Eh oui. Il se pourrait fort bien que dans votre bas de Noël, vous trouviez le résultat de l'élection québécoise.
Il y a trente minutes, à Mirabel, Jean Charest, tout en disant qu'aucune décision n'était prise pour déclencher une élection, a défini l'économie comme l'enjeu de l'heure.
Et en bon premier ministre d'un gouvernement minoritaire, il s'est plaint, comme Stephen Harper l'avait fait avant de déclencher l'élection fédérale, que les partis d'opposition, selon lui, ne seraient pas «en mode coopération».
«Quand on est minoritaire», vient tout juste de déclarer M. Charest, «ça veut dire qu'il y a trois paires de mains sur le volant» et qu'elle ne vont pas toutes dans la même direction…
M. Charest vient donc d'annuler sa participation à la mission en Chine et, comme le chat qui a avalé le canari, il a dit que ce qu'il avait entendu ce week-end du PQ et de l'ADQ l'amène plutôt «à vouloir rester près de chez-moi»!
Cherchant prétexte à déclencher, le PM s'est accroché à une déclaration faite par le chroniquement maladroit député péquiste, Sylvain Simard, lequel, se faisant une fois de plus le muscle oratoire sans avoir consulté sa chef au préalable, y est allé d'une menace à peine voilée de «défaire» le gouvernement Charest.
Bref, on regarde un déclenchement possible le 5 novembre, pour une élection le 8 décembre.
C'est à suivre.
Mais vous pouvez parier votre costume de Père Noël que le PQ et l'ADQ ne sont pas prêts pour cette élection – le cas de l'ADQ étant particulièrement précaire.
Et surtout, qu'entre maintenant et le 5 novembre (si déclenchement il y aura), Pauline Marois et Mario Dumont auront amplement le temps de vider le sujet d'un déclenchement purement opportuniste de la part d'un PM cherchant à récupérer sa majorité. Et que le jour dudit déclenchement, si élection il y a, nous passerons tous instantanément en mode électoral.
Mais avec un taux de participation diminuant d'élection en élection, au fédéral et ici, c'est à se demander combien de Québécois iront voter alors qu'on leur impose deux élections générales de suite – et les deux, essentiellement pour la même raison, soit «chacun cherche sa majorité»…
Pendant ce temps, Jean Charest y va d'une ultime contradiction: il use de l'économie comme prétexte, de l'urgence de s'en occuper face à une possible récession, mais plutôt que de gouverner, il songe à se précipiter en élections ET pour tenter d'obtenir une majorité, ET pour profiter de la faiblesse relative des partis d'opposition, ET, en bout de piste, pour y aller justement avant que la même situation économique dont il se réclame ne devienne trop lourde à porter…
Quant à Pauline Marois, son parti a beau être peu préparé et elle a beau traiter Jean Charest d'«irresponsable» en pensant à déclencher une élection, il reste que les deux scénarios possibles pour le PQ ont de quoi à lui rendre le sourire: ou le PQ récupère l'Opposition officielle, ou il prend le pouvoir.
Et quant à Mario Dumont…..
Certains, comme Mme Legault, clament qu’avec la récession imminente ce n’est pas le moment pour une élection.
Au contraire, je crois qu’à la veille perturbation économique annoncé, c’est le temps de faire une élection pour que nous puission décider collectivement comment nous voulons que le gouvernement agisse.
C’est à la population de prendre ses responsabilités et d’aller voter pour le parti qu’elle croit le plus capable de gérer l’État québécois pendant la tourmente.
Je n’argumente ni pour, ni contre le moment que le PM semble vouloir choisir pour aller aux urnes.
J’avance seulement qu’il y a, au-delà de la question économique, un calcul politique et stratégique que fait Monsieur Charest, tout comme le faisait M. Harper tout juste avant lui.
Au Québec, dans notre système parlementaire, que le gouvernement soit majoritaire ou minoritaire d’ailleurs, le choix d’une date de déclenchement tient toujours du calcul stratégique. C’est dans la nature des choses.
