Bon, bon, bon. On dirait bien que le dos de Pauline Marois est en train de devenir une cible de choix.
Primo: dès le soir de l'élection fédérale, étant donné le bon score du Bloc, certains se demandaient déjà si Gilles Duceppe ne ferait pas mieux finalement d'aller remplacer Pauline Marois, le temps venu. Plus ça change…
Secundo: ce week-end, à la réunion des présidents et présidentes du PQ, le refus de Mme Marois de comprendre et de dénoncer le virage pro-unité canadienne pourtant évident de la France sous Sarkozy risque de lui faire passer un mauvais quart d'heure.
Tertio: avec sa collection de beaux-pères, ses coffrets dégarnis, ses apparatchiks indélogeables même lorsque le chef change, ses luttes de pouvoir interpersonnelles et la reprise ad nauseam des mêmes rivalités pour le leadership, on ne sait plus si le PQ est devenu comme le Parti libéral du Canada, ou si le PLC est devenu comme le PQ!
Dernière salve à ce chapitre: celle de Diane Lemieux, ancienne leader parlementaire du PQ et une pro-André Boisclair à qui Pauline Marois avait maladroitement retiré cette responsabilité.
Dans Le Soleil d'aujourd'hui, mon collègue Gilbert Lavoie rapporte que Mme Lemieux questionne la franchise de Pauline Marois et qu'elle «est scandalisée de la collusion de son parti avec l'Action démocratique (ADQ) pour imposer François Gendron à la présidence de l'Assemblée nationale. Elle y voit un manquement à la parole donnée, elle estime que François Gendron n'est pas loin du conflit d'intérêts dans cette stratégie et elle est persuadée que Pauline Marois a entériné cette stratégie pour remplacer Gendron par quelqu'un de plus compétent au poste de leader parlementaire.»
Va pour le tir ami..
Il reste que le tout s'est sérieusement envenimé cet après-midi lors de l'ouverture de la session. Prenant un ton grave et citant Mme Lemieux, Jean Charest a qualifié de «bris de confiance» la manière dont François Gendron est devenu président de la Chambre.
Mais quel que soient les circonstances exactes ayant mené à ce gâchis, les électeurs risquent surtout de n'y voir qu'un bien triste spectacle au moment même où les élus ont pourtant bien d'autres chats à fouetter.
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La tragi-comédie à laquelle vient de se livrer le chef de ce gouvernement minoritaire montre à quel point il n’a pas encore pris acte de ce qu’est sa position actuelle sur l’échiquier du pouvoir politique québécois, soit d’être le chef d’un gouvernement minoritaire. Qui plus est, il nous montre ainsi qu’il est bien de la même famille de pensées que cet autre personnage exerçant les même fonctions à Ottawa et qui se croit lui aussi investi du pouvoir suprême et sans égards pour cette opposition qui est pourtant la seule à posséder la majorité.
Son insistance à vouloir considérer cette affaire comme étant déshonorante pour l’opposition ne l’est pourtant que de sa propre conduite en cette affaire. Même si l’opposition, comme il le réclame à grands cris, lui avait fait part de sa décision de reporter son choix sur un autre candidat que ceux prévus au départ, qui croira que cela aurait pu en changer le résultat d’un iota. Ce même président actuel de l’Assemblée Nationale aurait été élu, n’en déplaise à James John. Alors que son clan et lui-même parlent de bris de tradition, il leur faudra se rendre à l’évidence qu’il aurait été au contraire anormal que cette chambre, compte tenu du fait que l’opposition y est majoritaire, ait dû se soumettre aux diktats de celui qui se prend pour son chef absolu.
Quant à Mme Lemieux, ses commentaires dans cette affaire ne font que montrer son dépit d’avoir été écartée des sphères du pouvoir qu’elle semble tant regretter.
Pourtant, au-delà de toute cette histoire, François Gendron, en plus d’être le «doyen» de l’Assemblée nationale, est un parlementaire respecté par tous ses collègues de tous les partis.
M’est avis qu’une fois la poussière retombée et sa colère passée, même le premier ministre s’en souviendra et se rendra compte qu’en bout de piste, Monsieur Gendron fera un très bon président de la Chambre.
Chez certains primates, dont les gorilles, c’est le doyen qui mène. Ce choix, à l’Assemblée nationale, me semble juste et bon.
Pourquoi M. Charest ne l’a-t-il proposé lui même? Il aurait gagné sur toute la ligne.
Petite politique.
Personnellement, je juge que Mme Marois a bien réagi : avec calme et circonspection. Le virage soi-disant « pro-unité canadienne » de Sarkozy masque aussi une ALLOCUTION OFFICIELLE À L’ASSEMBLÉE NATIONALE DU QUÉBEC : une première ! En fait, on doit se réjouir des déclarations de Sarkozy : il appui ce peuple québécois « frère » tout en permettant aux ténors souverainistes de sortir leurs grands discours politiques ! Je dis bravo Sarkozy et Desmarais derrière …
C’est encore le peuple québécois qui décide, au-delà de Sarkozy, de la France, du ROC, des USA … Le troisième référendum viendra. Il sera gagnant.
On appelle ca la démocratie!
On as un gouvernement minoritaire au pouvoir et il n’est pas agilité a décider de tout. Plus de monde sont contre Charest que pour et cette voix doit être entendu et les politiciens de l’ADQ et du PQ on rétablie l’ordre en prenant une certaine part du contrôle pour rééquilibrer le rapport de force. Charest disait que ca n’était jamais arrivé en 200 ans, une double opposition non- plus! Faudrait qu’il revienne sur terre le Charest. Et la Lemieux qui vient ce plaindre, on aura tous compris que la madame en as gros sur le cœur de ne plus voir Boiclair et que de s’être fait tasser ne lui as pas plu et comme elle est une petite femme qui ne pense qu’a elle au lieu de penser a la cause.
Mme Legault écrit plus haut : «Mme Lemieux questionne la franchise de Pauline Marois et qu’elle «est scandalisée de la collusion de son parti avec l’Action démocratique (ADQ) pour imposer François Gendron à la présidence de l’Assemblée nationale»
Mme Lemieux est dépitée, ça paraît. Elle ferait mieux d’en revenir un peu même si elle est enragée. La colère est mauvaise conseillère. La nomination de M. Gendron est une bonne chose. Vive les 2 oppositions quand elles cessent de se déchirer !
Le président le l’Assemblée doit être impartial, au-dessus de la mêlée. Il ne peut prendre partie. Le PQ, en sacrifiant un des leurs, le doyen, a beaucoup perdu. Je vois mal Le Président de l’Assemblée se présenter au caucus de son ancien parti.
M. Charest, s’il est intelligent, va lècher les plaies de son ego et finir par dire merci à Mme Marois.
Passons à autre chose, SVP.