«Repeuplons»… Vous souvenez-nous de cette fameuse expression dans une des chansons de Rock et Belles Oreilles?
Eh bien. On dirait que le gouvernement Harper, lui, s'en souvient. Mais qu'il l'a prise au premier degré!
Suite au discours du Trône, hier, son nouveau lieutenant québécois, le ministre Christian Paradis, en aurait sorti une bonne.
Avec le projet de Stephen Harper d'augmenter le nombre de sièges de la Colombie-Britannique, de l'Ontario et de l'Alberta à la Chambre des Communes – ce qui y diminuerait le poids politique du Québec -, Le Devoir rapporte la réaction suivante du ministre Paradis:
«Je pense que c'est juste, il faut être démocrate.» «Si le Québec veut avoir plus de sièges, peut-être (lui faudrait-il) faire plus d'enfants. Moi, j'en ai trois déjà!».
Misère…
On croirait presque entendre Mario Dumont, un autre heureux père de trois enfants…
À quand la révolte des berceaux ?
Non, mieux que ça : rééditons le chapitre de l’histoire pré-Canadienne (comme dans pré-colombienne) afin de rappeler l’astuce du « rep by pop ».
En d’autres termes, le ROC est démocratique quand ça désavantage le Québec, mais quand ça permet au PQ de faire l’indépendance de la province, non, ça prend plus que 50 % plus 1.
Curieux comme plus ça change, plus c’est pareil…
Ceux qui ne connaissent pas leur Histoire sont condamnés à la revivre ou la répéter…
Eh, mes vieux, eh, misère…
Est-ce que c’est ça, l’équivalent du néo-trad en politique ? En tous cas, les 45 tours tournent encore mais à l’envers… Avant, c’était le clergé du Québec qui disait aux franco-cathos de se reproduire pour empêcher l’envahisseur anglo-protestant de manger notre petit pain, maintenant c’est le fédéral qui demande aux Québécois de faire plus d’enfants afin d’être plus respecté à Ottawa !
Arrêtez, svp, j’ai déjà mal à la tête !
Il est tout à fait juste que les provinces dont la population s’accroît gagnent des sièges. Tant pis pour le Québec: si c’était chez nous que la population augmentait, croyez-vous qu’on n’entendrait pas hurler les Québécois pour qu’on leur donne plus de sièges fédéraux ?
Tant pis pour le Québec ?!
Et la réforme du Sénat sans le Québec, ça va être aussi justifié démocratiquement, ça ??
Ah oui, c’est vrai… le bon vieux système anglais a réponse à tout, bien sûr.
À quand les publicités d’un quart de page pour recruté des rois nègres pour nous expliquer la logique démocratique du Canada au Québec ?
Je suis prêt à revivre les plus grands succès de la Conquête anytime. Je lis déjà la Gazette, je vais m’abonner au Globe and Mail et au National Post, rien que pour VOIR si je vais réussir à oublier mon cours d’histoire de secondaire IV.
Je ne crois pas, mais on ne sait jamais… je vais devenir démocrate un moment donné, moé avec.
Un permis de bière et un gros garage, avec ça ?
C’est comme ça, les gens de droite peuplent plus que les autres et sont plus religieux. Ceux de gauche sont généralement athées et limitent la famille. Pourquoi ? Les gens de la droite veulent plus gagner les élections peut-être ?.
Une vérité de Lapalice. C’est évident que les provinces ont droit à une représentation proportionelle.Ce n’est que justice. On ne parle pas d’enlever des sièges au Québec à la Chambre des communes. On ajuste la représentation des autres provinces parce que leur population a augmenté. Où est le problème?
Ce député a raison, soit on ajoute des immigrants à notre population, soit on les fait nous mêmes. Pas 14 ou 23 enfants, comme aux sciècles derniers. Mais un nombre raisonnable qui assure une croissance constante et sans douleurs. Trois enfants est statistiquement défendable. Evidemment, il ne faut pas être pressé…
Si jamais le poids du Québec devient risible dans cette fédération, on aura qu’à quitter cette fédération et ainsi représenter 100 % de la population du nouveau pays. CQFD
Depuis 1763, le poids de notre peuple s’est allé diminuant. Il n’y a rien de nouveau dans toute cette histoire. Ou on avale notre pilule, ou on se casse.
