Une mince consolation pour Stéphane Dion. Très, très mince… Mais une consolation, tout de même.
Vous vous souvenez sûrement de ceux et celles, qui se sont bien moqués du fameux «plan» pour faire face à la crise financière que le chef du PLC avait présenté, par surprise, lors du premier débat des chefs.
«Improvisé», «écrit sur le bord d'une table», «opportuniste», «désespéré», etc… Les mots étaient durs et injustes.
Aujourd'hui, alors qu'on plongera très bientôt en élection au Québec, chaque chef de parti réclame pourtant un «plan», ou y va du sien.
Dès jeudi, soit au lendemain du déclenchement probable des élections, Jean Charest se pointera donc à la Chambre de commerce de Montréal.
Et le titre de son discours? Eh oui. «Un plan pour protéger l'économie du Québec».
Comme aime dire une bonne amie: «en politique, on a toujours tort d'avoir raison trop tôt»…
No kidding…
Non, aucune pitié pour ce dangereux nationaliste Dion ! Tout le monde l’a dit, à commencer par le prochain candidat à la chefferie du PLC Michael Ignatief professeur de philosophie et spécialiste du nationalisme à Harvard : LE NATIONALISME C’EST LA GUERRE, LA MORT !
Défense au Gouvernement du Québec, au PQ ou au Québec solidaire de penser le « récupérer » en politique québécoise ! Interdit !
» Je suis un nationaliste québécois. » – Stéphane Dion
Stéphane Dion est un penseur, un homme d’idées. Des bonnes, des moins bonnes, des imbuvables. De quoi plaire ou déplaire à tout le monde et à son père.
En cela, il est comme la plupart des politiciens d’ici ou d’ailleurs.
Sauf que Stéphane Dion n’est pas taillé pour être politicien. Le premier beau parleur venu, même avec la plus insipide idée possible, aura immanquablement davantage de succès que lui.
À croire que la politique s’avère surtout une affaire de charisme, de beaux sourires et de chaleureuses poignées de mains. Préoccupant…
» Stéphane Dion est un penseur, un homme d’idées. Des bonnes, des moins bonnes, des imbuvables. De quoi plaire ou déplaire à tout le monde et à son père. »
Êtes-vous en train de dire qu’un Coderre aura plus de chance de se faire élire qu’un Ignatieff (lui aussi penseur, homme d’idées) ?
Préoccupant, en effet …
J’ai lu en bonne partie la teneur du débat dans le dernier billet de Parenteau, cette mise en jugement absurde du nationalisme. Monsieur Dubé a réagi contre ce point de vue puriste de l’anti nationalisme.
Aux É.U, Mc Cain est nationaliste, Obama est nationaliste, Hillary la candidate défaite est une nationaliste américaine. Les Américains nous inondent d’une culture populaire faite en anglais d’abord pour des anglophones dont les DVD films nous sont offerts ici en anglais avec cette concession de sous titres français pourvu parfois d’une bande sonore en français. Qui critique profondément la culture nationale américaine qui s’exporte en anglais? Les Québécois pas tant que cela, les Canadiens surtout pas, les Européens de l’Ouest pas vraiment.
Pour revenir au sujet de Dion, celui ci va démarquer le Canada des É.U en inventant un nationalisme canadien bien étriqué dû à la surprésence américaine de Toronto à Vancouver.
Dion et les siens libéraux nous cassent les oreilles par le refus de la sensibilité nationale des Québécois mais que font t’ils entres autres par la présence des leurs à Radio Canada-CBC sinon qu’idéologiquement que de tenter de faire vivre péniblement un nationalisme canadien.
Les Américains sont nationalistes, on voit le drapeau partout chez des démocrates comme chez les républicains. Les intellectuels indépendants critiques ne sont pas davantage des apatrides, le plus connu d’entre eux, M.Moore n’est pas moins nationaliste qu’un républicain.
Alors, ce qui est bon pour les Américains est bon pour les Québécois, l’impérialisme malade de Bush en moins évidemment.
Oui M. JP Bouchard. Vous avez raison.
Aux USA, on dit « patriot and patriotism ». Au Québec, on dit « nationaliste et nationalisme ». Or les termes sont interchangeables. Ceux qui disent le contraire sont DE MAUVAISE FOI.
Si le patriotisme québécois est plus dangereux que le nationalisme américain c’est uniquement parce que sa force de frappe POLITIQUE, DÉMOCRATIQUE ET RÉFÉRENDAIRE peut remettre en question TOUT L’ORDRE GÉO-POLITIQUE NORD-AMÉRICAIN. On comprendra mieux ainsi pourquoi les ennemis de l’Indépendance du Québec ont tout intérêt à noircir un patriotisme québécois en le qualifiant de « nationaliste » pour mieux l’identifier AUX GRANDS CRIMES DE L’HUMANITÉ SECONDAIRES AU NATIONALISME des 19ième et 20ième siècles. Associer « nationalisme québécois » avec « nazisme » est un jeu d’enfant pour les ennemis de l’Indépendance du Québec.
Stéphane Dion a néanmoins, volontairement ou non, bousillé un peu le machiavélisme se cachant dans les rangs fédéralistes : » Je suis un nationaliste québécois. »
On devrait toutefois dire un peu plus souvent « patriote et patriotisme » … comme à l’américaine ! Bravo de le souligner M. Bouchard.
Hélas, Monsieur Dubé, le monde de la politique et le monde des idées ne font habituellement pas bon ménage.
En politique, on carbure à coup de slogans. On coupe les coins ronds et on ne se gêne pas pour avancer des tas de solutions simplistes à des problèmes souvent très complexes. Le blanc et le noir sont les teintes de prédilection, ne laissant pas grand place aux nuances.
Quelqu’un comme Stéphane Dion, toujours là à s’empêtrer dans des dédales de considérations et sous-considérations, à soupeser le pour, le contre et l’entre-deux (au cas où…), aura toujours tort – même quand il pourra lui arriver d’avoir raison.
Quant à Michael Ignatieff, j’ai toujours douté qu’il soit davantage à sa place dans l’arène politique que ne l’est Stéphane Dion. Le seul candidat politiquement apte à devenir le prochain chef du PLC que je voie – pour le moment – est Bob Rae. Pas en raison de ses idées, que je ne connais pas, mais plutôt parce qu’il a la tête de l’emploi.
Exact, J.P.Dubé. Le terme de patriote est probablement approprié parce qu’il signifie littéralement être né quelque part, sur une terre. Aucun universalisme de quelque nature ne peut exister sans l’existence d’un sentiment d’appartenance local, en terme psychologique, on ne peut connaître l’autre si nous ne maîtrisons pas les conditions pour se connaître et comprendre soi même. Si certaines nations ou sociétés connaissent un taux de dépressions et de suicides plus important que d’autres, c’est l’indice que les mentalités communes existent et ont un rôle à jouer.