Mais comme la politique n’est pas une science exacte, ce «calcul» est, par définition, un pari. Un pari comportant toutefois toujours sa part de risque…
Comme Bush l’avait fait pour son deuxième mandat la peur sert toujours le gouvernement en place . La crise économique est un allié parfait pour notre PM Charest . Parler de stabilité et d’un gouvernement responsable sera la cri de raliemment du PLQ , et ce faisant faire oublier la piètre performance de son gouvernement depuis le premier mandat jusqu’ a ce jour . Si Charest attend trop le PQ risque de le talonné sur un bilan chétif et rachitique .
A souère on fa peur au monde , voilà le slogan le plus approprié pour Patapouf Premier !
Par contre cette obsession a devenir majoritaire le plus tôt possible pourrait lui jouer des tours , parlez-en a Harper !
À entendre le discours des Simard et compagnie, il faut se poser des questions sur les véritables intentions péquistes… en fait, c’est un gros moins pour le mouvement et peut-être une arme dont le PM peut se servir… si vous étiez prêts à faire tomber le gouvernement, pourquoi râler sur le fait que les élections soient « déclenchées » par le PM?, leur dira-t-il…
Comme quoi la nouvelle chef du PQ n’est pas la « femme de la situation »… incapable de fouetter ses troupes, de préserver l’unité… une autre belle « Patate souverainiste »… et que dire de la « Patate adéquiste »… qui risque fort de faire chou blanc si les élections sont déclenchées dans les prochains mois…
Enfin, peut-être tout à fait ce qu’il faut pour que le gouvernement agisse plus librement. Faut dire que la question « d’extrême droite conservatrice » n’a pas d’écho dans le parti qui me semble être le plus centriste des trois… ce qui pourrait le servir un peu plus que ce ne fut le cas lors des fédérales… mais verra bien qui verra…
L’odieux du lancement de cette élection en fin d’année, Charest est celui bien sûr qui en est totalement responsable. Se foutant bien d’encourager une nouvelle chute dans la participation électorale, Charest impose une élection aux Québécois en pariant sur l’échec des partis d’opposition et même sur l’effondrement total de l’ADQ.
Or, rien n’est assuré pour les libéraux. Une campagne électorale ça bouge, toutes les polémiques sont mises de l’avant et ce sera l’occasion de faire un bilan de 5 ans et demi de gouvernement libéral. Une campagne électorale réveille la mémoire politique. Un fait: aucun parti politique n’a obtenu de troisième mandat dans la législature québécoise depuis belle lurette. Le statut de gouvernement minoritaire changerait la donne pour Charest? Cinq années de gouvernement sans vision, de cafouillage, de non représentativité politique devant la fragilité québécoise. Un gouvernement de gestion de petite semaine qui va tenter de nous faire croire qu’il a besoin d’un nouveau mandat pour faire face à la crise. Je soupçonne Charest de tenter cette élection en s’imaginant pouvoir maîtriser une population qu’il croit épuisé, en état de burn out politique.
Il y a, il me semble encore suffisamment de gens qui s’intéressent à la politique pour pouvoir prétendre que rien n’est sûr pour un politicien carriériste comme John Charest. Parce qu’aussi, autre élément de réflexion, la personnalité du premier ministre actuel irrite plus d’un citoyen. Son caractère prétentieux et suffisant joue contre lui. Plus d’un électeur incapable de voter PQ mais non plus libéral, trouvera refuge de nouveau dans l’ADQ. Après réflexion, au delà de mon hostilité envers le parti adéquiste, je reconnais intuitivement que la véritable moyenne d’appuis à l’ADQ tourne autour de 21 ou 22%, ce n’est pas 16% et encore moins 11%. Le PQ de son côté a priori ne pouvant faire pire qu’avec Boisclair, parti d’expérience apte à gouverner avec Pauline Marois comme nouvelle cheffe se déterminant comme crédible et apportant par son sexe la nouveauté de sa candidature, une femme Premier ministre au Québec cela vaut bien l’expérience aux É.U d’un premier Président noir.
