Ce matin, la une du Devoir titrait: «Harper asphyxie ses adversaires. Les conservateurs coupent les vivres aux partis politiques.
Même nouvelle à la une du Globe and Mail: http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/LAC.20081127.ECONOMY27/TPStory/?query=harper+and+financing+and+flaherty
L'histoire? Incroyable, mais vrai, Harper entend abolir les compensations versées aux partis par l'État, soit 1,75$ par vote reçu. Pour le Parti libéral dont les coffres sont déjà vides, ce serait une perte de 7,1$ millions – une véritable hécatombe.
Pour le Bloc, ce serait 2,7$ millions en moins; le NPD perdrait 4,9$ millions et le Parti vert serait réduit à quêter dans les rues. Pour tous les partis d'opposition, ce sont des pertes considérables.
Pour le PC, ça ferait 10,2$ millions en moins. Mais comme ses coffretss débordent de dons, le résultat serait que le PC croulerait sous l'argent, alors que le PLC en crèverait; le Bloc et le NPD tiendraient par un fil.
Car si on écrit toujours que le PC est avantagé au niveau des dons individuels parce que ses racines alliancistes sont «populistes», force est d'ajouter que dans ce «populisme», on retrouve aussi tout un chapelet de lobbys religieux et/ou de droite, petits ou grands, dont les membres sont particulièrement généreux envers le PC de Harper.
(Après Jean Chrétien qui avait déjà sévi en 2003, Harper a serré encore plus la vis au financement des partis, abaissant de 5 000$ à 1 100$ tout don maximal, le tout en excluant les entreprises.)
Et le prétexte? Vous ne le devinerez jamais. En période économique difficile, nous dit le gouvernement Harper, les élus doivent «montrer l'exemple» en faisant, eux aussi, des «sacrifices».
C'est tellement gros, tellement dangereux pour la démocratie canadienne, qu'il n'y a pas de mots pour décrire une telle intention. Ah oui. Peut-être un mot vient à l'esprit: autoritarisme.
Et après, qui osera dire que Stephen Harper n'a pas un instinct de tueur, politiquement parlant? Comme quoi, d'avoir obtenu une deuxième minorité de suite ne l'a pas rendu plus humble, seulement plus déterminé, jusqu'à l'aveuglement, à continuer de tenter d'affaiblir les partis d'opposition dans le seul et unique but de faire du PC le nouveau natural governing party du Canada.
D'où une question incontournable: qui seront les prochains? Bon. On sait que certains programmes en culture prendront le bord; les groupes de femmes et les minorités continueront d'en souffrir. On voit même le gouvernement tenter maintenant de suspendre le droit de grève de sa propre fonction publique.
Radio-Canada sera-t-il le prochain dans sa mire? Le gouvernement se mettra-t-il aussi à choisir quelles facultés universitaires mériteraient plus ou moins d'argent, en se basant sur des critères idéologiques? Qui sait?
S'il s'avère en effet que Stephen Harper tentera d'imposer ce virage dangereux en faisant de son «package deal» malodorant un vote de confiance, il ne restera qu'aux partis d'opposition de tenir tête, collégialement. Surtout, il restera aux citoyens à s'en mêler et ce, au-delà des appartenances partisanes.
Que ce soit ou non un vote de confiance, si des milliers de citoyens se sont mobilisés pour exprimer haut et fort leur désir de voir Elizabeth May participer au débat fédéral des chefs, cette menace directe à l'exercice même de la démocratie devrait en réveiller de bien plus nombreux encore.
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À voir aller le premier ministre, on ne sait trop s'il est un Séraphin Harper, ou s'il est plutôt un genre de Stephen Duplessis disant aux partis d'opposition – pour reprendre l'expression de Nick Nanos, ce soir sur CPAC – que «tout ce qui ne gravite pas dans l'univers Harper» est appelé à souffrir?
Plus on y pense, plus les partis d'opposition doivent se sentir devant une réincarnation idéologique de Duplessis leur disant, à eux aussi: «toé, tais-toé!».
