C'est officiel. À la demande de Jean Charest, le lieutenant-gouverneur vient de dissoudre le Parlement.
C'est parti, nous sommes en élections pour un vote le 8 décembre.
L'autobus du chef libéral vaut la peine d'être vu: rouge, avec le visage souriant et radieux de M. Charest et comme message: L'ÉCONOMIE D'ABORD
Suivi, tenez-vous bien, d'un gros OUI. Un OUI rouge. Comme au référendum, mais à l'envers…
Et tenez-vous vraiment bien à votre chaise, pour ne pas en tomber: ces gros OUI seront aussi sur les pancartes électorales du PLQ… Toute une dissonance cognitive!
Ma grand-mère aurait dit que le PM a du front tout le tour de la tête…. Nous, les analystes, dirons qu'il est «confiant»…
Les libéraux et leur spins doctors sur certains panels dits d'«analyse» avancent, confiants eux et elles aussi, que le fait que la grande majorité des Québécois ne voit aucune utilité à tenir une élection alors que le gouvernement peut parfaitement gouverner dans cette situation économique, n'aura aucun impact sur la campagne. Mais ça reste à voir.
Ce sera en effet intéressant de voir si oui, ou non, plusieurs électeurs en tiendront rancune au PLQ jusqu'au soir du vote.
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Avec méchanceté, je souhaite à M. Charest, et au PLQ, une longue vie dans l’opposition.
Il y a des limittes à se moquer des gens. Tous les sondages indiquaient que la vaste majorité des québécois ne voulait pas d’élections. M. Charest et son parti mérite une leçon de savoir-vivre.
Par ici la sortie, M. Charest. Attention à la marche.
Quelle impudence.
» Suivi, tenez-vous bien, d’un gros OUI. Un OUI rouge. Comme au référendum, mais à l’envers… Et tenez-vous vraiment bien à votre chaise, pour ne pas en tomber: ces gros OUI seront aussi sur les pancartes électorales du PLQ… Toute une dissonance cognitive! »
C’est de bonne guerre ! Bravo à M. Charest ! J’suis pas sûr que les opposants à l’indépendance du Québec vont aimer par contre … Ils pourraient juger que le Charest les trahit ! La séduction « double jeu » de ces souverainistes mous ne plaira pas à certains fédéralistes … et pourrait se retourner contre leurs artisans.
C’est quoi déjà le livre de chevet de notre premier ministre québécois ? Vous êtes un vrai artissse M. Charest, bravo !
Le discours de Jean Charest pour annoncer des élections le 8 décembre manquait singulièrement d’énergie et de conviction. Je n’ai pas reconnu le Jean Charest habituel, arrogant, prétentieux, fendant, avec un égo gros comme le Canada. Il ne m’a pas convaincu de l’utilité de ces élections. Il avait plutôt l’air de s’excuser de les déclencher. Celui qui était tellement prêt en 2003 m’a semblé l’être beaucoup moins aujourd’hui, moins convaincant, moins déterminé. Assez curieusement celui qui se perçoit comme étant le meilleur capitaine du navire québécois, le plus digne de tenir seul le gouvernail pendant un tsunami économique qui n’aura peut-être jamais réellement lieu, s’efface pour mettre de l’avant son équipe de matelots plus ou moins solides. Si le tsunami se présente il pourrait bien y avoir 26 paires de mains sur le gouvernail plutôt que 3.
L’économie d’abord? Non. Je veux tout, tout de suite.
Mes attentes? Le retour du PQ au pouvoir et d’un Jean Charest penaud, dans l’opposition.
Il y a une recette pour manipuler l’opinion publique, deux ingrédients : la peur et l’urgence. Je vous résume la recette : un traumatisme crée une peur chez une population, on utilise cette peur et on prétexte l’urgence de trouver une solution pour faire passer la solution qu’on préconise.
Un exemple célèbre est l’utilisation par Georges W. Bush de la peur suscitée par les attentats du 11 septembre 2001 pour envahir l’Iraq, bienque l’Iraq n’ait rien à voir avec les attentats. Bush désirait envahir l’Iraq, le 11 septembre n’en était que le prétexte.