Bref, rien n’est joué pour Charest, son bilan n’est pas reluisant, il fera face à une P.Marois qui enfin pourra montrer sur le terrain électoral ses capacités de leader. Dumont lui restant un bon orateur capable qui sait de limiter les dégâts appréhendés envers son parti sans toutefois garder l’opposition officielle.
Tout est ouvert.
Pour le PQ il y a là une chance de se remettre en selle en discutant ouvertement de la souveraineté et de la valeur ajoutée de cette option pour le Québec.
Depuis trop longtemps, nous entendons parler de cette option en des termes trop vagues.
Présentons aux québécois les réponses qu’ils attendent et ils voteront en grand nombre, s’ils aiment ces réponses.
Quelles seront les frontières du Québec? Le Labrador sera-t-il inclus ? Les inuits et les amérindiens auront-ils des territoires souverains ? (pourquoi leur faire ce qu’on veut pas que les autres nous fasse) Quel sera le mode de gouvernement du Québec souverain? Quelle sera la culture dominante dans un Québec souverain ? La place des immigrants ? Comment sera gérée l’économie ?… etc
Le tout en langage simple et facile à comprendre.
Le PQ risque de s’enfoncer un peu plus s’il nous sert une réponse du style :
«votez pour nous et, un jour, on ne sait pas quand, nous vous donnerons les réponses à vos questions; entretemps contentez-vous de généralités et d’un énoncé d’intention»
Il est temps d’inverser cette démarche.
Le PQ ne doit pas se fier aux résultats du vote fédéral pour le BLOC. Là il s’agit d’un vote de protestation. Ici, au Québec, c’est un vote d’orientation fondamentale.Si le PQ veut le vote des québécois il doit maintenant donner les réponses.
Trop de mains sur le volant et trop de pieds sur l’accélérateur et le frein en même temps. D’autres empêchent certains de signaler à gauche et rectifient aussitôt vers la droite.
Quelqu’un fouille dans le coffre à gants pour tenter d’atteindre le panneau de fusibles dans l’intention de provoquer une panne électrique générale. Des lobbyistes assis sur le siège arrière, s’engueulent et se donnent des grands coups de serviettes remplies de dossiers urgents, faisant hurler un autre qui demande à ce qu’on arrête la voiture parce qu’il a perdu ses documents par la fenêtre dans la bousculade des deux autres .
On entend également quelqu’un hurler dans le coffre arrière de la voiture, qui se plaint de ne pas avoir assez de visibilité. Un autre fait du pouce sur le bord de la route pour monter à bord, il espère faire sa place à l’intérieur. Un cortège de voitures aux vitres teintées suit à distance, on semble scruter avec intérêt le dénouement à venir de cette balade québécoise en voiture du peuple.
Ainsi s’en va la voiture du peuple du Québec sur les routes de sa destinée, et quand on arrête pour faire le plein et se dégourdir les jambes un peu, c’est l’empoignade générale au moment de repartir à savoir qui prendra le contrôle du volant; déchirage de coat sur le dos, souliers vernis qui crissent dans la gravelle, yeux exhorbités de colère, portes refermées sur les doigts »AHHHHHHHHHmaudiiit chien sale » ….s’cuse, ch’savait pas que t’avais la main là.
Le voyage du Québec vers sa destiné.
Je désire profiter de cet espace pour lancer officiellement le mouvement « ABCD », « Anybody But Charest or Dumont ».*
« N’importe qui sauf Charest ou Dumont.**
* © Paolo Mitriou, 2008
** © Paolo Mitriou, 2008
Bien oui, le chat a avalé le canari mais les plumes dépassent quand le gros minet ouvre la bouche.
M. Charest a fait la preuve de son inutilité, voir même de sa nuisance. Chantal Hébert a dit que M. Charest était le plus drôle des politiciens à Ottawa. C’est pour cette raison qu’elle le choisissait toujour comme compagnon lors de la soirée de réjouissances entre politiciens et journalistes.
Mais nous, on ne le trouve pas drôle dans l’exercice de ses fonctions officielles à Québec. M. Charest est peut-être comique en privé, il est comme un poisson hors de l’eau sur la scène politique.