Difficile de faire de cet enjeu un vote de confiance… étant donné que les autres partis ne sont même pas prêts à unir leurs forces pour un gouvernement de coalition, ne serait-ce que de façon non-officielle, comme ce fut déjà le cas en Ontario…
Trop nombreux sont ceux, parmi les députés, qui ne comprennent pas qu’il est temps de travailler ensemble, plutôt que de toujours chercher à se déchirer entre eux… les élections sont passées… il serait bien temps de montrer qu’ils ont à coeur les intérêts de tous les canadiens…
À quand une véritable conciliation? N’est-ce pas ce qu’on nous enseigne depuis des lunes, qu’on soit croyant ou pas? Il faut trouver un compromis… pas d’accord avec la coupure pure et simple dans le financement des partis, bien qu’il serait possible de couper chez les députés et ministres… sur la question des salaires, par exemple, ou des dépenses de voyage, et patati et patata… il serait aussi possible de mettre un plafond ministériel, ce qui voudrait dire qu’un gouvernement ne pourrait dépasser un nombre prédéterminé de ministre ou de secrétaire d’état… là le gouvernement ferait montre d’un véritable désir de montrer à quel point il est prêt à se serrer la ceinture…
Ce coup de force spectaculaire et « machiavélique » est en effet inqualifiable avec un vocabulaire parlementaire démocratique dans le cadre d’une société juste et équitable reposant sur les bases d’une société qui se dit, dans sa Constitution même, « libre et démocratique ».
Jamais gouvernement minoritaire d’après-guerre, où que ce soit en Occident n’a orchestré une pareille opération de vendetta partisane envers ses principaux adversaires (ici, le Bloc Québecois et, surtout, le Parti Libéral du Canada).
C’est tellement spectaculaire et bien ficelé – malgré le coup de tonnerre que ça génère – qu’il est absolument et totalement justifié d’en appeler à un mouvement de mobilisation de la société civile AU-DELÀ des appartenances partisanes de tout un chacun, comme vous le préconisez avec une sagesse indéniable (si on respecte la logique davantage que la rhétorique du sophisme), madame Legault.
Ce projet de loi est si odieux et si pernicieux qu’il puise à même ses racines dans le désenchantement de la population envers ses représentants politiques (ce qui est déjà dangereux) et ensuite mise sur l’apathie généralisée de cette même population (de plus en plus ignorante des conditions de vie de son régime démocratique) afin d’atteindre des objectifs politiques partisans.
Quand on sait que :
1) la politique est la guerre poursuivie par d’autres moyens ;
2) l’argent est le nerf de la guerre en real politik ;
on ne peut que rester – un moment seulement – stupéfait devant une tel attentat sur l’État émanant du coeur même de son pouvoir législatif et AU MÉPRIS – exposé en pleine place publique ! – de son pouvoir exécutif – scindé EN DEUX partie inégales avec une sagesse proverbiale par la grande MAJORITÉ des canadiens lors du dernier scrutin, que l’on peut difficilement faire de cette mesure obscurantiste et abusive (du point de vue de l’éthique gouvernemental) rester muet, inactif et cynique devant un tel outrage au parlement canadien, institution qui représente rien de moins que la majorité silencieuse qui prend le temps de voter ou non, à chaque élection fédérale.
Bref, s’il fallait un coup de pied au cul vigoureux de la population du Québec à la veille du 8 décembre prochain, nous venons d’en avoir la preuve, madame Legault.
Merci beaucoup de vous faire l’écho de cet machination politique sur cette tribune importante si judicieusement intitulée : « Voix publique ».
Ou devrais-je dire : « Voix du public » ?
Comme dirait Bernard Landry en latin : Vox populi, vox dei…
and God save Canada, un coup parti ! 😉
Malsain. Tout cela est très malsain.
Que dire de plus?
Et ça a failli être majoritaire ! Wow ! N’eut été du Bloc, le Canada en mangerait toute une, et rien ne dit qu’il n’en mangera pas toute une.