Ciao!
On devrait en effet faire dans le « repeuplons » … Repeuplons de peupliers toute la rive nord de la rivière des outaouais pour qu’on cesse d’entendre la condescendance empruntée et parvenue de ces french canadians de service qui « nous » représente sur une haute colline !
Sinon, les Indépendantistes de tout acabit devraient conséquents avec leurs idées. Le Pouvoir de notre Pays est à Québec, pas à Ottawa. Alors, peu importe au fond que le nombre de sièges diminue. Qu’on laisse les fédéralites faire le travail de chiâlage … Enfin, si ceux-ci sont conséquents avec eux-mêmes, ils chiâleront à la place des autres « chiâleux » !
D’abord la boutade de Christian Paradis ne tient pas debout parce que le fait d’augmenter la population du Québec n’augmenterait pas automatiquement notre nombre de députés à la Chambre des Communes. Ce n’est pas aussi simple que ça. Monsieur Paradis devrait le savoir.
Pour chaque province il existe un nombre minimal de députés en vertu de la Loi Constitutionnelle de 1867. Pour le Québec le nombre minimal est de 75 députés. Nous avons donc le nombre minimal de députés reconnu par la constitution canadienne. Il existe ensuite un quotient national uniforme pour les dix provinces. Ce quotient indique qu’il devrait y avoir 1 député par tranche de 107,220 habitants. Il faut donc prendre la population totale de chaque province et la diviser par 107,220 pour obtenir le nombre de députés autorisés pour chaque province. À ce nombre s’ajoute ensuite des clauses spéciales qui font en sorte de modifier le résultat final qui est en fait le quotient électoral. Ce quotient électoral indique enfin combien d’habitants sont représentés par chaque député dans une province donnée. Ainsi au Québec un député représente 96,500 habitants. C’est le quotient électoral actuel du Québec. Ce quotient est très variable d’une province ou d’un territoire à l’autre. Ce quotient varie de 26,745 pour le Nunavut à 108,548 pour la Colombie-Britannique. Si on ne s’en tient qu’aux provinces un député de l’Île-du-Prince-Édouard représente 33,824 habitants alors que celui de la Colombie-Britannique en représente 108,548. Au niveau des provinces les écarts sont très variables d’un endroit à l’autre.
Selon ce calcul le Québec devrait avoir 68 députés. Il en a cependant 75 en vertu de la constitution qui fixe à 75 le minimum de députés pour le Québec. Donc le Québec a déjà 7 députés de plus que le quotient national. Donc nous pourrions augmenter notre population d’au moins 750,540 habitants sans que cela augmente notre nombre de députés à Ottawa. Ça fait beaucoup de monde ça. Il faudrait augmenter notre population d’environ 857,760 habitants pour obtenir un député de plus et 107,220 habitants pour chaque député supplémentaire. Et je le redis, tout cela n’est pas nécessairement automatique.
Si je m’en tiens aux données officielles finales les plus récentes pour le Québec, celle de 2005, on a 76,341 naissances pour 55,960 décès, ce qui donne un taux d’accroissement naturel de 20,381 québécois de plus en 2005 qu’en 2004. J’appellerai ces 20,381 bébés des bébés effectifs (le nombre de bébés qui augmente effectivement le nombre d’habitants, les autres ne faisant que remplacer les décès). Comme je l’indique plus haut il faudrait augmenter la population du Québec de 857,760 habitants pour obtenir un député de plus. Au rythme de 2005, si on veut obtenir un député de plus il faudrait donc 42 ans (857,760 / 20,381) et 5.26 années pour chaque député supplémentaire. C’est fou mais c’est ça. C’est là que nous mène la logique de Christian Paradis. Et encore. Pendant que nous augmenterons notre nombre de députés, les autres provinces en feront autant, ce qui fera que notre poids relatif à la Chambre des Communes n’augmentera pas. Pire encore. Il est évident que notre poids relatif ne pourra que diminuer puisque les 750,540 premiers bébés effectifs de plus ne nous donneront pas un seul député de plus. Les autres provinces n’ont pas ce rattrapage à faire. En tenant compte du fait que pendant que 76,341 bébés naissent 55,960 personnes décèdent on peut dire que chaque bébé naissant ajoute 0.267 (20,381 / 76,341) bébé effectif au Québec. Ainsi les premiers 2,811,011 bébés (750,540 / 0.267) ne nous donneraient pas un seul député de plus. Il faudrait « fabriquer » 3,212,584 bébés (857,760 / 0.267) pour obtenir les 857,760 bébés effectifs nous donnant droit à un député de plus. Au rythme de 2005 ça prendrait 158 ans pour produire assez de bébés pour obtenir nos 857,760 bébés effectifs nous procurant un député supplémentaire. Les autres provinces n’ont pas un « handicap » aussi élevé. Les plus grandes provinces, à part le Québec, n’ont pas du tout d’handicap. Chaque tranche de 107,220 nouveaux habitants leur procure un député de plus.
