Désolée pour ce billet un peu tardif. Sans rentrer dans les détails, disons que j'étais analyste à la soirée électorale de CBC jusqu'à minuit, puis ce matin, entrevues, rédaction, etc… Journée de fou, quoi, ou un lendemain normal d'élections…
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Quelques observations avant ma chronique régulière de demain:
– Avec un taux désastreux de participation de 57%, on voit mal comment le PLQ ou le PQ peuvent pavoiser, un de sa courte majorité, ou l'autre, de ses 51 députés. Oui, Pauline Marois a ramené son parti à l'Opposition officielle – un exploit, en soi, après les 28% obtenus l'an dernier -, mais sa plateforme ne semble pas vraiment avoir fait courir les électeurs à l'isoloir plus que celle de Jean Charest ne l'a fait. Quant à l'impact du separatist bashing sortant d'Ottawa depuis la semaine dernière, il a sûrement quelque peu aidé le Parti Québécois. Mais, encore une fois, avec ce taux de participation, on ne peut en mesurer l'impact réel sans une analyse plus fouillée des votes.
Cela étant dit, le PQ revient de loin et les 28% de l'an dernier auraient sonné n'importe quel grand parti. Et d'avoir récolté 51 députés, même avec un aussi bas taux de participation, et devant ce Jean Charest métamorphosé en Robert Bourassa II , ce n'est pas rien. Les prochains mois diront par contre si ce «retour» saura ou non ramener le PQ à sa vraie raison d'être…
– Mario Dumont:c'est vrai qu'ayant dirigé un caucus incapable de se présenter comme un véritable «gouvernement en attente», il est en bonne partie l'artisan de ses propres malheurs. Mais rendons-lui au moins d'avoir su en accepter l'entière responsabilité et, contrairement à d'autres chefs de parti qu'on ne nommera pas ici par charité (!), il a su en tirer les conséquences et annoncer son départ au bon moment. Quant à Stephen Harper, le naufrage de l'ADQ signifie surtout qu'il vient de perdre le seul allié politique qui lui restait vraiment au Québec. Non que ça l'empêchera de dormir puisqu'il semble bien avoir fait son deuil de la Belle Province, mais cela aura au moins l'avantage de faire comprendre à ses ministres québécois qu'ils feraient mieux de savourer leur mandat parce qu'il risque fort d'être leur dernier…
– Le retour du bipartisme: avec Amir Khadir et 7 députés adéquistes seulement – en fait, six lorsque Dumont aura quitté – on revient plus ou moins au bipartisme classique et bien de chez-nous. Du moins, c'est ce qu'on lit un peu partout, comme si on avait déjà oublié qu'il y a souvent eu un troisième parti à l'Assemblée nationale: qui de l'Union nationale, qui de l'ADQ, qui du PQ, etc…. Eh oui, l'UN et le PQ, entre autres, ont déjà été des «tiers partis»! LA différence pour ce qui est de l'ADQ est que contrairement aux deux autres, il n'aura jamais réussi à prendre le pouvoir.
– Québec Solidaire: sans la moindre partisannerie, je suis de ceux qui espèrent que la victoire d'Amir Khadir dans Mercier apportera, au moins une fois de temps en temps, un discours moins affairiste. Surtout sur le système de santé public. Ce que je remarque, par contre, c'est que l'ADQ, enfant politique du PLQ (comme le fut aussi le PQ!), entre en pleine agonie au moment où QS, l'enfant politique du PQ (ce sont, après tout, des souverainistes et des sociaux-démocrates «déçus» du PQ depuis Bouchard), fait son entrée à l'Assemblée nationale.
La question ici devient un peu la même dans leurs deux cas: pour ce qui est de QS, réussira-t-il dans l'avenir à prendre suffisamment de votes au PQ pour le déstabiliser, de même manière que l'ADQ l'avait fait au PLQ? Les prochaines années le diront. Mais au cas où, si les dirigeants péquistes étaient sages, ils mettraient rapidement de côté leur réaction nez-en-l'air du genre «on sait bien, c'est la gauche caviar du Plateau» pour essayer de comprendre POURQUOI des souverainistes, même parmi les plus modérés, regardent QS d'un oeil aussi sympathique… Une fois qu'ils auront fini de fêter leur retour à l'Opposition officielle, un petit post-mortem sur cette question ne leur ferait sûrement pas de tort.
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Du côté du PLC, on voit que Brutus deviendra en effet César. Exit Dion et entre Ignatieff, grâce au désistement rapido de Bob Rae. Je vous le dis franchement: ce sera pour le meilleur et pour le pire. Le pire étant que cet homme semble avoir été bien plus préoccupé depuis un an par ses propres manoeuvres visant à obtenir le poste de leader que par la nécessité de reconstruire «son» parti. Et le pire, c'est aussi l'arrêt de mort de la coalition PLC-NPD que le couronnement d'Iggy vient de signer.
Madame Legault,
Je vous lis avec intérêt de manière régulière et j’apprécie votre point de vue.
Cependant, je vous trouve un peu empressée quand vous dites :
« Et le pire, c’est aussi l’arrêt de mort de la coalition PLC-NPD que le couronnement d’Iggy vient de signer »
Je comprend que la coalition est plus fragile avec M. Ignatieff à la tête des libéraux, mais je crois qu’elle est encore possible, bien qu’elle soit en sursis. Et elle pourrait gagner en crédibilité car : « la coalition si nécessaire, mais pas nécessairement la coalition », c’est aussi l’opinion de bien des Canadiens et Québécois.
Lu sur Radio-Canada.ca :
Le Globe and Mail cite mardi un important partisan de M. Ignatieff selon lequel il voudrait utiliser le projet de coalition comme une arme pour s’assurer que le gouvernement conservateur minoritaire de Stephen Harper n’abuse pas de ses prérogatives. Il résumait cette tactique dans la formule: « la coalition si nécessaire, mais pas nécessairement la coalition ».
Qu’en pensez-vous?
Ne vous excusez pas pour le retard puisque cela nous donne droit a une analyse qui a beaucoup de pertinence.
Pour ma part, je ne m’en fais pas trop avec le faible taux de participation. L’usure et la lassitude de citoyens faisant face a des politiciens aussi peu effrayant qu’attrayant explique et justifie l’apathie.
D’autre part, l’apparition de QS laisse entrevoir de bien beaux espoirs pour la province.
Toutefois, mes coups de chapeau vont a Rebello, Drainville et Marois : ils feront leur marque et rendront la province moins orpheline suite aux retraites de Harel, Charbonneau et cie.
Mais ce qui me frappe surtout c’est le regain de vie du nationalisme a travers la conversion de Charest et Dion en conjonction avec les victoires de Maka Koto et Khadhir – deux preuves que le mouvement nationaliste commence finalement a prendre un autre virage, un autre accent, une autre dimensions ET surtout plusieurs autres langues de partage.
De quoi rendre fier Godin, certainement.
🙂
La Belle Province est maintenant ouverte au monde et peut envisager un avenir alternatif aux anti-chambre du commerce immuable.
Un beau scrutin, au bout du compte, qui ne pourra que tenir ses promesses de changements car le monde change comme le visage de ces nouveaux politiciens iconoclastes.
Mario, le prochain lieutnant de Harper au Québec.
Monsieur Lalanne: de toute évidence, j’espère que vous avez raison.
Ma crainte est que lorsqu’on utilise la stratégie classique du « ceci si nécessaire, mais pas nécessairement ceci», c’est habituellement en effet qu’on s’en sert comme d’une «arme» tactique et que dans les faits, on n’a aucune intention de le faire pour vrai… Et connaissant le peu de sympathie que Michael Ignatieff a pour les idées de gauche, je l’imagine très difficilement dirigé un conseil des ministres dont 6 membres seraient des néo-démocrates.
Mais bon, peut-être qu’il nous surprendra, quoique j’en doute.