Un certain individualisme libéral idéologique, radical des années 2000 rêve d’en finir avec le nationalisme en l’assimilant strictement aux Hitler, Milosevitch, Mussolini et à la limite W.Bush sans se rendre compte que la fabrication d’un individu déraciné sans points de repère le transforme en fantôme.
Gauche nouvelle qui coupe le social du national ou libéralisme apatride font tous deux du nationalisme ou du patriotisme un épouvantail sans se douter que la fabrication de l’abstraction attaque les peuples mais plus directement détruit les individus.
On le voit présentement dans notre civilisation hyper libérale comment cette abstraction a trouvé sa niche dans les bourses. L’argent, notre idole dorée…
@ Jean Pierre Bouchard
‘mais que font t’ils entres autres par la présence des leurs à Radio Canada-CBC sinon qu’idéologiquement que de tenter de faire vivre péniblement un nationalisme canadien’
Avez-vous de jeunes enfants ? Regardent-ils la CBC le matin ? C’est à en vomir. Le Canada en personnage mignon. Le nom du Canada prononcé à la minute pendant les animations entre les émissions pour enfants. Les drapeaux dans les dessins animés subventionnés. Imaginez-vous si Cornemuse avait un drapeau du Québec dans son bureau ?
» Un certain individualisme libéral idéologique, radical des années 2000 rêve d’en finir avec le nationalisme en l’assimilant strictement aux Hitler, Milosevitch, Mussolini et à la limite W.Bush sans se rendre compte que la fabrication d’un individu déraciné sans points de repère le transforme en fantôme. »
Oui. Or, le problème est que tant qu’il y aura des NATIONS comme dans ORGANISATION DES NATIONS UNIES, il devrait y avoir du « nationalisme », qu’il soit doctrinaire ou sain.
Avez-vous de jeunes enfants ? Regardent-ils la CBC le matin ? C’est à en vomir. Le Canada en personnage mignon. Le nom du Canada prononcé à la minute pendant les animations entre les émissions pour enfants. Les drapeaux dans les dessins animés subventionnés. Imaginez-vous si Cornemuse avait un drapeau du Québec dans son bureau ? »
Voilà ! Il est là LE PROBLÈME IDENTITAIRE COLLECTIF DANS LE ROC. Être obligé de mettre le drapeau canadian dans les émissions pour enfants pour rappeler qu’on est pas aux USA …
JP Bouchard : » Un certain individualisme libéral idéologique, radical des années 2000 rêve d’en finir avec le nationalisme en l’assimilant strictement aux Hitler, Milosevitch, Mussolini et à la limite W.Bush sans se rendre compte que la fabrication d’un individu déraciné sans points de repère le transforme en fantôme. »
Des fantômes ? Ou ça des fantômes ? J’en vois pas …
Êtes-vous en train de dire M. Bouchard qu’un LIBERAL CANADIAN NATIONALISM aurait pu produire des fantômes canadiens (français) ?!? Brrrrr … de quoi avoir froid dans l’dos !
Prochain Épisode d’Hubert Aquin (1965), phrase liminaire :
» Cuba coule en flammes au milieu du lac Léman pendant que je descends au fond des choses. Encaissé dans mes phrases, JE GLISSE, FANTÔME, DANS LES EAUX NÉVROSÉES DU FLEUVE et je découvre, dans ma dérive, le dessous des surfaces et l’image renversée des Alpes. »
Pauvre Canada ! Oui, pauvre Canada ! Il n’a pas fini d’être effrayé par les propres fantômes qu’il a engendré, volontairement ou non …
Je connais aussi personnellement un autre fantôme un peu dérangeant indeed : celui du Chevalier de Lorimier PATRIOTE CANADIEN dont les restes sont situés en-dessous d’un PLACE « love-in » DU CANADA …
Gardons cependant silence sur le sujet car il semble que la peur soit mauvaise conseillère … On peut aussi néanmoins accorder de facto L’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC in America si la peur est bonne conseillère.
LE PLAN CHAREST
Avec votre aimable permission, je reproduis ici un commentaire que j’ai initialement publié sur deux sites de la vaste blogosphère québécoise. À l’origine ce commentaire était une réponse directe à un texte d’André Pratte publié sur Le Blogue de l’Édito, sur le site de Cyberpresse. J’aimerais en particulier attirer votre attention sur le titre du discours qui sera prononcé jeudi par Jean Charest. Ce titre diffère de celui que vous annoncez aujourd’hui. André Pratte annonçait un discours s’intitulant « Un plan pour protéger la sécurité économique du Québec » alors que vous annoncez plutôt « Un plan pour protéger l’économie du Québec ». Si vos informations sont exactes et si celles obtenues par André Pratte l’étaient également, vous remarquerez que la notion de « SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE » a été remplacée parce celle moins effrayante de « ÉCONOMIE » tout court. L’explication de cette modification se trouve peut-être en partie dans le commentaire suivant:
Vous avez lu « Le Blogue de l’Édito » du 1er Novembre, rédigé par André Pratte sur le site de Cyberpresse? Si vous avez du temps à perdre vous pouvez toujours aller le lire. André Pratte nous annonce que pour entreprendre la prochaine campagne électorale Jean Charest aura un plan. Il « le sait parce que la Chambre de Commerce du Montréal Métropolitain annonce déjà un discours de M. Charest pour le 6 novembre, lendemain du déclenchement probable (certain) des élections. Titre du discours : « Un plan pour protéger la sécurité économique du Québec. » »
Je n’ai pas pu m’empêcher de pouffer de rire en lisant cet éditorial d’André Pratte. Décidément Monsieur Pratte a des talents d’humoriste. Il démontre en plus une naïveté extraordinaire par rapport au sujet qu’il traite. Comment est-ce possible qu’il n’ait pas plus de flair politique qu’il en a et qu’il occupe un poste semblable ? De deux choses l’une. Ou bien il est profondément naïf ou bien il essaie encore une fois de vendre la salade de son patron en croyant que les lecteurs seront assez naïfs pour gober ses lubies.
