Pauline Marois ne semble vraiment pas comprendre l'étendue des dommages causés au système de santé public québécois par les compressions sauvages du gouvernement Bouchard.
Non seulement, elle a déclaré que si c'était nécessaire, elle referait le coup des mises à la retraite prématurées de 1 500 médecins et 4 000 infirmières, mais aujourd'hui, coincée sur la défensive depuis plusieurs jours sur ce sujet, la chef du PQ déclarait, très fâchée, qu'elle en a «ras-le-bol» de voir Jean Charest tenir le gouvernement Bouchard responsable de l'état actuel des choses.
Vraiment très fâchée, elle a accusé Jean Charest de «mentir» aux Québécois : «Il y a un boutte à toute à essayer de nous faire porter une responsabilité que lui doit porter complètement. Qu'il aille donc voir les gens de Sainte-Justine en leur disant que c'est la faute de l'ancien gouvernement. Je m'excuse, mais il a des comptes à rendre Jean Charest. Il ne les rend pas, et il se défile actuellement».
Complètement? Ce n'est pas sérieux.
Puis, d'ajouter: «on essaie de me faire porter un chapeau, alors que c'est lui qui est là depuis six ans. Quand il est arrivé au gouvernement, M. Charest, il devait bien savoir qu'il y avait eu (les mises à la retraite) d'infirmières et de médecins. Il a dit malgré tout ça : moi je suis prêt, je vais régler tous les problèmes d'urgences, tous les problèmes de listes d'attente. Il n'a rien réglé de ça. »
Là-dessus, oui, elle a raison.
Mais toujours incapable de comprendre, elle est toutefois revenue sur le «courage» du déficit zéro!
Pourtant, s'il est vrai que si Jean Chrétien avait scandaleusement pelleté le déficit fédéral dans la cour des provinces, le gouvernement Bouchard a choisi, sciemment, de couper de manière irresponsable dans le système de santé. Et de le faire à vitesse grand V.
Comme je le note dans ma chronique courante, le PQ a créé ainsi les conditions pour un rôle accru du privé en santé, alors que le PLQ en a profité pour ouvrir le robinet aux cliniques privées par le biais de sa Loi 33. En ce domaine, le PQ et PLQ sont des Dupond et Dupont.
Évidemment, Jean Charest et Pauline Marois refuseront toujours de reconnaître qu'à des époques différentes, ils auront participé du même mouvement d'affaiblissement de notre système de santé public. Quant à Mario Dumont, la santé entre les mains d'un gouvernement adéquiste serait un véritable cauchemar!
Le plus triste, c'est que ni M. Charest, ni Mme Marois ne comprennent que leurs actions ont provoqué chez les Québécois un profond bris de confiance, et envers leur système de santé, et envers les politiciens, qui en ont laissé aller des pans entiers sans réfléchir aux conséquences à moyen et long termes. Et sans se soucier de l'héritage empoisonné qu'ils laissent ainsi aux générations futures.
Pas trop jojo votre commentaire aujourd’hui Mme Legault.
Ça ne me donne pas envie de voter pour Mario Dumont.
Ça me donne encore moins envie de voter pour Charest.
Ça m’enlève presque l’envie de voter pour Pauline.
Je n’ai pas envie de voter pour David/Khadir.
Je n’ai pas envie de voter pour Guy Rainville.
Qu’est-ce qui reste?
Gérard D. Laflaque?
Mihaela de Loft Story?
J’ai pourtant envie de voter. Mais pour qui Seigneur?
Je ne sais plus, je suis perdu. Fais comme l’oiseau…
Tiens! Pour le Père Noël? Si seulement il était bleu…
Vous savez, mon travail est d’analyser la politique québécoise et canadienne (avec, parfois, quelques infidélités internationales…). Et non de dire, ou même de suggérer, pour quel parti ou quel candidat vous devriez voter.
Mon seul souci, si je puis dire, c’est que les citoyens aillent voter. Je sais, ça fait cliché.
Mais lorsqu’on ne vote pas, c’est qu’on cède à d’autres le «droit» de choisir à notre place…
Bonne réflexion!
