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Exit la coalition?

 

Bon. Journée d'élection au Québec. Donc, pas un mot sur ce ne sortira de ma plume aujourd'hui.

Du côté d'Ottawa, trois petites choses:

1- Pour ceux et celles qui s'intéressent à la signification réelle de la prorogation du Parlement accordée par la GG, voyez ces analyses solides et informées, parues dans Le Devoir de ce matin:

http://www.ledevoir.com/2008/12/08/221887.html

http://www.ledevoir.com/2008/12/08/221886.html

http://www.ledevoir.com/2008/12/08/221888.html

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2- Pour ce qui est de la démission prochaine de Stéphane Dion et la campagne montée au bulldozer par le clan Iggy pour que Michael Ignatieff lui succède – et non Bob Rae – si cette opération réussit, c'est que Brutus serait en effet devenu César

Mais oops. Voilà que Bob Rae résiste et demande, avec raison, qu'il y ait une course à la chefferie, quitte à la faire rapido d'ici le 25 janvier. Évidemment, Iggy jouit de l'appui de la majorité du caucus. Mais on verra mercredi si ce caucus opte pour le couronnement ou une mini-course.

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3- Avec Iggy, une chose est sûre : cette belle idée d'une coalition de centre et de centre-gauche rendrait officiellement son dernier souffle. R.I.P. la coalition… 

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 P.S. Voici le texte de la déclaration officielle émise par Stéphane Dion cet après-midi:

Déclaration de l'honorable Stéphane Dion

Après les élections du 14 octobre, j'ai annoncé que je resterais chef du Parti libéral jusqu'à ce que mon parti me choisisse un successeur. L'un de mes objectifs était d'assurer une opposition efficace au gouvernement de Stephen Harper.

Je pense avoir eu raison d'agir ainsi et je suis fier d'avoir obligé Stephen Harper à reculer dans sa tentative de réaliser ses objectifs les plus idéologiques et les plus néfastes pour les Canadiens en ces temps économiques difficiles.

L'alliance entre le Parti libéral et le NPD pour remplacer le gouvernement Harper, avec l'appui du Bloc québécois, représente une base solide pour donner au Canada un gouvernement appuyé par une majorité de députés et correspondant aux aspirations du plus grand nombre de Canadiens. Un tel gouvernement serait donc plus stable qu'un gouvernement conservateur minoritaire incapable de coopérer avec les partis d'opposition.
 
La Gouverneure générale a donné son accord à la prorogation du Parlement. Ceci nous donne l'occasion, à nous libéraux, de réfléchir sur la meilleure façon de préparer notre parti à mieux réussir pour les Canadiens.

Il existe un sentiment au sein du parti, et très certainement au sein du caucus, que compte tenu des nouvelles circonstances, le nouveau chef doit être en place avant la reprise des travaux de la Chambre. Je suis d'accord. C'est la voie que je recommande à mon parti et à mon caucus. Je veux, comme toujours, faire ce qu'il y a de mieux dans l'intérêt de mon pays et de mon parti, surtout au moment où les emplois et les pensions des Canadiens sont menacés.
 
En conséquence, j'ai décidé que je quitterai mes fonctions de Chef du Parti libéral dès que mon successeur aura été dûment choisi.

J'offrirai à mon successeur le même appui inconditionnel et enthousiaste que celui que j'ai toujours offert au Chef en exercice de notre grand parti. Je travaillerai sous sa direction, avec toute l'énergie dont je suis capable, pour donner au Canada un meilleur gouvernement.
 
En terminant, je tiens à dire sans équivoque que mon départ anticipé ne change absolument rien à la réalité de la situation qu'a créée le Premier ministre au cours des deux dernières semaines.
 
Le Premier ministre et son gouvernement ont refusé de proposer un plan pour stimuler l'économie. Le Premier ministre a perdu la confiance de la Chambre des communes. Le Premier ministre a suspendu le Parlement pour sauver son emploi au moment où des milliers de Canadiens perdent le leur. Le Premier ministre a brisé le lien de confiance si nécessaire au bon fonctionnement d'un gouvernement minoritaire au sein du Parlement, surtout en période de crise.

M. Harper a pris une crise économique et y a ajouté une crise parlementaire qu'il a ensuite tenté de transformer en crise d'unité nationale. Ce n'est pas un comportement digne d'un Premier ministre du Canada.
 
J'espère sincèrement que la décision que j'annonce aujourd'hui augmentera la capacité du Parlement d'agir efficacement pour le bien des Canadiens en cette crise économique.

Stéphane Dion, C.P., député

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 Et bonne soirée électorale à tous et à toutes!

On s'en reparle demain. Ça, c'est certain.