Les lâches ont le châtiment qu’ils méritent. Les partis d’oppositions peuvent, de façon parfaitement légale, faire tomber le gouvernement Harper, élu par 28% de l’éléctorat. Il s’agit de faire un vote de non-confiance et, au lieu de demander des nouvelles éléctions, que personne ne veut, former un gouvernement de coalition: PLC+NDP+BLOC, et même, en nommant Elizazbeth May au Senat, faisant rentrer les Verts dans une large coalition de centre-gauche, representant et l’éléctorat et la pensée majoritaire de la population canadienne, qui reste largement à gauche des Alliancistes-Conservateurs. La plupart des Gouvernement de l’Union Européenne sont des coalitions.
On vient tout juste de former des gouvernements de coalitions, qui ont fait tomber des gouvernements de centre droit et carrément de droite en Autriche et en Slovenie (partie de l’ancienne Yougoslavie). Il est largement temps de faire autant au Canada, pour nous placer, justement, un peu plus « à l’Est » de nos voisins du Sud. Par ailleurs, il y a des précedents pour des gouvernements de coalition au Canada: le gouvernement Borden, pendant la première guerre, en fut un. Pas très aimé des québecois, il est vrai, mais ce qui compte dans notre régime politique et juridique, ce sont les précedents. Alors, est-ce que Liberaux, Néodemocrates et Bloquistes continueront de jouers les lâches, justifiant ainsi davantage le mépris dans lequel les tient l’éléctorat, ou se décideront-ils d’une fois pour toutes a faire leur devoir, chasser Harpo du pouvoir, et s’entendre pour gouverner pour le pays, et non pour les petits copains des conservateurs? Voici une invitation aux lecteurs pour écrire a leur deputé pour exiger qu’il force son parti a travailler dans une coalition. D’ailleurs un article a paraitre dans le Globe & Mail de demain, 28 Novembre, semble indiquer qu’on va dans cette direction…
Si vous voulez savoir où s’en va Harper lisez Naomi Klein (The shock doctrine) et Paul Krugman (l’amérique nous voulons).
La technique:
Réduction de la taille de l’état ( pour en transférer un max au privé, les grands amis capitalistes)
Faire augmenter le chômage ( pour faire baisser le salaires = plus de profits pour les entreprises) en diminuant les investissements de l’état
Limitation des processus démocratiques; limitation du financement des partis politiques, suspension du droit de grève à 260 000 travailleurs sans raisons, …
Le fameux déficit fédéral est avant tout causé par la réduction de la TPS de 2 %, qui n’était qu’un bonbon électoral et qui n’a profité qu’aux riches.
La vrai crise c’est Harper qui est en train de la fabriquer et tout le monde va regarder ca sans bouger. Plus elle va s’aggraver et plus Harper utilisera ce prétexte pour faire ses réformes néo-conservatrice .
Oui, écrivez à vos députés pour qu’ils se tiennent debout et renverse ce gouvernement qui est tellement loin de nos valeurs social-démocrates.
« L’histoire? Incroyable, mais vrai, Harper entend abolir les compensations versées aux partis par l’État, soit 1,75$ par vote reçu. »
C’est plutôt rare mais cette fois-ci je ne suis pas du tout d’accord avec vous Mme Legault. Cette histoire est tout sauf « incroyable ». Après tout c’est bien à Stephen Harper que nous avons affaire ici. Ne l’oublions pas.
Avec Stephen Harper rien ne peut être réellement incroyable. Et je le croyais bien longtemps avant cet événement parfaitement prévisible.
Je me permettrai même de vous prédire, à l’aide de ma boule de cristal, qu’avec Stephen Harper on n’a encore rien vu. Attendez-vous à encore plus incroyable, à plus inouï, inimaginable, surprenant, effarant, impensable, invraisemblable, étrange, bizarre, étonnant, inconcevable, inadmissible, inexplicable, inacceptable, ahurissant, saisissant, confondant, insensé, dingue, saugrenu, déraisonnable, stupide, irrationnel, inepte, stupéfiant, abasourdissant, fou, pétrifiant, renversant, insolite, déconcertant, déroutant et même à beaucoup de troublant.