P.S. Je crois avoir entendu une rumeur voulant que le Père Noël refuserait d’aller en politique…
La politique sociale du Premier ministre Bouchard a été à l’image de ce qu’il était d’abord lui-même avant tout, celle d’un conservateur de la trempe de ceux qui nous gouvernent maintenant à Ottawa, l’aile ultra-droite en moins, enfin peut-être…Ce fut une erreur pour le parti québécois de lui avoir confié les rênes du pouvoir dans l’espoir que son charisme auprès de l’électorat québécois allait lui permettre de se rapprocher de cette ultime espérance, celle de la souveraineté du Québec. Les mises à la retraite anticipées participent de cet aveuglement et de cette politique stratégiquement droitiste de l’époque.
Mais ceci étant dit, il ne faudrait pas tomber dans la démagogie. C’est ce que fait le Premier ministre libéral quand il impute tous les problèmes de santé au Québec aux effets de cette décision qui remonte à onze ans déjà si ne m’abuse. Or, à partir d’un calcul fort simple, il est facile de comprendre que tous ceux qui sont alors parti à la retraite et qui avaient cinquante-quatre ans et plus seraient selon toute probabilité maintenant à la retraite s’ils avaient attendu l’âge prévu au départ pour le faire, soit soixante-cinq ans. On ne peut donc faire porter le poids des difficultés actuelles sur cette décision controversée et controversable. Pis encore, ce Premier ministre libéral s’est entouré de ministres de la santé qui ont tenté de réduire encore la part de la responsabilité publique du système de santé au profit du privé alors qu’ils avaient été élus en remplacement du parti québécois pour faire mieux dans ce domaine. L’heure des comptes a sonné, appelée par les cloches du parti libéral sortant et ce sont de fausse notes qui résonnent à nos oreilles.
La nature a horreur du vide. Le PQ a purgé le système de santé sans se poser de questions sur ce qui devait suivre, on a la situation que l’on connaît. Il fallait réfléchir, mais on s’est conduit comme s’il y avait le feu.
Les québécois se sont trompés sur deux premiers ministres. Un fédéral et un provincial. Les deux ont déçus. M. Trudeau en promettant une constitution à sa façon, qui a assasiné non seulement le Canada, mais surtout le Québec. M. Bouchard qui était conservateur dans l’âme et un technocrate qui s’ignorait. Il a saboté le système de santé. Au moins, il a reconnu les faits. Mme Marois n’était pas rendue là dans la réflexion, apparemment.
Pauvre Mme Marois, peut-être avait-on raison de l’écarter du pouvoir lors du congrès qui a choisi M. Boisclair… On dirait qu’il lui manque un petit quelque chose, un je ne sais quoi, comme aiment à dire les anglais francophiles.
Seigneur que ça va mal. Moi qui haïssais le PQ depuis le coup des fusions forcées, mais qui m’étais résigné à voter PQ pour éloigner Jean Charest du pouvoir, je m’interroge…
Mais il reste deux semaines. Peut-être Mme Marois fera-t-elle comme le phénix et renaîtra-t-elle de ses cendres.
Voyons voir.
Sans vouloir être trop technique, je voudrais vous apporter ce commentaire concernant « les compressions sauvages », et la soi-disant pénurie d’infirmières due au parti québécois, couplet que M. Charest aime à ressasser. De toutes les infirmières qui sont parties à la faveur des mises en retraite, fin des années 90, il n’y en a plus une seule qui serait encore dans le réseau aujourd’hui. Ce n’est pas la plupart d’entre elles, ce n’est pas qu’elles seraient trop âgées, c’est qu’elles ne seraient plus là de toute façon.
