possibles, de les inonder de menaces affreuses, de les abreuver de déclarations opportunistes d’amour, de leur faire croire qu’un non c’était un oui à un nouveau fédéralisme et de leur promettre de beaux et grands changements (« Nous mettons nos sièges en jeu. » Si vous dites non « il va y en avoir des changements. » dixit Pierre Elliott Trudeau).
Ils sont où les dinosaures sinon du côté de ceux qui ne savent proposer rien d’autre que le statu quo. Le statu quo est l’état qui convient le plus parfaitement aux dinosaures et aux vieux croûtons fédéralistes. S’ils devaient se mettre à bouger ils s’écrouleraient, tellement ils sont ankylosés et encroûtés. Je préfère appartenir à un groupe qui a une vision, des ambitions, des aspirations, des projets et un avenir plutôt qu’à un groupe de p’tits vieux qui refusent d’avancer et d’évoluer.
La réalité mon cher monsieur c’est que pour jouer le jeu honnêtement, une fois pour toutes, il faudrait mettre sur la table deux options, les deux seules possibles. D’un côté la souveraineté du Québec et de l’autre le statu quo ou une proposition concrète, complète et claire, déjà acceptée par l’ensemble du camp fédéraliste, par le gouvernement canadien et par toutes les provinces. Comme vous le savez très bien, une nouvelle proposition fédéraliste, endossée unanimement par tous les fédéralistes est une chose devenue impensable et impossible. Dans ce cas les deux seules options valables sont la souveraineté ou le statu quo. Tenons un nouveau référendum où les peurs, les menaces et les promesses futiles seront laissées de côté et où les seules éléments présentés seront les deux options possibles en présence. Je vous garantis qu’entre le statu quo et la souveraineté, les québécois choisiront la souveraineté par une majorité écrasante. Ça fait au moins 40 ans que les fédéralistes cherchent une formule acceptable par la majorité des québécois. Ils n’ont pas avancé d’un seul pas en 40 ans. Ils cherchent encore. Si après 40 ans le fruit n’est pas mûr, c’est peut-être parce qu’il est pourri depuis longtemps. Peut-être que les québécois ont dit non deux fois à la souveraineté mais ils n’ont pas encore dit oui au fédéralisme tel qu’il est actuellement pratiqué.
Quant à Monsieur Bruni, ni le PQ, ni le Bloc, ni aucun souverainiste ne lui demandait de prendre position en faveur de la souveraineté du Québec. On était cependant en droit de s’attendre à ce que ce français ne vienne pas s’ingérer dans les affaires de ses « frères » ou de ses « amis ». La neutralité aurait été de mise. Quand je pense que des parents à moi se sont battus en territoire européen et français pour défendre la liberté et la souveraineté de la France et que ce petit président vient dire à ses « frères » et à la nation québécoise que nous devrions oublier notre liberté et notre souveraineté, franchement, ça me lève le coeur. Comme je l’ai dit dans un autre commentaire, s’il est vrai que le monde n’a pas besoin d’une autre division, il n’a pas davantage besoin des divisions actuelles. Dans ce cas le petit président de la France et de l’Union Européenne devrait prêcher par l’exemple et renoncer à la souveraineté de la France et inciter les dirigeants des autres pays membres à en faire autant, afin de réduire au minimum les divisions « néfastes » du monde.
Le plus con dans toute cette affaire c’est que le petit président français vient nous dire que le monde n’a pas besoin d’une division supplémentaire alors qu’il fait tout pour accentuer l’actuelle division entre les fédéralistes et les souverainistes. Et ça fonctionne bien en plus…
Qu’on le tienne enfin ce référendum entre le statu quo et la souveraineté. La beauté de la chose c’est que le président du club de bridge des borgnes centenaires léninistes de Nullepartville aura droit à un seul vote, tout comme l’ultra puissant président de Power Corporation (qui vient d’échouer lamentablement dans ses tentatives de manipuler les électeurs québécois par le biais de son empire médiatique et par celui de ses journalistes). Et le grandiose petit président français, le porte-voix, l’ami et le frère de Popol Power Corporation n’aura même pas l’ombre d’un semblant de vote, même pas en rêve.
Si quelqu’un vient me dire que le Québec aujourd’hui a besoin des remarques d’un petit président français intrigant, impertinent et prétentieux, qui n’est que le porte-voix de ses amis canadiens fédéralistes n’ayant pas le courage d’exprimer eux-mêmes publiquement ce qu’ils pensent, c’est qu’on n’a pas la même lecture de la situation.
J’vous l’ai tu dis!
Si je comprends bien, passons tout de suite à un référendum dont la question serait: voulez-vous que le Québec devienne un pays indépendant ou préférez-vous demeurer une province canadienne?
Qu’attendez-vous pour le proposer? Ni le Bloc ni le PQ ne veut en discuter, car ils savent que cela ne fonctionnera pas et ils sont prêts à choisir le pouvoir avant les principes. Tant que cela n’arrivera pas, votre déchirage de chemise n’ajoute strictement rien au débat. À lire les interventions, j’espère que cette colère vous fasse un bien psychologique .
Quant au « 49,9% des souverainiste aux dernières nouvelles officielles » bonne chance, le PQ a récolté 33% et le Bloc 38% en insistant que ce vote n’était pas pour appuyer la souveraineté.
Je ne sonne pas le glas du mouvement, je constate son manque de pertinence et surtout sa brochette de porte-parole qui semblent figés dans une espèce d’ère jurassique socio-politique des années 70. Les Larose, Marois, Parizeau, Michaud, Beaudoin, Lisée, Falardeau, Landry et cie n’ont presque rien changé de leur discours depuis le 15 novembre 1976 à l’aréna Paul Sauvé. Je n’entends rien de nouveau, je ne vois jamais de jeunes , ou très peu. C’est devenu moribond, les adeptes ont évacué tout l’optimisme et l’espoir du début et l’ont remplacé par un cynisme désobligeant.
Coup de coeur à Paolo Mitriou.
« Si quelqu’un vient me dire que le Québec aujourd’hui a besoin des remarques d’un petit président français intrigant, impertinent et prétentieux, qui n’est que le porte-voix de ses amis canadiens fédéralistes n’ayant pas le courage d’exprimer eux-mêmes publiquement ce qu’ils pensent, c’est qu’on n’a pas la même lecture de la situation.
J’vous l’ai tu dis! » Et bien dit !