Eh oui. C'est fait. Barack Obama sera président des États-Unis.
Comme tant d'autres, je n'aurais JAMAIS cru les Américains capables d'élire une personne noire comme leur président. Mais ils l'ont fait! Bravissimo. Les bras m'en tombent.
Le tout étant résumé dans l'image des rassemblements de ce soir, et républicain et démocrate.
Du côté John McCain et Sarah-bon-débarras-Palin, une foule blanche mur-à-mur, amère, en colère, ou à peu près.
Du côté Obama-Biden, une foule immense, certes, mais surtout un microcosme du monde moderne: blancs, noirs, métis, hommes, femmes, jeunes, vieux, riches, pauvres, etc…. Un magnifique portrait d'une nation peut-être enfin nettement moins divisée qu'auparavant.
La promesse réelle d'un changement. Un vrai changement.
Pour le reste de l'analyse, ce sera dans ma chronique régulière….
Moi non plus je ne les croyais pas capables de le faire. Les americains nous donnent une veritable leçon d’ouverture. J’essaye d’imaginer , ici en France la même chose , avec un noir , un beur ou un vietnamien. Et c’est quasiment impossible.
Nous avons crée un ministère de l’integration , de l’identité et de l’integration, notre ministre Hortefeux, a pour mission d’en expulser 20000 par an. Obama arrive alors que nous étions en train d’instaurer une république raciale et de gagner le coeur de Bush. Quel malheureux contre temps.
Dommage qu’au pays des droits de l’homme, on soit toujours à la remorque d’idée anglo-saxonne vieilles de 15ans(au mieux).
Maintenant , comme le soulignent déjà nos journalistes d »investigation », et nos économistes tous unanimes, Obama ne pourra pas faire grand chose , à cause du déficit, de la crise et des deux guerres en cours.
Ouf on respire. Mais c’est beau quand même, pour le symbole, vu d’ici.
Un vent nouveau
L’élection d’Obama trace un nouveau chemin pour nos voisins du sud. Un nouveau président au charisme remarquable, un pas vers l’ouverture raciale, un changement heureux pour ce pays, qui a connu l’esclavage des noirs et des tensions ethniques peu ordinaires. En espérant qu’il ne soit pas soumis au même sort que John Kennedy.
Les républicains ont laissé en héritage une patate chaude. M. Obama aura tellement d’incendies à circonscrire qu’il va passer son temps à courir derrière les catastophes. Il n’aura pas le temps de réaliser de grands projets, sauf s’il est réélu.
Cela dit, son élection est surprenante. Domage qu’il tombe en pleine crises nationale et internationale. Tout dépendra des gens dont il s’entourera. L’équipe est la clé du succès.
Voyons voir.
L’argent et le vote ethnique
Quand on perd un référendum , on blâme l’argent et le vote ethnique et on est très déçu de s’être fait voler notre pays.
Quand Obama gagne avec l’argent ( il en avait 4 fois plus que McCain) et le vote ethnique ( 43% des blancs, 94% des noirs, 66 % des hispanophones, 62 % des asiatiques) on est comblé de joie pour ce candidat rassembleur.
Y a-t-il une leçon pour le mouvement souverainiste? Existe-t-il deux poids deux mesures?
Un tout petit commentaire sur les propos de David Lépine. La comparaison entre le référendum, « le vote ethnique », et l’élection d’Obama est biaisé. En dépit de mes réserves face au PQ, je dirai qu’il ne faut pas confondre le PQ et les ambitions personnelles de Parizeau. Dans cette phrase tristement célèbre de l’ancien premier ministre, il faut lire entre les lignes la frustration de ne pas passer à l’histoire comme l’architecte du « Québec libre ». René Lévêsque lui, avrait vraiment a coeur une cause noble (du moins à l’époque j’estime). Lors de son échec au référendum de 1980, il a semé l’espoir face à la réaction du public avec cette petite phrase « si je comprends bien vous êtes entrain de me dire à la prochaine ». Le oui n’avait obtenu que 40% alors qu’avec Parizeau nous étions à 49% des voix, quel progrès, nous pouvions prévoir que la prochaine fois serait la bonne.Mais Parizeau dans un élan de frustration face à ses ambitions personnelles a donné un coup de grâce au mouvement en s’aliénant le vote ethnique alors que certaines ethnies (je déteste ce mot…) dont les haïtiens avaient voté à 80% pour le oui.
Réponse à la question de M. David Lépine.
Le parti Conservateur n’est pas majoritaire au Canada à cause des votes ethniques au Québec « les Québécois francophones et francophiles » et du fait que le Bloc a autant d’argent que les autres partis pour diffuser son message depuis que M. Chrétien a changé la loi électorale fédérale pour nuire à son successeur, M. Martin qu’il n’aime pas, juste avant : haïr.
C’est une leçon pour les fédéralistes canadians itou.
S’il y a une leçon à retenir de l’élection de M. Obama, c’est qu’au lieu de se dépeindre en victime, faisons quelque chose. Lui il est aller chercher des petites contributions financières individuelles auprès de millions de citoyens pour un total de loin supérieur à McCain. Il a fait appel au vote ethnique en donnant de l’espoir et en ayant un discours rassembleur.
Écoutez un Gérald Larose et dites moi honnêtement si son discours est rassembleur ou plutôt revanchard ? Le fameux NOUS qui est souvent utilisé dans le discours souverainiste, pensez-vous sincèrement que nos ethnies se sentent incluses? Quand tu dis NOUS ça implique l’existence de EUX. On ne peut pas faire partie des deux définitions, alors que le « yes we can » de Obama a une résonnance beaucoup plus pluraliste.
Quand tu prêche la séparation de la religion et de l’État mais t’es incapable d’enlever le gros crucifix de l’Assemblée Nationale parce que supposément ça fait partie de NOTRE histoire , t’envois quel message aux nouveaux arrivants ?