Je m’explique. Les infirmières peuvent prendre leur retraite lorsqu’elles ont atteint ce qu’on appelle le « facteur 90 ».C’est-à-dire qu’une infirmière entrée sur le marché à 20 ans, peut quitter son travail à 55 ans (55 + 35 ans de service = 90). En 1996 et 1997, le gouvernement Bouchard a permis aux infirmières de prendre leur pleine retraite une fois le « facteur 80 » atteint : une infirmière entrée sur le marché à 20 ans a pu se retirer de son emploi à 50 ans (50 + 30 ans de service = 80)
Cette offre, faite aux infirmières en 1996 et 1997 rappelons-le, c’est important, a tout au plus devancé de cinq ans leur départ. En conséquence, les infirmières qui ont bénéficié de cette proposition aurait de toute façon été éligible à la retraite, au plus tard en décembre 2002.
Cette décision n’a donc plus aucun impact sur le réseau depuis bientôt six ans ! Déjà pendant la campagne électorale de 2003, Jean Charest nous mentait en évoquant ce choix pour expliquer la pénurie d’infirmières.
C’est donc totalement faux de faire porter le chapeau de ce problème à Mme Marois. Au passage, en 2003, M. Charest avait le thème de la santé comme cheval de bataille et promettaitla fin des files d’attente, nous pouvons tous constater que ce n’est pas le cas (le dernier exemple en date étant Ste-justine).
J’ai écris un texte critique et aussi émotif et j’assume contre les dernières analyses de Josée Legault dans l’article papier et web hebdomadaire de Voir au titre de la Mi Carême pour ceux que ça pourrait intéresser.
Un commentaire ici qui concerne également Josée Legault quoique non exclusivement. Le dernier sondage de Léger d’aujourd’hui est plein de répercussions. C’est présentement Pauline Marois qui passe un mauvais quart d’heure dans cette élection. Marois a pris le dessus sur Dumont comme cheffe ordinaire et en tant que looser appréhendé de l’élection. Moi au premier abord, ce qui me fascine c’est ce manque de solidarité des femmes québécoises à l’égard de cette première femme qui postule le poste de premier ministre. On dira et on sait ce que dit madame Legault que P.Marois est responsable comme ex ministre des coupures dans la santé pour le déficit zéro.
Pourtant même A.Pratte a rappelé qu’en 1999, le gouvernement péquiste d’alors avait recommencé l’augmentation des admissions en médecine. Ici on ne peut passer sous silence que le PQ a déjà été sanctionné deux fois entres autres pour sa mise à la retraite de médecins et d’infirmières. Que comme l’a affirmé M.Audet plus haut, le PQ a fait l’erreur de nommer L.Bouchard très populaire à ce moment, chef de parti et de gouvernement. Que Bouchard a profité de la démission de J.Parizeau pour imposer son conservatisme fiscal que ce même Parizeau a toujours condamné.
Le caractère de coalition arc en ciel des PQ et Bloc dans leurs meilleurs jours rassemblant gauche et droite pour faire l’indépendance n’a pas été sans conséquences parfois négatives mais ça il faut bien en être conscient, c’est peut être ce que madame Legault comprend mal. C’est l’unité historique des souverainistes qui ont permis au PQ de tenir deux référendums et ce même si perdus. Rien n’est simple en politique, le PQ a du ramer contre vents et marées pour déloger l’Union Nationale et le Crédit social afin d’apparaître comme le premier ou le second parti du Québec. Les circonstances font aussi partie de l’analyse.
Ces mêmes circonstances de tout acabit, connues et inconnues qui déterminent que les femmes du Québec ne s’identifient que peu à P.Marois. La politique dit t’on est cruelle, elle serait surtout pendant les campagnes électorales un microcosme accéléré de toute la dureté régulière de la vie humaine. En politique, on aime ou on n’aime pas comme dans la vie courante, comme dans les blogues sur le web comme partout. Justement le message a été compris, de moins en moins de gens veulent faire de la politique et si préférablement madame Legault, il faut des chefs charismatiques pour trouver des candidats inspirés et compétents. Soyons clair, ça n’arrivera pas souvent. D’ailleurs, Obama, le charismatique politique a tout a prouver, tout est à faire pour lui. En politique, le charisme ne suffit pas en définitive, il faut des résultats aussi. Ne l’oublions pas!