Aujourd’hui, Jean Charest utilise à son tour la peur et l’urgence, il utilise ici la peur d’une crise économique et plaide pour l’urgence de mettre en place sa solution, l’élection d’un gouvernement libéral majoritaire. Jean Charest désire un gouvernement majoritaire, la crise économique appréhendée n’en est que le prétexte.
Regretterons-nous notre empressement d’avoir élu les libéraux quand, dans 6 mois, un an, un an et demi peut-être, la crise sera passée et que nous réaliserons que Jean Charest sera encore majoritaire jusqu’en 2012?
Comme à votre habitude, Monsieur Mitriou, vous êtes désolant.
Le PQ au pouvoir? Pour nous enguirlander avec le « Nous »? Ou pour quelle nouvelle belle salade, cette fois?
Jean Charest est de loin le plus apte à veiller à nos meilleurs intérêts. Certes, il n’est pas parfait – mais qui l’est? Majoritaire, il sera notre meilleur gage d’un avenir prometteur malgré les soubresauts actuels.
Mais vous n’êtes pas d’accord, je le sais.
Je n’ai jamais aimé notre premier ministre, il manque selon de…. leadership. Déjà dans son passé de partir du fédéral au provincial démontrait en lui une grande faiblesse : son besoin narcissique d’être un leader. Par contre, il a démontré par ce manquement son plus grand problème : son manque de conviction.
Ressentant ce vent de changement de nos amis du sud et croyant avoir l’appui favorable du peuple selon les sondages Québécois, le meilleur moment de déclencher des élections et d’être réélus, selon M. Charest, était présentement. Par contre, il a oublié un détail : nos personnes ainés, qui pensent à une retraite ou son déjà à la retraite perde beaucoup d’argent pendant ce ‘tsunami économique’. Cette tempête est présente afin de démontrer que le capitaliste, que pronent les libéraux, ne peuvent que nous mener à notre perte. Par contre, solidifier nos fondements et nos valeurs en tant que sociétés, comme le pronent le PQ, est la voix de la solution, à mon point de vue.
M. Charest a aussi oublié un second détail, par ses faiblesses qui démontrent encore une fois, un manque de leadership, que se sont les québécois qui décident dans la démocratie. De plus, si la majorité des québécois ne sont pas en accord avec le déclenchement des élections, ils ne voudront plus d’un leader qui ne sait pas écouter les demandes de son peuple dont il a la gouvernance.
Une chose que j’ai appris lors de mes études doctorales : nous sommes toujours plus fort dans un Québec uni. Que nos convictions soient capitaliste (PL) ou plus socialiste (PQ), ils fallaient unir nos forces afin de traverser la tempête. Ensuite, des élections auraient pu être envisager. Le partie québécois et le partie de Mario Dumont était prêt pour s’unir dans cette tempête. Encore une fois, notre faux leader n’a pas su utiliser du ‘leadership’ afin de réunir ses troupes et de sauver nos finances. Les finances restent l’asise de notre fonctionnement. Sans argent, la santé, l’éducation et le developpement durable sont impossibles dans un monde tel que le notre. Le leadership est essentiel pour notre gouvernement afin, comme je mentionnais, d’allier nos troupes, peu importe leur couleur (rouge ou bleu) et se ranger derrière un bon leader, franc, ambiteux et révolutionnaire, qualité que ne possède pas, `à mon avis notre premier ministre actuel. Nous avons perdu le meilleur des ministres à mon avis, et Charest n’a pas été capable de le garder comme allier. Selon moi, cet homme perd de ses plumes comme nous perdons des balles au combat. Cependant, il faut savoir garder quelques balles si nous voulons survivre. Avec notre ministre actuel, je crois que nous risquons de perdre beaucoup si nous continuons à suivre un homme sans leadership. Vive le changement durable! Vive un Québec libre! Vive le changement, surtout celui de notre prochain premier ministre!
Petite question impertinente, Madame Dion, vous avez fait des « études doctorales » en quoi, au juste?
En politique, en langue, en philosophie, en art, en quoi?
Ce serait intéressant d’être renseigné. Si vous le voulez, bien sûr.
Comme à votre habitude, Monsieur Perrier, vous êtes désolant.
Le PLQ au pouvoir? Pour nous enguirlander avec « Le fruit n’est pas mûr »? Ou pour quel nouveau plan foireux, cette fois?