Bien que Mme. Marois nous ait déçu à quelques reprises comme chef du PQ, elle est, je crois, plus apte à gouverner que M. Charest. Il y a peu de chance que ses candidats (PQ) soient élus en Outaouais, mais je voterai quand même pour elle\lui, s’il est de qualité.
Cette décision d’aller en élection, alors que les électeurs sont saturés de la chose, nuira à M. Charest. Qu’il s’appèle Jean ou John, on lui montrera la porte en le priant de ne plus revenir. On a vu et on a pas aimé. Ciao! pantin.
Selon Radio-Canada ( entendu ce midi à la radio ), la Ministre Jérôme-Forget, Jean-Marc Fournier et d’autres ne se représenteraient pas à la prochaine élection.
On n’a pas assez d’argent dans sa sacoche Madame la Ministre ?
On a peur de faire face à cette crise qui arrive sur notre territoire ?
Quand les rats quittent le navire……. vous connaissez……………….
Il y a trop de mains sur le volant, un pied de Patapouf trop pesant sur l’accélérateur et pas de pneus d’hiver.
Jean Charest affirme qu’il y a trop de mains sur le volant. Il ajoute pourtant à l’imprudence en appuyant à fond sur l’accélérateur pour précipiter le bolide politique québécois sur le circuit électoral, probablement enneigé, le 8 décembre prochain, avant même que ce bolide soit obligatoirement chaussé de pneus d’hiver réglementaires.
Jean Charest nous prend pour des nouilles. Ce qu’il veut c’est un bolide gouvernemental ultra puissant, une fusée hors compétition, pour pouvoir gonfler davantage son ego déjà surboursoufflé. Ses arguments pour justifier une course électorale à travers les décorations de Noël ne tiennent pas la route, même s’ils étaient chaussés de pneus d’hiver. Il n’y a aucun lien entre la capacité d’un gouvernement à négocier habilement les virages économiques serrés et le fait que ce gouvernement soit majoritaire ou pas. Stephen Harper a tenté d’obtenir une victoire décisive sur le circuit électoral canadien, en utilisant les mêmes réglages économiques saugrenus incertains que ceux maintenant envisagés par John James Charest Schumacher. Les succès de l’écurie Harper ont été mitigés, loin des résultats souhaités. Le bolide Harper n’a pas réellement pris des forces, en tout cas pas au Québec. Harper a perdu son avance décisive à chaque passage dans le virage « Bienvenue au Québec ».
De toute façon Pauline Marois est plus apte à prendre le volant gouvernemental québécois que Jean Charest. Elle connaît davantage le circuit politique québécois pour avoir piloté en Formule Québécoise pendant environ 22 ans. Elle a été vice-championne et a piloté pour presque toutes les écuries ministérielles existantes, 14 en tout, dont les très prestigieuses écuries Conseil du trésor, Finances, Revenu, Industrie et Commerce, Éducation, Santé et Services sociaux, pour ne nommer que celles-là. Elle est donc nettement plus expérimentée que Jean Charest pour affronter les virages économiques serrés. Elle n’a jamais été championne sur le grand circuit québécois mais elle possède toutes les aptitudes pour y parvenir. Elle connaît mieux tous les rouages de la Formule Québécoise que tous ses adversaires. Jean Charest a été champion pilote à deux reprises mais il n’a jamais travaillé sur la mécanique, sur l’électronique ou sur les réglages des bolides de Formule Québécoise. Le sauveur de l’écurie libérale a également connu de grandes difficultés dans le virage « Bienvenue au Québec » lors de son arrivée sur le grand circuit québécois. Même s’il a deux victoires à son actif il est loin d’être le pilote dont le Québec a besoin. Il compte 5 années et demie d’expérience comme champion sur le circuit québécois. Son indice de popularité en dents de scie, depuis sa première victoire, amène ses détracteurs à dire qu’en tant que champion il a tout au plus 1 an et demi d’expérience et 4 ans d’inexpérience et de gaucheries. Son talent reste à confirmer puisque sa seconde victoire a été acquise par la peau des dents, alors qu’après 4 ans en position de tête il aurait dû devenir un pilote quasi invincible, s’il avait su tirer profit de son expérience.