Dépendant donc du résultat de l’élection selon la probabilité d’une troisième victoire libérale de suite, qu’adviendra t’il du Parti Québécois, deviendra t’il le premier levier d’une nouvelle Union Nationale version 2011 seule susceptible de venir à bout du Bloc libéral qui profite de la division du vote francophone pour se maintenir indéfiniment au pouvoir? La question se posera inévitablement encore qu’il apparaît impossible pour ce parti ultérieur de faire l’impasse sur l’option souverainiste.
Et puis un retournement possible qui sait pour l’élection en cours.
L’enjeu pour le PQ et l’ADQ à la date du 19 novembre, avertir les électeurs qu’ils doivent voter pour eux dans le but d’éviter une majorité libérale. Éviter une MAJORITÉ LIBÉRALE, voilà le marteau qu’il faut utiliser pour frapper le clou du refus d’une impunité gouvernementale libérale.
Où allons-nous, en fin de compte?
Voilà ce que je me demande depuis un moment déjà. Parce que le leitmotiv qui revient presque d’un commentaire à l’autre se résume à ceci: il faut voter CONTRE.
On ne vote donc plus POUR quelque chose, ou quelqu’un. Ni même pour un idéal ou, encore, une supercherie bien emballée. Non. La vogue est à présent de voter CONTRE.
Mais peut-être est-ce parce qu’il s’avère trop difficile de voter POUR.
Voter pour Mario Dumont? Allons donc! Mais voter pour Mario Dumont si ce vote permet surtout de voter contre Pauline Marois ou contre Jean Charest, alors là, ça va.
Voter pour Pauline Marois? Quoique apparemment moins lunatique que de voter pour Mario Dumont, pour plusieurs ce sera à nouveau un vote contre, mais cette fois contre Jean Charest, principalement.
Madame Legault a bien raison de parler de « bris de confiance ». Mais il me semble que le plus gros « bris de confiance » du moment soit du côté de l’électorat.
On se dégage de sa responsabilité de regarder les choses bien en face. On évite soigneusement de considérer à quel point le monde change rapidement, à quel point celui-ci nous court sur les talons, à quel point notre petite vie tranquille et prospère risque de piquer du nez si on ne se décide pas de toute urgence à agir plutôt qu’à bêtement protester.
Vous comptez voter pour l’ADQ? Pour le PQ? Pourquoi? Pour quelles raisons positives, en raison de quels éléments des programmes de ces partis? Ce vote que vous projetez nous aidera-t-il à mieux tirer notre épingle du jeu dans le contexte économique mondial actuel, à votre avis? De quelle manière?
Pas commode de répondre, surtout si on n’a jamais réfléchi à ces questions pourtant essentielles.
Qu’il y ait tempête ou pas, à mon avis et à moins de preuve du contraire, je considère que notre meilleur gage de stabilité et même de progrès demeure, et de loin, Jean Charest. Que ça plaise ou non.
Bon. Alors, mettons une ou deux choses au clair.
À mon avis, et selon les faits que j’analyse depuis plus de dix ans sur ce sujet, qui m’intéresse tout particulièrement, il me semble avoir écrit clairement que l’affaiblissement du système de santé public était une responsabilité partagée entre les gouvernements Bouchard et Charest.
Quant à la question de la «solidarité» entre femmes, vous me permettrez de réitérer que je ne fais pas de politique active. Je ne suis pas une «ex» en réserve de la république. Je suis une analyste politique. Je n’ai aucune intention d’appuyer quelque chef que ce soit – femme, homme, petit, grande, gros, mince, etc.. -, ni aucun parti.
@ Dominic
Ce que vous dites là est clair et éclairant. Ces arguments pourtant fort logiques ont été maintes fois répétés depuis un bon moment, y compris par Pauline Marois elle-même, mais personne ne semble s’y arrêter pour y réfléchir. C’est comme si l’écoeurantite aigüe à l’égard de la politique faisait en sorte que les arguments rationnels et intelligibles n’arrivaient plus à retenir l’attention des électeurs.
On préfère, et de loin, parler des foulards de Mme Marois, de son « manoir » et de son air. C’est probablement le début de la pipolisation (ou la peopolisation) de la sphère politique québécoise. Malheureusement il semble que nous n’échapperons pas à ce triste phénomène. Décidément la vacuité du discours politique actuel me donne le vertige.