Pauline Marois est de loin la plus apte à veiller à nos meilleurs intérêts. Certes, elle n’est pas parfaite – mais qui l’est? Majoritaire, elle sera notre meilleur gage d’un avenir prometteur malgré les soubresauts actuels.
Mais vous n’êtes pas d’accord, je le sais.
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Vous êtes devenu tellement prévisible que vous en devenez ennuyeux. Vos formules sont tellement convenues qu’elles tiennent toujours debout même si on change les noms.
Toujours la même recette. D’abord on insulte le destinataire, sans justifier ces insultes. Ensuite on dénigre le parti adverse sans jamais fournir le moindre argument. Puis on encense son chouchou sans jamais élaborer sur ce qui pourrait légitimer ces louanges. On conclut enfin par une belle mais creuse formule annonçant l’arrivée du paradis sur terre, le bonheur pour tous pour l’éternité, grâce au travail d’un messie ayant accompli sa mission.
Et on insulte à nouveau pour boucler la boucle.
Suis-je seul à constater l’absence totale de contenu factuel dans vos écrits?
La stratégie des libéraux est la même qu’en 1970: parlons d’économie et de jobs et rien d’autre à part ça bien sûr. Aucune vision d’ensemble sur le Québec, ce qui est typique des libéraux de Charest dont la véritable niche se trouve à Ottawa et au West Island. À l’heure où les Afro américains trouvent dans l’élection de Obama une marque de leur reconnaissance après deux cent ans de racisme marqué par la période de l’esclavage. Je ne vois pas comment le slogan creux des libéraux est susceptible de nourrir le vouloir vivre des Québécois. C’est clair, Charest essai de jouer un rôle celui de Bourassa mais ce dernier est reconnu aussi pour ses fortes carences. Ce qui fait que Charest-Charest ou Charest-Bourassa, c’est voué aux affaires courantes en permanence.
L’ÉCONOMIE D’ABORD: OUI. Slogan donc ridicule. Ce d’abord si urgent aurait donc dû créer le déclenchement d’élections en pleine campagne fédérale pour être le moindrement crédible!
John Charest a déclenché l’élection pour se donner un cadeau de noël: une majorité pour nous assommer pour un autre 5 ans. Cinq ans, pensons y bien c’est long, très long pour un premier ministre incompétent.
Dans l’ensemble, les interventions sont intéressantes, ici. Dubé, Mitriou, Gingras, Boudrias, etc.. Toutefois les points de vues autres par exemple fédéralistes ne peuvent créer d’engouement dans ce blogue. Monsieur Perrier ne convaincra personne sur Charest et il le sait bien mais bon il va jouer son jeu. Il va s’amuser avec le « manoir » de P.Marois, faire le procès du sentiment national québécois. On connaît la chanson fédéraste. Dans la cyber presse et ses blogues, les souverainistes sont traqués. Ici, nous sommes beaucoup plus tolérants envers les fédéralistes tout en sachant que de trouver des points convergents avec eux c’est très difficile.
Pour un gouvernement Marois et pour une femme Première ministre.
Charest fera campagne sur l’économie et la crise actuelle. La peur fonctionne parfois en période électorale parlez – en a Bush qui a été élu pour un deuxième mandat a cause d’ imaginaires attaques terroristes .
Charest se servira de cette crise mais il fera tout en son pouvoir pour ne pas parler de son bilan rachitique et décevant . Ce type se propose comme le sauveur de l’économie québécoise mais n’a rien fait de valable pendant son règne . Il n’ a pas gouverné il n’a fait que des commissions et jeter les rapports au paniers .
Alors faudrait calculer le coût total de ces commissions complétement inutiles et les coût de cette campagne électorale et nous voila avec un montant fort appréciable qui nous auraient aidé pendant cette crise économique !
L’ÉCONOMIE D’ABORD ? You bet !
C’est bien sûr en parlant « économie » qu’on aura cette « deuxième Révolution tranquille » d’Alain Dubuc ! Ou peut-être en parlant de « fédéralisme asymétrique » …
Quelqu’un pourrait-il aviser l’économiste Alain Dubuc de La Presse que seule l’Indépendance du Québec en marche pourrait provoquer cette « deuxième Révolution tranquille » qu’il réclame !