Quant à l’élection, je crois également que nous aurons une Assemblée nationale plus intéressante….
Ce que j’ai aimé de la soirée d’hier :
Le résultat du PQ malgré les sondages bidons de CROP .
L’élection d’ Amir Kadhir même si je vote PQ.
La désolation a peine cachée des partisans du PLQ pendant que les résultats entraient .
Les succès du PQ dans des régions ou l’ADQ avait performé aux élections précédentes .
Ce que j’ai moins aimé :
Malgré le résultat final j’aurais quand même préféré un PQ gagnant ou un PLQ minoritaire.
L’attitude hautaine et le manque de classe de Madammmmmme David face a la débandade de l’ADQ et de Mario Dumont .
La face a Charest tout fier d’avoir gagné sa petite majorité avec 57 % de l’électorat . Ce type savait fort bien qu’une élection dans le temps des fêtes et tout de suite après des élections fédérale serait boycotté .
Conclusion :
Le PQ reprend de la vigueur et la souveraineté n’est pas une cause perdue. Avec des souverainistes a Ottawa et a Québec tout est encore possible .
En ce qui concerne Iggy, disons qu’on l’avait vu venir. J’en ai parlé il n’y a pas bien longtemps. Je crois toujours qu’il n’est pas l’homme de la situation. Je n’arrive pas à le voir autrement que comme un Stéphane Dion ontarien, avec beaucoup trop, cependant, de Trudeau dans le nez. Une telle combinaison n’a vraiment rien de rassurant pour l’électeur moyen. Imaginez un Trudeau tout aussi fendant, tout aussi arrogant et un peu hautain mais moins brillant et surtout moins « killer ». Ou bien imaginez un Stéphane Dion avec un sourire en coin permanent, l’air de constamment demander « t’es qui toé? » et avec une attitude « british » un peu surfaite et démodée. C’est qui cet Iggy là? Le nouveau James Bond ou bedon le nouveau chef du PLC, trop « class » pour être capable de bourrasser un adversaire comme Stephen Harper, pas celui en veston cravate mais l’autre, le terrible cowboy de l’Ouest.
Je l’ai dit et je le redis. Michael Ignatieff va mettre un terme à la coalition et ce sera sa première grande gaffe. Il pense qu’il pourra soutenir Harper le temps de réorganiser, de remplumer et de préparer le PLC en vue des prochaines élections. Je crois qu’il est dans les patates, dans le fond de la poche. Stephen Harper a déjà commencé à lui tendre son piège. En effet, il me semble avoir entendu Harper demander à Ignatieff de commencer à songer à ce qu’il pourrait lui demander d’inclure dans le budget de janvier pour concrétiser une forme de collaboration.
Or, la dernière fois que Stephen Harper a formulé une telle proposition à l’endroit des trois chefs de partis, le Bloc Québécois et le NPD ont répondu aux demandes de Monsieur Harper. Le résultat fut que Stephen Harper a bien pris soin de ne rien inclure des demandes du Bloc et du NPD dans son énoncé budgétaire et d’inclure toutefois tout ce qui pouvait répugner au Bloc, au NPD et au PLC. Stephen Harper a une fixation en tête, soit d’obtenir un mandat majoritaire afin de pouvoir nous pondre enfin son Canada indigeste. Si Ignatieff formule ses demandes à Harper, celui-ci va s’assurer de ne pas les inclure dans le budget de janvier et de retirer les éléments de ces demandes qui auraient été malencontreusement insérées dans ce budget.
Mon petit doigt me le dit, me le répète et me le crie; Stephen Harper tient mordicus à son mandat majoritaire, les sondages le lui accorde facilement pour l’instant, alors il ne va pas laisser passer une si belle occasion. Il présentera un budget mielleux pour les citoyens en janvier mais un budget contenant également tous les éléments qui feront en sorte que ni Duceppe, ni Layton, ni Ignatieff ne pourront l’accepter. Mieux que ça, l’opposition n’aura même pas le loisir de s’abstenir de voter, tellement ce budget sera menaçant vis-à-vis certaines valeurs fondamentales propres à chacun des 3 partis et à l’ensemble de ces 3 partis. Ils seront moralement obligés de renverser le gouvernement Harper et c’est eux qui en porteront l’odieux. Ou bien on retournera alors en élections, que Harper remportera facilement, ou bien Iggy suppliera Duceppe et Layton de revenir dans un ménage à trois, qu’il aura lui-même foutu en l’air.
D’abord il n’est pas sûr que la reine junior reconnaîtra la coalition, entre autres à cause l’instabillité de celle-ci. Ensuite, si Gilles Duceppe joue bien ses cartes il ne participera pas à cette coalition, conscient plus que jamais qu’un gouvernement Harper majoritaire sera le principal carburant du moteur souverainiste qui tournera alors à plein régime.
Ah que c’est bien dit !
C’est un gros méchant complot paranoïaque, machiavélique et un peu grossier tout ça mais, c’est aussi ça la politique.
Élection d’Amir Khadir: un désastre pour le Québec. Un homme dont la famille a été impliquée dans un mouvement terroriste (les Moudjahidines du Peuple Iraniens) se retrouve maintenant élu à l’Assemblée Nationale. Une honte totale.
Ma seule consolation sera que ce clown en manque d’attention se mettra assez rapidement le pied dans la bouche avec ses déclarations ridicules.
@ P. Mitriou
Pas certain que ce serait une bonne chose pour Harper de provoquer des élections maintenant. Surtout avec un chef tout frais chez les libéraux. Il jouerait certainement sa tête. Je crois que les électeurs du R.O.C. trouveraient qu’il tire l’élastic un peu trop loin.
… mais s’il va en élection contre vents et marée… et bien tant pis pour lui…
… quant à la souveraineté… et bien je crois que nous aurons prochainement au Québec à nous poser une vraie question morale.
À mon avis, les autochtones sont proches de réclamer la souveraineté complète et totale sur leur territoire (plus ou moins la moitié du Québec actuel).
En fait j’ai l’intuition qu’ils vont y être bien avant nous et ils le feront sans référendum puisqu’ils ont d’autres mécanismes propres à leur culture…
Ce sera une belle question pour les québécois.
Acceptons qu’ils ont autant, sinon plus de raison de la réclamer que nous.
Nous devrions être favorable à leur démarche, nous y associer et les respecter …
C’est d’ailleurs ce que nous espérons du R.O.C. par rapport à notre propre démarche souverainiste, n’est-ce pas ?
Tous ceux qui veulent être indépendants ont le droit de l’être…
Si nous sommes pour l’indépendance des autochtones c’est que nous la méritons pour nous mêmes…
…voilà…
@ R�jean Asselin
« L’attitude hautaine et le manque de classe de Madammmmmme David face a la d�bandade de l’ADQ et de Mario Dumont . »
Tout ce qu’il y a de plus vrai sauf que… qui manque le plus de classe le plus quand on parle d’accommodements raisonnables ou de commissions scolaires ?
@ Pierre Pelletier
Et si le lapin Eveready to be a leader d�magogique devenait le prochain chef des forces de l’ARC ?
Sa version autonomiste du Canada se serait quoi ?
Le federalism d’entrouverture ?
Le slogan :
« Laissez-moi faire du Canada le tracteur du G7 ! »
On m’a demandé, encore une fois, la question la plus sibylline que je connaisse, celle qui commence par « PIS » et qui se termine par « AS-TU GAGNÉ TES ÉLECTIONS? ». Je n’ai jamais compris comment on pouvait confondre des élections avec une partie de cartes ou une loterie.
En passant, il faudrait peut-être envisagé la possibilité d’offrir un billet de loterie à tous ceux qui se rendent voter. Avec 25 prix de 1 million de $ chacun, des prix secondaires et des lots bonis, le taux de participation remonterait certainement en flèche.
