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Le Waterloo de Harper?

Difficile d'ajouter à la justesse de vos commentaires au billet «Séraphin Harper»…

Je me permettrai tout de même une ou deux observations.

Pendant que la plupart des gouvernements occidentaux tentent, tant bien que mal, de trouver des manières d'alléger l'impact de la crise financière-économique mondiale, Stephen Harper, lui, en a plutôt profité pour jouer ses petits jeux stratégico-idéologico-obsessionnels avec les partis d'opposition.

Mais, surprise, surprise, ces derniers donnent suffisamment de signes de vie pour poser la question suivante: la gourmandise exagérée de Stephen Harper pour le contrôle absolu du Parlement, le tout dans le but d'imposer son «agenda» ultraconservateur, qu'il soit minoritaire ou non, s'avérera-t-il être son «Waterloo»? 

C'est ce qu'on saura une fois que les libéraux, néo-démocrates et bloquistes auront arrêté leur position finale: vote de non-confiance (?); gouvernement de coalition libéral-NDP (?); gouvernement libéral, mais avec l'appui garanti du NPD & du Bloc (?), etc…

Ce qui est le plus fascinant dans tout cela est que même avec un chef avec un pied dans la sortie de secours, le PLC semble, tout à coup, tenté de saisir l'occasion qui se présente à lui…

Évidemment, Harper fera TOUT pour ne pas perdre le pouvoir. Et il réussira peut-être. Qui sait?

Mais entre vous et moi, vous ne trouvez pas ça un peu particulier de voir Jean Chrétien et Ed Broadbent prendre, pour ainsi dire, le contrôle de l'opération? C'est comme s'ils disaient aux Stéphane Dion, Michael Ignatieff, Bob Rae ou Jack Layton que, dans des moments comme ceux-là, seuls les «vieux» bonzes étaient capables de s'occuper des vraies affaires…

Et ça en dit long sur les mêmes Dion, Iggy, Rae et Layton, qui semblent incapables de faire ce qu'ils ont à faire sans eux…

Mais ne boudons pas le plaisir de voir le premier ministre le plus contrôlant de l'histoire moderne du Canada, perdre un tant soit peu le contrôle des choses…  

Les prochains jours nous diront si Harper saura le reprendre ou non.

En attendant, il a l'air pas mal fou de jouer ses petits jeux de politicailleux pendant que la situation économique, elle, ne s'améliore pas…