Évidemment il faudrait qu’un actuaire vérifie mes chiffres. Ils sont peut-être complètement erronés. Ils ne tiennent pas compte de l’augmentation naturelle du nombre d’habitants, année après année. Ils ne tiennent pas compte de l’enrichissement obtenu par le nombre de nouveaux arrivants vs ceux qui quittent le Québec chaque année.
Mon exercice ne visait qu’à faire ressortir le caractère farfelu de la réflexion de Christian Paradis… Comme si c’était nécessaire d’en faire une démonstration aussi élaborée.
En passant, je connais Christian Paradis puisque c’est mon député, ou plutôt le député de mon comté. Je l’ai rencontré le 14 octobre dernier avec son petit entourage immédiat. Je précise que cette rencontre est un pur hasard. Je ne cours pas à la recherche de conservateurs. J’ai plutôt l’habitude de les fuir.
Christian Paradis est toutefois un bon bougre. Il n’est pas stupide mais il est reconnu pour ses réflexions souvent assez simples (parfois simplistes) et superficielles. Chaque fois que l’occasion se présente j’aime rappeler qu’il s’est engagé à implanter une base militaire dans la région de Lac-Mégantic. Bien sûr je ne tiens pas du tout à avoir ce « cadeau » dans mon environnement immédiat ou même lointain, mais je désirerais avoir un cadeau de même valeur mais moins « canadian ».
Christian Paradis a trois enfants comme il l’affirme. Son épouse aussi. En fait, son épouse est tellement gentille, jolie et agréable que Monsieur Paradis n’a aucun mérite particulier à avoir trois enfants. Ce n’est certainement pas dans le but d’augmenter la députation québécoise à Ottawa que Monsieur Paradis a fait ces trois enfants. Lorsqu’il se cite en exemple c’est comme si Guy Laliberté se vantait d’avoir donné 5$ à Centraide ou comme quand Mario Dumont fait la leçon aux assistés sociaux. Mario Dumont devrait savoir que les assistés sociaux ne sont pas tous des paresseux ou des illettrés. Un bon nombre d’entre eux sont davantage éduqués que Mario Dumont. Tous n’ont cependant pas la même chance et le même talent que Mario Dumont. Tous n’ont pas toujours eu la vie aussi facile que ce bonhomme qui n’a probablement jamais rien fait d’autre que de la politique. Les gens ne sont pas tous aussi riches que Guy Laliberté. Et tous n’ont une épouse aussi charmante que Madame Paradis pour fabriquer des enfants. Monsieur Paradis ne sera pas offusqué de mes propos. Selon ses propres dires il ne se passe pas beaucoup de journées sans qu’il entende des commentaires élogieux au sujet de son épouse. Il est tellement habitué qu’il ne se pose plus de questions.
Le but n’est pas d’avoir plus de siège à Ottawa, mais d’avoir plus de pouvoir. La tendance démographique est trop lourde pour que le Québec puisse un jour renverser la vapeur. Il n’y a pas 56 000 solution à ça et un jour les Québécois «devront mettre leur culottes», comme on dit, et se donner tous les pouvoirs. Et ça, c’est la souveraineté. Oui, il y a un prix à payer pour l’indépendance, mais au moins avec tous nos pouvoirs on va collectivement vivre et rester sur la carte et dans l’Histoire.