Ou bien on te donne une carte d’électeur avec tes coordonnées dessus, tu vas voter, on te remet 20$ et on conserve ta carte qui sera acheminée plus tard vers le stade olympique. Une semaine après le vote on fait plonger le premier ministre dans le gros tas de cartes accumulées, il pige des cartes dans le lot, les yeux bandés bien sûr, et on remet aux gagnants des gros chèques de 1 millions de $ chacun. Le montant à distribuer est équivalent au nombre d’électeurs n’ayant pas voté, multiplié par 20$, soit dans ce cas-ci 2,411,596 abstentionnistes, multiplié par 20$ ou 48,231,920$. Il y aurait donc 48 nouveaux millionnaires au Québec cette année. La balance servirait à financer le tirage. La cagnotte distribuée lors des élections et lors du tirage s’autofinancerait en prélevant 20$ sur le rapport d’impôt de chaque électeur, dans l’année suivant l’élection, soit 20$ une fois par 4 ans environ. C’est quand même mieux que d’imposer des amendes aux abstentionnistes comme on le fait dans certains pays. Ça ne coûte rien à personne si chacun va voter. C’est comme une consigne sur l’élection un peu comme la consigne sur une bouteille de boisson gazeuse. Tu paie la consigne de 20$ et on te rembourse quand tu vas voter. Tu ne vas pas voter, tu perd ton dépôt et il est redistribué entre ceux qui participent aux élections. Ainsi tout le monde gagnerait quelque chose à aller voter. Ça peut être intéressant pour faire sortir un électeur qui vote dans un comté où il sait qu’il n’a aucune chance de « gagner » ses élections. Comme moi, depuis 34 ans (depuis toujours), dans Mégantic-Compton. Il faut vraiment aimer voter quand on vote toujours pour rien.
Ai-je gagné mes élections, alors donc, dis-je? Je ne vote pas pour gagner mais pour m’exprimer. Quand je m’exprime je gagne. Le comté où je réside est rouge indélébile depuis toujours et cela n’est pas sur le point de changer. Si j’avais voulu « gagner » mes élections je savais pour qui voter. Pourtant je vote depuis 34 ans en sachant toujours très bien que je vais « perdre » mes élections, du moins dans mon écarlate comté où les taureaux meurent tous d’arrêts cardiaques. Mais je ne suis pas un « loser » pour autant. Être rouge et fédéraliste est à mes yeux infiniment plus « loser ». Renier son véritable prénom pour le franciser et naître le 24 juin, par opportunisme politique inconscient, afin d’apparaître comme un grand « winner » est l’attitude la plus « loser » qui puisse être.
Alors, dis-je, pour revenir à la question initiale et pour y répondre enfin, j’ai perdu et j’ai gagné.
J’ai gagné parce que le gouvernement Charest est très faible, très très faible, beaucoup plus faible que nous le laissait croire tous les employés de Gesca, pour ne nommer que ceux-là. Tellement faible qu’aucun député libéral ne pourra se permettre de s’absenter, ne serait-ce qu’à cause d’un rhume ou d’une grippe. Ainsi nous verrons des députés libéraux se promener avec des masques pour ne pas contaminer leurs collègues. Certains d’entre eux sont tellement vieux qu’ils vont se promener avec leurs bouteilles de vitamines transfusées par intraveineuses. Dans 4 élections partielles, soit dans 18 mois tout au plus, alors que la tempête économique déversera peut-être encore on ne sait pas trop quoi sur nous, le gouvernement Charest pourrait redevenir minoritaire et se retrouver encore avec trop de mains sur le volant. Ça c’est sans compter les transfuges toujours possible, comme un Pierre Paradis boudé par John James et qui pourrait se laisser tenter par la chefferie adéquiste. Quelques fédéralistes mous qui se convertiraient subitement au souverainisme en voyant le bordel s’installer en permanence à Ottawa ou en voyant des troupeaux de « Redneck » des Prairies piétiner le drapeau du Québec. Il va s’en passer des choses au cours des prochains mois, des choses susceptibles d’affaiblir le déjà très faible gouvernement Charest. Peut-être que Charest lui-même va aller rejoindre Mario Dumont à Ottawa pour devenir le chef du PCC, pour devenir calife à la place du « kâlif » de calife Harper. John James a d’ailleurs toujours eu une attitude assez semblable à celle d’Iznogood. Il a toujours voulu être chef de quelque chose.
J’ai gagné parce que le PQ est passé à quelques cheveux d’une victoire, malgré l’acharnement médiatique contre Pauline Marois. D’ici quelques mois elle fera peut-être taire toutes les conneries au sujet de son air, de ses foulards, de ses bijoux, de son manoir, de ses toilettes silencieuses, de sa santé, de sa ressemblance avec la Castafiore et autres insipidités du genre. Partie d’où elle partait au début de la campagne électorale pour finir à quelques centaines de votes d’un gouvernement minoritaire et à quelques milliers de votes d’un gouvernement majoritaire, pour arriver où elle est arrivée à la fin de cette curieuse campagne, où John James semblait voler allègrement vers une victoire facile, elle mérite beaucoup d’admiration. Elle pourrait bien être celle qui mènera le Québec à la souveraineté. Elle n’a peut-être qu’une toute petite chose à corriger; son petit rire de la gorge souvent à la limite du supportable. J’ai gagné parce que le pays semble se rapprocher à nouveau, même si je l’ai toujours sous mes pieds, dans ma tête et dedans mon coeur. Sniff… Sniff… Bouh Hou Bouh Hou…, avant que d’autres me le disent.
J’ai gagné parce que l’ADQ a énormément régressé, presque disparu. L’agonie d’un parti éternellement assis entre deux chaises, d’un parti qui croit pouvoir danser le tango tout seul, d’un parti « jeune » avec les plus vieilles idées qui soient, des idées rétrogrades et simplistes, des idées de dinosaures qui veulent ramener tout ce qui était avant que ce ne le soit plus, sans faire le moindre effort pour comprendre que ce qui n’est plus ne l’est plus parce qu’on a jugé bon, avec raison, que ce qui n’est plus ne devait plus l’être, l’agonie d’un tel parti, dis-je, ne peut être qu’une excellente nouvelle. L’ADQ passera à l’histoire comme le Parti du Bulletin Chiffré, rien de plus. Et on va enfin entendre un peu moins parler de classe moyenne et de famille. Le Québec est déjà le paradis des familles et un eldorado pour la classe moyenne. Tous les partis en font déjà amplement assez pour la classe moyenne et pour la famille. Un parti doit pouvoir et savoir s’adresser à tout le monde, du plus riche au plus pauvre. Seul l’ADQ n’arrivait pas à relever ce défi. Mario Dumont ne s’est jamais adressé à personne d’autre qu’à lui-même ou à ses clones, à ceux qui comme lui font partie de la classe moyenne (très élevée dans son cas) et qui ont une famille. Il est temps que quelqu’un se préoccupe davantage des pauvres, des démunis, des sans abri, des exclus, des marginalisés, des laissés pour compte, des victimes de discrimination de toutes sortes, des analphabètes, des gens seuls, sans famille, de tous ceux en fait qui ne sont ni riches, ni moyens et qui n’ont pas de famille, même si s’occuper de ces personnes n’est pas électoralement rentable. Je ne m’ennuierai pas du discours démagogique d’un chef qui n’hésitait pas à « varger » sur les plus faibles pour se faire du capital politique.