Même si 7 personnes sur 10 ne veulent pas de course électorale à l’aube de l’hiver, Jean Charest maintient son pesant pied à fond sur l’accélérateur alors qu’il n’a pas le contrôle complet du volant. Il n’est pas nécessaire d’être un fan fini de course automobile pour comprendre que c’est peut-être le moyen le plus sûr de déraper et d’aller se péter la margoulette dans le décor.
Peut-être qu’en fin de compte Pauline Marois, dans un véhicule compétitif, avec sa solide expérience de pilote, avec les bons réglages, une bonne équipe, le bon choix de pneus, les bons appuis aérodynamiques et le support de tous les fans souverainistes, pourra coiffer l’indécoiffable John James et sa Ferrailli au fil d’arrivée. Après tout, en course électorale, tous les scénarios sont envisageables, tous les accidents sont possibles et tous les espoirs sont permis. Même les écuries les plus riches et les plus populaires ne sont pas à l’abri des ennuis mécaniques, des accidents, des crevaisons, des explosions de moteur et des erreurs de pilotage. Le détenteur de la « pole position » n’est pas toujours celui qui remporte la course, sinon la course ne serait d’aucune utilité.
Qui a dit que l’intérêt pour la course était en déclin au Québec?
Joignez-vous au fan-club ABCD (Anybody But Charest or Dumont). Scandez tous « N’importe qui sauf Charest ou Dumont ». Vive Pauline « Ma Reine » Marois! On est chanceux d’avoir une Pauline au lieu d’une Palin.
Excusez-moi, je me sauve car je vois arriver vers moi une bonne douzaine d’infirmiers tout de blanc vêtus, avec ce qui me semble être une camisole de force. Il me semble que c’est bien moi qu’ils appellent. Vite! À mon bolide!
@ Marie-Andrée Gauthier
Si ce que vous avancez se confirme (et je l’espère), cela signifiera qu’il y a trop de mains sur le volant gouvernemental ET pas assez de mains sur la sacoche gouvernementale. Et pendant que la sacoche n’est pas bien protégée, Jean Charest essaie de s’emparer seul du volant gouvernemental. Alors, lorsqu’il nous dit être préoccupé par la crise économique on peut en douter. Il semble tenir davantage à sa toto qu’à la sacoche de tous les québécois. Si c’est pas enfantin tout ça! C’est surtout pas très rassurant.
ABCD = Anybody But Charest or Dumont
N’importe qui sauf Charest ou Dumont
Comme ça, Jean Charest veut jouer au poker en ligne avec les Québécois en les traînant en élection en plein temps des fêtes APRÈS une élection fédérale par-dessus le marché !!
Et cette bonne initiative vient d’où ??
– Aaaaah, l’économie va mal, vous dites ? Eh ben, je savais pas…
– C’est écrit partout dans les journaux, monsieur Boudrias !
– Ah oui, c’est bien. Mais on écrit aussi partout dans les journaux que les Québécois NE veulent PAS d’élections avant la fin de l’année 2008…
– C’est vrai, mais il ne faut pas croire TOUT ce qu’il y a dans les journaux, surtout lorsque ça parle de résultats de sondages. L’économie, par exemple, ça, c’est la vraie vie ! C’est le moteur d’une province et d’un pays. Il faut obéir à tous les caprices de l’économie, vous savez. Il faut même faire renaître de ses cendres l’encombrant État Providence pour sauver les « pauvres » banquiers, s’il le faut. De plus, depuis quand le mercantilisme démocratique qui nous régit obéit-il aux désirs puérils des populations qui le subissent ??? Allons, soyez réaliste et allez voter comme un bon petit mouton, monsieur Boudrias, c’est le bon vieux St-Jean Baptiste du PLQ qui vous le demande « gentiment » les deux pieds sur la bavette du poêle…
– Vu de même, ça a ben du sens, monsieur le stratège ! Sauf que… Stephen Harper croyait être en mesure d’aller chercher une majorité aux Communes en tablant sur la « pertinence douteuse » du Bloc, récemment. Qu’est-ce qui vous dit que Jean Charest ne se fourvoie pas complètement en croyant stupidement que la population se demande vraiment si la pertinence de l’ADQ doit être remise en question sur l’échiquier politique québécois ? Qu’est-ce qui indique au premier ministre que la campagne électorale va nécessairement tourner autour de l’économie ? Et si les bourses du monde entier reprenaient de la vigueur ? Et si le prix de l’essence remontait durant la campagne ? Et si les accomodements raisonnables revenaient à l’avant-plan de l’actualité des tabloïds du Québec ? Il ferait quoi « Capitaine Canada » devenu « Capitaine Québec » ?