Vous devriez faire un papier sur le Dubuc, Mme Legault ! Ça pourrait fouetter les troupes …
C’est à l’opposition de renverser un gouvernement minoritaire, pas au gouvernement dont la seule limitation était de ne pas avoir choisi le président de notre Assemblée nationale.
Si on veut punir le parti Libéral très provincial qui a déclenché cette inutile élection qui nous coûtera environ 83 millions de dollars canadiens, faut voter pour le candidat des autres partis qui a plus de chances de gagner contre celui du PLQ, dans chaque comté.On peut généralement voir dans les plus récents sondages locaux , avant l’élection, qui a plus de chances de battre le candidat de M. Charest : PQ ou ADQ.
Si le slogan du PLQ de Jean Charest, le 8 décembre prochain, mon NON sera québécois. Comme dans Parti Québécois.
Si Jean Charest n’est pas assez intelligent pour provoquer l’opposition et lui faire porter l’odieux de déclencher des élections en plein milieu du temps de Fêtes, c’est qu’il savait pertinement que l’ADQ et le PQ n’en voulait pas.
Alors, la conculsion est simple a tirée : le PLQ veut que la population assume elle-même le rôle d’opposition officielle et fasse tomber le gouvernement en y allant d’un vote de non-confiance lors du prochain scrutin.
Car les Québécois se souviennent du fiasco lors du premier mandat majoritaire de Jean Charest… et c’est bien la DERNIÈRE chose dont le Québec à besoin en période de turbulences économiques : un premier ministre rendu arrogant par sa petite majorité parlementaire et qui gouverne à l’envers de tous les consensus des forces en présence au Québec.
Alors, NON merci. Mon NON est Québécois, monsieur Charest. Et Pauline Marois est également capable de jouer un rôle de rassembleuse et de chef d’État.
(Oui, je vais bientôt ressortir le concept des Yvette lors d’une prochaine intervention. On va avoir du fun pour le temps des fêtes, c’est moi qui vous le dit ! Je vais enfin pouvoir m’offrir un présent économique qui ne me coûtera pas cher avant Noël : un gouvernement qui me ressemble et qui rassemble en renvoyant un autre arrogant rejoindre Stéphane Dion dans ses derniers retranchements.)
» Alors, NON merci. Mon NON est Québécois, monsieur Charest. Et Pauline Marois est également capable de jouer un rôle de rassembleuse et de chef d’État. (Oui, je vais bientôt ressortir le concept des Yvette lors d’une prochaine intervention. On va avoir du fun pour le temps des fêtes, c’est moi qui vous le dit ! »
Héhé… bien dit ! Que les Steve du Québec fassent valoir un NON québécois pour un OUI à un pays !
Mais qu’est-ce qu’on s’amuse en politique …
Quand on est en pleine tempête économique ce n’est certainement pas le moment d’abandonner le gouvernail pour une période de 33 jours. C’est long 33 jours sur un navire dans un tempête avec personne pour gouverner le gouvernail. N’importe quel capitaine un peu sensé apprécierait, dans des conditions climatiques déchaînées, pouvoir compter sur deux autres matelots aguerris pour lui aider à tenir le gouvernail 24 heures sur 24, pour ce qui pourrait durer de très longs mois. Abandonner le gouvernail en pleine tempête, pendant 33 jours, pour aller tenter de remporter un concours de séduction auprès des passagers est sans doute le plus sûr moyen d’assurer de faire inévitablement sombrer le navire. Pas sûr que les naufragés seraient joyeux de se retrouver à nouveau sous la gouverne d’un Gilligan Charest qui a abandonné le gouvernail pour aller faire ses bouffonneries électorales.
Voyons donc! Pour voir si Jean Charest est principalement animé par un désir ardent de protéger l’économie québécoise. Aussi bien tenter de nous faire croire que le coyote ne désire plus bouffer Beep-Beep.
Je ne crois pas verser dans la calomnie en affirmant que Jean Charest est démagogue, opportuniste et mesquin. C’est de notoriété publique. Alors je ne crois pas me tromper en affirmant que la situation économique n’est qu’un prétexte fallacieux pour déclencher des élections que ne veulent pas les québécois. Le premier ministre et les chefs de partis sont toujours très bien informés de l’état des ressources de l’ennemi. Jean Charest a pris sa décision uniquement à la lumière des résultats des derniers sondages et des connaissances de l’état des troupes adverses et du trésor de guerre de chacun de ses adversaires.