Et pendant ce temps notre John « Bozo » James affirme candidement qu’il ne croit pas que les québécois soient désillusionnés par la politique. John James est un extraterrestre.
Pour assurer mon avenir je crois que je vais essayer d’être le premier politologue à devenir pipopolitologue. Je pourrais animer des émissions du genre « les 10 plus grandes gaffes de John James Charest » ou plutôt « les 100 plus grandes gaffes de John James Charest », ce qui m’éviterait à avoir à faire un trop grand travail de triage.
Le premier responsable de l’état lamentable de notre système de santé est en réalité Hippocrate de Cos. S’il n’avait pas « inventé » la médecine près de 400 ans av. J.-C. nous n’aurions pas tous les problèmes que nous connaissons aujourd’hui. Jean « Qui n’a rien fait en près de 6 ans » Charest demeure toutefois le seul responsable du fouillis ACTUEL en santé.
@ Claude Perrier
« Qu’il y ait tempête ou pas, à mon avis et à moins de preuve du contraire, je considère que notre meilleur gage de stabilité et même de progrès demeure, et de loin, Jean Charest. Que ça plaise ou non. »
Formule tranchante! Qui ne me plaît pas.
« Gage de stabilité ». Je suis plutôt d’accord. Un gouvernement qui ne fait rien est effectivement un bon gage de stabilité.
« Gage de progrès ». Là par contre je ne vous suis pas. Un gouvernement qui ne fait rien n’est pas un bon gage de progrès, même si progrès rime avec Charest.
La progression dans le stabilité c’est comme du sucre dans le sel.
Puisque la question de la Santé semble être devenue la patate chaude de l’heure, il serait peut-être utile de rappeler non seulement les coupures faites par Pauline Marois, soit 1 500 médecins et 4 000 infirmières (selon ce qu’écrit ci-haut Madame Legault), mais aussi comment Madame Marois a de plus sapé la relève potentielle du côté des infirmières.
C’est du moins ce qu’affirme Jacques A. Plamondon, ancien recteur de l’UQAH et de l’UQTR, et actuellement professeur associé à l’ENAP. Dans un texte publié dans La Presse du 19 novembre 2008, celui-ci écrit en effet que « Lors d’une réunion, en 1997 (le 21 novembre), l’actuel chef du PQ força les recteurs des universités à fermer le robinet des admissions en sciences infirmières ».
Il ajoute, notamment: « Les candidates qui, à l’époque, auraient pu être admises dans l’un de ces (…) programmes, n’auraient pas 70 ans, bien sûr. Elles compteraient parmi les effectifs qui aujourd’hui contribuent au fonctionnement de notre système de santé. »
Pauline Marois ne peut vraiment pas se laver aussi cavalièrement les mains d’une situation qu’elle a largement contribué à créer, et dont les conséquences perdurent aujourd’hui encore.
Quant à Jean Charest, il n’est pas parvenu à régler le problème, c’est évident. Par contre, grâce à l’apport du privé dorénavant venu appuyer le système public, les ressources disponibles seront davantage mises à contribution pour le plus grand bénéfice de l’ensemble de la population.
Je sais, bien sûr, que ce rôle désormais dévolu au privé est sujet à controverse pour certains, la sagesse populaire voulant que tout le monde fasse la file en attendant son tour. Cela paraît bien raisonnable, en effet. Sauf qu’il y a quelques éléments pertinents et fondamentaux qui ne sont pas pris en considération avec cette « sagesse populaire ».
Très brièvement, parce que j’ai déjà très longuement fait le tour de la question voilà quelques mois, disons qu’il y a d’une part des médecins spécialistes qui, pour des raisons de quotas ou de disponibilité de salles d’opération, en sont réduits à se tourner les pouces trop souvent, choisissant même parfois de s’exiler pour pouvoir pratiquer.