Ainsi donc Jean Charest aurait un plan. Mon oeil ! Jean Charest n’a pas de plan ou de recette originale et efficace pour protéger la sécurité économique du Québec face à une récession économique mondiale. Par contre, il est devenu de mise pour tous les politiciens de dire qu’ils ont un plan. Ça fait sérieux. Ça donne confiance. Si un entrepreneur en construction érige une tour de 156 étages à quelques pas de votre résidence vous serez certainement un peu rassuré d’apprendre qu’il a un plan. Dans le cas des politiciens c’est une autre chose. Le seul plan potentiellement efficace que Jean Charest peut éventuellement développer, c’est le plan qui lui permettra de nous faire croire qu’il a un plan. Jean Charest est le King du plan. Rappelez-vous la campagne électorale de 2003 lorsqu’il répétait sans cesse « Je suis prêt, le Parti Libéral est prêt, nous sommes prêts ». Cela laissait forcément sous-entendre que Jean Charest avait un plan. Mieux que cela, on pouvait en déduire que pour parler ainsi Jean Charest avait nécessairement tout un arsenal de plans, un plan pour chaque ministère, un plan pour chaque problème auquel la société québécoise pouvait être appelée à faire face. On a vite compris que Jean Charest n’était pas du tout prêt à gouverner, qu’il n’avait en réalité aucun plan pour lui permettre de bien le faire. Il gouverne en improvisant depuis 5 ans et demi, sans aucun plan. Il est confronté depuis un bon moment à une situation économique inquiétante mais n’a pas de plan pour y faire face. Subitement, à la veille du déclenchement d’élections québécoises parfaitement inutiles il aurait, tout à coup, réussi à pondre un plan. Voyons donc ! Dans le contexte actuel qui demande d’extrême urgence des remèdes puissants pour faire face à une situation économique précaire, il est clair que Monsieur Charest n’a pas de plan. S’il en avait un il l’aurait annoncé aussitôt que l’encre de son plan aurait été sèche et l’aurait mis en application de toute urgence. Vous n’êtes pas d’accord? Si Jean Charest a réellement un plan et qu’il attend deux minutes de plus pour l’annoncer et le mettre en application c’est alors le premier ministre le plus irresponsable de toute l’histoire du Québec. Quand le feu est pris dans la maison, qu’il risque d’y avoir beaucoup de victimes et qu’on a un plan pour éteindre ce feu, la première chose à faire c’est d’éteindre le feu à l’aide du plan disponible. Il serait très mal avisé, avant de tenter d’éteindre le feu, d’attendre une semaine pour aller présenter, devant la Chambre de Commerce du Montréal Métropolitain, la façon dont on compte s’y prendre pour éteindre ce feu, de déclencher des élections générales en proposant ce plan à la population et d’attendre plus d’un mois l’accord de la population avant de s’attaquer au sinistre. Un premier ministre responsable n’attend pas la permission du peuple avant de s’attaquer à un problème majeur qui menace le peuple et le premier ministre lui-même. Il n’a pas à attendre un mandat électoral spécial pour protéger la sécurité économique du Québec. Il a déjà ce mandat en permanence.
Vous faut-il une raison de plus pour vous convaincre que Jean Charest n’a pas de plan pour protéger la sécurité économique du Québec? Le Québec n’échappera pas à une crise économique mondiale s’il y en a réellement une. Il faut être bonasse pour croire qu’une comète géante va frapper la terre et que seuls les québécois vont survivre. Si Jean Charest détenait vraiment un plan, il y a tout lieu de croire que son plan serait également valable à l’extérieur du Québec. Alors, le plus sûr moyen pour protéger la sécurité économique du Québec et même pour nous enrichir collectivement consisterait à détailler ce plan en long et en large dans un bouquin et de l’offrir à l’ensemble de l’humanité pour le centième du coût éventuel global d’une grave crise économique mondiale. Il n’y a pas un seul gouvernement sur terre qui voudrait se passer de ce fameux plan. Notre avenir économique serait assuré pour un bon moment. Mais vous pensez bien que si un tel plan réellement efficace existait… on l’aurait.
Le plan, pour le moment encore secret, de Jean Charest consiste uniquement à tenter de nous faire croire qu’il a un plan pour protéger la sécurité économique du Québec. D’ailleurs si le titre du discours qu’il prononcera devant la Chambre de Commerce du Montréal Métropolitain est bel et bien « Un plan pour protéger la sécurité économique du Québec », il est clair qu’il y a déjà dans le titre de ce discours un plan caché que je vais dévoiler. En effet, je crois que c’est la première fois de ma vie que j’entends parler de SÉCURITÉ économique du Québec. Pas vous? Le choix des mots n’est jamais innocent, surtout lorsqu’il s’agit du discours d’un premier ministre. Pourquoi ne pas parler plutôt d’assurer l’avenir économique du Québec, d’aider le Québec à traverser une période de turbulences économiques ou simplement de minimiser l’impact négatif d’une récession économique? Allons donc! Tout le monde sait que depuis le 11 septembre 2001 il est toujours électoralement rentable de faire peur au monde en utilisant sciemment et à dessein le terme SÉCURITÉ, peu importe le contexte, même en associant ce terme à une chose à laquelle ce terme ne s’associe pas naturellement. Si on ne protège pas la SÉCURITÉ d’une chose on la place implicitement dans une situation d’INSÉCURITÉ. Elle est où l’INSÉCURITÉ dans un contexte économique incertain? En quoi un ralentissement économique nous placerait-il dans une situation d’INSÉCURITÉ? D’incertitude peut-être mais pas d’INSÉCURITÉ. Est-ce que Jean Charest tenterait de nous faire peur en nous enfonçant dans le crâne, de façon subliminale, l’idée que si le ralentissement économique se manifeste avec force cela va entraîner un relâchement des mesures de sécurité et ouvrir la porte à des attentats terroristes majeurs contre le Québec? En effet, Jean Charest a un plan, un plan douteux copié sur les plans de George W. Bush, de Dick Cheney, de Donald Rumsfeld, de Sarah Palin et des autres faucons républicains américains. Ce plan pourrait simplement s’intituler « À soir on fait peur au monde ». Je ne suis pas convaincu que les tactiques des faucons américains peuvent fonctionner ici. Il n’y a pas vraiment de faucons ici au gouvernement pour faire fonctionner un tel plan. En fait il n’y a ici au Québec pour nous gouverner qu’un clown égocentrique qui se prend au sérieux avec un plan visant d’abord à faire peur, un premier ministre qui tente de jouer les faucons économiques, un faux faucon qui n’est visiblement en réalité qu’un vrai vraicon.