Je vois également qu’il y aura certainement énormément d’alarmant, beaucoup de menaçant, un peu de préoccupant, quelques épisodes d’angoissant et une bonne dose d’effrayant.
Mais ce n’est rien tout ça. Je prévois également du terrible, du monstrueux, de l’épouvantable, de l’atroce, de l’affreux, de l’horrible et de l’effroyable en grande quantité.
Ma boule de cristal m’indique également qu’on aura droit à du pétrifiant, du terrifiant, de l’abominable, de l’atterrant, du redoutable et beaucoup de terrorisant.
Ma boule s’embrouille. Ça se bouscule dans le nébuleux. Je distingue encore de l’affolant, du médusant, du consternant, de l’affligeant, du lamentable, du déchirant, de l’aberrant, de l’hideux, de l’innommable, du dégoûtant, de l’infâme, de l’inqualifiable, du scandaleux, de l’intolérable, de l’odieux, du traumatisant, du révoltant… Ça devient trop opaque… Je n’arrive plus à distinguer tout ce qui entre dans ma boule… Mais ça continue d’entrer, ça s’amplifie, ça s’entasse…
Je débranche ma boule avant qu’elle ne m’éclate en pleine figure.
La situation m’indigne au plus au point, ça me met même en colère; je suis furieux, je trouve ça tellement irresponsable. Il va falloir sérieusement qu’on s’interroge sur nos priorités et la façon dont on veux que le pays soit gouverné; ça ne peut pas durer longtemps comme ça, Harper n’est tout simplement pas digne d’être le Premier Ministre du Canada.
Il est tout à fait abject qu’un parti politique se serve d’une situation économique et politique précaire pour déstabiliser le système politique canadien de la sorte et vouloir affirmer sa supériorité. C’est Star Wars version canadienne; c’est amplifier volontairement la confusion qui règne dans la galaxie, faire que les systèmes se déchirent entre eux et se présenter ensuite en grand sauveur. Mesdames et messieurs, votre nouvel Empereur : Stephen Palpatine!
Certains trouveront cette analogie tirée par les cheveux ou encore amusante. Moi, je ne la trouve pas drôle du tout. En attendant de savoir si notre Gouverneure générale sert à quelque chose, louez-vous les films ce week-end. La science-fiction nous rattrape…
Que Stephen Harper dirige le ROC comme il le souhaite bien … Pourquoi s’indigner ? Ok on envoie encore des impôts à Ottawa mais qu’on s’arrange pour les rapatrier et le Stephen Harper et les Conservateurs feront bien ce qu’ils souhaitent de « leur » Canada ! Pourquoi s’indigner M. Champagne ?
Aux nouvelles de 11:00h de Radio-Canada, on vient de répéter qu’un dialogue s’est installé entre le NPD et le PLC. Il ne faudra pas oublier le BQ car on trouve dans ses rangs des individus de haut calibre.
M. Harper donne aux canadiens l’occasion de grandir, de faire un pas en avant en apprenant à gouverner avec des alliés, surtout en temps de crise, comme nous en traversons une en ce moment. L’heure n’est plus à la partisanerie mais au soudage de coudes, pardonnez l’expression. Il est temps de faire front commun contre la bête idéologique que présente Stephen Harper. Non seulement a-t-il lu Machiavel, mais je crois qu’il a même écrit un nouveau chapitre dans l’ignoble.
Je ne veux pas répéter ce qui a été brillamment écrit par mes prédécesseurs, mais un gouvernement de coalition s’impose. En 1941, les alliés ont serré la main du diable Staline pour défaire un plus grand diable : Hitler. Il faut combattre Harper et lui botter le derrière jusque dans l’opposition. Il faut lui montrer de quel bois on se chauffe.