Il y a aussi un prix à payer à la dépendance et c’est de devenir un peuple de plus en plus minorisé au sein du grand tout canadien pour finalement, au bout du compte, être rayé de la carte et de l’Histoire.
Je préfère lutter,bucher et travailler dur pour que l’on puisse collectivement vivre plutôt que d’opter pour la voie facile en s’écrasant et en s’effaçant un petit peu plus à chaque jour.
Très divertissante et intéressante démonstration, Monsieur Mitriou!
Mais, cela fait indirectement ressortir un autre problème « criant » (au sens propre et au sens figuré): le besoin de places additionnelles en garderies…
De plus, avec tous ces bébés, vous rendez-vous compte de ce que les promesses électorales des chefs risquent de nous coûter? Nous serons tout simplement précipités dans un déficit sans fond.
Alors, posons-nous sérieusement la question: avons-nous à ce point besoin d’un député supplémentaire?
Faut pas s’étonner que les Conservateurs de Harper ne soeint pas très populaire au Québec. Après nous avoir nous avoir fait honte avec une Josée Verner et un Maxime Bernier comme ministres québécois voilà maintenant cette déclaration insignifiante du nouveau lieutenant québécois Christian Paradis !
Coudonc ? Le PC et l’ ADQ recrutent-ils leurs candidats a la même place ? Et si oui , faudrait regarder ailleurs !
Morale de l’histoire : Le peuple québécois debout de Minuit Chrétien qu’il écoute à genoux ne se couche pas assez vu qu’il passe son temps, assis, devant la télé, principalement, au hockey.
J’ai oublié d’ajouter à mon précédent commentaire que la meilleure façon d’augmenter notre poids relatif à la gouvernance de notre pays serait effectivement de nous donner enfin notre propre pays.
Notre poids relatif passerait alors à 100% sans qu’on ait à fabriquer le moindre bébé.
J’espère que le lecteur n’interprétera pas cette dernière affirmation comme une invitation à cesser d’essayer de faire des bébés ou même de cesser de parfaire sa technique pour en faire ou pour éviter d’en faire tout en perfectionnant sa technique. M’enfin… Vous m’avez compris.
M. Bousquet : » Morale de l’histoire : Le peuple québécois debout de Minuit Chrétien qu’il écoute à genoux ne se couche pas assez vu qu’il passe son temps, assis, devant la télé, principalement, au hockey. »
Heille, vous arrêtez ça ce ton méprisant envers tout le peuple québécois M. Bousquet !!! Vous êtes quasiment pire que ceux que vous dénoncez ! Vous voulez « provoquer » ce peuple à l’action politique ? Bien vous fasse mais faites-le avec doigté …
Les Québécois ne sont pas imbéciles M. Bousquet. Ils craignent avec raison toute tentative de réelle Indépendance à côté d’un Empire. Cela s’appelle aussi du pragmatisme. Ce peuple aime autant la liberté que le pragmatisme et si ce n’était pas le cas, CELA FERAIT LONGTEMPS QU’ON AURAIT MIS À TERRE LA STATUE DU PÈRE DE LA CONFÉDÉRATION CANADIENNE au centre-ville de Montréal !
M. Bousquet, si vous vous croyez plus brave que tout ce peuple assis devant la télé et son hockey, vous proposez aux grands partis politiques québécois le remplacement d’une statue du centre-ville de Montréal ou vous écrasez celle-ci vous-mêmes avec quelques autres braves ! Sinon, vous cessez ce ton méprisant qui ne vaut pas plus qu’un autre souvent emprunté de l’autre côté des outaouais …
Merci
@ Simon Robert, votre réponse qui puise à la dialectique indépendance-dépendance m’est inspirante.
Cela dit, l’interculturalisme québécois (en français s’il vous plaît), qu’on le comprenne bien, c’est DU SÉPARATISME face au CANADIAN MULTICULTURALISM, qu’on le veuille ou non.