Pourrait-on croire que dans la même situation économique, si le PQ et l’ADQ avaient des coffres bien garnis et que ces deux partis recueillaient chacun ne serait-ce que 3% de plus des intentions de votes, nous serions actuellement en pleine campagne électorale? Ce n’est pas du tout la situation économique qui a fait pencher la balance en faveur de ces élections inutiles. C’est nettement la faiblesse apparente des deux principaux adversaires et l’insatiable appétit du gros égo de Jean Charest qui fait qu’on devra aller voter le 8 décembre. Le Parti Libéral de Jean Charest ne montera pas plus haut dans les intentions de votes et le taux de satisfaction à l’égard de ce gouvernement a atteint son niveau maximal. Alors si Jean Charest veut pouvoir nous empoisonner l’existence pour encore 4 ou 5 longues années c’est le meilleur moment pour lui de tenter d’obtenir un mandat majoritaire. Pour les mêmes raisons réelles qui le poussent à nous pousser vers des élections, il aurait fait la même chose même si nous étions en période de croissance économique fulgurante. Au lieu de nous dire qu’il désire simplement protéger l’économie du Québec dans une période de tourmente économique il aurait tout bonnement modifier son refrain en nous affirmant qu’il désire simplement accélérer, au maximum, la croissance fulgurante de l’économie québécoise. Il nous aurait alors servi la métaphore de la fusée qui s’élève beaucoup plus rapidement vers le paradis économique s’il n’y a qu’un astronaute à bord plutôt que trois.
Quant on veut déclencher des élections on trouve toujours un faux prétexte noble pour le faire alors que le motif réel mais inavouable, parce que trop opportuniste et trop mesquin, est en réalité toujours le même. C’est toujours le résultat du simple calcul de ses chances de gagner ses élections. Heureusement c’est un calcul purement aléatoire et le résultat final est souvent loin du résultat souhaité.
Moi j’aurais une excellente solution qui ne ferait que des heureux gagnants.
Premièrement on redonne le pouvoir au Parti Québécois.
On confie ensuite l’opposition officielle à Mario Dumont.
On fait élire des libéraux uniquement dans les comtés anglophones.
Jean Charest est alors libéré juste à temps pour qu’il puisse se lancer dans la course à la direction du Parti Libéral du Canada. Il est élu. Il fait tomber le gouvernement Harper rapidement et il devient, avant la fin de 2009, premier ministre du Canada, réalisant ainsi son rêve ultime et le cauchemar de certains.
Et tout le monde, ou presque, est heureux.
Il est plus que temps que l’ADQ et le PQ se concertent pour chasser M. Charest du pouvoir. Ce dernier n’a été élu que grâce à l’appui quasi unanime des anglophones et allophones anglicisés combiné à la division des francophones.
M. Charest ne représente pas la majorité des Québécois.
Le Parti Libéral du Québec a toujours été le parti des Anglais. Les anglophones de longue date et les nouveaux arrivants ayant choisi de s’intégrer aux anglophones forment environ 16 % de la population du Québec. Le Parti Libéral du Québec tire la moitié de ses votes de ce groupe qui l’appuie à 99 %. C’est démocratique, mais c’est inquiétant. C’est cet appui quasi unanime qui lui permet trop souvent de prendre le pouvoir.
Dans ces conditions, il est suicidaire pour les francophones et pour les souverainistes de diviser leurs votes.
La présence de plusieurs groupements indépendantistes, souverainistes, et autonomistes exprimant plusieurs tendances est une très bonne chose pour l’affirmation des aspirations du Québec. Cependant, quand il s’agit d’élections, il est essentiel que toutes ces tendances agissent dans le même sens dans un seul parti.
Sinon la division des francophones mènera inéluctablement à leur minorisation, comme on l’a vu aux dernières élections générales, où même Jean Charest aurait été défait dans son comté n’eussent été les votes que Québec solidaire a détournés du Parti québécois.
Aux élections du 26 mars 2007, Jean Charest a obtenu 13 136 votes, soit seulement 1 332 de plus que le candidat du Parti québécois qui en a obtenu 11 804. Le candidat de Québec solidaire a obtenu 2 263 votes.