J’ai gagné parce que l’élection d’Amir Khadir va enfin donner une véritable voix aux « faibles » à l’Assemblée Nationale. J’ai gagné parce que Françoise David n’a pas gagné. Je supporte difficilement une petite bourgeoise opportuniste et bornée qui est une alliée objective des libéraux et qui refuse de s’en rendre compte afin de pouvoir perpétuer son « power trip ». J’ai beaucoup d’admiration pour Amir Khadir mais j’en ai beaucoup moins pour son groupuscule d’utopistes déconnectés de la réalité. L’avenir de Québec Solidaire est tout tracé d’avance. Ce parti ressemble au Parti Québécois des premières heures. Les mêmes préoccupations souverainistes et sociales. Pour évoluer le PQ a ouvert ses portes et a élargi sa clientèle en ancrant de plus en plus ses positions dans le réel, en faisant certains compromis essentiels pour gagner de nouveaux adeptes jusqu’à devenir un parti de masse comme il l’est aujourd’hui. Pour arriver à occuper une place importante dans le paysage politique québécois, Québec Solidaire devra suivre exactement le même chemin. Il n’y a pas d’autre recette possible. Ainsi, si Québec Solidaire désire un jour gouverner, ce qui est l’essence même de tout parti politique, il devra devenir un clone du PQ. Comme il n’y a pas de place pour deux partis identiques sur la même scène électorale l’un devra disparaître au profit de l’autre et ce n’est certainement le PQ qui va céder la place à Québec Solidaire. Québec Solidaire ne saurait pas comment occuper cet espace. Alors QS prend du volume et s’adoucit ou bien il demeure ce qu’il est et stagne dans les votes recueillis. Si Québec Solidaire fusionnait avec le PQ, la place actuellement occupée par QS serait alors occupée par un autre groupuscule de gauche. La nature a horreur du vide. Il y aura toujours des groupuscules de gauche et de droite qui ne recueilleront jamais plus de 5% des votes, à moins de se ramollir. L’essentiel de l’espace politique (90% de cet espace) sera toujours occupé par des partis de centre, de centre- gauche ou de centre-droite. Il n’y aura jamais d’État socialiste dans les pays riches, modernes et démocratiques. C’est un projet peut-être viable dans certains pays pauvres où la démocratie est faible. Au mieux l’État québécois deviendra un État social-démocrate comme ceux qu’on retrouve, entre autres, dans les pays scandinaves. C’est la recette gagnante et la preuve en est que ces pays sont toujours classés par leurs propres citoyens comme étant les pays où il fait le plus « bon vivre ». Ça c’est le projet du PQ, plus facile à réaliser dans un Québec souverain. C’est aussi mon projet. Tant qu’il progresse ou qu’il ne régresse pas, je gagne.
J’ai perdu parce que le taux de participation est très faible. J’ai perdu parce que ma nation hésite à sortir voter pour 56 raisons futiles alors qu’ailleurs dans le monde des gens donnent leur vie tous les jours juste pour un peu plus de démocratie. J’ai perdu parce qu’on n’a peut-être pas le gouvernement qu’on aurait si tout le monde votait. Peut-être que Jean Charest serait plus fort encore. Ou plus faible. Peu importe, en démocratie, par besoin de changement, par besoin d’essayer autre chose, tous les grands partis finissent par avoir leur chance. La prochaine fois ce sera notre tour, si on maintient le navire à flots.
À l’origine ce texte faisait à peine dix lignes. Suis-je trop bavard? Ne répondez pas à cette question. Je pourrais finir par me taire. On ne devrait jamais me demander si j’ai gagné mes élections…
LA DÉCLARATION DU JOUR
Entendu hier sur les ondes de Radio-Canada. À la suite de sa victoire très serrée sur son adversaire péquiste, Monique Gagnon-Tremblay répondait à une question d’un journaliste lui demandant si le fait que la majorité des québécois ne voulait pas d’élections à ce moment-ci n’avait pas rendu plus difficile sa réélection dans son comté.
Évidemment Mme Gagnon-Tremblay a sorti la cassette officielle du parti en laissant entendre qu’il n’y avait pas de lien à faire entre le taux de participation et le moment choisi par Jean Charest pour déclencher ces élections. Et Mme Gagnon de rajouter, de son propre chef, quelque chose du genre:
EN TOUT CAS, MOI ÇA NE M’A PAS NUIT DANS MA CAMPAGNE ÉLECTORALE. J’AI RÉUSSI À FAIRE SORTIR TOUT MON VOTE.
Ayoye! Je savais que les libéraux ont toujours été particulièrement doués pour faire sortir leur vote mais si Monique Gagnon-Tremblay a effectivement réussi à faire sortir TOUT son vote, je me pose de sérieuses questions.
Est-ce à dire que tous les libéraux dans le comté de St-François ont voté? C’est bien ce que semble affirmer la députée.
Dans ce cas, est-ce à dire que tous les abstentionnistes n’étaient pas des libéraux? Sachant que Mme Gagnon- Tremblay a gagné par une faible majorité, est-ce à dire que si 70 ou 80% des électeurs avaient voté elle se serait fait lessiver par son principal adversaire?
Est-ce que c’est la même réalité dans tous les comtés? Les seuls votes qui ne seraient pas sortis (42% des votes) seraient des votes autres que des votes libéraux?
Intéressantes questions n’est-ce pas?
Sapristi! Y aurait-il 40, 45, 50, 55 ou même 60% des québécois qui seraient péquistes sans que les principaux intéressés le sachent? Ou bien la vaste majorité sont des indécis? Est-ce que quelqu’un a déjà songé à fonder un parti pour les indécis, un parti qui déciderait de ses orientations au jour le jour, selon l’humeur du moment ou le sens du vent?
Monsieur Mitriou a dit :
« J’ai gagné parce que Françoise David n’a pas gagné. Je supporte difficilement une petite bourgeoise opportuniste et bornée qui est une alliée objective des libéraux et qui refuse de s’en rendre compte afin de pouvoir perpétuer son « power trip ». J’ai beaucoup d’admiration pour Amir Khadir mais j’en ai beaucoup moins pour son groupuscule d’utopistes déconnectés de la réalité »
Tout a fait d’accord. Ou Khadir prendra la tête du parti ou il le quittera. S’il pouvait s’adoucir il serait très bien avec le PQ. Ça ce serait beau.
Mme David qui a parlé de tout le monde avant même de souligner leur premier député élu, c’était pas fort. Clairement contrôlante, elle s’est empressée de « prendre » le lutrin avant Khadir. Et Amir est tellement meilleur orateur. Il a eu un discours de chef. Lui reste à un peu mieux maitriser ses intonations.
Téphane Gendron serait intéressé par la chefferie de l’ ADQ . Voilà le chef tout désigné pour conduire les restes de ce parti a l’abbatoire ! Ce grand narcissique est complétement obsédé par » l’ exposure » et les caméras. Cette girouette gigantesque aurait besoin de consulter avant de s’engager dans la politique povinciale.
De toute façon qui s’intéresse vraiment au sort de l’ ADQ aujourd’hui ?
Tout comme Monsieur Asselin le mentionne ci-dessus, j’ai également pris connaissance de l’intérêt manifesté par le plein-de-lui-même maire de Huntingdon pour les « restes » de l’ADQ (comme l’exprime si pertinemment M. Asselin)…
Mais les « restes » de l’ADQ, cela me semble encore quelques coches au-dessus de ce qui lui conviendrait réellement.
Plutôt, il devrait songer à exhumer les restes du Crédit Social, ce parti si abscons et déconnecté de tout ce qui bougeait, chiquait du tabac ou ronflait. Idéal comme véhicule pour les idées dépassées et depuis longtemps enterrées. Et surtout reprendre, pour l’ériger en leitmotiv du parti, en slogan qui dit tout, cette célèbre déclaration créditiste qui restera à jamais gravée dans notre mémoire collective – la mienne du moins: « Le Québec est au bord d’un précipice. Le Crédit Social vous invite à faire un pas en avant. »
Ça, ça bat même les « restes » de l’ADQ. Le retour du Crédit Social, le véhicule tout désigné pour quelqu’un qui a de l’ambition!
Ce n’est que mon opinion, mis je trouve gratuit de dire que Mario Dumont va se tourner vers les Conservateurs et Stephen Harper…
Mario Dumont, même si je ne sais pas du tout ce que l’avenir lui réserve, n’a aucun intérêt pour les Conservateurs (du moins tant et aussi longtemps qu’ils seront dirigés par Stephen Harper et ses amis de l’ouest canadien).