Le Québec est-il minorisé au sein du Canada ? Je ne crois pas M. Robert. Le Québec est déjà PAYS, il devient d’année en année plus PAYS, au sein d’une fédération asymétrique qui lorgne vers une véritable Confédération d’États. Le ROC doit maintenant faire l’effort de s’ériger en État indépendant de celui du Québec. S’il n’y parvient pas, nous donnons le coup de grâce … Combien lui donne-t-on voilà qui est la Question à mes yeux !!! Votre réponse ?
@ Simon Robert
Combien de temps donne-t-on au ROC ? (voilà ma question)
Décidément , on se déchire la chemise facilement quand un ministre fédéral n’exige pas que le Québec obtienne un traitement de faveur pour une question aussi fondamentale que la représentation démocratique parlementaire.
Le Québec représente 24 % de la population canadienne, 20,2 % de l’économie canadienne et environ 15% des investissements privés canadiens. L’indépendance ne changera rien au rapport démographique avec le reste du continent, certains diront que cela l’empirerait.
Les arguments en faveur d’une représentation accrue pour le Québec au parlement fédéral sont incohérents et vide de sens. La seule façon de rehausser notre rapport démographique est d’avoir une économie performante, plus performante que chez nos voisins. Cela engendrerait une immigration plus forte et le nombre de sièges suivrait automatiquement.
Si je suis bien vos arguments et votre logique , disons que dans 25 ans, la Colombie Britannique compte une population supérieure à celle du Québec. Vous allez justifier les 75 sièges du Québec vs les 38 de la C-B comment ? Ce serait comme donner autant de députés à la Gaspésie qu’à l’île de Montréal. Ce qui est risible pour nous serait juste pour les autres?
Encore la pensée magique et les deux poids deux mesures si utile aux arguments souverainistes.
Misère.
@ monsieur Dubé
Je vais jouer les impolis ou les premiers de classe et répondre à votre question simplement :
Le ROC fera sa déclaration d’indépendance unilatérale du Québec très bientôt. Ne perdez pas espoir.
Autrement dit, cela se produira aussi rapidement qu’il le faut pour crier « déprssion/stagflation/déconfiture économique ».
Ainsi, trop occupé et toujours aussi incapable de lutter contre un climat économique défavorable à l’investissement dans la propagande fédéraliste, le PC n’arrivera pas à mâcher de la gomme canadienne et lutter contre la débandande économique globale en même temps.
Car vous savez, cher ami, qu’il est très difficile de sauver le néo-conservatisme économique tout en essayant de sauver un pays anachronique.
Pourquoi ?
Parce que pour réussir politiquement dans l’une ou l’autre de ses entreprises, on ne peut que choisir laquelle on préfère sauver en premier… au détriment de la seconde.
Les temps vont être bien pur et dur pour le centre droit économique fédéraliste très bientôt, messieurs-dames.
Et ce que l’on croyait être bêtement un signe d’ouverture fédérale sera en fait le signe d’un grand écart insoutenable économiquement, et ce qu’on présentait comme un asymétrisme ou une décentralisation du pouvoir de bon aloi finira par se transformer par un éclatement pur et simple électoralement parlant.
à suivre…
Brillant exposé M. Boudrias.
Deux questions: comment ce fait-il que c’est au Canada que les sytème bancaire vacille le moins de tous les pays du G20 ?
Quels politiciens pouvez vous nommer, tous partis confondus, qui savent mâcher de la gomme et faire autre chose en même temps?
Je crois que vous confondez sérieusement vos propres voeux avec la réalité. À comparer avec la plupart de nos alliés, notre centre droite serait centre gauche ailleurs
@ monsieur Lépine
L’argument économique, on a déjà essayé de nous le fourguer à deux reprises pour avorter nos deux dernières tentatives d’émerger en tant que pays.
En 1980, on nous disait que l’indépendance du Québec créerait de l’instabilité politique. Que l’instabilité politique engendrerait des catastrophes économiques du genre : le prix du gaz va monter et tu pourras pu conduire ta limousine américaine avec ton flag du Québec planté su’l hood.
Aujourd’hui, on s’aperçoit que les trois constructeurs américains sont au bord de la faillite. Alors, la limousine Lincoln, on va la commander d’un concessionnaire japonais ou chinois, j’imagine…
Dernièrement, le prix de l’essence a exploser tellement fort (sans que le PQ déclenche le moindre référendum et au milieu de la plus grand période d’instabilité de la « superpuissance » économique que l’on appelle le Canada) qu’on se met à parler d’indépendance chez les Démocrates aux États-Unis.