L’angélisme du parti Québec solidaire nous a valu un gouvernement de droite avec les libéraux aux commandes. Québec solidaire poursuit de bonnes intentions largement partagée dans le public, mais il est devenu l’allié objectif de ce gouvernement de droite. C’est triste et navrant. Il y a sûrement un groupe puissant qui a intérêt à alimenter cette division du vote des francophones.
M. Charest est fort de l’appui quasi unanime des anglophones et des allophones anglicisés, mais il profite surtout de la division des francophones pour se glisser au pouvoir. Il gagne pour ainsi dire par défaut. Il ne représente pas la majorité des Québécois.
Aux prochaines élections, il suffira d’un peu de cohésion chez les francophones pour envoyer M. Charest aux oubliettes. Qu’il retourne à Ottawa, c’est son pays.
Voici venu le temps où on va encore nous servir le spectre de l’économie qui tire de l’aile, l’épouvantail préféré du libéralisme économique. C’est bien connu, quand ça va mal ce n’est pas le temps de parler d’autre chose; le système de santé et de services sociaux, l’éducation (sauf la formation professionnelle pour les entreprises), la langue, l’environnement, la souveraineté du Québec, tout ça c’est du luxe. Je crois que le slogan « l’économie d’abord :OUI » mise sur une « certaine » sagesse populaire qui serait de croire qu’un leader capable de mauvaise foi, qui a si bien su se mouiller pour défendre les intérêts des amis du Suroît, du Mont-Orford, des investisseurs de Rabaska et de toutes les ppp, saura sûrement aussi bien défendre les intérêts de la population québécoise, dans le plus fort de la bourrasque économique appréhendée. Ce sont des tenants du quand ça va mal, il faut privilégier le « au plus fort la poche » au lieu du « les femmes et les enfants d’abord ». Notre premier ministre Harper nous l’a dit, la crise financière c’est une occasion de faire des affaires en or. Ce n’est surtout pas le temps de s’embarrasser d’un gouvernement favorable à la solidarité sociale qui va mettre les bâtons dans les roues de notre oligarchie financière canadienne et l’empêcher de mettre la main sur ce que nous n’aurons plus, soi-disant, les moyens de conserver ou d’acquérir. Il y a de belles ventes de garage en perspective : l’Hydro, la Saq et autres bijoux de famille; « manquez pas ça vous autres » aurait ironiquement chanté Félix. C’est désolant de constater que des citoyens peu nantis puissent voter contre leur propre intérêt en élisant des politiciens qui contribuent à les déposséder et à concentrer davantage la richesse entre les mains de quelques individus. Bon sang, on nous prends-tu pour un peuple de tit-counes?
Ne touchez pas à notre Québec!
M. Guay : » On nous prends-tu pour un peuple de tit-counes? »
Hmmm… c’est pas impossible !
En tout cas, j’ai plus souvent qu’autrement entendu ou lu des compatriotes fédéralistes, plus ou moins affichés et moins ti-counes que d’autres, croire ou laisser croire que les souverainistes seraient des ti-counes qui ne connaissent rien en sciences économiques ni aux affaires ! Un peu plus et ils traiteraient ce peuple d' »arriéré » comme il y a quelques décennies tout en alléguant que c’est bon pour lui d’entendre pareille chose et en souhaitant qu’il se dépasse davantage !
Heureusement, ces ti-counes, qui se croient moins ti-counes que d’autres parce qu’ils ont passé leur cours d’Économie 901 et ont voyagé un peu of course, se font moins entendre depuis quelques jours sur ce blog. Je m’en réjouis. S’ils ont changé d’opinion, c’est un ti-coune ayant passé son cours de Philosophie 901 et ayant voyagé un peu lui aussi qui les en remercie.
L’économie d’abord. Ah ! Oui ? Du moins, s’il faut en croire ce slogan. Les 100 000 emplois par-ci, les 100 000 emplois par-là, cela ne vous rappelle-t-il pas quelqu’un. Après feu Bob la Job, connu sous ce nom même par des dictionnaires, nous avons maintenant droit à John James la Job. Cela n’a pas empêché le premier de n’être pas pris au sérieux et d’en payer le prix et cela devrait se reproduire pour le second.