Encore une fois, ce n’est que mon opinion mais, Mario Dumont veut se retirer de la politique pour quatre raisons : pour le bien de sa famille, par amour pour sa femme, pour cesser d’être la cible de tant de moqueries et d’attaques (parfois totalement gratuites, parfois justifiées, souvent irrespectueuses et plus souvent qu’autrement totalement mensongères voire injustes) et enfin parce que les citoyens ont fait un choix (le choix de ne pas voter pour lui et l’ADQ)…
C’est une chose de ne pas être d’accord avec les idées et le programme d’un chef et / ou d’un parti politique (c’est le droit de tous et chacun, surtout en démocratie), mais s’en est une autre de diaboliser pour discréditer à des fins purement partisanes !!!
Je sais de quoi je parle, je diabolise souvent, à tort ou à raison, Pauline Marois et Jean Charest, comme je l’ai fais jadis avec Paul Martin (je prononce toujours son nom en anglais !!!).
Je ne suis vraiment fier de moi que lorsque j’ajoute des arguments pertinents et intéressants pour démontrer ce que j’avance !!!
Dans la vie en général (pas nécessairement sur Voir.ca), je me fais souvent un devoir d’appuyer mes dires par des faits… Par exemple, quand je dis que Jean Charest n’est pas le Premier ministre de tous les Québecois, je me base sur la fameuse Centrale thermique du Suroît… « Les deux tiers des Québécois s’opposent au nouveau projet soumis par la société d’État : la centrale thermique du Suroît, à Beauharnois » (source : -www.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/hydro/thermique.html)
… Et je sais que les gens qui considèrent que Jean Charest fait un bon travail me répondront : oui mais le gouvernement libéral de monsieur Charest a écouté les citoyens et a décidé de reculer devant le projet face au mécontentement populaire…
Ce à quoi j’ajouterai humblement : qu’en est-il du « grand canot d’écorce algonkiens » ???
Pour être moins subtil, qu’en est-il du terminal méthanier dans l’est de Lévis ??? Sans oublier le gazoduc d’une quarantaine de kilomètres relié au système de transport interprovincial (qui fait partie de ce projet ??? Après tout, ce n’est pas « de la petite bière », il s’agit de prendre pleinement conscience que « Rabaska et la Ville de Lévis ont conclu des ententes scellant pour au moins 40 ans les engagements économiques de Rabaska »…
Je ne veux surtout pas être un « prophète de malheur » ou faire peur inutilement, « crier au loup », mais les Québecois peuvent désormais compter sur la centrale nucléaire de Gentilly qui ne ferme pas ses portes et sur le merveilleux port méthanier, pour prendre des risques bien discutables…
Je vous rappelle que nous avons tout de même des viaducs qui s’effondrent et des commissions publiques (qui peut me dire quel a été l’impact positif de la commission d’enquête publique présidée par Pierre Marc Johnson, à part d’avoir donné l’impression que le gouvernement prend notre sécurité à coeur ?)…
Nous avons même des stationnements intérieurs qui s’effondrent…
Je ne parlerai pas de la sécurité à l’École Polytechnique de Montréal le 6 décembre 1989 et de la sécurité au Collège Dawson à Montréal le 13 septembre 2006. Ce serait totalement hors sujet de mentionner que l’on ne peut pas toujours empêcher des gens de Laval ou d’ailleurs de poser des gestes aux lourdes conséquences.
Ce serait hors sujet de mentionner qu’il est de la responsabilité d’un gouvernement responsable (c’est un peu beaucoup son rôle) de prendre les moyens nécessaires et de faire les investissements appropriés (les dépenses) pour éviter (autant que faire se peut) que le « ciel nous tombe sur la tête »…
Par exemple, l’idée de placer des policier dans le métro de Montréal et de les rendre plus visible dans le réseau de transport, c’est une bonne idée. Mais pour que ce soit vraiment efficace ça en prendrait plus de policiers !!!
Je fais partie des malchanceux qui ont déjà été victime d’une violente attaque dans le métro (heureusement je n’en suis pas mort comme le gars qui s’est fait attaquer par les mêmes individus un peu plus tard dans la soirée)… Je crois qu’il faut dire que le métro de Montréal est un des plus sécuritaire au monde, mais il faut aussi préciser que la sécurité est quelque chose de parfois très relatif !!!
Vous avez voulu un autre mandat pour Jean Charest et bien vous l’avez !!! Vous avez voulu un gouvernement dirigé par Pauline Marois ??? Vous êtes heureux que le PQ soit de nouveau l’opposition officielle, tant mieux pour vous !!! Vous avez voté Québec Solidaire, vous pouvez être vraiment fier (et là je suis sincère) d’avoir fait élire un député à l’Assemblée nationale. Vous avez souhaité la catastrophe pour l’ADQ ? Soyez heureux, vous avez tout ça et bien plus !!! Même Scott McKay a été élu dans le comté de L’Assomption… Souhaitons qu’il aura le champ libre pour parler d’environnement de façon constructive et pas juste pour des fins partisanes !!!
En environnement comme en matière de sécurité, le gouvernement de Jean Charest et l’opposition de Pauline Marois ont une bien lourde respnsabilité…
En éducation, en hyrdoélectricité et en matière d’autonomie, l’ADQ manquera énormément aux Québecoises, aux jeunes ainsi qu’aux générations futures. Le PQ et l’ADQ ont tour à tour exigé que l’État paie la fécondation in vitro… Maintenant que l’ADQ n’est plus l’ombre de ce qu’il a été, c’est au PQ de proposer des idées nouvelles s’ils sont encore capable d’en générer !!!
@ Paolo Mitriou
« On m’a demandé, encore une fois, la question la plus sibylline que je connaisse, celle qui commence par « PIS » et qui se termine par « AS-TU GAGNÉ TES ÉLECTIONS? ». Je n’ai jamais compris comment on pouvait confondre des élections avec une partie de cartes ou une loterie. »
Hier, j’ai exprimé presque dans les même mots que vous à propos de cette expression populaire voire folklorique : « Gagner ses élections ».
L’expression m’est apparue tout à coup obscure. Les personnes qui veulent à tout prix gagner leurs élections, vont automatiquement voter selon les sondages locaux. Pas par convictions mais pour gagner. « Ça ne vaut pas cher la verge», disait ma grand-mère à propos de ces gens sans épine dorsale. – Je suis issue d’une famille nationaliste. – C’était fréquent auparavant mais maintenant, je crois que la majorité des gens vont voter davantage par convictions. Par contre, l’expression est là pour rester et j’ose croire qu’elle ne contient plus les mêmes signifiants.
Votre idée ironique d’offrir un billet de loterie pourrait avoir de nombreux adeptes. Triste constatation mais je crois que cela fonctionnerait chez nos joueurs pathologiques. Le notion de gagner aux élections prendrait toute sa signification chez eux.
Au contraire de vous, j’habite dans une circonscription électorale ( dans Lanaudière) qui a toujours voté souverainiste depuis que le PQ existe. Sauf, sauf, aux dernières élections où un mélange de votes QS, PQ, ADQ, PLQ sont venus mêler les cartes et à la grande honte et consternation de tous, c’est un petit avocaillon adéquiste dans la jeune vingtaine qui a réussi à se glisser avec une faible majorité à cause de la division des votes souverainistes. Il avait déclaré alors à un journaliste local : « Je croyais n’être qu’un poteau et me voilà député ». Fortiche le jeune !!! Il n’y est plus, rayé de la carte comme les autres – ou presque – de son parti. Nous avons remis le PQ en place avec près de 6000 voix de majorité. Nous avons retrouvé notre fierté perdue pendant plus de un an. Pour infos : le QS a obtenu moins de la moitié des voix qu’à la dernière élection, soit 1343 votes (3,6%).