– Avec des « si » on met Paris en bouteille, monsieur Boudrias.
– Non, avec des « si », Paris vient sortir le génie de la bouteille en nous rappelant que le Québec vit déjà dans un espace restreint où les appuis à ses revendications traditionnelles et légitimes sont mêmes reniés par la « mère patrie ». Et ça, ça ne rassure pas le fond nationaliste du Québec profond. Et le nationalisme, on ne s’en sert pas comme on veut, comme croit pouvoir le faire Jean Charest. Demandez à Robert Bourassa (ou plutôt à ses anciens conseillers) ce qu’il en coûte de jouer la stratégie du couteau sur la gorge… Et n’oubliez pas que Robert Bourassa jouait du couteau avec un gouvernement Conservateur majoritaire, en son temps… et il a failli être entraîné malgré lui vers l’indépendance du Québec afin de conserver le pouvoir. Ça devrait le faire réfléchir ou, à tout le moins, le défriser un petit peu, notre premier ministre minoritaire, monsieur le stratège, non ? Vous savez, il est peut-être mieux de chauffer avec 6 mains sur le volant que de dealer avec deux partis d’opposition qui peuvent partir avec le ballon « nationaliste » et vous comptez bien des points contre vous dans les comtés baromètres où la pression électorale n’est pas encore en ébullition. Vérifiez bien la température avant de vous lancer dans le vide électoral avec un parachute en or, monsieur le stratège. La chute risque d’être longue et pénible. C’est très loooooooong une campagne électorale quand on ne contrôle pas le message ou l’agenda parlementaire. Un bon conseil du peuple qui prépare sa liste de cadeaux de Noël, n’obligez pas les Québécois à se payer un député péquiste ou adéquiste pour faire chier le PM qui croit qu’un gouvernement majoritaire se trouve sous un sapin une ou deux semaines AVANT Noël.
Merci « d’être à l’écoute ». N’est-ce pas vous qui disiez que Jean Charest avait compris le message de la population lors de la dernière élection ? Non. Répétez-lui, svp. Ça va lui éviter une grosse déception.
L’économie va mal, oui bien sûr, bien sûr j’avais remarqué. Ce matin tous les gens étaient mystérieusement paralysés dans leurs lits, le soleil ne brillait plus, on annonce pour le printemps prochain que les arbres ne pousseront plus, qu’il sera inutile de planter des patates elles ne pousseront pas, que les ouvriers n’auront plus la force de lever un marteau dans les airs pour planter un clou, qu’il n’y aura plus de pleine lune parce que ça coûte trop cher d’électricité, qu’on devra se faire vacciner contre tous les dangers inimaginables.
C’est pas l’économie qui va mal puisse qu’elle tire son énergie de la vie même sur terre, c’est plutôt l’économie de la gang de fumistes de la bourse qui va mal, et quand tous ces malades mentaux vont mal ils s’en prennent à la main qui leur permet de voltiger dans dans les hautes sphères artificielles du vautrage des valeurs de la piasse. Viens me faire croire que ta fumisterie vaut plus que ma patate maudit menteur.