Je savais M. Harper intelligent et dangereux. J’étais loin de m’imaginer qu’il pourraît être aussi dangereux. Chose certaine, on ne peut l’accuser d’être inconscient. Au contraire. Il sait parfaitement ce qu’il fait. Comme un enfant psychopathe qui s’ammuse à torturer un insecte en lui arrachant patte après patte, mais lentement, pour faire durer le plaisir, le sien.
Conclusion : M. Harper a besoin de soins psychiatriques. Le docteur Opposition lui ferait le plus grand bien. Souhaitons que le traitement dure longtemps.
Un dernier mot. Priver les fonctionnaires du droit de grève est un moindre mal, si ce droit est remplacé par l’arbitrage obligatoire qui lie les deux partis. Je l’ai vécu et l’ai bien apprécié. La dernière fois que j’ai fait la grève, cela ma coûté des années de payments supplémentaires sur ma maison. Merci quand même.
A suivre avec grand intérêt.
Stephen Harper vient de commettre une erreur, une très grave erreur. C’est loin d’être sa première erreur et il est à souhaiter que ce soit sa dernière. Non seulement je crois à un gouvernement de coalition mais je le souhaite ardemment.
Je crois cependant qu’il serait préférable de tenir de nouvelles élections après une très courte campagne électorale ne durant pas plus d’une semaine. Pourquoi? Pour pouvoir choisir démocratiquement un nouveau gouvernement et donner une occasion aux québécois de débarrasser leur territoire des dix conservateurs québécois actuellement présents à Ottawa. Il faudrait bien sûr que le PLC choisisse rapidement son nouveau chef. Ce n’est pas si compliqué que cela à faire. Il suffirait que le PLC fasse un gros sondage auprès de 3000 de ses membres au cours de la prochaine fin de semaine, suite à un débat, entre les candidats, diffusé sur le canal parlementaire à Ottawa.
Tout sauf Harper… Notre démocratie et notre économie sont en danger.
Et, à la limite: Tout sauf Harper, même Dion ou Layton.
Et puis, pourquoi une coalition entre le PLC et le NPD? Pourquoi pas carrément une fusion immédiate et définitive de ces deux partis somme toute assez près l’un de l’autre? Ça solutionnerait le problème cette fois-ci… Et les fois suivantes.
denières nouvelles !
http://ca.news.yahoo.com/s/capress/081128/national/coalition_talks
sur le site de Yahoo Canada, on apprend (sans surprise mais avec une certaine stupéfaction temporaire) que :
– Jean Chrétien reprend du service à la tête du Parti Libéral du Canada ;
– Stéphane Dion est toujours aussi peu respecté en tant qu’individu que le sont les Québécois au sein du Canada de Stephen Harper ;
– Jean Chrétien reprend le truc de Ronald Reagan (lorsque celui-ci faisait semblant de ne pas comprendre les questions épineuses des journalistes en évitant les questions pour se diriger, le dos penché et la main près de l’oreille, vers l’hélicoptère de la Maison Blanche) en répondant aux journalistes le questionnant sur son spectaculaire retour (à la Trudeau, version cheap) sur la scène fédérale : « Je ne comprends pas l’anglais »
Incroyable mais vrai !
Et après on vient nous dire qu’il y a des « belles-mères » envahissantes au PQ… qu’en est-il des retraités trop actifs au sein du PLC ?
et le spectacle de la monarchie constitutionnelle canadienne continue…
Prochain épisode : une femme et son péché, la vanité contemplative d’une lieutenant-gouverneur.
C’est quand même drôle de voir que certain politiciens vont peut-être faire tomber le gouvernement… et tout cela pour un maigre $1.75!