Et que d’autre part il y a beaucoup de gens, pas nécessairement riches, qui préfèreraient investir dans leur santé, par le biais d’une assurance ou autrement, plutôt que dans les derniers gadgets électroniques en vogue ou encore se payer de beaux voyages un peu partout (comme d’autres préfèrent le faire, laissant dès lors à l’État l’entière responsabilité à l’égard de leur santé).
Or, ces gens qui valorisent d’abord leur santé devraient avoir le droit de faire passer celle-ci avant le reste, selon leur priorité. Et c’est ce que l’apport du privé permet.
Alors, au bout du compte, il me semble que le gros du problème en Santé provient du manque de vision de Pauline Marois et que, même si Jean Charest n’est pas encore parvenu à mater la bête, il a néanmoins permis une intéressante et prometteuse avancée* avec l’apport du privé.
* (Si le libre choix dans l’utilisation de vos ressources personnelles dans une société démocratique vous est important.)
@ Claude Perrier et aux autres
Arrêtez, vous allez me faire pleurer.
« C’est du moins ce qu’affirme Jacques A. Plamondon, ancien recteur de l’UQAH et de l’UQTR, et actuellement professeur associé à l’ENAP. Dans un texte publié dans La Presse du 19 novembre 2008, celui-ci écrit en effet que « Lors d’une réunion, en 1997 (le 21 novembre), l’actuel chef du PQ força les recteurs des universités à fermer le robinet des admissions en sciences infirmières ». »
D’abord le fameux Jacques A. Plamondon m’a enseigné la philosophie et le cinéma (oui oui le cinéma) au milieu des années ‘80, à l’Université de Sherbrooke. C’était un bon professeur de cinéma, un pas mauvais professeur de philosophie mais sans plus. Il n’est pas spécialisé en économie ni en sciences politiques. Comme tout le monde je sais qu’un médecin ne se forme pas en un an. C’est la même chose pour une infirmière. Par contre je sais une chose que semble ignorer Jacques A. Plamondon (tant que vous voudrez). Quand on a besoin de médecins et d’infirmières rapidement, plus rapidement que le temps requis pour les former, ON PEUT TOUJOURS ALLER LES RECRUTER À L’ÉTRANGER, COMME « L’ÉTRANGER » NE S’EST JAMAIS GÊNÉ POUR VENIR RECRUTER NOS MÉDECINS ET NOS INFIRMIÈRES FORMÉS ICI. J’en ai marre d’entendre parler de ces conneries. Ça va faire. Fini de rejeter son impuissance et son incompétence sur ses prédécesseurs. Pour un an ou deux ça peut aller mais pas pour 5 ans et 7 mois. Allez donc demander au prof Plamondon combien de médecins et d’infirmières formés ici chaque année, à nos frais, vont faire carrière à l’extérieur du Québec. Si Jean Charest et Philippe Couillard avaient réellement le désir d’engager des médecins et des infirmières supplémentaires ils avaient deux très larges bassins où ils pouvaient puiser. Chez le personnel formé à l’étranger et chez le personnel formé ici et allant faire carrière à l’étranger, parce qu’ils ne trouvent pas ici les conditions désirées. Quand on a besoin d’un médecin ou d’une infirmière on peut toujours en trouver. Encore faut-il véritablement en chercher et ne pas hésiter à regarder par-dessus la clôture québécoise et mettre ce qu’il faut mettre pour conserver ceux qu’on a déjà ici.
Ne me parlez pas d’une réunion tenue il y a 11 ans. Parlez-moi plutôt de toutes les réunions qui auraient dues être tenues depuis 5 ans et 7 mois et qui visiblement n’ont pas été tenues.
C’est facile de critiquer les coupures en santé faites il y a 10 ans. Comme tout ce beau monde serait de toute façon à la retraite depuis environ 5 ans, les ratées ACTUELLES du système de santé sont le résultat de l’incompétence du gouvernement ACTUEL.