Mais vous, tout comme mes amis de NDG et tous ceux qui sont dans les mêmes conditions, vous êtes de véritables « héros » à mes yeux. Voter en sachant que son vote exprime ses convictions, c’est normal, mais que ce précieux vote ne deviendra qu’une statistique – statistique importante cependant -, il faut être un vrai de vrai !!! Je ne suis pas certaine que je pourrais supporter très longtemps. Je crois que je déménagerais… ; ) Revenons à la réalité… Non, vous ne votez pas pour rien depuis 34 ans. Vous le faites pour vous, pour la cause qui vous tient à cœur et aussi pour être capable de vous regarder dans le miroir. Et non pour « gagner vos élections » sur le terrain. Comme vous l’exprimez dans ce texte, « quand je m’exprime, je gagne »… Et j’endosse toutes les raisons exprimées pour lesquelles vous dites avoir gagné et perdu.
« Mais je ne suis pas un « loser » pour autant. Être rouge et fédéraliste est à mes yeux infiniment plus « loser ». Renier son véritable prénom pour le franciser et naître le 24 juin, par opportunisme politique inconscient, afin d’apparaître comme un grand « winner » est l’attitude la plus « loser » qui puisse être. » Je suis tout à fait d’accord !
« La prochaine fois ce sera notre tour, si on maintient le navire à flots. »
Il faut rester vigilant, retrousser nos manches, ne pas baisser les bras en cas de coups durs et surtout, sortir nos plumes car dans les mots réside une force incommensurable, ils peuvent tuer et aussi donner la vie, nous le savons tous !
@ Benoît Giguère
À propos d’Amir Khadir:
« Il est l’un des fondateurs du Centre culturel et communautaire des Iraniens en 1985 et en sera le coordonnateur pendant trois ans. Cet organisme, qui prétendait venir en aide aux réfugiés, était, selon le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), une façade à une organisation terroriste d’allégeance marxiste soutenue par Saddam Hussein, l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien (OMPI). Khadir et sa famille furent surveillés plusieurs années par le SCRS. En juin 2003, le jeune frère d’Amir, Omar Khadir, a été arrêté près de Paris, en France, lors d’une opération des services secrets contre la base française de l’OMPI ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Amir_Khadir
Je n’ai rien à ajouter de plus…
Plus tôt j’ai écris que l’ADQ manquera énormément aux Québecoises, c’est vrai, mais ce n’est pas ce que je voulais écrire, il s’agit d’une erreur (j’ai d’ailleurs noté plusieurs erreurs de frappe dans mon dernier texte que j’ai posté sans me relire parce que je craignais une panne d’électricité suite à une baisse de tension qui a fait vaciller mon écran)…
Vous m’excuserai pour les erreurs (même si l’erreur est humaine)…
Je voulais simplement écrire que l’ADQ va manquer aux Québecois et ce pour plusieurs raisons (y compris pour les raisons que j’ai mentionné dans mes textes des derniers mois et aussi dans mon dernier texte).
L’ADQ va manquer aux Québecois et à moi encore plus… À moins que l’ADQ « renaisse de ses cendres », ce dont je doute un peu beaucoup.
THE DAILY SHOW commente la crise politique canadienne… et la presse canadienne réagit !!
Le commentaire de John Stewart présent sur le site de CTV :
http://www.ctv.ca/servlet/ArticleNews/story/CTVNews/20081209/Stewart_parliament_081209/20081209?hub=Canada
L’article de la PC :
http://ca.news.yahoo.com/s/capress/081209/entertainment/ent_parliament_crisis_daily_show
Question : pourquoi est-ce qu’il faut que je regarde la télé américaine sur un poste de télé canadien pour entendre des commentaires pertinents sur le fonctionnement complètement anachronique de « ma » supposée démocratie ?
Have fun !
@ Steve Boudrias:
»Question : pourquoi est-ce qu’il faut que je regarde la télé américaine sur un poste de télé canadien pour entendre des commentaires pertinents sur le fonctionnement complètement anachronique de « ma » supposée démocratie ? »-
C’est parce que c’est la seule place possible ou l’on peut entendre des commentaires non-partisans. Sûrement pas ici dans le blogue du Voir…!
@ Michel Bertrand
Je veux bien admettre le biais partisan de certains participants sur ce site si vous pouvez aussi admettre que l’analyse des fondements politiques d’une monarchie constitutionnelle telle que le Canada mérite une perspective un peu plus historique et (osons le mot) philosophique par rapport à la crise politique actuelle, non ?
Je le mentionne parce qu’on ne semble pas prendre la mesure, dans les médias officiels uniquement concentré sur les détails de l’actualité passagère, de la profondeur de la crise actuelle ou de la résonnance que la coallition actuelle a avec la Grand Coallition ayant eu lieu au début de la Confédération.
Et pourtant, si on consulte la presse anglophone du Canada, on y voit plusieurs références aux étiquettes politiques de l’époque :
– les rouges ;
– les bleus ;
– les violets.
Des appartenances de couleurs politiques qui pourraient aujourd’hui très bien s’apparentés à l’arc-en-ciel suivant :
– les bleus pâles ;
– les bleus foncés ;
– les oranges ;
– les rouges ;
– les verts.
Le Bloc représentant une opposition de « canado-central » nationaliste (d’un point de vue régional) bleue pâle (caractérisé par un conservatisme progressiste ou de centre gauche) – donc, géographiquement du Centre et politiquement de Centre-Gauche excentrique (cherchant à optimiser au maximum la décentralisation des juridictions vers l’une des juridiciction provinciale de la « confédération »).
Les Conservateurs représentant un gouvernement d’alliance stratégique basé sur un esprit « canado-occidental » bleu foncé (caractérisé par un conservatisme moral et économique doublé d’une volonté de ré-Union nationale sur des bases réformistes)
Les Néo-Démocrates représentant un gouvernement centralisateur essayant de toucher à toutes les sensibilités régionales de Centre-Gauche du pays tout en étant doublé d’une volonté de ré-Union nationale sur des bases progressistes.
Les « Libéraux » – le groupe dont la couleur politique a le plus évolué chaotiquement durant le « tournant Vert » de Stéphane Dion – et qui représentent encore aujourd’hui une appartenance floue étant donné que la couleur n’a pas pris. Autrement dit, le rouge-vert libéral n’a pas su résister à la tendance forte vers la décentralisation des pouvoirs fédéraux vers les gouvernements provinciaux afin de reprendre l’intitiative concernant la problématique environnementale et économique. Le libéralisme économique des Rouges ne semble pas ou plus soluble dans l’idéologie Verte que l’on a tenté de coller au parti lors de la dernière campagne d’octobre.
Les Verts – nouveau « groupe » ou « tendance » parlementaire qui recycle à tous vents les différents éléments négligés des autres programmes officiels fédéraux au pays sans pour autant se positionner clairement sur la question de la centralisation du pouvoir ou non vers Ottawa dans certaines (ou plusieurs juridictions) et ne pas être en mesure d’éclaircir aux yeux du public sa perception politique de la constitution canadienne. Ce qui donne, par exemple, un curieux « vert kaki » aux propositions de madame May durant le dernier débat des chefs où elle encourageait à la fois la pensée globale de l’économie canadienne (en citant des sources internationales – l’OCDE par exemple) tout en prônant une politique économique locale (concernant les achats au pays – politique clairement protectionniste qui semble aller à l’opposé de la globalisation préalablement citée et aussi contre toute forme d’interdépendance inhérente à l’éco-logie au sens propre), et ce, sans oublier une attitude tout à fait surprenante concernant l’engagement du Canada en Afghanistan… comme si la principale préoccupation des soldats canadiens était de savoir si, oui ou non, ceux-ci doivent être équipés par le secteur manufacturier canadien avant d’aller se faire tuer sous l’égide d’un organisme anachronique (depuis la fin de la Guerre Froide) en combattant aux côtés des forces de l’OTAN.