Je serais porté à croire que si leur plateforme électoral est bonne, c’est politiciens ne devrait pas avoir trop de problème à nous convaincre de leur faire un don de $1.75 (qui nous sera remboursé à 75% lorsque l’on fera notre prochain rapport d’impôt)
Mais si les gens ne croient pas que vous valez le 44 sous, peut-être y a-t’il un problème…
Moi je qualifierais Harper de « Stephen Poutine ». Mais de voir Chrétien, celui qui lui a pavé la voie en décâlissant le PLC avec les commandites, négocier un gouvernement de coalition avec le NPD alors là, c’est carrément délirant et probablement le pire cauchemar de notre pauvre Stéphane Dion qui s’est retrouvé là presque par hasard et qui doit regretter sa victoire à la chefferie. Imaginons-le un instant chef du gouvernement de coalition en train de négocier avec Jack and Gilles. Comme ont dit : il va faire des trous dans ses bas par nervosité. Qui douterait alors de la pertinence du Bloc? Le Québec serait ainsi, par celui-ci, la seule province véritablement assise à la table de négociation (aurait-il un ministère?), ça risquerait de faire des jaloux. Le volant fédéral serait-il assez grand pour toutes ces mains?
Sérieusement, peut-on croire que Harper ne savait pas ce qu’il provoquait en lançant ce pavé dans la mare qu’est la coupure des subventions aux partis politiques? Il est évident que sa coupure ne peut être acceptée par les autres partis et qu’il les force à tenter de former une coalition. Il fait probablement le pari qu’ils vont passer plus de temps à faire des compromis qu’à trouver des solutions à la crise financière (et à la crise financière de leur parti). Il sera en bonne position lorsque la coalition va exploser; probablement au plus fort de la crise quand les contribuables seront déchirés à l’idée de devoir verser des milliards à ceux-là même qui ont provoqué cette situation et avant que le PLC ne se donne un nouveau chef. Il se présentera comme le seul capable de gouverner le pays et réclamera un gouvernement majoritaire.
@ André Guay
Je suis d’accord avec une bonne partie de votre raisonnement.
Sauf que tout ça pourrait être évité si Gilles Duceppe était bombardé premier ministre par intérim du Canada par Michaelle Jean pour le plus grand bien de l’unité du pays.
Ça a l’air complètement fou, vu de même, mais en matière de surprises, la Chambre des Communes n’en est pas à sa première fantaisie stupéfiante.
Je connais même des gens qui fument de la droguent et qui n’arriveraient pas à imaginer le genre de scénario qui se déroule en ce moment au Parlement canadien.
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En passant, quelqu’un a-t-il seulement souligner que le Canada est probablement la démocratie occidentale la plus instable du début du XXIe siècle ?
Alors, faire appel à l’homme qui a méprisé ouvertement la Constitution canadienne pendant son règne de 13 ans (de malheurs) afin de sortir la Chambre des Communes de sa crise existentielle actuelle.
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Bref, aujourd’hui plus que jamais, la thèse développée par Stéphane Kelly, dans un livre intitulé « Les fins du Canada » semblent davantage confirmer la fin du Canada que de consacrer théoriquement le réalignement idéologique du Canada par rapport aux fondateurs jeffersonniens ou hamiltoniens qui ont cimenté l’Union des États-Unis d’Amérique…
Où est X-13 quand le Canada en a vraiment besoin ? lol
Les partis d’opposition ont réagis envers un pseudo programme économique très politique, pure manoeuvre pour transformer les partis d’opposition soit en gros ou soit en petits groupuscules. Harper vient de dire aux Canadiens, aux Québécois et précisément aux gens de Chaudières Appalaches et de Québec qui lui ont accordés leur appuis qu’il n’est qu’un autocrate, un dictateur idéologique et politique. Coalition probable manigancé toutefois par le douteux Chrétien. Et s’il y avait des élections, comprendrait t’on ce qu’est Harper chez ses nouveaux électeurs en Ontario et dans la région de Québec-Appalaches?
Des poissons ont élu Harpeur.
Maintenant, le Harpeur va se prendre à son propre harpon.
Pourquoi 100% de la population devrait être gouverné par Harpeur qui n’a obtenu l’appui que de 37% de la population?
Vivement un gouvernement de coalition pour le bien de tous.