Moi j’ai un plan pour protéger la sécurité tout court du Québec. C’est un plan relativement simple que je recommande à tout le monde. Ce plan consiste à écarter Jean Charest du pouvoir. La seule façon d’y parvenir c’est en élisant un gouvernement formé par le Parti Québécois, le seul parti qui peut battre le PLQ de Jean Charest. Pensez-y bien! Dans l’état actuel des choses Jean Charest va peut-être se retrouver avec un autre gouvernement minoritaire dont il ne saurait se satisfaire pour assouvir l’appétit de son gros égo. Est-ce que ça vous tente d’avoir des élections maintenant et d’en avoir d’autres dans 3 mois, déclenchées par un Jean Charest insatiable qui aura toujours un autre plan pour nous vendre des élections à répétitions, jusqu’à ce qu’il obtienne un second mandat majoritaire? De toute évidence un monstre a été créé le jour où il a obtenu un premier mandat majoritaire. Le meilleur plan serait de cesser de nourrir cet égo devenu gargantuesque. Jean Patapouf Charest grossit toujours mais par en-dedans. C’est ça son plan.
Si tous les souverainistes décidaient de rentrer au bercail en abandonnant immédiatement les groupuscules qui sont, qu’ils le veuillent ou non, des alliés objectifs de Jean Charest, on aurait d’excellentes chances d’écarter John James du pouvoir et d’éviter de connaître encore 4 ou 5 années d’enfer, avec ce démon frisé qui est en train de vider le Québec de ce qui fait sa spécificité si unique.
Paolo Mitriou
Le 2 Novembre 2008
M. Mitriou : » Je n’ai pas pu m’empêcher de pouffer de rire en lisant cet éditorial d’André Pratte. Décidément Monsieur Pratte a des talents d’humoriste. Il démontre en plus une naïveté extraordinaire par rapport au sujet qu’il traite. Comment est-ce possible qu’il n’ait pas plus de flair politique qu’il en a et qu’il occupe un poste semblable ? De deux choses l’une. Ou bien il est profondément naïf ou bien il essaie encore une fois de vendre la salade de son patron en croyant que les lecteurs seront assez naïfs pour gober ses lubies. »
Vous êtes dur avec M. Pratte. Ce n’est pas parce qu’il fait dans l’info-pub calculé qu’on doit le crier à tous les toîts. Il en faut bien des éditorialistes-en-chef perroquets de quelque programme électoraliste non ? Ou bien efforcez-vous donc M. Mitriou de prendre sa place !
Pour l’Indépendance du Québec, les souverainistes aguerris n’ont qu’à « reconvertir » cet ex-souverainiste Pratte … Pas besoin de le remplacer, le « reconvertir » … Tout comme le Charest n’a pas besoin d’être remplacé, simplement « converti » avec son arme préférée : L’Art de la Guerre de Sun Tzu.
Est-ce que le mouvement souverainiste est « idéologie religieuse » ? Hmmm… peut-être… et alors ? Est-ce qu’on interdit la religion en notre vaste pays des « droits et libertés » ?
M. Dion avec un plan ou M. Dion sans plan, c’est le même M. Dion qui n’est pas aimé au Québec. Au pire, il était perçu comme un rat moustachu au mieux, un castor full-canadian aux dents longues pour ordre les séparatissss..
J’ignore quel est le plan de Jean Charest pour protéger le Québec d’une récession globale qui fera encore beaucoup de vagues, mais une chose est certaine : s’il a la même solution magique que le libéral provincial Ontarien Dalton McGuinty – lui aussi en mauvais termes avec son grand-frère fédéral – je n’ai pas hâte d’en prendre connaissance étant donné que la province du « Yours to discover » recevra prochainement ses premiers paiement de péréquation de son histoire.
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« Pour la première fois de leur histoire respective, l’Ontario recevra des paiements de péréquation et Terre-Neuve-et-Labrador n’en touchera pas. Cette dernière consacre ainsi son statut de plus récente province « riche » au pays. »
– La Presse Canadienne http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5jnGLlK8kQ1macA4v5mJWL7pxaRGQ
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Jean Charest devrait faire amende honorable dès le départ et avouer son nouveau statut d’impuissant. Le marchand de Viagra économique a déjà passé dans son coin il y a quelque temps en prétendant rétablir le déséquilibre fiscal et le frisé a joué la carte électorale en misant le remboursement fédéral sur des baisses d’impôts plutôt que de faire preuve de patience ou de légitime clairvoyance.
Alors, faute de petite pilules bleu-Conservateur, Jean Charest va avoir bien de la misère à cacher des lendemains qui déchantent, bien loin du sacro-saint déficit zéro (une politique de compressions fiscales orchestrées par les méchants séparatistes parce que l’impôt des contribuables québécois est constament placé en « fiducie » dans les coffres du gouvernement fédéral qui, lui, se plaît toujours à jouer les distributrices de bonbons en empiètant même dans des champs de juridiction provinciales sans que ça dérange le moins du monde la petite élite du PLQ-je-ne-me-souviens-plus-de-rien-même-pas-du-Lac-Meech.
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Pour ceux qui ne s’en apercevraient pas – Stéphane Dion ne doit plus être de ceux-là maintenant – le Canada prend tout un virage et ça n’a rien à VOIR avec le « tournant Vert » mais bien tout à VOIR avec la résurrection de l’or noir.
Autre extrait pour illustrer mon propos :
« Le premier ministre de la province, Danny Williams, a tenu à déclarer que sa province était officiellement devenue une province « riche » un an plus tôt que prévu, et que le temps des « blagues de Newfies » était révolu. Après avoir travaillé fort pour surmonter les difficultés, sa province est maintenant un exemple pour les autres Canadiens, a-t-il dit.
L’Alberta, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique sont les autres provinces qui n’auront pas droit à la péréquation. »
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Que faut-il comprendre de ces informations-là ? Les pôles d’attraction du pouvoir économique sont en train de distorsionner complètement la donne démographique et le poids politique ancestral des provinces centrales sur le Canada d’aujourd’hui.
Face à ces nouveaux attraits économiques (la proximité avec l’Asie pour la Colombie Brittanique et l’explosion de l’or noir en Alberta, en Saskatchewan et à Terre-Neuve), nous assistons à la revanche de tous ceux qui n’ont jamais voulu partager les ressources naturelles avec le reste du pays (du temps de Trudeau père) et qui n’ont refusé d’entériner une entente qui aurait pu acheter la paix constitutionnelle (à l’époque du tandem Mulroney/Bourassa).
Alors, pour ceux qui manqueraient une belle game politique en étant trop occupé à manger du pop corn passé date, le Canada change et les canadiens vont se mettre à bouger eux aussi très bientôt afin de suivre le flux économique si on continue politiquement à leurs mentir sur la réalité économique qui frappe leur province en leur faisant croire que chaque petit PM de provinces a TOUS les moyens nécessaires et la collaboration PLEINE et ENTIÈRE d’Ottawa afin de concocter un plan d’attaque EFFICACE pour faire face aux défis économiques de demain.