Bref, est-ce que quelqu’un peut m’expliquer CLAIREMENT – puisque le père de la clarté à lancer cette mode avant de se transformer en nationaliste québéco-canadien lors du dernier scrutin – ce que peut bien vouloir le Canada, non seulement anglais, anglophone ou d’origine brittanique ou autres, mais le Canada au grand complet ???
Cela dit, étant donné que je ne m’attends pas recevoir de réponse très éclairante et complète de la part de Michael Ignatief, je me suis dis que de poser la question à haute voix en public pourrait m’aider à VOIR plus clair dans les affaires politiques de ce pays que je ne comprends définitivement pas… sans prendre en considération l’ensemble du système « passé date » sur lequel il repose.
Enfin, le jour où les partis politiques se positionneront clairement en énonçant une vision cohérente et rassembleuse de la Constitution actuelle ou à venir, il n’y aura pas de fin à ce deuxième « deadlock » canadien… à moins que l’on considère que la guerre civile parlementaire continuelle soit une manière de vivre canadienne ?
@ Paolo Mitriou :
J’endosse entièrement vos propos. Mais je sourcille lorsque je lis :
«J’ai gagné parce que Françoise David n’a pas gagné. Je supporte difficilement une petite bourgeoise opportuniste et bornée qui est une alliée objective des libéraux et qui refuse de s’en rendre compte afin de pouvoir perpétuer son « power trip ».»
Ne disait-on pas sensiblement la même chose de Pauline Marois il y a peu de temps ? J’étais présente aux premières réunions de fondation des mouvements D’Abord Solidaire et d’Option citoyenne par Françoise David, les regroupements d’organismes communautaires qui fusionnèrent avec l’Union des Forces Progressistes pour former Québec Solidaire. Pourtant, je n’ai pas vu ni entendu ce genre de «bourgeoise opportuniste et bornée » que vous associez à une «alliée objective des libéraux ». Faudrait me convaincre de cette assertion.
Les origines bourgeoises de madame David ne l’ont pas empêché de militer sans jamais démentir pour des causes sociales et humanitaires. Je n’ose penser que c’est parce qu’elle fut présidente de la Fédération des femmes du Québec qui vous la rend suspecte.
@ Benoît Giguère
À propos d’Amir Khadir:
Ce serait dommage que, comme la plupart des véritables militants des droits humains, l’engagement d’Amir Khadir pour les réfugiés iraniens et les soupçons qui ont pesé sur lui, mais n’ont donné suite à aucune accusation, éclipsent sa participation à des projets humanitaires en Amérique latine, en Inde et au Zimbawe ainsi qu’à la délégation en Irak avec Françoise David pour critiquer les sanctions économiques prises par le gouvernement américain contre ce pays sous de fallacieux motifs purement politiques. Son implication au sein de Médecins du monde et de la Coalition des Médecins pour la Justice sociale n’en font pas non plus un terroriste.
Plusieurs militants pour les droits humains ont appartenu dans les années 70 et 80 à des groupuscules idéologiques controversés. Des idéologies bien dépassées aujourd’hui. La vigilance est une chose souhaitable mais la chasse aux sorcières a déjà prouvé sa mesquinerie et son fanatisme.
Au sujet de la famille Kadir.
Relativisons les choses, SVP. Dans les années 80, la guerre froide battait son plein, malgré la détente. Etre communiste, même pour combattre l’État Iranien, était mal vu. Les communistes étaient les mieux structurés pour combattre soit le Chah, l’ami des Américains, soit l’Ayatola, l’ennemi des Américains. Dans les deux cas, les chefs d’états étaient l’ennemis de leur peuple. Donc, les combattre était juste et bon. Les communistes étaient efficaces parce que bien organisés et dévoués à la cause.
Qu’ils aient été sous surveillance de nos services secrets n’a rien d’anormal. Ne soyons pas primaires dans nos réactions face à ce mot » Communiste « . En Chine, pendant l’occupation japonaise, les communistes étaient les seuls à faire le coup de feu contre l’occupant. Tchang Kai Check accumulait ses munitions pour après la guerre. Mais c’est une autre histoire.
Il est tout à l’honneur de la famille Khadir d’avoir été résistants contre des tyrants. Jugeons l’homme à ses actes et ce dernier est médecin, comme le docteur Ferron, comme le docteur Béthune, autres révolutionnaires bien de chez-nous.
Revenons à nos moutons : les élections. Un citoyen d’une démocratie ne » perd » jamais ses élections lorsqu’il s’exprime. Je partage entièrement l’opinion de M. Mitriou et des autres de la même eau. J’apprécie l’idée révolutionnaire de pouvoir gagner de l’argent en exerçant son devoir de citoyen. Je réduirais tout de même la somme à 10 000 $, mais de nombreux dix milles $ : un par district électoral. Ainsi, il y aurait 125 gagnants et, pourquoi pas, un grand gagnant de 25 000$ à l’échelle de la province. Quelle triste époque.
M. Ignatieff peut être une arme à deux tranchants. Soyons patients, il se révèlera bien…
@ notre ami Serge Gingras
«Jugeons l’homme à ses actes et ce dernier est médecin, comme le docteur Ferron, comme le docteur Béthune, autres révolutionnaires bien de chez-nous.»
Ma soeur est la patiente de Amir Khadir. Elle est à la fin de sa vie. Il l’abandonne, à son grand désespoir, il l’abandonne ainsi que d’autres malheureux grands malades, et cela, pour aller à l’Assemblée Nationale. Je crois que cet homme n’est nullement comparable à Ferron et Bethune, même que c’est faire offense à leur mémoire ! Khadir a un plan et vous verrez bien lequel dans quelques années ou avant… Il vient d’entrer à l’Assemblée Nationale avec son Cheval de Troie…
Un comparaison moins boiteuse: Khadir et Couillard… Même chemin pour y parvenir, cependant, autre combat – sans noblesse selon mes informations – pour l’un comme pour l’autre.
Cessons de « relativiser » ! Ouvrez-vous les yeux et informez-vous !
***Je ne suis pas raciste, donc, ne me la ramenez pas !
@ Marie-Andrée Gauthier et Serge Gingras
Vous savez tous deux à quel point je vous apprécie. Rien n’est simple dans la vie, et je le constate à nouveau.
Je suis sincèrement bouleversé d’apprendre que votre soeur arrive à la fin de sa vie, comme vous le dites, Marie-Andrée. Et de perdre son médecin traitant est terrible. Avoir perdu ces médecins dévoués qui m’ont traité voilà cinq ans en chimiothérapie et radiothérapie m’aurait annihilé, rien de moins.
Mais je suis convaincu qu’en aucun cas Serge Gingras, notre ami comme vous le dites si bien Marie-Andrée, n’aurait voulu vous peiner. Une bien malheureuse circonstance, sans plus.
Je suis d’ailleurs convaincu qu’il vous le dira lui-même.
Je rêve ou les commentaires sur ce blogue ressemblent de plus en plus à ceux qu’inspirent à leurs lecteurs les Richard Martineau de ce monde ?
Difficile de ne pas le penser quand Françoise David, par ailleurs co-porte-parole d’un parti social-démocrate tout ce qu’il y a de plus modéré, est décrite par Paolo Mitriou comme «une petite bourgeoise opportuniste et bornée» et une «alliée objective des libéraux» en mal de pouvoir.
Benoît Giguère, dans une totale confusion intellectuelle, déblatère sur le passé de la famille du «clown» Amir Khadir avec des arguments dignes des conseillers de George Bush.
À peine élu, ce même Khadir se voit déjà sommer par Maxime Lalanne de s’adoucir et de joindre le PQ, un parti qui lors de son dernier passage au pouvoir fût l’un des plus à droite en Amérique du Nord.
