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Faut être fait fort…

Mario Dumont a passé son week-end à se flageller, politiquement parlant.

Faisant son mea-culpa, il reconnaissait avoir cumulé les erreurs de jugement depuis la dernière élection générale et en prenait l'entière responsabilité. Bravo pour le bel acte d'humilité.

Mais le problème pour le chef de l'ADQ est son drôle de timing.

S'accuser de tous les péchés du monde – même en ayant raison en bonne partie (!) -, c'est bien beau. Mais le faire en pleine campagne électorale, alors que son parti vivotte à 17% chez les francophones, ça sent un peu plus le désespoir que l'humilité.

On dirait presque quelqu'un pris en flagrant délit d'infidélité qui, une fois placé devant une menace bien sentie de divorce, implore le pardon et jure, dur comme fer, de ne plus jamais recommencer si seulement, eh oui, si seulement, on lui donne une seconde chance…

Remarquez qu'il est tout à fait normal dans sa situation de tout essayer, incluant des excuses publiques… L'homme se bat. Ça, c'est clair. C'est seulement qu'on ne s'attendait à ce qu'il «se batte» lui-même… Bon. Les trois dernières semaines de la campagne diront toutefois si la nouvelle stratégie de M. Dumont aura fonctionné.

N'empêche qu'on ne dira jamais assez que la politique est vraiment, vraiment, vraiment un sport extrême.

Vu comme le premier ministre «en attente» en 2007, le voilà, en 2008, vu par l'opinion publique comme s'il était encore le chef d'un troisième parti. Un peu comme si la dernière élection n'avait jamais eu lieu, quoi…

En politique, il faut être fait fort… Vraiment fort…