Et contrairement à ce que prétend Jean Charest, l’enjeu de la prochaine campagne électorale provinciale – s’il la déclare plus tôt que plus tard – ne sera pas l’économie mais bien le nationalisme.
Désolé pour les partisans du PLQ et les adeptes de la nostalgique complaite du PQ.
Voilà mon message en mémoire d’un politicien à qui j’ai déjà serré la main au Marriot de Montréal et qui m’a laissé la plus mauvaise impression qu’on peut laissé à un bénévole : les temps changent et le Canada également.
Qu’on se le dise… en anglais comme en français. Pour ce qui est du franglais, je laisse ça à un illuminé de la presse people du genre de Justin Trudeau…
Il manquait un « m » dans ma dernière phrase pour faire : «un castor full-canadian aux dents longues pour « m »ordre les séparatissss..
S’cusez !
Quelques mots.
Pauvre M. Dion, avoir eu raison et n’avoir pas été écouté. C’est ben verrat!
Comme la vie est injuste…
Le plan de M. Charest est de se présenter au 24 Sussex, le chapeau à la main, et demader à M. Harper la charité de quelques milliards parce que la bise est venue.
Comment un gouvernement provincial peut-il avoir plus de moyens que le gouvernement fédéral qui est maintenant déficitaire à son tour à la suite de réduction de revenus. La réduction de la TPS était d’une imbécilité consommée; la réduction de l’impôt aux pétrolières et aux banques, un crime impardonnable contre les gagnent petits, et maintenant M. Haper crie famine lui aussi. Ah! la belle surprise.
Pour ce qui est du nationalisme, M. Lévesque en avait donnée une belle et généreuse définition que j’ai oubliée, mais c’était beau et ça volait haut.
Quand je vois les américains s’envelopper dans leur drapeau, je ne peux m’empêcher de penser à Nuremberg dans les années trente. Ça n’est pas le genre de nationalisme que j’affectionne.
Lors de la guerre du Viet-nam, un jeune américain qui traversait la frontière entre l’Etat de Washingtown et la C-B, a observé un fonctionnaire canadien qui enlevait le drapeau avant le coucher du soleil – c’est la coûtume- et il avait été agréablement sidéré par le comportement cavalier du fonctionaire canadien avec son drapeau. (Les américains ont tout un rituel) Le fonctionnaire a tout simplement ammené le drapeau au niveau du sol, décroché, roulé en boule, placé sous son aisselle pour ensuite le lancer, sans cérémonie, dans le coffre de l’automobile.
Ce citoyen américain a décidé d’émigrer au Canada. Il a dit : » Ça c’est le genre de pays où je veux vivre. Et c’est ce qu’il a fait, avec toute sa famille.
On peut être nationaliste sans être fétichiste. Un drapeau, c’est pour les autres, pas pour nous. On sait où on vit. On a pas besoin de se le rappeler.
Oui! je suis nationaliste et je n’aime pas les drapeaux particulièrement.
– Réflexion expliquée peut être un peu chiante.
Mon dernier message parle d’individus transformés en « fantômes » dans le sens que l’horizon ultime du libéralisme philosophique contemporain est de transformer le citoyen en consommateur exclusif et comptable de ses finances personnelles. Les partis dominants du type libéral ou conservateur au Canada comme aux É.U depuis l’essor économique de l’après guerre ont tout fait pour faire du citoyen une entité passive et inerte prêt à se faire manipuler. Depuis 10 ans, le web a redonné du pouvoir aux citoyens mais ne soyons pas dupes ce service est devenu possible du fait de l’innovation technologique. Le système politique pourvu d’un pouvoir de masse procuré par les médias de télé radiodiffusion n’encourage que la non participation politique. Au Québec, le patriotisme est un rempart politique contre le confort et l’indifférence. C’est ce que j’ai voulu dire.
Parfois on peut faire un petit développement philosophique dans un blogue dominé par l’actualité toutefois nous ne réussissons pas toujours à s’exprimer de façon claire.
-Retour à l’actualité.
C’est évident que Charest particulièrement fonctionne dans ce cadre qui encourage l’apolitisme par exemple en préparant essentiellement l’élection sur le thème de l’économique. Il nous dit: « -Je dissous le parlement afin de protéger votre condition de consommateur et vos états financiers ». Tout le problème de la chose c’est que la réalité ne se réduit pas à un tout économique. Surtout lorsqu’on sait que la globalisation des marchés limite l’action d’un petit gouvernement provincial et que l’opportunisme politique peut devenir ironiquement le premier thème de l’élection, le noyau d’une possible défaite des libéraux provinciaux!
Je suis apparemment loin de Dion mais pas du sujet du plan et des propositions économiques des partis. Donc! Sauvons nos portefeuilles en oubliant tout le reste en permettant au gouvernement Charest de remplacer le gouvernement du Québec expédié dans les affaires courantes par l’activisme démagogique électoral du Parti Libéral!
Ahhhh… Monsieur Mitriou!
Je pense bien n’avoir jamais vu quelqu’un d’aussi mauvaise foi que vous. Arrogant et imbu de sa « vérité ». Vous déformez tout, pour mieux vous emporter par la suite. Si c’est cela, votre « plan », discréditer et prêter à tous des intentions malveillantes, je doute que vous trouviez large auditoire à vos jérémiades.
Je vous ai déjà écrit que vous m’aviez dans un premier temps intrigué, puis désolé. À présent, vous me consternez au delà de ce que mon vocabulaire, pourtant assez étoffé, me permet d’exprimer. Les mots me manquent pour dire à quel point votre attitude s’avère d’un négativisme gratuit. Je ne comprends pas qu’on puisse être ainsi.
Pourquoi êtes-vous à ce point frustré? Quelle est donc la cause de cette rage? Que vous a donc fait Jean Charest pour que vous le honnissiez autant? Ne seriez-vous finalement qu’un bavard qui se complait dans l’insulte?
Vous en donnez à tout le moins fortement l’impression… Hélas.
Le chat sort du sac. Voilà explicité la motivation électorale grossière de Charest. Les Québécois ont le pouvoir de faire ravaler sa salive à notre prétentieux chef libéral-conservateur.
À FAIRE CIRCULER SUR LE WEB QUÉBÉCOIS
L’objectif des libéraux: obtenir 80 sièges
« Jean Charest salive déjà devant la perspective de compter jusqu’à 80 députés libéraux le soir du 8 décembre.
La Presse Canadienne a appris que les sondages internes commandés au cours des dernières semaines par le Parti libéral du Québec (PLQ) indiquent que Jean Charest peut espérer former un gouvernement majoritaire avec plus de 75 sièges, peut-être 80.