Et Marie-André Gauthier, finalement, transforme le même Khadir en un carriériste comploteur qui abandonne ses malades…
Je ne veux nullement chercher querelle à tous ces gens, mais franchement, les descriptions erronées, les chasses aux sorcières, la soumission aveugle à la politique dominante et les comparaisons boiteuses et hors de propos ne sont pas dignes de la rigueur de Mme Legault, à qui j’en profite pour rendre hommage.
En ces temps délirants où des «analystes politiques» peuvent faire de Stephen Harper la victime d’une tentative de coup d’État, nous n’avons certainement pas besoin de voir ce blogue se placer sous le joug du moralisme à la mode.
@ Claude
Mon ami, je suis émue de vous lire. Je suis aussi une survivante, du cancer du sein. Rassurez-vous, je suis sortie de ce calvaire, plus forte que jamais… La création sauve ! Vrai que perdre les médecins qui nous soignent doit être terrible. Oui, je l’affirme, ma soeur est anéantie, ainsi – par conséquent – son époux, leur fils et leurs petites-filles…
Notre ami Serge Gingras n’est pour rien dans cette histoire qui est en dehors de lui, de nous, de nos vies privées… Ce ne sont que propositions politiques que nous faisons nôtres… et cela me semble si peu important en ce moment…
Et si le Dr Couillard avait fait autre chose que de tenter d’implanter le système privé,- et il l’a ramené ce jour – est-ce que cela aurait changé quelque chose ? Je ne crois même pas….
Bonsoir chez-vous et portez-vous bien ainsi que tous les membres de cette salle, nous n’avons aucun intérêt à aller dans nos hôpitaux en ce moment….
@ Maxime Mérineau
«Et Marie-André Gauthier, finalement, transforme le même Khadir en un carriériste comploteur qui abandonne ses malades…»
Je l’attendais celle-là ! Mais, Monsieur, ce n’est que la première vérité en ce qui est » abandonne ses malades » et vous ne pouvez la contester. Jamais je n’ai même relié Khadir à un « carriériste ». Cela va au-delà, Monsieur !
La mission ! Que la mission sacrée… Voyez plus loin que la rectitude politique dans mon propos qui certes n’est pas dans le ton triomphal chez le QS et les radio-canadiens qui l’appuient ! ( béni soit Paul Desmarais ! )
Relisez-moi plus haut, encore plus haut ( 10:57 ) et vous verrez bien, si vous voulez bien voir…
Si vous n’êtes pas convaincu, jamais vous ne le serez… et cherchez ailleurs aussi…vous serez édifié.
« C’est un malheur du temps que les fous guident les aveugles. »
William Shakespeare
@ Marie-Andrée
Il y a apparemment beaucoup plus que l’Art qui nous rapproche. Dommage que la politique n’en fasse pas partie.
Vous êtes une survivante du même mal dont ma propre mère a été atteinte dans la cinquantaine. Elle y a malheureusement succombé à l’aube de ses 65 ans. Après une douzaine d’années.
Mais j’ose penser – et espère – que depuis le décès de ma mère (en 1995) les traitements très pénibles auquels on nous soumet en chimiothérapie et radiothérapie sauront nous donner encore une certaine qualité de vie assez longtemps. Qualité de vie toutefois assez relative, en ce qui me concerne. Si vous pouviez me voir, vous comprendriez…
Mais, comme ma femme me le faisait remarquer l’autre jour encore, je suis « zen ». Je prends tout avec calme, même ma propre situation. Quelqu’un d’autre se serait jeté dans le plus profond désarroi. Et moi? Je continue à m’intéresser à tout – en espérant malgré tout m’en tirer, le plus longtemps possible.
Nous sommes, vous et moi, chère Marie-Andrée, des survivants et, aussi invraisemblable que cela puisse sembler compte tenu de nos si profondes divergences politiques, de presque amis. Et j’espère que cela dure longtemps.
Bonne nuit.
Il faut parfois aller lire ses messages personnels sur VOIR… J’ai découvert qu’hier que cela existait.. Désolée mais je ne suis pas une habituée des blogues et forum…
@ Marie-André Gauthier
Vous vous méprenez, car les fous dont parlent Gloucester, ce sont les membres du clergé invisible qui dirige le Québec…
Cela dit, soyons clair : les lucides et les solidaires, leurs extrêmes et les entre-deux, ne sont que les différents visages du parlementarisme convivial. Nulle mission chez Khadir, Charest, Dumont ou votre chère Marois, mais seulement la perpétuation satisfaite, sans projet et sans Idée.
Sainte-démocratie, 1929, 2008, 2XXX, «et c’est ainsi», ajoutait Shakespeare, «que le tourniquet du temps amène les représailles».
Il parait que ce n’est pas seulement les riches « la gauche caviar » qui a élu M. Khadir mais aussi les pauvres « la gauche fêves au lard » du plateau et des environs.
Maintenant, on peut se demander si Mme David va devenir jalouse de M. Khadir qui va avoir le spot sur lui. Problèmes du ménage politique à venir si on se fie à l’humain et ses travers naturels.
@ Mme M.A. Gauthier
Mme. Je suis évidemment sincèrement désolé de vous avoir blessée. Telle n’était pas mon intention, il va sans dire.
Cela dit, je ne sais où vous aller chercher l’accusation de racisme que j’aurais lancé à votre endroit, ou contre qui que ce soit d’ailleurs. Je défendais les communistes qui combattent des dictatures. Je trouve pour le moins curieux que l’on reproche à Sadam Hussein de soutenir des communistes qui combattaient le régime dictatorial de l’Iran, alors que les USA serraient la main du diable pour les même raisons et à la même époque.
Je ne connais du Dr Khadir que ce qu’en donnent les journaux, la télé et la radio. Vous avez donc un avantage sur moi, avantage que je concède volontier. Cela dit, encore une fois, dois-je comprendre que le Dr Khadir n’est pas entouré d’une équipe compétente et très en mesure de le remplacer. Si tel n’est pas le cas, je ne peux que supposer, dans ma grande naïveté, que le Dr Khadir a confié votre soeur aux mains d’un confrère compétent et attentionné. Je ne peux concevoir que le Dr Khadir aurait laissé tomber votre soeur, et tous ses autres patients, comme de vieilles chaussettes. Cela irait tout à fait contre la philosophie qu’il prêche. Serait-il comme Karl Marx qui prêchait la démocratie aux masses, mais qui, dans sa famille, était un vrai tirant ne souffrant pas la contradiction?
J’ignore donc où sont les faits et gestes, inconnus du grand public, du Dr Khadir qui alimentent votre mépris pour ce dernier. De toute évidence, nous ne parlons pas du même homme, enfin, nous ne connaissons pas le même homme. Je connais l’homme public, vous connaissez l’homme privé.
En terminant, Mme, je vous souhaite la meilleure santé possible. Si cela peut vous rassurer, j’ai une belle-soeur qui survie très bien depuis plus de dix ans, 15? à ce terrible cancer. Elle a subi la chirurgie, la radio-thérapie et la chimio. Depuis, elle et son mari, mon frère, font de nombreux voyages autour du monde.
Je suis peiné par les maux qui vous affligent, il va sans dire.
Bonne chance et longue vie.
Sans rancunes.
@ Serge Gingras
Je sais que vous ne vouliez me blesser. Passons.
Rassurez-vous, je vais très bien. Tout cela est derrière moi. J’ai recommencé à créer depuis déjà quelques années.
Au plaisir de vous lire à nouveau sur VOIR !
@ Marie-Andrée Gauthier
Je vous l’avais bien dit, n’est-ce pas?
Notre ami Serge Gingras n’est pas du tout du genre à gratuitement vilipender qui que ce soit – bien au contraire. Comme il me l’a d’ailleurs lui-même écrit, sourire en coin, en citant le calife Haroun El-Poussah (de Iznogoud):
« Nous sommes bons ».
Et nous le sommes effectivement, lui, vous et moi. Pas comme certains autres ne cherchant que délibérément la chicane…
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