Cuireusement, depuis l’élection d’un président s’étant engagé à lutter contre la dépendance des États-Unis envers le pétrole et le charbon, le prix de l’essence redescend…
C’est une coîcidence, bien entendu. Et l’indépendance du Québec n’a rien à VOIR avec l’indépendance des États-Unis, me direz-vous.
Et c’est lè que vous avez tort, car contrairement au prix du pétrole (très coûteux et très bitumineux de nos faux-ami de l’Alberta ou de Terre-Neuve), le prix du kilowatts (produit à l’aide de barrages ou d’éoliennes) au QUÉBEC dépend en grande partie de notre BON VOULOIR POLITIQUE.
Vous saisissez oû je veux en venir, monsieur Lépine ?
Ben oui, le Québec indépendant pourrait mieux tiré son épingle du jeu au milieu d’une crise énergétique et liquide (on parle de l’eau potable, ici, monsieur) que ne le ferait la province de Québec au sein d’un Canada (soi-disant) uni…
Juste retour des choses, me direz-vous, et vous auriez raison car, souvenez-vous QUI nous a financer lors de notre nationalisation énergétique : les américains.
Oui, monsieur, et non les connards de Bay street ou les banquiers imbéciles du centre-vide de Montréal.
Demandez à Jacques Parizeau. Il est encore assez vivant et pas encore assez vieux pour avoir oublié ce « cadeau » offert à un parti qui voulait mettre au monde un pays supposément « socialistes » dans les années 70…
Bref, la thèse du Canada mon pays mon profit, c’est fini !
F-i FI
n-i NI
comme on disait à la petite école de rang de ma mère a qui on a appris des conneries comme : tu es né pour un petit pain.
L’Histoire s’écrit, monsieur. J’espère que vous prenez des notes en ce moment.
Méchante gibelotte politico-économique que vous nous brassez là, Monsieur Boudrias!
Mais, sans vouloir vous offusquer, ce que vous avez au menu me semble peu digeste. Tous ces ingrédients jetés de la sorte dans la même marmite…
Enfin, sait-on jamais, peut-être se trouve-t-il malgré tout une clientèle quelque part pour ce type de recette.
On peut avoir bien des surprises en politique… et l’incertitude économique engendre bien plus certainement l’incertitude politique que la théorie contraire.
Mais ne vendons pas la peau du nounours avant de l’avoir retirer de son fauteuil de premier ministre…
Soyons patients. La patience est la mère de toutes les vertus. En politique comme en économie.
@Jean-Pierre Dubé et Steve Boudrias
Jamais je ne croirai que l’indépendance du Québec se fera en ayant les bras croisé. Le « coup de graçe » ne se donnera pas en restant assis sur notre « steak »! En regardant l’Histoire de l’humanité on voit tout de suite que les luttes politiques c’est DIF-FI-CILE! Il n’y en a pas eu de faciles où la victoire fut tombée du ciel.
@David Lépine
« L’indépendance ne changera rien au rapport démographique avec le reste du continent » On a une boule de cristal? Cependant, je sais qu’en contrôlant 100% de nos pouvoirs politique, économiques et culturels, on sera en mesure de prendre des décisions qui seront… à 100% dans nos intérêts.
La métaphore (quétaine je l’admets, et mille fois utilisée, désolé je suis bricoleur) du coffre à outils est tout à fait pertinente. Essayez d’entretenir et rénover votre maison avec un tournevis et un ruban à mesurer! Vous allez voir que vous vous en sortirez beaucoup mieux avec un coffre à outils complet … même si la maison du voisin est différente de la vôtre.
Nous allons faire l’indépendance car nous le pouvons et nous le devons. C’est une question de fierté, de responsabilité et de survie collective. Si la Finlande peut vivre à côté du géant Russe, le Québec peut vivre à côté de ses voisins Américain et Canadian.