Il en a besoin d’au moins 63 pour former un gouvernement majoritaire.
Les organisateurs et stratèges libéraux consultés au cours des derniers jours croient possible de répéter le scénario de 2003, alors que Jean Charest avait raflé 76 sièges et 46 pour cent du vote.
On calcule que quelque 35 sièges sont en jeu, particulièrement dans la ceinture de Montréal, le fameux «450», en Montérégie et dans la région de Lanaudière.
Gonflé à bloc, le PLQ espère mettre la main sur plus d’une vingtaine d’entre eux, misant sur le fait que l’appui des francophones a doublé, passant de 15 à 30 pour cent dans les derniers sondages.
Le war room libéral de la rue Waverley, à Montréal, s’active déjà depuis plusieurs semaines pour faire en sorte que toutes les pièces du casse-tête soient en place, mercredi, jour du déclenchement prévu des élections, tant sur le plan de l’organisation sur le terrain que du message à véhiculer. (…..)
Presse canadienne
Jean Charest majoritaire, Monsieur Bouchard? Très majoritaire, même?
Tant mieux.
JP Bouchard : » Mon dernier message parle d’individus transformés en « fantômes » dans le sens que l’horizon ultime du libéralisme philosophique contemporain est de transformer le citoyen en consommateur exclusif et comptable de ses finances personnelles. »
Je le comprends aussi comme ça, oui. La citation du « fantôme » d’Hubert Aquin n’est pas pour autant éloignée du sujet … Pour réveiller les « fantômes » ambulants, je cite l’Aquin !
» … je glisse, fantôme, dans les eaux névrosées du fleuve … » – Prochain Épisode, Hubert Aquin, 1965
On aura compris que le fleuve n’est nul autre que le …
Charest est un ballon d’hélium, la réalisation de la vacuité politique. Il n’est pas digne du Québec et ne mérite pas d’être pm. Pour plusieurs d’entre nous, les gouvernements libéraux ne font que faire stagner le Québec. C’est une position non négociable entre souverainistes et fédéralistes. Non négociable.
Quant à l’élection, elle n’est pas commencée et cinq à dix jours encore avant de déceler une première tendance. Alors déduire de remporter 80 sièges c’est prétentieux et présomptueux.
La phrase: « Jean Charest salive déjà devant la perspective de compter jusqu’à 80 députés libéraux le soir du 8 décembre offre un bon résumé de la part du journaliste de la Presse canadienne de toute la prétention ubuesque qui sort du personnage de Charest.
J.P.Dubé. N’oublions pas non plus le documentaire post référendaire de Denys Arcand: le Confort et l’indifférence. 1980.
L’indifférence est un trait de civilisation occidentale et plus encore qu’en Europe, un trait de comportement psycho social caractéristique de l’AMÉRIQUE du nord.
Et si la (« révolution Obama » si le cas échéant) provoquait une révolution des valeurs propre à secouer le continent donc le Québec?
20.15, 4 novembre allons y voir à la télé!
» J.P.Dubé. N’oublions pas non plus le documentaire post référendaire de Denys Arcand: le Confort et l’indifférence. 1980. »
Oui. Ce cher confort du Canada TM ! Parfois difficile d’y résister ! Trop confortable hélas pour les intrépides comme vous et moi j’imagine !
Ma boutade : » Les fils québécois des Coureurs des Bois rejettent le confort du Canada comme leurs prédécesseurs se sont jetés tête première dans l’inconfort du Canada de la Nouvelle-France. » – JD, 4 nov 08
@ Claude Perrier
« Que vous a donc fait Jean Charest pour que vous le honnissiez autant? »
Je n’ai pas besoin d’aller fouiller bien loin pour répondre à votre question. Je vais tout simplement puiser d’abord dans vos propres commentaires.
« Sauf que Stéphane Dion n’est pas taillé pour être politicien. LE PREMIER BEAU PARLEUR VENU, MÊME AVEC LA PLUS INSIPIDE IDÉE POSSIBLE, AURA IMMANQUABLEMENT DAVANTAGE DE SUCCÈS QUE LUI. »
Cette deuxième phrase de votre citation colle parfaitement bien à Jean Charest et elle explique bien l’actuel mais probablement éphémère succès de Jean Charest. Au début de son premier mandat Jean Charest avait plein d’idées nouvelles, des idées insensées mais néanmoins nouvelles, et son indice de popularité rasait le plancher. Son indice de popularité a grimpé en flèche à partir du moment où il n’est devenu qu’un beau parleur. Ce n’est pas moi qui l’invente, c’est votre propre analyse lorsque vous affirmez que le premier beau parleur venu, même avec la plus insipide idée possible, aura immanquablement davantage de succès que Stéphane Dion.
« À croire que la politique s’avère surtout une affaire de charisme, de beaux sourires et de chaleureuses poignées de mains. Préoccupant… » Voilà une autre de vos formules taillée sur mesure pour Jean Charest. Et je trouve cela en effet très préoccupant.
« Hélas, le monde de la politique et le monde des idées ne font habituellement pas bon ménage. » J’aurais essayé de trouver une formule brillante pour parler de Jean Charest que je n’aurais pas trouvé mieux que cette formule qui est la vôtre.
« En politique, on carbure à coup de slogans. On coupe les coins ronds et on ne se gêne pas pour avancer des tas de solutions simplistes à des problèmes souvent très complexes. Le blanc et le noir sont les teintes de prédilection, ne laissant pas grand place aux nuances. » Décidément toutes les formules que vous pondez pour décrire la vacuité politique actuelle s’appliquent admirablement bien à Jean Charest. On carbure à coups de slogans comme « Je suis prêt, le Parti Libéral est prêt, nous sommes prêts » alors que de toute évidence ce n’était pas du tout le cas lors du premier mandat obtenu suite à ce slogan. Les sommets d’insatisfaction à l’endroit du gouvernement de Jean Charest, pendant presque toute la durée de son premier mandat, ne sont pas le fruit de ma mauvaise foi. Ce sont simplement des faits historiques. Parlant de solutions simplistes à des problèmes souvent très complexes, il me semble que Jean Charest est devenu maître de cet art. Combien de fois Jean Charest a-t-il été forcé de faire marche arrière après avoir tenté en vain d’appliquer des tas de solutions simplistes à des problèmes souvent très complexes? Il a établi des records en ce domaine. Son plan pour protéger la sécurité économique du Québec sera une autre manifestation de son insipidité. Si Jean Charest est réellement en mesure de pondre un plan pouvant donner les résultats qu’ils annoncent, un poste infiniment plus prestigieux l’attend de toute urgence à la direction d’une puissante agence économique mondiale. Pour se faire élire, Pauline Marois et Mario Dumont ont le droit de pondre tous les plans possibles. Quant au premier ministre, s’il a vraiment un plan pour protéger la sécurité économique du Québec, son devoir n’est pas d’essayer de nous le vendre lors d’une campagne électorale, qu’il peut théoriquement perdre, mais de le mettre en oeuvre immédiatement. Son comportement est aussi puéril et inconséquent que celui d’un pompier qui arrive à la résidence en feu de son supérieur et qui lui dit qu’il ne sortira son boyau que si son supérieur s’engage à prolonger, sur le champ, son contrat pour une période d’au moins 4 ans. Qu’est-ce que vous pensez que ce pompier a le plus de chance d’obtenir? Son nouveau contrat ou un magistral coup de pied au derrière? Je suis déjà votre premier ministre mais si vous voulez que je protège la sécurité économique du Québec vous devrez me réélire, de préférence pour au moins 4 ans. Même un enfant de 4 ans comprendrait qu’une telle demande s’apparente davantage à un chantage lamentable.