@ Serge Jean
Il y a dans votre dernier commentaire une bonne dose de lucidité qui se noie malheureusement un brin dans votre style quelque peu hermétique mais quand même très intéressant.
Je pose la question à tous ceux qui lisent ce bloque. Vous y croyez vous à tous ces mouvements complètement erratiques des indices boursiers, observés depuis plusieurs semaines? Je ne suis pas un vrai économiste mais je connais suffisamment l’économie pour savoir que les perceptions normales des investisseurs et des consommateurs et le niveau de confiance qu’ils accordent à l’économie ne sont pas des données qui varient en dents de scie, d’un jour à l’autre. Le niveau de confiance qu’on accorde à l’économie ne varie pas aux vitesses observées depuis un bon moment à la bourse. Normalement quand on perd confiance en l’avenir économique on ne retrouve pas la confiance perdue le lendemain matin, sur le pas de sa porte. Quand on perd confiance en l’économie c’est pour un bon moment et ça se fait lentement. Quand on la retrouve c’est la même chose. Pourquoi alors les indices boursiers s’effondrent-ils dramatiquement une journée pour remonter allègrement le lendemain comme si de rien n’était? La réalité c’est que les cordons de la bourse ont récemment été échappés des mains des investisseurs sérieux pour se retrouver entre les mains de puissants spéculateurs ou de puissants groupes de spéculateurs qui manipulent littéralement les indices boursiers à leurs fins personnelles. Ils vendent rapidement, en ouverture de séance, d’immenses blocs d’actions pour déclencher de rapides mouvements de panique qui entraînent la chute accélérée des indices boursiers. Ils observent ensuite pour le reste de la journée le désastre qu’ils ont initié. Le lendemain matin ils se précipitent sur les marchés boursiers pour récolter les aubaines. Le surlendemain ils recommencent leur manège dans une sorte de mouvement qu’ils espèrent être perpétuel. Chaque fois que les indices boursiers quotidiens chutent ils ne perdent presque rien parce qu’ils ont déjà tout vendu rapidement. Chaque fois que les indices boursiers remontent (soit environ une journée sur deux ces temps-ci), ils encaissent des dividendes quotidiens variant de 3 à 10% parce qu’ils ont été les premiers à acheter des valeurs à la hausse. Ils contribuent d’ailleurs à cette hausse. Le croirez-vous? Ces spéculateurs peuvent aisément multiplier par 5 ou par 10 leurs investissements initiaux, en l’espace d’une année et ce, sans tenir compte de la valeur ajoutée à ces investissements à chaque gain quotidien réalisé. Seul un actuaire pourrait évaluer les gains réels des spéculateurs sur une base annuelle. Ça devrait selon moi dépasser largement 25 fois leur mise de fond initiale. C’est complètement débile. Et pourquoi ces spéculateurs se livrent-ils à ce jeu infiniment dangereux pour les petits épargnants? Pour s’enrichir bien sûr. Pour récupérer sur le dos des petits épargnants toutes les concessions faites aux travailleurs ou aux consommateurs ou pour récupérer les taxes et les impôts payés aux gouvernements. Il y a plein d’autres raisons possibles à ces comportements des spéculateurs. Peut-être que certains, plus mal intentionnés que d’autres, ne cherchent en bout de ligne qu’à précipiter des avions virtuels dans les tours de l’économie capitaliste afin de les faire tomber. Une sorte de 11 septembre économique. C’est pour ces raisons que certains dirigeants politiques cherchent actuellement des moyens efficaces de sortir la spéculation de l’économie capitaliste. La spéculation est la bête noire du capitalisme. Non contrôlée elle finira par bouffer son maître, comme un serpent qui se mord la queue. Ça devient une lutte à finir et le temps presse de plus en plus.
Avouez que si je me goure complètement ça ferait néanmoins un merveilleux scénario de film.
ABCD (Anybody But Charest or Dumont). N’importe qui sauf Charest ou Dumont. Ça n’a rien à voir avec le présent commentaire mais j’essaie de le répéter chaque fois que l’occasion se présente, en espérant que ça fera boule de neige avant le 8 décembre.