Tout le monde parle abondamment de ces fameuses coupures mais personne ne fait jamais état des énormes économies réalisées depuis ces coupures. C’est grâce à ces économies si la situation financière de l’État québécois est relativement bonne. C’est en partie avec ces économies que Jean Charest finance son fameux programme d’infrastructures et c’est avec ces économies qu’il financera ses promesses s’il est réélu et s’il tient ses promesses. C’est également avec ces économies qu’il pouvait (s’il l’avait voulu) recruter des médecins et des infirmières à l’étranger et retenir le personnel médical formé ici et maintenant rendu à l’étranger. J’ai quelques amies infirmières qui, sous la gouverne de Jean Charest, ont attendu très longtemps avant d’obtenir des postes à temps plein. Sous le règne de Jean Charest il y avait probablement quelques milliers de jeunes infirmières travaillant sur appel et étant sous-utilisées. Un bon nombre d’entre elles sont aujourd’hui en Suisse, en France ou ailleurs. Jean Charest manquait d’infirmières? Allons donc! Il y en avait plein à côté de leur téléphone, attendant impatiemment un appel. J’admets que c’était la même chose au temps où le PQ gouvernait mais je n’ai jamais entendu un gouvernement péquiste se plaindre d’un manque d’infirmières. Il y en avait peut-être d’ailleurs un peu trop.
Peut-être que Pauline Marois a contribué à certains problèmes dans le système de santé pour la période de 5 ans entre la pré-retraite des médecins et des infirmières et le moment où ceux-ci seraient normalement arrivés à la retraite. Quand Jean Charest a pris le pouvoir pour la première fois, il avait presque le même personnel médical à sa disposition qu’il aurait eu sans ces coupures. Jean Charest et Philippe Couillard n’avaient pas vraiment intérêt à faire le ménage dans le système de santé. Ils préféraient plutôt maintenir les conditions favorables à l’émergence d’un système de santé privé pouvant enrichir les grands copains de PLQ. Comment expliquer autrement leur inertie relative face aux problèmes du système de santé? Ce n’était certainement pas par manque de ressources financières. Le gouvernement Charest était beaucoup plus riche qu’il aurait été sans ces coupures.
Rendons à Madame Marois ce qui lui appartient. Elle a joué un rôle très important dans l’assainissement des finances publiques québécoises, dans la réduction des déficits gouvernementaux et dans le réduction des intérêts à payer sur une dette réduite. Mais ça personne n’en parle, surtout pas les analystes politiques employés de Gesca. C’est tellement plus « glamour » et « people » de parler des foulards à Pauline, de ses toilettes silencieuses, de son manoir et de son air supposément snob.
OBSESSION DE LA SANTÉ
C’est vraiment une de nos obsessions au Québec. Peur d’être malade. Peur de mourir. Peur d’avoir peur.
Je sais pas si c’est vraiment pire ici qu’ailleurs. On nous ressasse sans cesse le supposé problème sans jamais nous indiquer si les files d’attentes sont plus longues ici qu’au Pérou, en France ou à Zanzibar, et si dans ces supposés paradis de la santé, tout le monde a un médecin de famille, etc.
Je parle pas de nous comparer aux USA. On connait. Simplement à d’autres pays progressistes.
Quant à moi, j’ai eu quelques occasions d’aller à l’hôpital ces dernières années pour accompagner des gens de la famille. Chez nous, on comprend tous que si on va à l’hôpital on s’en va pas dans un spa de luxe 5 étoiles. (et on essait d’éviter d’y aller, on prend notre santé en main).
Bref, en arrivant à l’urgence j’ai apprécié le service de repérage des cas sérieux qui permet d’écarter ceux qui viennent passer leur journée ici alors qu’ils devraient prendre une aspirine.
Bref, dans tous les cas ce fut agréable et le service fut professionnel. Avec une petite attente assez normale, mais rien de comparable aux supposées horreurs dont on nous parle sans cesse.
On doit vivre sur une autre planète.
Obsession que je vous dis….
…
Quand au bris de confiance je sais pas… Seule chose que je me demande maintenant c’est «est-ce mieux un gouvernement majoritaire ou minoritaire ? Et ce, peu importe le parti…»
Quand au bris de confiance … comme citoyen, moi j’ai confiance…
Évidemment il y aura des changements majeurs sur la planète, mais il est temps qu’ils arrivent, le système (mondial) est assez fuké merci…