« Je pense bien n’avoir jamais vu quelqu’un d’aussi mauvaise foi que vous. Arrogant et imbu de sa « vérité ». » Si le lecteur ne remarque pas que ces invectives me sont directement adressées, j’ai bien l’impression qu’il croira qu’elles sont destinées à Jean Charest, tellement elles semblent être taillées sur mesure pour lui. Ces paroles m’ont fait mal, non pas par leur contenu profondément subjectif, parce que prétends que vous ne me connaissez pas du tout, mais parce pendant quelques secondes j’ai songé avec horreur que je pouvais ressembler à Jean Charest.
Pourquoi je honnis autant Jean Charest? D’abord je ne le honnis pas mais je ne l’aime pas. C’est fort différent. Je ne l’aime pas pour des raisons assez simples. D’abord parce que lui non plus ne m’aime pas. Il déteste souverainement tous les souverainistes et j’en suis. Il est mesquin, de mauvaise foi, arrogant et imbu de sa « vérité ». Il a un égo tellement énorme qu’il n’arrive pas à le contenir facilement dans son corps. Patapouf c’est son égo. Va pour les conneries.
Ayant demeuré à Sherbrooke de 1977 à 1980 et de 1984 à 1986, et pas très loin le reste du temps, je connais Jean Charest depuis bien avant qu’il se fasse élire pour la première fois au niveau fédéral (le seul niveau qui convenait à un très jeune avocat qui se voyait déjà, à cette époque, premier ministre du Canada). Je militais déjà activement dans quelques mouvements souverainistes avant même que Jean Charest soit admis au Barreau du Québec en 1981. Par de nombreuses personnes interposées je le connais peut-être depuis qu’il est enfant. Comme je ne suis pas un adepte du potinage je me contenterai de dire ce dont tout le monde se doute probablement, c’est-à-dire, que son gros égo n’est pas apparu subitement le jour où les libéraux provinciaux se sont prosternés devant lui en lui demandant de devenir leur « sauveur ». J’avoue que c’est de nature à gonfler l’égo de n’importe qui, sauf bien sûr, de ceux dont l’égo est déjà disproportionné. Va pour les potins.
Plus sérieusement je n’aime pas Jean Charest parce que je le considère simplement comme étant un usurpateur. Oui, c’est cela, je le répète, un usurpateur. D’abord je n’arrive à comprendre comment un individu qui rêvait de devenir premier ministre du Canada peut devenir le premier ministre du Québec. Je n’arrive pas à comprendre comment un parti fédéraliste mais fortement nationaliste peu accepter de se soumettre, par pur opportunisme politique, au règne absolu du moins nationaliste des fédéralistes et peut-être même des québécois. C’est comme si les gaulois avait été chercher un romain pour gouverner le village d’Astérix. Par simple respect de ses propres convictions Jean Charest devait refuser de devenir le leader d’une nation dont il ne partage pas l’idéologie de 90% des membres, les souverainistes, les autonomistes, les nationalistes et les fédéralistes conditionnels, opposés au statu quo. Jean Charest fait partie de la très faible minorité des fédéralistes inconditionnels. Quand on fait partie d’une faible minorité et qu’on ne partage pas les vues de la vaste majorité, on ne cherche normalement pas à devenir le premier ministre de cette majorité. Pour moi en agissant autrement on devient un usurpateur.
À mon humble avis le poste de premier ministre doit être réservé à une personne qui est en mesure de réaliser des choses qui permettent à la société qu’il gouverne d’avancer. Cette personne doit être supérieure d’un cran au reste de son équipe. Elle a le mandat de réaliser des choses importantes que personne d’autre ne pourrait réaliser aussi bien qu’elle. Si elle ne le fait pas elle occupe une place qui ne lui revient pas et qui pourrait donc, de ce fait, être occupée plus efficacement par une autre personne. Le premier ministre n’a pas à être ordinaire et à se contenter de gérer l’État comme par intérim, comme s’il attendait la venue d’un remplaçant qui lui serait supérieur. Quand on détient le pouvoir c’est pour POUVOIR en faire quelque chose. Je cherche aussi objectivement que possible (et je dis bien que possible) quelles sont les grandes réalisations de Jean Charest, qu’est-ce qu’il a fait pour le Québec que n’importe quel autre chef de parti n’aurait pas réussi à faire aussi bien que lui. Je cherche et je ne trouve pas. Le meilleur premier ministre pour le Québec ne devrait pas être facilement interchangeable. Or, il me semble que Jean Charest serait facilement interchangeable par de nombreuses autres personnes sans qu’on y perdre au change. C’est là mon humble opinion de politologue partisan. Je ne demande qu’une chose en fait. Je veux qu’on me convainque PAR DES ARGUMENTS ACCEPTABLES que je suis dans l’erreur. Parce que Jean Charest est interchangeable, je considère qu’il usurpe le poste qu’il occupe.
Votre opinion, Monsieur Perrier, de par ce que j’en vois sur cette page et de par ce que j’ai vu sur d’autres pages, est généralement truffée de critiques. Vous critiquez tout ce qui ne fait pas votre affaire mais je ne vois pas d’argument pour étayer vos critiques. C’est d’ailleurs une attitude répandue chez les fédéralistes. On critique les souverainistes, on leur attribue toutes sortes d’étiquettes sans jamais les justifier. Les souverainistes doivent toujours argumenter abondamment ce qu’ils proposent et le définir de façon claire. De leur côté les fédéralistes se sont habitués simplement à toujours dire NON sans jamais proposer quoi que ce soit de substantiel. Que des formules creuses, jamais clairement définies, comme le fédéralisme renouvelé, la troisième voie, le fédéralisme asymétrique, le fédéralisme d’ouverture, le fédéralisme de superstructure, le fédéralisme nouveau et amélioré qui lave plus blanc avec ses enzymes sarkozyennes et quoi encore.
