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Mieux vaut être riche…

Jacques Parizeau avait sonné l'alarme il y a quelques semaines. 

Le Devoir confirme le tout ce matin.

De la même manière qu'on dit que mieux vaut être riche et en santé que pauvre et malade… faudra bientôt dire de notre système d'éducation à Montréal, que mieux vaut y être riche, anglophone, une fille et aller au privé.

Voilà le constat qui se dégage d'une étude réalisée par les chercheurs Pierre Lapointe, Roch Chouinard et Jean Archambault pour les cinq commissions scolaires de l'île de Montréal.

Quelques perles:

– 53% des élèves ayant fréquenté une école de langue française obtiennent leur diplôme dans les «délais normaux» alors que 72% de ceux ayant fréquenté une école de langue anglaise y ont réussi. C'est un écart de 19%, soit 3% de plus qu'en 1995.

– les filles ont deux fois plus de chances de réussir que les garçons.

– ceux et celles fréquentant le privé ont 5 fois plus de chances d'obtenir leur diplôme que ceux allant au public. Le taux de diplomation est de 49% dans le public et de 81% dans le privé.

– seulement 29% des élèves plus défavorisés obtenaient leur diplôme à 17 ans, et 55% dans les écoles dites mieux nanties.

Ah oui. J'oubliais. Ce portrait scandaleux nous vient 48 ans après le début de la Révolution tranquille. 48 ans! C'est presqu'un demi-siècle.

Oups. J'oubliais aussi. C'est que nous sommes en pleine campagne électorale!

Croyez-vous que les partis en place auront de vraies réponses et de vrais remèdes?…