@ Simon Robert
Je ne cracherai pas sur votre volonté de voir une volonté collective plus active dans une marche vers son Indépendance politique… cela dit, la reconnaissance de la nation québécoise par Ottawa, un interculturalisme francophone « séparatiste » face à un multiculturalism, un Bloc Québécois qui continue de bien faire sa job, des nouveaux pourparlers avec des nations autochtones du territoire québécois … tout cela n’a pas été fait « les bras croisés » !
» Méchante gibelotte politico-économique que vous nous brassez là, Monsieur Boudrias! Mais, sans vouloir vous offusquer, ce que vous avez au menu me semble peu digeste. »
Laissez-moi rajouter quelques épices indiennes M. Perrrier. Vous adorerez …
Sortir le Canada du Québec!
Que le fédéral se retire des champs de compétence provinciale et qu’il transfère des point d’impôt au Québec. On doit revenir à l’esprit du fédéralisme, et s’éloigner de l’impérialisme d’Ottawa.
Par toutes sortes de moyens, les pseudo-fédéralistes à Ottawa ne cessent d’étendre leurs tentacules étouffantes dans les champs de compétence du Québec. Il ne s’agit pas de sortir le Québec du Canada, il s’agit de sortir le Canada du Québec. Que le Canada enlève ses grosses pattes dans nos affaires!
Le Québec, 22e économie mondiale (quant au PIB par habitant, classement de 2006), est capable de s’occuper de SES affaires.
@ M. Saint-Arnaud
Revenir à l’esprit du fédéralisme ?!? Nous sommes dans une fédération, aussi asymétrique soit-elle. Vous voulez probablement dire « revenir à l’esprit confédéraliste ».
Sinon, je suis d’accord, avec le fait de sortir le « Canada » d’un autre du Québec. On a tout intérêt à conserver « notre » Canada par ailleurs, celui de la Nouvelle-France d’avant une « Conquête ».
« Cependant, je sais qu’en contrôlant 100% de nos pouvoirs politique, économiques et culturels, on sera en mesure de prendre des décisions qui seront… à 100% dans nos intérêts. »
Simon Robert
J’aimerais bien connaître un seul pays sur cette planète qui contrôle à 100 % ses pouvoirs politiques, économiques et culturels. Même les USA, qui sont endettés à 600 Milliards envers la Chine, ne les contrôle pas vraiement.
Qu’allez-vous faire pour convaincre vos concitoyens d’appuyer la souveraineté? Au lieu d’écrire sur un blogue d’une souverainiste et de prêcher aux convertis, les souverainistes vraiment convaincus, comme vous je présume, pourraient s’activer un peu plus, non? Force est de constater que la flamme n’est plus aussi ardente, pourquoi?
Au lieu de blâmer la famille Desmarais pour tous vos malheurs, je me poserais de sérieuses questions. Si le peuple que je voulais si ardemment libérer me boudait, je changerais de discours et de prote-parole. Mais non, on nous sert encore des Landry , Marois, Larose, Parizeau , Beaudoin et cie. Ou est la relève ?
@ Simon Robert
M. Lépine a raison. Si le Québec aspire au titre de pays, s’il ne l’est pas déjà sur un plan socio-historico-culturel, à l’Indépendance géo-politique dans l’interdépendance économique nord-américaine, il nous faudra plus qu’un seul Desmarais ou Péladeau mais des dizaines et dizaines, à côté du géant hégémonique. Attaquez d’autres « pères » s’il vous plaît. Pourquoi pas un faux-père con-fédéré déjà mort trônant à la Place du Canada ? Demandez à Bay Street de rapatrier tranquilement leur John A. Macdonald M. Simon Robert.
@ David Lépine
Nous ne prendrons pas la place des Landry, Marois, Larose, Parizeau, Beaudoin et cie, nous grimperons sur leurs épaules pour voir et marcher plus loin. Cessez de réclamer un « Sauveur » ou un « anti-Sauveur » M. Lépine car sinon je monte sur vos propres épaules sans vous demander la permission ni m’excuser et plonge dans la mêlée. Vous savez déjà, je l’espère, que mon terrain de jeu n’est pas plus une belle petit province tranquille qu’un confus faux-pays pseudo-(con)fédéré coast to coast …mais l’Amérique !