Les libéraux sont maladroits, c’est incroyable. Défendre leur coalition avec le NPD et l’appui du Bloc doit inclure le point de la défense de la démocratie et pas seulement la promotion d’un meilleur programme économique autrement ils offrent une prise aux conservateurs.
Et si les libéraux refusent une coalition avec le NPD avec 77 députés élus, ils sont tout simplement ridicules! Moins de trente deputés de plus que le Bloc.
La rumeur veut que M. Harper ait retiré sa plus grosse menace : couper les fonds : 1.95$. Se pourraît-il que tout ce cirque n’ait été qu’une manoeuvre pour faire passer un plus petit poisson?
M. Harper est très manipulateur et intelligent comme un singe, comme on dit.
On verra ça demain.
Monkey see, monkey do.
Personnellement, je pense que les Partis politiques autant fédéraux que provinciaux ont cessé d’établir une communication bidirectionnelle entre les élections à partir du moment où ils ont commencé à recevoir les subventions par vote reçu. Ils ont oublier de faire des campagnes de financement qui les obligeait à communiquer avec la population. Et maintenant, avec le cynisme qui règne dans la population, ces subventions sont devenues un incitatif pour ne pas aller voter. Sérieusement, je suis tellement d’accord avec cette décision.
Et ce qui me choque de plus dans vos propos Mme Legault c’est que vous n’apportez AUCUN argument valable pour justifier votre opinion. Vous basez votre argumentaire avec des sous-entendus douteux et des jugements hâtifs.
Stephen Harper aurait reculé pour ce qui est du 1,75$. Mais le mal est apparemment fait, et celui-ci n’a plus la moindre crédibilité. Sa politique est d’abord et avant tout partisane.
Politique partisane de droite au service principalement de bornés religieux.
Et l’économie? La crise économique mondiale actuelle? Rien. On verra ça en février l’an prochain… Beaucoup plus important de couper les vivres aux adversaires politiques (et d’inviter d’éventuels magouillages pour trouver du financement de remplacement).
De l’autoritarisme, vous dites Madame Legault? Sûrement. Et aussi une apparente tentative ratée d’un coup de force à forts relents d’obscurantisme.
@Jonathan B.
Il faudrait historiquement savoir pourquoi en 1977 au Québec, le PQ de René Lévesque a créé la loi sur le financement des partis politiques. J’ose espérer que vous avez une petite idée du genre de corruption que cela avait pour but d’évincer. Vous vous souvenez peut-être également du scandale qui mena Jean Chrétien en 2004 à déposer à Ottawa une loi similaire, calquée sur le modèle québécois.
Si vous pensez que le retour au financement des partis politiques par des sociétés, syndicats, associations ou tout groupe d’intérêtre représenterait une percée technologique pour le pays, je ne peux pas affirmer que ce soit mon opinion. Je préfère de loin la façon de faire actuellement.
Un financement populaire, équitable, transparent et sain pour les partis, c’est un de nos acquis démocratique les plus importants. Les électeurs sont les propriétaires de partis politiques. Il leur appartient de les financer ou de ne pas les financer.
Le retour des enveloppes brunes? Non merci.
Il serait grand temps de mettre fin à son règne de terreur!
D’accord avec M. Perrier. C’est un coup de force, inévitable dans un bras-de-fer mettant aux prises un gouvernement minoritaire contre trois autres partis. It’s the name of the game …
Pas de terreur, M. Breton, de la simple politique partisane.
Merci, Monsieur Dubé.
Je savais bien que nous étions faits pour nous entendre…
@ Claude Perrier
Bien sûr que nous nous entendons sur les bienfaits du pragmatisme, de la Realpolitik et d’un certain empirisme …
Je mets ceux-ci au service de mon pays.
En espérant qu’un jour nous puissions nous entendre sur le nom de ce pays.
Encore une fois merci, Monsieur Dubé.
Bien sûr que nous nous entendons – mais il ne faudrait tout de même pas trop en demander, n’est-ce pas?
Avec meilleures salutations.