J’ai déjà posé de simples questions sur ce blogue et sur bien d’autres dans la blogosphère québécoise. Comme je m’y attends chaque fois aucune réponse ne me parvient. J’en déduis que mes questions n’ont pas de réponses.
Elles sont pourtant simples. Je demande à tous les ardents défenseurs de Jean Charest de me faire la liste de ses grandes réalisations, qu’est-ce qu’il a fait d’autre que les tâches routinières d’un premier ministre, que va-t-il laisser comme trace de son passage dans l’histoire du Québec, quelles sont les si grandes qualités qui feraient de lui un premier ministre qui ne serait pas facilement interchangeable. Ne me dites pas que je suis un con de mauvaise foi, arrogant et imbu de sa « vérité ». Ces insultes me laissent froid quand elles viennent d’un adversaire. Depuis 36 ans je les ai toutes entendues et je m’y suis habitué. Faites un petit effort. Répondez-moi en deux ou trois lignes au besoin. Ça ne devrait pourtant pas être très compliqué. Qui sait? Je ne suis pas irréversiblement borné. Peut-être que vous serez celui qui réussira à me convertir. Et alors je continuerai mon prêchi prêcha, mais pour un autre camp.
Merci, Monsieur Mitriou, de votre réponse étoffée.
J’ai déjà amplement répondu, je pense, à tous vos questionnements (dans de multiples commentaires ces dernières années) et je ne cherche à convertir personne. Vous avez absolument droit à vos positions.
Mais, essentiellement, je considère que la souveraineté n’arrangerait rien, bien au contraire. Je l’ai souvent écrit, le Canada est un mariage de raison. Ce n’est pas le bonheur pour tous, et ce ne le sera jamais. Mais c’est encore ce qui nous sert – et nous servira dans l’avenir – le mieux.
Et l’idée de vous insulter ne m’a jamais traversé l’esprit. Ce n’est pas mon genre. Je désire tout simplement faire valoir des idées plus réalistes et productives que celles que vous défendez, à mon avis. Sans plus.
Aussi, Monsieur Mitriou, puis-je ajouter que je ne crois pas que Jean Charest soit le méprisable premier ministre que vous cherchez à nous décrire.
Il est loin d’être aussi intercheangable que vous le pensez.
C’est un homme dévoué et à son affaire. Il a beaucoup de mérite et a déjà beaucoup fait pour notre bien-être économique collectif. Vous ne l’aimez pas? Moi non plus, pas particulièrement. Mais je reconnais en lui quelqu’un qui fait ce qu’il faut pour préserver et même améliorer, dans un contexte difficile, nos conditions économiques. Actuelles et futures.
Vous avez quelqu’un de plus apte à la tâche à proposer? Qui, alors? Et, surtout, pourquoi et comment?
@ Claude Perrier
J’apprécie enfin le ton de vos deux derniers commentaires sur cette page même si je ne partage pas du tout votre avis. En 36 ans d’échanges parfois très animés, sur le thème de la souveraineté, j’ai appris à comprendre et à respecter un tant soit peu la pensée des fédéralistes. C’est difficile de faire autrement quand on a des amis et de la parenté dans les deux camps.
Je suis rarement corrosif dans mes propos à l’égard des citoyens qui défendent les politiciens que je n’aime pas. J’essaie de comprendre ces citoyens quand ils se donnent la peine d’expliquer leurs positions. Tout le monde a droit à son opinion. Par contre, je crois avoir le droit d’attaquer avec des propos aussi véhéments que je le désire les politiciens qui m’agacent. Les politiciens ont la couenne dure et ils connaissent les règles du jeu. Je ne vois pas pourquoi je ménagerais un politicien qui prend et assume des décisions qui me heurtent profondément dans mon quotidien. Chaque décision politique dérange une partie de l’électorat et en arrange une autre. Alors, il est normal que lorsque ces décideurs acceptent les fleurs, ils acceptent les pots qui viennent avec. On n’est jamais trop durs avec les politiciens qui sont durs avec nous. Ils sont infiniment mieux armés que nous pour nous horripiler et pour se protéger des nos réactions littéraires inoffensives qu’ils n’ont ni le temps ni le goût de lire. Même si nos commentaires étaient encore plus vitrioliques ils n’atteignent à-peu-près jamais la cible et ne servent finalement qu’à faire sortir notre surplus de pression.
Bonnes élections! Et bon retour à Jean Charest… dans l’opposition!
@ Claude Perrier
« Vous avez quelqu’un de plus apte à la tâche à proposer? Qui, alors? Et, surtout, pourquoi et comment? »
Qui? Pauline.
Pourquoi? Elle a fait le tour de TOUS les ministères importants, y compris tous ceux à vocation ÉCONOMIQUE D’ABORD. Elle a été vice-première ministre, a cumulé plus d’années d’expérience dans des fonctions gouvernementales québécoises que Jean Charest et Mario Dumont réunis. Elle connaît tous les rouages de l’appareil gouvernemental québécois. Elle n’a peut-être pas de zizi mais elle a plus de couilles que Jean Charest et Mario Dumont réunis.
Comment? En votant pour votre candidat du Parti Québécois.
@ Paolo Mitriou
Apparemment, nous ne sommes pas à la veille de ramer dans la même direction, Monsieur Mitriou. Les courants sont contraires et trop forts…
Mais, à vous aussi, bonnes élections! Et bon retour à Pauline Marois… dans son manoir!
M. Perrier : » Et bon retour à Pauline Marois… dans son manoir! »
Cynisme étonnant de la part de quelqu’un qui semble valoriser l’économie, si je ne me trompe pas …
Monsieur Dubé, ce « cynisme étonnant » s’avère une réplique tac au tac au petit quolibet que m’adresse M. Mitriou deux commentaires plus haut.
L’économie? Bien sûr que la question m’intéresse, parce que si on ne s’y intéresse pas au moins un peu, celle-ci risque de ne pas s’intéresser à nous non plus…
Mais le type d’économie qui m’intéresse est une économie nourricière, plutôt qu’une économie engraissante. Comme l’a si bien écrit Molière, il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger.
Madame Marois a très certainement plusieurs belles qualités, mais pour avoir vu sa performance politique passée, je préfère de loin laisser à quelqu’un d’autre le soin de tenir la barre à l’heure où une tempête économique sans précédent fait rage sur la planète entière. Et je ne pense nullement à Mario Dumont…